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Réveil Communiste

Faut-il revendiquer "un monde sans frontière" ?

6 Avril 2025 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #GQ, #Economie, #Impérialisme, #Front politique intérieur, #Qu'est-ce que la "gauche"

Faut-il revendiquer "un monde sans frontière" ?

Sur la question du droit d'asile voir également ici

Faut-il supprimer les frontières, comme le demandent les activistes d’extrême-gauche qui aident les migrants et les sans-papiers à les traverser illégalement?

Disons tout de suite qu’il faudrait se poser la question de savoir qui pourrait effectivement prendre une telle décision, de portée mondiale, et dans l’intérêt de qui, Donald Trump peut-être ?… mais examinons la question sans préjugés.

On serait tenté tout de suite de réponde oui, car le projet communiste est en effet, à long terme, celui d’un monde sans frontière, c’est à dire sans obstacle ni ligne de contrôle entravant la circulation des humains sur la surface de la terre – ce qui est largement la situation déjà vécue par les riches de tous les pays. Mais cette perspective est-elle envisageable comme un objectif immédiat à atteindre sans attendre, dans les conditions actuelles du capitalisme mondialisé, sans mettre la charrue avant les bœufs ?

Cette utopie n’est pas soit dit tout de suite celle d’un monde sans limites (le lieu sans limite, c’est dans la tradition chrétienne, un autre nom de l’Enfer, et il est en quelque sorte pré-matérialisé sur les réseaux sociaux) ; les limites politiques séparant les territoires sont indispensables pour conserver la diversité ethnique et culturelle de l’humanité, puisque chaque territoire ainsi défini possède des normes culturelles singulières, enfin si on considère qu’il s’agit d’une valeur, et en effet si celle des plantes et des animaux en est une, celle des cultures humaines l’est aussi. C’est à cela, et à cela seulement, que servaient les frontières internes de l’URSS, de la Tchécoslovaquie et de la Yougoslavie. Malheureusement, avec l’abandon du socialisme, elles ont évolué pour devenir des frontières internationales rigides entre pays dominés par d’autres plus puissants, qui par contre ne protègent plus aucune originalité linguistique et culturelle.

Si la circulation à travers ces limites est difficile, s’il y a un « effet de barrière » comme disent les géographes, cela facilite en principe la tâche de ceux qui veulent conserver leurs traditions, leur langue, leurs particularismes nationaux. Ce n'est pas toujours suffisant pour y réussir, ni nécessaire (les Irlandais ont cessé d'utiliser leur langue, malgré l’indépendance politique obtenue en 1921, tandis que les Québécois l’utilisent encore, bien qu’ils aient échoué à obtenir la souveraineté formelle plusieurs fois au cours du dernier demi-siècle).

Mais le meilleur argument en la faveur de la suppression des frontières serait qu’elle mettrait fin aux tragédies qui s’y déroulent lorsque les immigrants provenant du Sud ou de l’Est du monde tentent de les traverser clandestinement, fuyant la persécution politique parfois, ou plus souvent, bien plus souvent, attirés par l’escalade du gradient escarpé de la richesse économique, en quête d’un meilleur niveau de vie et de meilleures opportunités que dans leur pays d’origine. C’est donc un argument à double tranchant, car en suivant cette logique il faudrait par exemple légaliser la drogue pour empêcher le trafic …

Notons au passage que les émigrants qui traversent illégalement une frontière commettent un délit, mais qu'ils ne sont pas du tout traités comme des délinquants, au moins en Europe. Certes « ils ne font de mal à personne » directement , mais ce n’est pas la fin de la discussion. Ceux qui fraudent le fisc ou la sécurité sociale non plus.

Or il faut être clair sur les conséquences économiques et sociales de la suppression des réelles frontières internationales : un monde capitaliste totalement ouvert à la circulation signifierait que sur tous les territoires régnerait la même inégalité sociale que dans le monde entier considéré comme un seul pays (le Brésil récent se rapprocherait assez de ce modèle).

Certes, la CGT justifie son militantisme en faveur de la régularisation des sans-papier en affirmant qu’une telle mesure en France aboutirait à faire disparaître l’avantage comparatif qu’il y a pour les patrons d'employer ce type de main d’œuvre, dont la condition sociale est caractérisée par la difficulté voire l’impossibilité de faire valoir ses droits sociaux, en terme de durée hebdomadaire de travail, de conditions de travail, hygiène et sécurité, congés payés, droit de grève, etc. Il est vrai que le statut précaire des travailleurs immigrés illégaux renforce leur exploitation et les laisse à la merci de leurs employeurs, auxquels ils sont d’ailleurs liés dans bien des cas par une relation affective malsaine de reconnaissance quasi féodale, puisque les patrons sont aussi dans une certaine mesure en situation d’illégalité, et « prennent des risques pour eux ».

Mais il est difficile politiquement de défendre la régularisation systématique des travailleurs sans-papier tout en exigeant un contrôle efficace aux frontières pour empêcher de nouvelles arrivées. Or si les sans papiers étaient régularisés en masse au point de tarir la source de recrutement de cette grande armée de réserve de capital, ce ne serait qu’en appeler d'autres en France, en nombre plus grand, et si à la fin du processus il n'y avait plus de sans papiers du tout dans un territoire ouvert à la circulation mondiale de la main d’œuvre, en compensation il est évident que les employeurs obtiendraient un recul général des droits sociaux pour tous comme on observe aux États-Unis ou au Royaume-Uni où les frontières terrestres ont été de facto ouvertes depuis quelques années. Et tel est aussi le sens et la raison de la politique anti-sociale de l’Union européenne où l’ouverture des frontières aux immigrants non-communautaire, par millions chaque année est un fait accompli et un dogme politique libéral.

Cela signifie aussi que le niveau de protection sociale de tous les territoires du monde risque d’être aligné sur le plus mauvais ; ainsi d’ailleurs que le niveau de régulation économique et écologique.

La seule parade à cela serait un gouvernement mondial - siégeant, devinez où ?, doté d’une autorité puissante, et donc de tribunaux respectés et de forces de répression autres que morales ou idéologiques. Qui ne pourraient être efficaces qu’en généralisant l’intimidation, le contrôle total des individus, pour maintenir l’ordre et tenir en respect les forces centrifuges surgissant spontanément de l’imposition d’un empire mondial. Et dans les conditions actuelles ce gouvernement mondial de l’anarchie capitaliste tomberait directement comme un fruit mûr sous l’influence des trillionnaires de Californie, militaristes et ploutocrates anglo-saxons, des oligarques de toute provenance, des religieux fanatiques et véreux, et des réseaux criminels. La « gouvernance » de cette faune multiforme risque d’être pire encore que le gouvernement de l’Empire.

Pour le moment les frontières fonctionnement dans un seul sens comme les barrières osmotiques, avec un laissez-faire laissez-passer truqué en faveur de la partie politiquement et économiquement dominante comme c’est toujours le cas. En fait (sauf peut-être et comme par hasard pour entrer aux États-Unis), il n’y a pas de frontières pour les riches du monde entier, et guère pour la jeunesse de classe moyenne aisée d’Occident qui voyage partout comme chez elle.

Mais le nomadisme bourgeois ne peut pas être généralisé à la classe ouvrière, et aux masses en général, à moins d'aboutir à une nouvelle économie de traite des esclaves mondialisée, dont on a vu les prémisses réapparaître littéralement en Libye après la liquidation de Khadafi.

Si dur que ce soit à entendre, les frontières sont comme la législation anti-drogue : elles protègent les travailleurs contre eux-mêmes et la tendance spontanée de la concurrence qu’ils se font entre eux à aggraver leurs conditions globales d’exploitation, attirés qu’ils sont par le miroir aux alouettes du mode de vie consumériste occidental. Ce sont elles aussi qui permettent aux pays dont la population ne fait pas partie du milliard doré de garder leurs cadres et leurs travailleurs qualifiés, en partie au moins, et qui les empêchent de se déclasser dans le premier monde. Car la grande majorité des migrants ne sont pas des pauvres, si on regarde les critères relatifs de leur pays d’origine, ils le deviennent en émigrant.

La protection du territoire contre le vol de main d’œuvre est la seule manière d’assurer son développement, et la limitation – non l’interdiction – de la circulation humaine est encore plus nécessaire à cet effet que le contrôle des flux financiers et commerciaux. Pour les pays en développement, l’homme est le capital le plus précieux que les territoires du capital international n’ont de cesse de leur dérober.

Quant aux territoires métropolitains, l’importation massive de main d’œuvre aboutit à l’émiettement de la société et des quartiers, à la montée de barrières internes, à l’intégration par les prisons, et à la racialisation de la lutte des classes. La suppression des frontières nationales aboutit automatiquement à l’apparition de frontières informelles partout à l’intérieur même de métropoles en dégradation accélérée, et entre ces métropoles et leur périphérie ; un monde sans frontière est un monde rempli de ghettos.

Évolution qui ne gêne aucunement les militants sans-frontiéristes, qui emploient des sans papier chez eux pour les petit travaux et le ménage et qui spéculent sur l’immobilier des quartiers en cycle de taudification et de gentrification.

Alors, que faire ? Comme on lutte contre les marchands de sommeil, lutter contre les patrons de main d’œuvre illégale, y compris ceux qui s’imaginent faire des gestes de solidarité en proposant du travail précaire. Il est nécessaire, et non cruel et raciste, d’expulser les personnes sans titre de séjour légal, et il est anormal et profondément malsain qu’on laisse des centaines de milliers de personnes vivoter dans une zone de non-droit, sachant que la levée pure et simple des frontières dans le monde actuel n’est pas une option – pour les raisons ci-dessus et d’autres qui ressortent de l’évolution cyclique des mentalités qui récemment évoluent plutôt à l’inverse de la direction de l’utopie de la libre circulation de tous.

Il ne faut pas oublier que l’immigration illégale banalise aussi le mode de vie marginal par rapport aux normes légales, ce qui ouvre la porte à nombre d’abus dont en définitive les migrants sont les premières victimes, mais loin d’être les seules.

Le sans-frontiérisme n'est rien d'autre qu'une utopie ultra-libérale de plus qui s'est développée en Occident - et là seulement - dans l'ambiance idéologique libérale-libertaire postérieure aux années 1960.

GQ, 23 mars 2025

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S
Richard, apparemment avec toi le débat n'est jamais simple. Je n'ai pas parlé de ceux qui ont des papiers contre ceux qui n'en ont pas. On parle de l'immigration de façon générale comme principe économique. <br /> Et je ne reprends pas les arguments du RN.<br /> L'immigration rapporte au patronat oui, en terme de concurrence entre travailleurs, parce que ca permet de contenir les revendications salariales, ce qui fait que les cotisations prélevées sont moins importantes...<br /> Ca permet aussi au patronat de diviser les travailleurs entre natifs et immigrés pour jouer les uns contre les autres.<br /> Mais d'un autre côté, cerains à gauche dont tu dois faire partie refusent de voir que certians immigrés viennent en France uniquement pour profiter du système social sans travailler. <br /> Tout le système social qui finance des personnes qui ne travaillent pas ou qui ont à peine travaillé coute beaucoup d'argent. <br /> Le premier motif de titre de séjour est le regroupement familial, ensuite le mariage, le travail vient après.<br /> Donc ces personnes ne sont pas des travailleurs au départ, mais pourrait le devenir ou pas....<br /> Et nous nallons pas parlé de tout ce que çà coute en terme de justice, de police, de prisons de personnel etc...<br /> Mais ca fera des consommateurs. <br /> Et ca , c'est uniquement le volet économique. <br /> Le volet culturel n'en parlons même pas.<br /> Mon interrogation de départ était pourquoi les travailleurs votent plus pour l'extrême-droite plutôt que pour la gauche, et tu ne reponds toujours pas...<br /> En fait tu as repondu sans le vouloir puisque en tant que personne de gauche, tu dois penser que défendre l'immigration ou les immigrés est de ton devoir quoi qu'il en coûte. <br /> Donc face à ça, l'ouvrier français se tourne vers celui qu'il pense quil l'écoutera, cest à dire l'extrême-droite.<br /> Qui n'a jamais entendu dire que la gauche était pour l'immigration, alors que c'est faux dans la réalité. <br /> Mais avec un discours comme le tien, les gens le croit. <br /> Le point faible du PCF, c'est l'immigration et la sécurité. <br /> La preuve avec notre échange, c'est que l'on ne peut plus rien dire sur le sujet sans se faire accuser " de reprendre des arguments du RN".<br /> Donc on ne dit plus rien, le patronat continuera de faire des bénéfices, les travailleurs continuerons de voter pour l'extrême-droite, et la gauche continura de baisser sans comprendre pourquoi....
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S
Tes arguments, tes sources tu ne les donnes pas toi non plus, donc le débat est clos.
R
Oui je renonce à poursuivre le débat avec quelqu un qui prétend ne pas reprendre les thèses du FN sur l' immigration qui nous coûte cher et qui pour valider cette thèse surévalut le nombre d émigrés fainéant qui viendraient uniquement pour profiter sans travailler de notre système social, bien sûr sans chiffrer et sans donner ses sources, et pour cause il n' existe pas de statistiques officielles sur le nombre de ces fainéants... Il s' agit donc de fake news, utilisées jusqu' à plus soif par l' extrême droite.
S
Réponse à Richard Palao. Quelles allocations? je parle de celle qui ne sont pas contributives, par exemple le RSA, AAH, ou l'ASPA dans une certaine mesure, sans compter celles pour les enfants. <br /> Et ce n'est pas reprendre des arguments d'extrême droite comme vous dites.<br /> Aujourd'hui, je vis dans un monde ou l'extrême-droite frole les 40% en France, je ne l'aurais jamais cru 20 ans plus tôt. Il n'y a que 20 ans en arrière, les électeurs d'extrême droite avaient honte et cachaient leur vote, aujourd’hui ils l'affirment haut et fort. <br /> Donc pour reveinr à notre sujet, j'essaie de comprendre comment des travailleurs aquis à la gauche depuis des années sont partis à l'extrême-droite.<br /> Si on vous suit, Georges Marchais avait des arguments d'extrême droite alors?<br /> Ne pas voir le problème ne veut pas dire quil n'existe pas.<br /> Le PCF a longtemps eu un problème avec les sujets concernant la sécurité et l'immigration.<br /> Et vu quil n'a pas su en parler, d'autres ont saisi la breche et on commencé à en parler.<br /> Quand en France selon tous les sondages 90% des gens sont contre toute immigration, par contre ceux qui sont pour est le patronat uniquement, il y a de quoi faire réfléchir.<br /> Nous n'allons pas commencer un débat ici mais je le dis et je le répète, être contre le processus migratoire ( le système économique qui exploite) et contre les immigrés ( les êtres humains) sont deux choses différentes. <br /> Pour faire simple, et de manière dialectique, au temps de la traite négriere, la bonne position aurait été d'être contre ce système d'esclavage organisé. Ca n'aurait pas voulu dire que nous aurions été contre les esclaves. <br /> Mais ceci est uniquement philosophique, le plus important aujourd’hui est que c'est le patronat qui réclame toujours plus d'immigration comme hier toujours plus d'esclaves. <br /> Devons nous lui en fournir et accepter sa demande ????<br /> Je ne le crois pas.
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R
Stef pour ton info les travailleurs immigrés peuvent bénéficier des allocations non contributives que tu mentionnes que si ils présentent ies conditions suivantes : <br /> Pour le RSA : avoir des papiers et une présence régulière en FRANCE d' au moins 5 ans <br /> Pour l' AAH : avoir des papiers prouvant la régularité du séjour en France <br /> Pour l' ASPA : être âgé de 65 ans, avoir des papiers et une présence en FRANCE d' au moins 10 ans <br /> Ces restrictions interdisent donc à des travailleurs sans papier travaillant, cotisant en France depuis des années de bénéficier de ces allocations, mieux vaut se renseigner et ne pas prendre pour argent comptant ce que raconte le RN qui ne parle que du coût de l' immigration et jamais ce qu' elle rapporte. <br /> <br /> Le seul reproche que l' on peut faire à l' immigration dite économique c' est la mise en concurrence avec les travailleurs français et c' est ce problème que la gauche française ne traite pas sur une ligne de classe et permet au RN de prospérer.
R
J’ ai travaille 42 ans a la securite sociale je pense donc avoir dans ce domaine une certaine expertise .pour beneficier d’ allocations non contributives les immigres doivent remplir des conditions tres restrictives et sont exclus des autres reservees aux francais .<br /> J’ ai toijours ete d’ accord avec la position de GEORGES MARCHAIS qui ne s’ en prenait pas comme toi aux immigres qui nous coutent trop chers mais au systeme capitaliste qui met en concurrence les travailleurs francais et immigres .<br /> Je t’ invite a prendre connaissance du rapport de la cour des comptes de la securite sociale qui indique que les cotisations versees par les immigres s’ elevent a plus de 40 milliards .<br /> Ma postion est simple et claire : la FRANCE doit respecter les traites internationaux dont elle est signataire et accueillr sans reserve les immigres qui subissent des persecussions dans leur pays ,les immigres dits economiques doivent etre accueilli humainement puis renvoye dans leur pays avec des moyens respectant leur dignite et ceci ́ n’ est nullement contradictoire avec la defense des droits des immigres avec ou sans papier qui resident dans notre pays
S
Le fait d'émigrer pour une vie meilleure n'est pas condamnable en soi, mais quand des personnes (le patronat) profite d'une main d'œuvre corvéable pour faire pression à la baisse sur les salaires, ça change la donne.<br /> Etre contre les immigrés, et contre l'immigration sont deux choses différentes. <br /> Le patronat est pour l'immigration, mais par la voie de ces relais politiques c'est à dire la droite classique ainsi que les libéraux est contre les immigrés de façon générale. <br /> Tant que la gauche apparaîtra comme immigrationiste, l'extrême droite pourra continuer d'avoir un discours pro ouvrier de façade.<br /> Georges Marchais avait totalement raison dans son discours en 1981 sur l'immigration.<br /> C'est tres simple pourtant, quel intérêt a le travailleur français de laisser entrer une armée de réserve supplémentaire dans le pays, aucun.
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R
Réponse à STEF, dommage de reprendre les arguments de l' extrême droite pour combattre l' immigration : il est inexact de dire que l 'immigration coûte chère car les immigrés qui ne travaillent pas bénéficient d' allocations, merci de préciser lesquelles ? deux exemples l' ÂME : son coût est dérisoire et n'impacte pas le budget de la SS, au contraire car elle permet d' éviter des épidémies et l' arrivee massive aux urgences qui elles coûtent beaucoup plus chères pour la SS qu' une consultation chez un généraliste. Les allocations familiales : elles sont immédiatement reinjectees dans l' économie par les familles qui en bénéficient et sont donc source de richesse pour la nation. Pour ce qui concerne l' occupation des HLM tu demandes quoi ?, la préférence nationale ? sans compter que les expulsions frappent surtout les immigrés. Pourquoi stigmatiser les immigrés qui ne travaillent pas et donc les différencier des français qui ne travaillent pas et bénéficient des mêmes allocations et des mêmes logements.? On commence par dire que l' immigration coûte chère et on arrive à dire la même chose pour les chômeurs français. <br /> Les seules allocations dont bénéficient une minorité d' immigrés qui ne travaillent pas sont limitées dans le temps, pour toutes les autres allocations sociales leur bénéfice est soumis aux mêmes règles que pour les travailleurs français, notamment être en situation régulière, avoir des droits ouverts par le travail et le versement de cotisations car pratiquement toutes les allocations sont contributives. <br /> Le seul argument recevable est la mise en concurrence avec les travailleurs français pour le profit du patronat et pour tirer les droits sociaux.<br /> Ce motif se suffit à lui même, il est inutile d' en inventer d' autres surtout lorsqu' ils reprennent les faux arguments racistes de l' extrême droite.
S
Que les travailleurs immigrés fassent rentrer de l'argent oui, mais beaucoup aussi ne travaillent pas et pèsent sur le système social en bénéficiant de diverses allocations, et en occupant des hlm.<br /> Le capitalisme souhaite une armée de réserve supplémentaire pour peser à la baisse sur les salaires, et pour la consommation également. <br /> Faire entrer des millions de consommateurs potentiels dans un pays et ca fera exploser la consommation, mais ils feront également augmenter l'immobilier, l'insécurité etc.<br /> Pour faire simple, l'extrême-droite arrive à se poser en défenseur des ouvriers français parce qu'il leur parle de protection face à la mondialisation, et de priorité nationale. <br /> La gauche, et en particulier le PCF, en abandonnant en rase campagne les travailleurs pour épouser des sujets societaux ne retrouvera pas le soutien populaire sans proposer quelque chose de radical. <br /> Le controle ouvrier dans l'entreprise, des nationalisations, la révolution ???<br /> On en est loin.<br /> Le PCF propose quoi lui concrètement ?
R
Beaucoup de migrants se présentent comme des réfugiés et comme des victimes mais n'en sont pas. Il est vrai qu'à la limite toutes les femmes, tous les réputés LGTB ou toutes les victimes des gangs ou même du climat peuvent prétendre à ce statut.<br /> <br /> Comme beaucoup de mineurs qui n'en sont pas non plus.
R
On critique la gauche et pas la droite parce qu'on attend quelque chose de la gauche et pas de la droite mais peut être est-ce encore une illusion.
R
Il ne faut pas mettre dans le même sac de " votants avec les pieds" comme le dit GQ les immigrés dits "économiques" avec ceux qui fuient leur pays à cause des guerres et des persécutions, ces derniers doivent être accueillis sans réserve.<br /> Effectivement les immigrés économiques concurrencent les travailleurs français, mais font entrer de l' argent dans les caisses de l' état et de la sécurité sociale car contrairement à ce que dit le RN, la majorité des immigrés travaillent et donc produisent, cotisent, paient des impôts. Mon exemple, celui qui concerne les travailleurs sans papiers qui cotisent sans avoir droit à l' assurance maladie en est l' illustration.<br /> D' accord pour critiquer la gauche qui a une position angélique sur l' immigration mais pourquoi épargner la droite alors que depuis 1945 elle a gouverne largement plus longtemps que la gauche et qu' elle est donc la principale responsable de cette immigration économique de masse pour satisfaire le patronat.
R
Employer des sans papiers est illégal, sauf que les patrons qui le pratiquent ne sont pas poursuivis et sont même encourages puisque si le code du travail l' interdit, le code de la sécurité sociale le permet en soulignant que les employeurs sont obligatoirement soumis au versement de cotisations pour les sans papiers mais que ces derniers ne seront pas immatriculés ne se verront pas attribués de carte vitale et ne pourront donc pas bénéficier des droits et prestations de l' assurance maladie.<br /> Dire que certains prétendent qu'il n' y a pas ou plus de discriminations envers les immigrés !!!<br /> Oui il faut régulariser tous les travailleurs sans papier et pas tous les sans papiers, refuser de le faire c' est cautionner l' esclavage moderne et c' est contraire à l' internationalisme proletarien.... Travailleurs de tous les pays unissez vous....
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R
Je n' ai jamais dit qu émigrer est une démarche internationaliste proletarienne mais que la défense des immigrés en est une...
R
Tu dis " on ne peut pas poursuivre les patrons"... FAUX, on peut puisque c' est la loi, mais les préfets ferment très souvent les yeux, il ne s' agit pas d' un témoignage mais d une déclaration que l' employeur doit Obligatoirement effectuer auprès de la préfecture et cela n' entraîne en aucun cas la régularisation, au contraire cela permet au patron de maintenir le sans papier dans son emploi sans qu il ait droit à l' assurance maladie. <br /> Contrairement à ce que tu dis souvent pour étayer ta thèse selon laquelle les immigrés ne subissent plus de discriminations grâce "aux institutions" l' exemple des travailleurs sans papier démontrent que les fameuses institutions participent à leur exploitation
R
On ne peut pas poursuivre les patrons parce qu'on a besoin de leur témoignage et de des fiches de paie pour régulariser les sans papier ...
R
J'ai le regret de dire qu'émigrer n'est pas une démarche "internationaliste prolétarienne" du tout, c'est poursuivre un projet de réussite personnelle, c'est un quelque sorte voter avec les pieds pour le capitalisme.