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Réveil Communiste

Question à Réveil Communiste: "qui représentez vous au juste" et 8 réponses individualisées d'animateurs du blog

26 Mars 2008 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Articles les plus lus archivés chaque semaine

29 février 2008 ; une camarade que nous ne connaissons pas a publié ce commentaire sur l'Appel à contribution pour le congrès. Huit d'entre nous ayant commenté ce commentaire et répondu chacun à sa manière à la question, nous republions l'ensemble ici. L'article original avec d'autres commentaires:

reveilcommuniste.over-blog.fr/article-16696294.html

Qui représentez vous, au juste ?
Vous venez à la politique il y a 6 mois, comprenant "Eurêka" qu'on cherche à liquider le PCF.

Vous êtes un groupe mais pas une tendance, produisez des textes généraux, généreux, et vagues, et orientez le lecteur vers des groupes représentants pratiquement toutes les tendances de l'arc "communiste", de la néo sociale démocratie au néo stalinisme, en passant par le néo trotskysme.

Mais on a bien du mal à savoir ce que vous pensez, vous mêmes.

Pensez vous réellement, au bénéfice de la jeunesse et de votre inexpérience politique, réaliser une unité "anti liquidatrice" comme vous dites, sur des bases politiques floues (du moins j'ai encore du mal à les identifier), que plus de 10 ans de réunions et de coordinations diverses n'ont pas permis de réaliser?

Selon moi l'unité ne peut se faire que sur la base d'un large accord politique et non pas sur le consensus minimum d'être "contre la disparition du PCF".
Si elle ne s'est pas réalisée c'est que tout le monde ne venait pas dans ces réunions "unitaires" avec les mêmes objectifs ni les mêmes arrières pensées.
Les incantations permanentes "unité unité unité" (en sautant comme des cabris) n'y changeront rien.

C'est donc à une clarification politique qu'il faudra s'atteler dans les mois à venir si l'on veut sauver le PCF. Pour être clair, maintenir le PCF et continuer à parler de "mixité de capital public/privé à prédominance publique" et continuer à naviguer à vue au gré des opportunismes et des ambition n'aurait aucun sens.

Pour l'instant je ne trouve pas que vous participiez de cette clarification mais au contraire d'un éparpillement des positions qui entretient la confusion parmi les communistes.

C'est d'autant plus dommage qu'on sent beaucoup de sincérité et de bonne volonté chez les camarades qui interviennent sur le blog. Mais je suis convaincue que ça ne suffit pas.

Excusez la véhémence de mes propos, mais je suis un peu revenue de pas mal de déconvenues depuis 1992 où j'ai adhéré au PCF, dans une section de banlieue qui comptait encore plus de 500 réels adhérents.
J'ai vu défiler des tas d'appels, vu évoluer des tas de camarades, j'ai pu constater que la pétition de principe ne suffit pas.
Je me méfie du  "panache blanc" auquel il faudrait se rallier, que ce soit celui de "bêtes" médiatiques, institutionnelles, ou celui d'OVNI estampillés "jeunes" (donc bons et innocents).

Ca ne nous donne pas la clef du problème bien sûr mais en tant que communiste, je crois au rôle des organisations avant toute chose et à la ligne politique pour faire la différence.

Merci de me répondre.
une communiste déjà abusée mais pas désabusée.

Fin du commentaire d'Olga,  posté le 19 février 2008

bonsoir Olga,
je te réponds en mon nom propre, car derrière la bloggeuse il y a une adhérente et militante communiste. J'ai adhéré très récemment, en septembre 2006 (j'ai commencé à militer au côté du parti lors de la campagne pour le NON, vers janvier-février 2005).
Je vais essayer de te répondre point par point.
1/ "que représentez vous au juste?" ce blog est un blog de militants communistes, encartés au PCF, plus ou moins récemment (pour certains cela fait 30 ans qu'ils sont au parti). Nous sommes issus de diverses sections parisiennes (à part Olivier Imbert qui milite en Vendée). Pour ma part, je milite dans la section du 20e arrdt de Paris. Nous ne représentons personne, nous ne faisons qu'exprimer nos opinions en tant que militants du PCF, nous avançons et rendons publics nos points de vue sur la situation interne du parti. Ce blog s'adresse à tous les camarades qui sont pour maintenir le PCF, (donc opposés à la liquidation), mais qui souhaitent en même temps sa démocratisation, son renouvellement idéologique, et surtout, qu'il redevienne un parti utile à la population.
2/" vous venez à la politique il y a 6 mois, comprenant "Eur- êka"qu'on cherche à liquider le PCF". D'abord, comme je l'ai dit plus haut, ça ne fait pas "six mois" que nous sommes dans la politique. Ensuite, la tentative d'en finir avec le PCF remonte à mon avis de bien avant 2006 (date de mon adhésion...Je ne m'en suis pas rendue compte immédiatement au moment d'adhérer (sinon j'aurais pas adhéré!) mais aujourd'hui les choses me semblent clairs: certains de nos dirigeants affichent clairement leur volonté de construire un autre parti avec plein de gens sympas de gauche, et ce contre l'avis majoritaire -il me semble- des adhérents. Or, pour moi c'est inacceptable. Faut bien réagir, non?
3/ "vous êtes un groupe mais pas une tendance" C'est tout à fait ça
4/"produisez des textes généraux, généreux et vagues". T'as oublié de dire "géniaux " aussi (entre "généraux" et "généreux").
"vagues"..?....?!... Ah ouais? Explique, s'il te plaît...Je vois pas trop...
5/ "Et orientez le lecteur vers des groupes représentants pratiquement toutes les tendances de l'arc communiste" etc...
Oui, notre secte a vocation de s'élargir...On est terrible, hein?
6/ Mais on a bien du mal à savoir ce que vous pensez, vous mêmes". Mais, dis, tu as lu les articles qu'on a publié? Nous ne faisons pas que "reproduire" des textes d'autres camarades. On a nos propores reflexions (je te renvoie par exemple à mon article sur la Langue de Bois dartigolliennes, sur ce que je pense des alliances PS-MODEM à Grenoble et Roubaix -et mon apréhension à ce que ça se produise à Paris- etc).
7/ "Pensez vous, réellement, au bénéfice de la jeunesse -tu nous flattes et de votre inexpérience politique -qu'en sais-tu?- réaliser une unité anti liquidatrice comme vous dites, sur des bases politiques floues (du moins j'ai encore du mal à les identifier), que plus de 10 ans de réunions et de coordinations diverses n'ont pas permis de réaliser?" Eh bien, c'est du moins ce vers quoi on tend! Tu as mis dans le mille! Et si ça fait 10 ans que des réunions et des diverses coordinations n'ont pas réussi à créer une unité anti liquidatrice, ça ne sera que la 11e année ..Pourquoi ne pas essayer? C'est pas parcequ'on tombe de cheval qu'il ne faut pas remonter en selle... Non? Ah, on est des acharnés! C'est mal?
8/ "Selon moi l'unité ne peut se faire que sur la base d'un large accord politique et non pas sur le consensus minimum d'être "contre la disparition du PCF" " Comme tu dis, c'est un minimum. Mais c'est un postulat essentiel pour construire quelque chose de viable.
9/ "Si elle ne s'est pas réalisée c'est que tout le monde ne venait pas dans ces réunions unitaires avec les mêmes objectifs ni les mêmes arrières pensées" De quelles "réunions unitaires" parle-tu? Je ne suis pas sûre de bien comprendre...
10/ "Les incantations permanentes "unité unité unité" (en sautant comme des cabris) n'y changeront rien" Tu parles de Marie- George, là? [décidément, c'est la mode du cabri... Tu n'es pas la première à nous comparer à ces animaux charmants :) ]
11/ "C'est donc à une clarification politique qu'il faudra s'atteler dans les mois à venir si l'on veut sauver le PCF" Aaaahhh... Là, je te rejoins! Effectivement, vouloir conserver notre parti ne suffit pas, encore faut-il lui donner un contenu politique! c'est justement ce que nous essayons de faire sur ce blog (mais dis moi, plus je te lis et plus je me dis que tu n'as pas du lire nos articles...Ou en diagonale? Je sais pas?)
12/" Pour être clair, maintenir le PCF et continuer à parler de mixité de public/privé à prédominance publique et continuer à naviguer à vue au gré des opportunismes et des ambition n'aurait aucun sens" Tu as tout à fait raison. Ce que tu dénonce, c'est la ligne de la direction actuelle. Et c'est justement ce que l'on condamne. Naviguer à vue au gré des opportunismes et des ambitions, c'est ce que le parti fait depuis 30 ans et continue de faire pendant ces putain de municipales...
13/ " Pour l'instant je ne trouve pas que vous participiez de cette clarification mais au contraire d'un éparpillement des positions qui entretient la confusion parmi les communistes." Dire que l'on s'oppose à la liquidation du PCF, ça ne te paraît pas assez clair? Ce qui n'est pas clair à mon sens c'est tout ceux qui tortillent du cul en entretenant le flou sur le devenir du parti... Liquidera...liquidera pas... "Voyons, camarades, on est morts, faut passer à autre chose, le PCF c'est out, c'est pas moderne" et gna gna gna...
14/ " C'est d'autant plus dommage qu'on sent beaucoup de sincérité et de bonne volonté chez les camarades qui interviennent sur le blog" Bah oui et alors?
15/ Mais je suis convaincue que ça ne suffit pas" C'est sûr, être sincère en politique ça plaît pas à tout le monde...
16/ "Excusez la véhémence de mes propos" non non, vive la "colère saine" :)
17/ mais je suis un peu revenue de pas mal de déconvenues depuis 1992 où j'ai adhéré au PCF" bah tu vois, moi ça fait un an seulement et des déceptions j'en ai déja un paquet :)
18/ "J'ai vu défiler des tas d'appels, vu évoluer des tas de camarades, j'ai pu constater que la pétition de principe ne suffit pas" tu es définitivement blasée ou bien...???
19/ "Je me méfie du "panache blanc" auquel il faudrait se rallier" mais bordel, arrête avec ça! quel panache blanc? Quel "raliement"? On est des communistes, un point c'est tout. On s'oppose à la disparition de notre parti, le PCF. Ca s'arrête là. On veut pas "enrôler" d'autres camarades à notre cause. On fait pas de l'humanitaire. Ceux qui partagent cette volonté sont assez grands pour le faire savoir, ils ont pas besoin d'un quelconque "panache blanc" à suivre...
19/ "ou celui d'OVNI estampillés "jeunes" (donc bons et innocents)" ????????????????????? Amen.
20/ "Ca ne nous donne pas la clef du problème bien sûr mais en tant que communiste, je crois au rôle des organisations avant toute chose et à la ligne politique pour faire la différence". Encore une fois, on tombe d'accord.

Volià, désolée pour la longueur de la réponse...
Mais au fait, tu propose quoi pour l'avenir du parti? Que pense tu de la situation actuelle??? Ce serait interessant qu'on en discute...
J'espère que j'ai pu un peu éclairer ta lanterne.

Fraternellement
Astrée

Fin du commentaire d'Astrée Questiaux du 20 février


salut olga
bon d'entrée tu n'y va pas avec le dos de la fausille n'ésitant pas a marteller ce qui te semble les points faible de notre démarche. attention tout de même a ne pas passer la ligne rouge par méconnaissance de cause. Parmi les animateurs de ce blog tu touveras certe des communistes récent ( mais furieusement "aguéri" par le déferlement des pratiques "aparachikesque" de ces dernieres années). mais aussi bien plus de militant de longue date qui on tenu le coup grace a leur prédisposition a tenir les dents bien sérées sur le couteau ce qui permet d'éviter l'indigestion de couleuvre. bref je présume que cette petite provoc étais la pour susciter une réponce à tes intérogation donc venons en au fond...
personellement j'assumerais sans conplexe l'étiquette d'antiliquidateur comme une position politique, car a mon avis c'est bien plus que "l'envelope" parti qui en jeu mais bien le contenu historique, culturel, politique de celle ci. parceque ceder un tant soit peu a la fumeuse "théorie" de la fin de l'histoire en acceptant comme un fait inéductable la liquidation des industries manufacturieres par ci, la perte de toute souveraineté économique au profit d'un conglomérat européen mal ficelé par la ... cela est aussi a mon sens une position liquidatrice. alors apres tout peu importe que les positions se dessine en creux ou en relief. quand on sait tres clairement ce que l'on ne veux pas c'est qu'on as déjà même inconsciemment une idée de ce que l'on veux vraiment.
alors chiche mettons nos idées sur la table et débatons entre antiliquidateurs bien sur.

Fin du commentaire de Gilles Gourlot, le 20 février

Sans répondre à tout, sur la question implicite (pour qui roulez vous?) on peut dire tout de go : personne! Mais parmi les groupes antiliquidateurs qui existent certains acceptent la prise de risque. C'est ça la cohérence qu'il faut chercher. Et non une cohérence idéologique (néo trots, néo stal, néo soc dem ; catégories dépassées de toute manière). Notre but est tactique ; enrayer la liquidation. Sur ce blog beaucoup de commentaires émanent de camarades qui ont un but tactique tout à fait opposé à nous : accélérer la liquidation, politique du piredont ils espèrent que sortira un parti vraiment communiste pur et dur. Sur le reproche d'incohérence idéologique, je reconnais que je ne suis pas partisan de revenir au centralisme démocratique, et l'idée d'un PCF divers ne me gêne pas, mais cette opinion n'engage que moi. A condition que cette diversité soit celle d'un parti OM ouvrier et marxiste.  Enfin dernier point : parmi les animateurs actifs de RC (liste sur la colonne de gauche) (en fait de droite)on trouve des communistes sensibilités variées qui ont uni leurs forces contre les manœuvres de l'appareil au moment de l'annonce du "double congrès" par Marie George Buffet en juin 2007, qui était une véritable liquidation annoncée. GQ

Fin du commentaire de Gilles Questiaux le 21 février

Salut Olga !

On peut dire au moins que ton message suscite les réactions.

J'ai adhéré au PCF en 2003, je suis secrétaire d'une petite section, qui a été bien amochée par Robert Hue, l'affaire "rouges  vifs", les scissions et défections de l'époque. Je suis convaincue qu'entre militants communistes, nous pouvons encore - et pas pour longtemps malheureusement - nous parler et travailler ensemble. Or tout est fait du côté des directions pour rendre ce travail commun impossible, et isoler chaque militant, chaque section.

C'est pour ça que je pense qu'un blog comme le nôtre peut être utile. Unifier les tendances antiliquidatrice, c'est peut-être utopique - même si il me semble que ça n'a jamais été aussi urgent. Par contre, travailler avec le plus grand nombre de militants possibles, ça me semble tout à fait possible.

En publiant tous les textes qui préparent le Congrès de 2008, notre but est de rendre publiques les différentes démarches, de permettre à tous les militants qui tiennent à leur parti d'intervenir dans ces élaborations (et pas seulement à ceux qui sont copains avec le chef de la tendance). Je crois que c'est la seule solution possible pour construire un contenu politique dans lequel la majorité des militants se reconnaîtront.

Bien sûr, on ne peut pas s'arrêter à la démarche anti-liquidatrice, et il faut une cohérence politique, mais on peut partir de la démarche antiliquidatrice, et construire ensemble le projet communiste.

Voilà, c'est ma réponse, et comme tu le vois en comparant nos réponses et nos réactions, nous ne sommes pas tous d'accord sur tout... "un groupe, et pas une tendance !"

Fraternellement
Marine

Fin du commentaire de Marine Roussillon, le 20 février

Salut Olga,

Ce blog, et les réunions que nous avons entre nous, ont vocation, selon moi, à remettre en question les soi-disant évidences de la direction (le "déclin structurel du communisme", le "rassemblement de toute la gauche", etc.) et le légitimisme permanent et agressif des adhérents lambda à la base (ma dernière réunion de cellule m'a convaincu que c'est un des gros obstacles à la démarche anti-liquidatrice). Pour les membres de RC qui sont isolés dans leur section, connaître des camarades d'autres sections qui refusent aussi d'avaler les balivernes de leur direction est un grand bol d'air. C'est à peu près mon cas dans le 19e, où je me fais casser en deux quasiment à chaque AG (il faut dire qu'on a une paire de poids lourds...).
Tu nous demandes ce que nous pensons. Ce qui nous rassemble, c'est que nous refusons la mise à mort programmée du PCF. Il est vrai que sur certains points, nos points de vue divergent, mais je dirais que ce n'est pas vraiment grave. Un parti vivant c'est un parti où l'on discute et où on se montre constructif, car on a l'intime conviction, la profonde certitude que nos idées et notre Parti ont de l'avenir. C'est un point qui nous différencie de l'actuelle direction nationale : combien de dirigeants de premier plan ne croient plus au PCF et se sont déclarés favorables à un nouveau parti ? Ils sont très nombreux. Hypocrites, ils manipulent le légitimisme latent des adhérents pour préserver leurs places (et quand on les attaque franchement, on a droit aux rappels sur la "fraternité entre camarades"...), mais pour vider le PCF de toute raison d'être, et en faire une coquille vide.
Certes, nous ne sommes pas les premiers à nous battre contre la machine implacable de l'appareil liquidateur du PCF. D'autres, plus nombreux, avec plus d'expérience, ont déjà échoué. Mais si le cadavre est à terre, l'idée est debout, pour reprendre Hugo concernant la Commune de Paris. Je veux dire par là que depuis les nombreuses années que les liquidateurs travaillent le Parti, même liquéfié, même si les courants d'air balayent Colonel Fabien, le PCF existe toujours ! Alors oui, les conditions ont été délibérément créées pour que l'idée d'un autre parti puisse être envisagée par plus de camarades qu'avant. A nous de démontrer cette imposture. J'irais même jusqu'à dire que l'idée d'un nouveau parti ne serait pas en soi si condamnable si elle n'avait pas été précédée d'un long processus de mise en morceaux, de construction de l'incompétence, de mise à bas de l'outil historique unique des travailleur qu'était le PCF. Et c'est ce qui me fait penser que cette idée d'un nouveau parti n'a aucun avenir. On ne commence pas par détruire pour prétendre construire en faisant mieux. Seul un PCF reconstruit, marxiste, généreux dans l'action, l'effort et dans l'idéologie pourra redonner aux travailleurs l'espoir qui leur manque tant aujourd'hui.
D'autres ont essayé et échoué de combattre cette direction avant nous ? Tirons-en les leçons pour poursuivre leur combat.

Fraternellement

Jonathan

Fin du commentaire de Jonathan Chenal le 20 février

Chère Olga,

Nous ne pouvons que te remercier de nous pousser à nous présenter un peu plus, en tant que personnes, groupe, militant-e-s communistes. Nous ne sommes pas une tendance, nous ne sommes pas d'accord sur tout. Nous mettons en commun notre volonté de ne pas laisser le parti aux manipulations liquidatrices. Comme le dit Astrée c'est un postulat et cela n'empêche pas d'aller plus loin avec le plus de réalisme possible bien sûr.

Comme l'explique très bien Jonathan, nous aurions pu adhérer à l'idée, pourquoi pas, de "refonder" un parti communiste. Mais le fait est avéré que les personnes qui  se réclament de l’idée de la refondation de ce parti, ou de créer un nouveau parti, le mettent en pièce pour en effacer l'histoire, et la notion même de classe ouvrière sur laquelle reposent le marxisme et la critique de l'exploitation capitaliste.  C’est ce qui nous conduit à réagir fortement et à débusquer le mensonge et la manipulation qu'il y a derrière la notion de « nouveau parti ».

Tu as tout à fait raison de dire que d'autres ont essayé avant nous. Mais une fois ce constat établi, je ne vois pas ce qui empêche d'en tirer profit. Toute expérience surtout lorsqu'elle se conclut par un échec  est une leçon pour ne pas recommencer les mêmes erreurs. Je ne pense pas que nous soyons de doux rêveurs ni pour autant des fous à lier épris de réunionite, de discours foireux juste pour le plaisir de faire entendre notre voix.

 Je suis réalisatrice, j'ai été aussi chargée de mission dans une mairie parisienne et ce monde je le rêve différent, sans doute comme nous tous qui communiquons sur ce blog, comme tous les communistes. Simplement (si je peux dire) nos chemins sont différents, nos vies sont différentes et même notre façon de regarder le monde. Par contre nous savons ce que nous ne voulons pas et nous avons une vision du partage des richesses et une volonté de changement qui nous rassemble.

Lorsque l'on rabâche que nous sommes de "gauche" je préfère dire que nous sommes avant tout communistes. La gauche aujourd'hui c'est un agglomérat de gens qui ne veulent pas la même chose et qui repose sur l'image de la gauche des années 7O alors qu'avec Mitterrand elle s'était déjà bien embourgeoisée et qu'aujourd'hui elle s'est carrément droitisée.  Alors que le rôle d'un parti communiste devrait au contraire être de tirer dans le sens opposé et de mettre à plat ce qui caractérise un projet historique pour le changement radical et qui porte un idéal de profonde transformation sociale.  

Aujourd'hui et certainement depuis plusieurs années, les directions de notre parti ont suivi le déclin idéologique du PS au lieu de s'en détacher pour affirmer la différence et défendre les droits et les luttes du peuple exploité, nié jusque dans les urnes (exemple du referendum sur la constitution européenne).

Voilà pourquoi nous avons raison de ne pas nous borner à nous inquiéter ou à nous lamenter, nous avons raison de tenter de nous rassembler pour éviter la dégringolade, la disparition d'un parti qui a déjà connu des situations difficiles mais qui demeure toujours vivant. Et comme cela ne suffit pas de le clamer, nous essayons, comme nous le pouvons, je te l'accorde, de faire entendre nos analyses et de relayer celles de nos camarades, de réfléchir ensemble jusqu'au prochain congrès à la meilleure façon de barrer la route à la dissolution du parti et de permettre à une nouvelle direction de produire un projet communiste ambitieux, de tenir le cap d'une ligne claire pour nous, militant-e-s communistes mais aussi pour nos électeurs potentiels.

Bien fraternellement,
Pasquale

Fin du commentaire de Pasquale Noizet, le 20 février

Chère camarade,

À mon tour de répondre un mot.

Je pense (et je sais que d'autres camarades du Réveil sont très loin d'être d'accord avec moi sur ce point) que tout espoir d'unification des groupes et tendances antiliquidateurs est illusoire et vain. Il y aura toujours des chapelles rivales, à l'intérieur comme à l'extérieur du PCF, pour appeler à son redressement ou à sa renaissance. Il y aura toujours aussi, hélas, des camarades qui ne militeront plus qu'au sujet de l'avenir du PCF (autant du côté des liquidateurs que des antiliquidateurs) et plus du tout sur toutes les autres questions.
Je pense en revanche que nous pouvons gagner contre la liquidation si nous faisons la preuve concrète de l'utilité du PCF par nos activités militantes. Écrire et distribuer des tracts, coller des affiches, organiser des formations, animer des sites internet : c'est tout cela qui fait vivre le Parti Communiste. C'est cela qui mobilise les militants, qui permet d'avoir de nouveaux adhérents et qui fait que chacun ensuite peut faire l'expérience de l'utilité et de l'efficacité de notre organisation.

Ensuite, au moment des Congrès, il sera possible de construire de très larges majorités sur des contenus véritablement communistes... à condition que les débats ne soient pas vérouillés d'avance.

C'est là qu'intervient, à mon avis, un blog comme Réveil communiste. Il permet d'échanger à la base du parti, et de montrer que les militants communistes ont beaucoup plus d'ambitions en commun que ne le montrent les directions actuelles. Il permet de dénoncer l'incompétence ou la malhonnêteté de certains dirigeants pour rendre les militants plus attentifs et plus exigeants. Il permet en particulier de dénoncer la façon dont se prennent les décisions et le poids excessif des directions dans les choix qui sont faits.

Plus nous aurons réussi à faire exister des échanges non contrôlés par les directions locales et par la direction nationale, plus le Parti aura existé d'ici au mois de décembre, et plus il y a de chances que nous puissions maintenir, développer et renforcer le Parti Communiste Français.

Olivier

Fin du commentaire d'Olivier Ritz le 20 février

bon allons y! j'ai je crois participé et voté à tous les congrès au moins en cellule, depuis le 23°, j'avais 20ans, n'en ai 49. J'ai amendé un texte, j'ai voté contre en cellule et en section, à chaque congrès sauf au 24° en raison d'un moment sur les nouvelles pratiques politiques où je me uis abstenu, et après 1991 je ne sai splus le nuiméro mais je me souviens de mon motif et même d'avoir fait reprendre sa copie avec beaucoup d 'autres à maxime gremetz qui avait rédigé la parti internationale sur la chute de l'urss avec une maladresse du style , nous ne savions pas toutes ces horreurs, en disant que nous n'étions pas des naïfs et que les raiosn de notre solidarité était des raisons de classes et donc que pour moi elles demeuraient et j'ai donc voté pour ce texte de congrès parce que il s'agissait de maintenir l'appelation de communiste contre les refondateurs et fitermann qui avait déjà dit que non ce n'était pas la question,et en Italie et en Suède et en... donc voila, maintenant nous en sommes à nous prononcer, sur des textes en oppositions puis à faire des amendements; je l'ai fait à chaque fois pour un texte plus marxiste, en général déjà rassembleur, celui de la fédération du pas de calais; il ya deux congrès nous sommes aperçu que les marxistes étaient presque majoritaire en se rassemblant dans le vbote direct des militants, que la direction publiait et reconnaissait; en même temps les électeurs confirment qu'ils votent pour des marxistes moins mouillés par des collusions instituionnelles- du moins en apparences électorales, car en réalité les individus dirigeants issus de la quatre sont comme les copains militants professionnels. En même temps, nous n'avons pas les militants professionnnels  de l'appareil du pcf avec nous, alors pour moi, qui veut éviter un sort à l'anglaise d'un communisme rigoureux soit entre intellectuels, soit en entrisme-messianisant-utopiste de la quatrième, je crois en effet que nous devons simplement contribuer à faire que les prochaines bases communes et directions de sections ou fédérations sortant du prochain congrès, soient porteuse d'une orientation de classe et de masse dans le rapports de force actuel et les rapports de productions réels d'aujourd'hui , car le capitalisme ce n'est pas de toute éternité le capitalisme, le mouvement ouvrier, les partis communistes ont laissé leurs marques, donc continueront-ils à le faire? cette question est juste, ma réponse est donc oui! je le veux avec le plus grand nombre de communistes, au delà de nos reculs et défaites, et je crois que cela passe par le rejet des "repères", malheureusement structurant des militants et électeurs, "parti de gouvernement" et "valeurs de gauche" voir "union de la gauche" même comme combat,  tout court à terme.Olivier Imbert

Fin du commentaire d'Olivier Imbert, le 24 février




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G
Le texte trouvé sur le site de Karman, publié aujourd'hui sur RC osu le titre "qui défend quoi au PCF" montre en effet plus de dix ans d'opposition infructueuse. Il nous incombe à présent de dépasser la tendance à la division et à la défense du pré carré.
Répondre
G
Olga pense que Réveil embrouille les choses au lieu de clarifier, en publiant toutes les positions communistes opposées à la liquidation, même lorsqu'elles ne sont pas compatibles entre elles. Elle à l'air de penser qu'il va apparaître une position juste qui éclipsera toutes les autres. Mais il faudrait pour ça une autorité théorique et pratique comparable à celle de Lénine. Ou alors que par un processus "darwinien" de survie du plus apte, un des groupes antiliquidateur, ou une personnalité charismatique va acquérir l'hégémonie sur le PCF! En somme un groupe ou une personnalité va mettre tout le monde devant le fait accompli? Ce n'est pas gagné. Et est-ce souhaitable? Il faut que le front antiliquidation cesse de tergiverser et s'unifie. La diversité du PCF n'est pas une faiblesse, elle ne le devient que lorsque des positions autodestructrices deviennent dominantes. 
Répondre
G
"Lutte pour la démocratie la plus extrême" en effet qui serait contre? Sauf que l'organisation ne doit pas se transformer en club de discussion, sans orientation stratégique, et sans dirigeants responsables. Sinon le parti cesse d'être un parti, c'est à dire agissant. Où alors la démocratie 'la plus extrême" devient un alibi à une forme subtile de tyrannie que l'on appelle auhourd'hui la "gouvernance" et où la prétedue consultation perpétuelle de tous crée la paralysie qui crée la lassitude et qui finit par laisser l'initiative à des dirigeants disposants d'appuis extérieurs. Le "cause toujours" qui remplace le "ferme ta gueule".Une anecdote historique : à la Fédération Anarchiste en France, entre les deux guerres, vint adhérer Nestor Makhno, qui avait combattu les communistes en Ukraine au nom de cet idéal libertaire. Mais confronté à l'inefficacité politique des anarchistes, il regroupa une tendance, qui s'appelle dans le jargon anar "plateformiste" qui demendait simplement à ses compagnons le respect de la plateforme du congrès entre deux congrès, ce que se refusaient de faire les anars au nom de la liberté totale des individus libres. Makhno, ennemi des bolcheviks, fut conduit à importer un peu de bolchevisme dans le mouvement anarchiste français (sans succès d'ailleurs).Et en Espagne pour des raisons similaires le PCE est issu plus de la "droite" anarchiste que de la gauche socialiste.
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A
tu as tout à fait raison, c'est ce vers quoi on devrait tendre...malheureusement, ce qui plombe le parti, à mon sens, c'est cet espèce de "suivisme" et de légitimisme de trop nombreux camarades, qui disent "amen" à tout ce que font et disent nos dirigeants...dès qu'u camarade essaye d'émettre un avis contradictoire, il se fait taxer de diviseur, de stal ou de gauchiste, c'est selon...cette diabolisation est insupportable.
Répondre
J
"Pour être clair, maintenir le PCF et continuer à parler de "mixité de capital public/privé à prédominance publique" et continuer à naviguer à vue au gré des opportunismes et des ambition n'aurait aucun sens." a écrit OlgaJe partage tout à fait ce point central de la contribution d'Olga. La difficulté qui se pose à nous communistes "OM" (comme dit GQ), c'est de trouver la juste perspective qui ne peut être ni une "Société pour la Préservation du PCF" en voie de disparition sans contenu politique réelni une plate-forme idéologique de type néo-stal ou trotskyste?Donc la perspective à adopter est celle du marxisme :  1/ indépendance de classe 2/internationalisme conséquent 3/ lutte pour la démocratie la plus extrèmeL'accord sur ces trois points : condition nécessaire et suffisante pour définir une ligne communiste.   JME
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