Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Réveil Communiste

Négociation d'Istanboul : la Russie peut-elle se contenter de son plan B en Ukraine ?

15 Mai 2025 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Ukraine, #Russie, #États-Unis, #L'Europe impérialiste et capitaliste, #Royaume-Uni, #GQ

Négociation d'Istanboul : la Russie peut-elle se contenter de son plan B en Ukraine ?

Des négociations directes entre la Russie et l'Ukraine vont s'ouvrir à Istanbul en ce mois de mai 2025, pour tenter de mettre fin à la guerre d'Ukraine.

Certes tout ce qui mettra fin à l'hécatombe peut être considéré comme une bonne nouvelle - sauf si cela ne fait que créer les conditions d'une nouvelle guerre de plus grande ampleur dans quelques années.

La Russie s'était engagée dans son "opération militaire spéciale " en Ukraine le 24 février 2024, pour "neutraliser, démilitariser et dénazifier" le pays, et trois ans plus tard, elle est encore très loin d'y être parvenue. Certes elle est en voie d'atteindre d'autres objectifs, ceux de son plan B, plus modestes, qui étaient évidents dès le début mais n'étaient pas énoncés explicitement : débloquer la Crimée, briser le siège de la ville de Donetsk qui durait depuis 2014, récupérer le contrôle total des rives de la Mer d'Azov, et annexer quatre provinces russophones : Donetsk, Lougansk, Zaporojie, Kherson, totalisant avec la Crimée environ 20 % du territoire de l'Ukraine de 2014 ... Mais l'essentiel de ces succès a été acquis dans les deux premiers mois du conflit, et au rythme actuel de sa progression sur le terrain il lui faudrait littéralement un siècle pour parvenir à Kiev.

La propagande russe présente cette situation comme la mise en œuvre d'une stratégie d'attrition lente de l'armée ukrainienne, dont elle annonce l'effondrement prochain depuis trois ans. En attendant, l'armée russe n'a réussi ni à sanctuariser son territoire, ni à s'emparer de grandes villes, à l'exception de Marioupol, ni à empêcher l'OTAN de reconstituer les forces de l'Ukraine au fur et à mesure qu'elle les détruisait - et qui dit attrition dit pertes des deux cotés. Le moins qu'on puisse dire, c'est que la victoire a tardé à venir, face à un adversaire pourtant peu déterminé à combattre - à part les bataillons nazis, à en juger par la fuite massive de sa population à l'étranger et l'ampleur des désertions, de la corruption, et des conflits internes à l’appareil d'État.

Mais les objectifs de la Russie nécessiteraient ni plus ni moins de s’emparer de Kiev pour y installer un gouvernement favorable à Moscou. Cela signifie qu’il aurait fallu aider et organiser le parti ukrainien pro-russe au lieu de le laisser se désagréger en remettant en cause la légitimité même de la nation ukrainienne, en prétendant stupidement que son existence était le résultat d'un complot bolchevique.

Le fait est que la Russie de Poutine, contrairement à l’URSS de Lénine et de Staline n’a tout simplement pas de projet politique. Alors qu’en face, l’Ukraine est le nouveau laboratoire du néolibéralisme fascisé, le nouveau Chili de Pinochet. Alors, l'armée russe a beau engranger des succès tactiques, elle hésite à passer à l'offensive car elle ne sait pas très bien quoi faire du territoire conquis. Et si un cessez-le feu favorable à la Russie est conclu dans les conditions actuelles, les ukronazis et leurs amis des médias auront beau jeu de chanter la chanson du "coup de poignard dans le dos", comme leurs congénères allemands des années 30.

Annexer plusieurs provinces ukrainiennes ethniquement russes contredit le projet de dénazifier, démilitariser et neutraliser toute l’Ukraine, puisque cela affaiblit d'autant le parti ukrainien "pro-russe", en fait néo-soviétique. Il s’agit de la mise en œuvre d’un plan B dont la poursuite signifiait le renoncement, non assumé mais de facto, du plan A officiel. On a bien l'impression que le seul but de la guerre soit de pérenniser ces acquis.

D'où aussi la tentation de saisir au vol les propositions floues de compromis sous la pression de l'administration Trump, en négligeant le caractère probablement éphémère de son orientation isolationniste - avec ou sans le nouveau Caligula de la Maison Blanche.

L’échec du plan A provient d’avoir sous-estimé le nationalisme ukrainien, d'avoir nié les Ukrainiens comme les Ukrainiens niaient leurs compatriotes russophones, et aussi d’avoir sous-estimé la capacité militaire d’une armée structurée autour de fanatiques néo-nazis mais fortement réorganisée depuis 8 ans par l’OTAN.

Pourtant la Russie ne peut plus se contenter de si peu : les sanctions unilatérales de l'Occident en ont fait un État paria, situation qui sape à long terme sa société et son économie et qu'elle ne peut pas accepter dans la durée, et elle doit impérativement imposer leur levée à l'Occident, ce qu'elle ne peut réaliser que par une victoire militaire évidente et impossible à maquiller dans les médias.

Certes tout ne se passe pas sur le champ de bataille. La guerre économique qui se développe en parallèle à la guerre tout court a tourné plus favorablement pour la Russie qu'on ne s'y attendait, mais cette situation d'exception ne peut pas s'éterniser dans un monde très interconnecté.

Donald Trump n'est rien qu'un démagogue sans principes qui ne voudra la paix avec la Russie que pour affronter la Chine et dont l'action est étroitement limitée par l'influence du parti de la guerre en Occident, qui reste persuadé malgré ses échecs récurrents que la Russie n'est qu'un tigre de papier qu'on peut défier impunément, puisque l'Ukraine lui tient tête depuis si longtemps.

En cas de compromis bâclé avec l'Ukraine, les bellicistes européens peuvent ouvrir d'autres fronts, dans la Baltique ou le Caucase ou même en Arctique par exemple.

La perception occidentale est complètement biaisée en ce qui concerne la façon dont se terminent les conflits avec la Russie : ici on a complètement nié le rôle principal joué par l'Armée Rouge dans la victoire contre le IIIème Reich, on croit que la Finlande a gagné la Guerre d'Hiver contre l'URSS en mars 1940, alors qu'elle l'a perdue, que Kennedy a fait plier Khrouchtchev en 1962 en le forçant à renoncer à implanter ses fusées à Cuba, alors c'est lui qui a été contraint de retirer les siennes déjà implantées en Turquie qui menaçaient le cœur de l'URSS, et que les islamistes armés par la CIA ont chassé l'Armée Rouge d'Afghanistan, alors que c'est Gorbatchev qui a trahi le gouvernement socialiste de ce pays en rase campagne. A force de réécritures de l'histoire, on comprend que nos dirigeants incultes et cyniques poussent l'Ukraine à la guerre, qu'ils croient pouvoir gagner au prix d'une hécatombe monstrueuse de ses soldats, et si l’Ukraine renonce à jouer ce rôle suicidaire, ils trouveront d'autres victimes propitiatoires - des Baltes, jusqu'aux Polonais et aux Roumains.

L'OTAN, dirigée par des irresponsables et des idéologues dangereux - et des pitres comme notre regrettable président -s'est engagée dans un combat douteux - et nous entraine avec elle dans la catastrophe comme des somnambules, et la personnalité atypique Donald Trump risque de ne pas faire le poids pour empêcher l'Occident de glisser sur cette pente.

Une intervention directe de l'OTAN en Ukraine, qu'il y ait eu ou non entretemps une trêve reste probable - cette perspective est en tout cas le seul et unique "plan de victoire" du gouvernement ukrainien qui n'ait jamais existé. La récente débâcle soudaine de l'État et de l'armée syriennes donne un nouvel espoir aux néo-conservateurs occidentaux qui planifient toutes ces guerres, et qui spéculent à nouveau sur la survenue d'un tel "miracle" en Russie ou en Chine.

Finalement la Russie à force de tergiversations sur le terrain risque d'être entrainée dans une guerre totale malgré les conséquences politiques déstabilisatrices au plan mondial d'un tel engagement que redoutent ses dirigeants.

GQ, sur la base d'un texte de novembre 2022 entièrement remanié, mis à jour le 15 mai 2025

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
R
Depuis l' élection de Trump il semble que ce soit un plan C qui soit à l'ordre du jour : un deal entre oligarques, je te laisse le Donbass et tu me laisses les terres rares et les grandes terres fertiles... On est loin des objectifs de denazification de pacification et democratisation avancée par Poutine et encore plus loin de la reconquête des territoires de la grande Russie.<br /> Les partis communistes qui considèrent que cette guerre est un conflit entre deux impérialismes ont des le départ eu la bonne analyse.<br /> Pour ma part j' y vois également une tentative de création " d' une sainte alliance" contre la Chine.
Répondre
R
Daniel Rougerie pourquoi avant d' envahir l' Ukraine, la, Russie dénonçait Comme étant de la propagande de l' occident cette annonce d' une future invasion, jurant que la Russie n' en avait pas l' intention, propagande russe reprise par certains chez nous et à vous lire vous deviez en être... Pourquoi, les mêmes s' appuyant sur une " infaillible" analyse des forces en présence nous annonçaient une victoire russe en quelques jours,.. Pourquoi si comme tu l' affirmes l' armée russe avait détruit l' armée ukrainienne, elle n' à pas pénétré dans Kiev pour chasser les nazis et Zelenski alors que des images du monde entier ont montré des centaines de chars russes aux portes de Kiev, chars qui se sont replies sans que l'on sache pourquoi ( déjà un deal avec les USA?)... pourquoi la si puissante armée russe à laissé occuper plusieurs mois une partie de son territoire à Koursk sans être capable de chasser les occupants Ukrainiens... Pourquoi après 3 ans de guerre la Russie n' à récupéré que 20 % du territoire ukrainien et n' à atteint pratiquement aucun des objectifs fixés par Poutine : denazification , de militarisation, installation d' un pouvoir democratique, récupération des territoires russphones etc...<br /> Ni les russes ni Poutine sont des crétins, les russes ont raison de craindre pour leur sécurité, mais Poutine est militairement parlant un bien piètre défenseur de la Russie et idéologiquement parlant un bien piètre adversaire de l' occident et de l'impérialisme US.<br /> LA très grande prudence de la Chine dans ce conflit devrait faire réfléchir les idolâtres de Poutine.
D
Pourquoi dire : " Trump va promettre aux Russes tout ce qu'ils voudrons pour les détacher de la Chine et pour réimplanter les multinationales en Russie, , et quand lui ou un autre qui lui succédera reviendra sur ces concessions". C'est prendre les Russes pour des crétins ! Or ils ont montrer qu'il savait faire preuve de patience (8 ans entre le coup d'Etat de Maïdan et l'opération militaire spéciale, encore que le problème de la Crimée fut réglé illico presto), puis de détermination en 2022 et de pertinence dans le combat. Il n'y a jamais eu de soi-disant Plan A pour prendre Kiev et installer un gouvernement à leur botte. D'ailleurs l'Ouest de l'Ukraine autour de Lvov ne les intéressent pas ! Leur centre d'intérêt est la "Nouvelle Russie" de Kharkov à Odessa, qui est une terre russe. Le plan se poursuit avec détermination et prudence : à 1 contre 3 ils ont détruit l'armée Ukrainienne dès les premiers jours, et sont en train de détruire l'armée de l'Otan. Vous avez remarqué que l'Europe n'a plus un boulet de canon à fournir, et que les Etats-Unis n'en peuvent plus. Imaginer des troupes terrestres otanienne en Ukraine n'est pas réaliste. L'armée russe détruit effectivement les troupes ennemis sur le terrain en protégeant ses propres hommes. L'heure n'est pas à une déferlante de soldats russes mourant pour la patrie . Ils ne veulent pas perdre 20 millions d'hommes et de femmes comme pendant la grande guerre patriotique. Les enjeux ne sont pas les mêmes. La Russie n'est pas envahi, elle se défend juste contre "l'Occident Global".<br /> Autre chose : la Russie n'est pas un "Etat paria". Son alliance avec la Chine est ferme et constante. Les BRICS sont en plein développement, l'occident global se fait chasser d'Afrique, les peuples concernés soutiennent leur dirigeants. C'est l'Occident qui est en déclin et s'aperçoit que son économie est fragiles et que ses alliances ne valent pas mieux ! Dans l'UE c'est clair et sa soumission au USA débouche sur une impasse politique et le mépris du maitre !<br /> Les sanctions n'ont pas affecté l'économie Russe contrairement aux rêves de Bruno Lemaire, mais au contraire l'a vivifiée. Les sanctions ont agit comme une sorte de protectionisme imposé qui a stimulé son économie. De plus les entreprises clés (énergie et arsenaux) ne sont pas sous le contrôle d'intérêts privés comme en Occident, mais sous le contrôle de l'Etat. Les "oligarques" ont perdu le pouvoir en Russie sous les coups de Vladimir Poutine. Ils sont soit morts, soit en prisons, soit exilés. Les milliardaires russes en Russie sont sous le contrôle de l'Etat et savent qu'ils ne doivent se mêler de politique !<br /> Donald Trump semble bien être un adepte du Président Jackson, celui qui a mené les "guerres indiennes" et se montrait réticent à un pouvoir étatique fort. Trump suit ses traces. Dire qu'il est sans morale n'est pas une information, on sait. Il faut voir se qu'il fait, et moins écouter ce qu'il dit ! J'avoue que l'arrêt des subventions à l'usaid me réjouie !
Répondre
R
Poutine n'est pas un crétin surtout comparé aux politiciens occidentaux, mais comme pour de Gaulle d'ailleurs sa philosophie de base laisse à désirer, et sa stratégie en Ukraine depuis qu'il est président encore plus. C'est sain d'écouter la version russe de l'actu, mas il ne faut pas la prendre à la lettre.
D
Je ne comprend pas le sens de ta phrase "On ne prend pas les Russes pour des crétins mais il est clair que Poutine s'est fait manœuvrer comme un crétin en Ukraine depuis 2014". Deux raisons. D'abord V. Poutine a le soutien d'au moins 70% de la population Russe. Donc, opposé les Russes qui ne seraient pas des crétins, et Poutine qui lui le serait ne tiens pas compte de cette réalité. En France, où le soutien au président est inférieur à 20%, le raisonnement a du sens, mais pas en Russie (ni en Chine). La raison est simple, la population russe (et chinoise) voit ses conditions de vie s'améliorer d'année en année, alors qu'en France les conditions de vie se détériorent. Le PC de la Fédération de Russie (principale opposant à V. Poutine) estime, je crois, que l'offensive de l'armée russe devrait être plus vive. Cependant, les généraux, en accord avec V. Poutine avancent en préservant au maximum leur soldats. De plus, cette politique d'attrition a pour but de détruire l'armée ennemie. Je trouve ça raisonnable. Bien sûr, peut-être peut-on regretter que V. Poutine ait mis 8 ans à comprendre que les occidentaux méprisaient le Russie (et son président !). Peut-être aurait-il fallu voir plus vite que les accords de Minsk étaient de la poudre aux yeux. Cela suffit-il à dire que Poutine est un crétin ? Pas sûr, car quand est lancée l'opération militaire spéciale, la Russie y a mis une grande détermination et ne lâche pas l'affaire, par exemple en refusant un cessez le feu, voulant un accord de paix, avec ses objectifs atteints.
R
La preuve que Poutine est faible devant Trump, c'est qu'il l'a laissé évoquer un coup de téléphone imaginaire avec lui, et par peur de le décrédibiliser il n'a pas osé démentir. Depuis tout le monde fait comme si le coup de téléphone avait eu lieu, mais le lendemain de la déclaration de Trump personne à Moscou n'était au courant. Niveau d'incompétence similaire à celui de Gorbatchev, et on en a vu bine d'autres avant, comme l'affaire Prigojine.
R
On ne prend pas les Russes pour des crétins mais il est clair que Poutine s'est fait manœuvrer comme un crétin en Ukraine depuis 2014
G
Si je ne me trompe pas, le millième jour de "l'opération militaire spéciale" des Russes en Ukraine sera le 20 novembre 2024. Ce qui commence à faire long.
Répondre
R
La promesse de non-adhésion de l'Ukraine à l'OTAN dans ces conditions serait un marché de dupes.
R
Le plan À, de Poutine détaillé dans son discours annonçant l' invasion de l' Ukraine, consistait à : la demilitarisation de l' Ukraine, la denazification du pouvoir et sa démocratisation, la russification du pays considéré comme une terre russe, neutralité vis à vis de l' UE et de l' Otan.... Qui peut encore croire que ces objectifs peuvent être atteints ? Avec l' élection de Trump il est vraisemblable que nous nous dirigeons sur l' ouverture de négociations d' un plan B enterinant l' annexion du Donbass et de la Crimee et la non adhesion de l' Ukraine a l' Otan... Chaque camp pourra alors crier victoire sur les cadavres de plus d' un million de morts qui croyaient mourir pour leur patrie mais sont morts pour les oligarques
L
Bonjour.<br /> Vous dites à un moment donné "Le fait est que la Russie de Poutine, contrairement à l’URSS de Staline n’a tout simplement pas de projet politique."<br /> C'est à la fois juste et faux. C'est juste, car en dépit d'une opposition radicale à l'impérialisme capitaliste, les dirigeants Russes demeurent en partie hypnotisés pas lui. C'est faux, car au moins en partie, ils ont défini un modèle avec le ministre Sergey Glazyev. Celui-ci propose 3 axes : Planification centralisée + Économie de marché + Contrôle public.<br /> Ils sont, comme je l'ai dit dans un autre échange, des De Gaulle d'aujourd'hui. Ils incarnent ce que j'appelle la 3ème Voie ++. Cela doit être dépassé par la 4ème Voie (www.Via4.net), un modèle qui s'inscrit dans la filiation de ces prémisses, et en tire toutes les conséquences : En particulier la fin du système capitaliste (mais pas du libéralisme).<br /> Tout l'enjeu mondial actuel est l'indispensable émergence consciente de la 4ème Voie. Car à ce stade, nous en sommes encore à la 3ème Voie ++. La 4ème Voie la Russie y arrivera en venant de la droite et la Chine par la gauche. Cette convergence des modèles illustre sans ambiguïté que le sens de l'histoire est bien là et pas ailleurs.<br /> Cordialement.<br /> Luc Laforets.
Répondre
R
Ne jamais oublier que des son accession au pouvoir, POUTINE avait proposé que la Russie adhère à l' OTAN, voir les entretiens télévisés avec le réalisateur Oliver Stone et la demande faite à Bill Clinton en juillet 2000. Il n' y a donc pas une opposition radicale à l' impérialisme américain mais seulement le désir de se partager le gâteau et le leader sheap sur le monde
R
Avec toutes ses voix, il y a de quoi s' égarer de la bonne : celle du socialisme
B
un autre article qui fait une synthese :<br /> http://2ccr.unblog.fr/2024/02/24/ukraine-deux-ans-deja/
Répondre