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Réveil Communiste

La répétition générale, nouvelle revue

28 Juin 2011 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Art et culture révolutionnaires

Envoyé par le rédacteur totalitaire en personne, brut de décoffrage

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LRG

Sommaire


Front rouge: « le lyrisme de la terreur? »: commentaire d’un poème d’Aragon
Espoirs et désespoir du communisme: poésies politiques et philosophiques
Anticommunisme et communisme: textes de création polémiques
« Le vide vide Même le même, Les vers: vermines »: extraits d’un recueil à paraître
L’internat, l’interdit (P. DRAYOT): prose poétique
Exégèse existentiale d’une fuite (David BULIARD): prose poétique
Staline, le communiste: L’effroyable dictateur… (Eddy DE LA TAUSSON)
Les enseignements de La Commune de Paris (Nicolas BOURGOIN)


La Répétition Générale
Revue de poésie et de poétique


Le N°1 de LRG est enfin disponible:
Front rouge de la poésie


A commander de toute urgence après la lecture des quelques extraits qui suivent!


2

I. à Jean Ristat


(…) Camarade,

Laisse-moi veiller avec toi le tombeau des poètes communistes. Laisse-moi, avec toi, devenir le gardien du passé à ne pas raser, de cette tradition révolutionnaire, et la vigie qui annonce les flots de mots submergeant le mal capital. Laisse-moi assurer toute fidélité, toute loyauté à notre idéal commun, à notre idéal communiste.


Ton combat contre les vandales, les marchands du temple universitaire, ce combat est le mien comme le tien, devant le Tombeau de Monsieur Aragon:


« Ô mon camarade à travers toi c'est le peuple
Qu'ils insultent en cohorte impatiente sous
Tes fenêtres ils arrivent armés ô peu importe
L'agitation de la racaille l'appétit
Des barbares je te protège encore ils ne
Marchanderont pas ton cadavre »


Donne-moi l'arme de feu verbale et le Front rouge sera sous bonne garde. Prête-moi les mots et lapoésie, le vers dévorant, fera mouche, en plein dans les milliards capitalistes. Autorise-moi à surveiller avec toi l'avenir qui nous irradie d'espoir.Longue vie au poète communiste!

II. Le jeu de la vie: être sérieux avec la mort.


La vie persiste en un peu mortellement tuant:
C'est le jeu de la mort qui insiste en artiste.
Son pinceau verse des seaux de sang, des litres;
Son art tue, filtre les suées de sang, sue, sûr.
Il n'y a de la vie que lie furieuse, fantasque.
Il n'y a de la mort rieuse que fantasme renversant.
La vie est un drame mimétique qui se vide;
La mort peut-être une trame qui mime le même.
L'ennui, c'est que la mort se dérobe à vie à qui
La vit: on ne peut en vivre, on ne peut y survivre.
L'ennui, c'est que la mort enrobe la vie de qui
La fuit: elle envie la vie de qui vit enfoui, s'enfuit.
Sérieusement, est-ce un jeu sérieux
Que de vivre à écrire la mort, le vide?
Sérieusement, est-ce une vie sérieuse
Que de revivre et de réécrire sa mort?


« Front Rouge »

J'aime ce poème, Front rouge, dont j'ai reproduit les deux premières parties, marque si splendide et sisurprenante de la plus haute forme de provocation. J'aime son auteur, Aragon, qui a su en faire une oeuvreaussi dérangeante (d’un point de vue bourgeois). Voilà de la poésie qui ne laisse pas indifférent, pour le moins, et qui choque toujours: comment peut on s'en prendre ainsi, en vers, aux mérites si multiples d'une société démocratique si avancée, à ses chefs si respectueux, si attentionnés des malheurs du petit peuple, en la comparant à l'enfer sur terre totalitaire et
sanguinaire, l'immense camp de la mort à ciel ouvert, et en sus, en prétendant que l'immonde Union Soviétique, l'empire du mal du grand Satan, y est supérieure? C'est un scandale si présent qu'un tel poème doit être caché, mis sous clef loin de tout média, de tout objectif, loin des enfants. Et encore plus aujourd'hui, désormais qu'un consensus extrêmement mou, d'une ultra-mollesse, se fait autour de la condamnation sans appel de l'idée même du communisme et de ses symboles.
Voilà une autre provocation que de le révéler, de le publier et de l'encenser. Qu'il serve à présent à nos combats contre la bourgeoisie vampirique! Artisans de la révolution, cultivons-en l'irrévérence!

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Jeu-concours


Le culte de la personnalité... une culture personnelle


Le réalisme socialiste soviétique est un style d’écriture poétique sans cesse décrié par les sectateurs du grand marché libre et démocratique, et ce, depuis des décennies. Pourtant, il n’est pas sans mériter quelques qualités esthétiques: il a notamment permis de franchir un saut qualitatif dans le genre épidictique. Qui peut faire mieux? Jouer à qui mieux mieux, le meilleur flatteur, le meilleur flagorneur? Atteindre ces sommets de l’éloge et même les dépasser? Je lance un concours, dans le cadre de la revue LRG, visant à recueillir les meilleurs textes de ce genre. Le plus simple est de les adresser au rédacteur totalitaire, celui qui rassemble toutes les qualités humaines imaginables et au-delà. Ceux qui excelleront dans ce domaine seront récompensés en étant publiés dans les pages des numéros futurs.


Le rédacteur totalitaire

 

La fin qui vient
Il est déjà tard, le soleil s'éteint, l'obscurité s'étend;
Un voile de nuit descend sur le village et l'obscurcit.
Il est déjà tard et mon coeur, ô mon coeur, las te quiert,
Lassé de ton absence matinale, requiert ta présence ici-là.
Ce matin déjà là-bas, quand tu es partie pour la ville en bas,
Ce matin-là, quand j'ai pris le parti pris de t'attendre,
Quand le soleil, clairement, a étendu ses rayons éclairant,
Quand cet attendu a illuminé les ombres du jour, j'ai compris.
Sombre lueur rayonnant en mon esprit raisonnant.
Je le vois, le vers luisant qui met les voiles, tout là-bas;
Je le pressens, lui qui met le village en réjouissances illuminées;
Je le vois et je l'entends, son bourdonnement qui se donne.
C'est le chant du jour qui prend du champ, tout enchantant.
C'est le jour qui soulève le vent, qui élève la lumière dans le vent.
La lumière prend le large et largue la nuit en un instant;
Les sens s'obscurcissent en cet instant où le sens de la nuit se fait,
Où le sens se fait de la nuit qui fait sens, d'un jour qui fait sans.
Sombre sens qui se fait sans, sans le jour de l'esprit.
Ce venant: un jour d'absence spirituelle, un jour de la nuit
De l'esprit; un jour où le vers se verse dans le vaste de la vase,
Se déverse dans les flaques de flasque sirop que l'on rote;
Et inversement, ne s'ouvre pas aux oeuvres du chant, du changement.
A l'instant s'éloigne le réjouissant, l'instant du ravissement,
Cet instant d'émerveillement où les merveilles du soleil brillant,
Brillent tant et plus, plus que tout en même temps, au même
Moment, vrillent le temps, le temps du môme, au loin obscurcissement.
Sombre sens de l'avenir, de l'asservissement advenant.
Ne vois-tu rien venir? Ne vois-tu rien finir?


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Abonnements
Faites des chèques à l'ordre de: association littéraire LRG.
Envoyez- les à: LRG, Boîte Postale 1, Rue du Val, 25510 Pierrefontaine les Varans

L'abonnement annuel à cette revue coûte 150FF soit 22,87€ et donne droit à 4 N°.
L'adhésion à l'association qui édite cette revue coûte 150FF soit 22,87€ et ne donne aucun droit.
Tout autre don (d’un montant supérieur) est le bienvenu, de personnes physiques ou morales.
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Pour pouvoir bénéficier d'un tarif préférentiel à cette revue, il vous faudra le justifier. Écrivez une lettre ou un article publiables dans ces pages et vous pourrez peut-être soit obtenir une réduction, soit recevoir un cadeau, selon l’écrit en question. Le rédacteur totalitaire

 

Discours de la méthode; méthode du discours


III.
 

Naître, mûrir, mourir, renaître? Paysage effrayant du monde de l'effroi, non dépaysant. Vous pensez
bien! Pensez-y: il faut bien y passer. Il faut bien trépasser, trépaner son passé. Mais n'y pensez pas trop: pas trop de même. Pour ne pas, il y a les tropes pour ça. Mais il n'y a pas que ça.
Mais non, vous n'y êtes pas: pensez-y à ce que vous êtes. Dans votre monde de l'image, chacun se disperse sans perspective aucune, sans idéal, sans idée. « Vit sans Idée! ». « Vit dans l'image! ». Dans votre monde, l'imaginaire meurt des images des mages spectaculaires, des marchands, des inspecteurs des marchés. Projeté dans l'image inversée, le monde à l'envers, chacun traverse sa vie, évite les chemins de traverse. Chacun vit, et meurt, sans projet de vie, transperçant
demain.


L'image est le maître-mot et le mot défait ne se fait plus mettre, ne se fait plus promesse ni maître.
Le miroir de l'image est le mirage du monde. L'image se répète et par sa répétition construit le monde du mot détruit, du mot immontrable, de l'immonde: la mort qui mord, qui vide, mange la vie, même les anges, même le même. L'image ne montre que l'espace de la mort, cet espace vide de l'espèce du vide. Le mot répété instruit de l'existence de l'extase de la vie, celle qui se vit sans se démontrer. Je me répète que je suis, que je suis quelqu'un qui est, quelqu'un qui est en vie dans le vide. Étrange, vous trouvez? Mais à quel étage vous trouvez-vous, à quel âge du mot? Mais à quel titre tirez-vous cet intitulé? La répétition n'est-elle pas le propre de la propriété poétique? Du proprement littéraire? Le poète, n'est-ce pas ce littérateur qui, littéralement, dit, se redit et se dédit? Le poète répète, sans fin, sans finalement jouer, que le monde à ce jour est monde toujours, à travers les modes, à travers son envers imaginaire. Il répète les travers des hommes, ces vers de la terre. Il converse à verse et déverse ses odes imaginatives aux vermines humaines.
Le poète est un homme prodigieux, un homme du bois dont on fait le feu, le feu forfait, un homme des bois qui souvent boit (pas que du petit lait), qui souvent est à terre (à trépas une petite laide): un homme dont on boit les vers. Le poète répète et contrepète les réformes anciennes contrefaites: sa formation les lui fait siennes. Il répète les formes de poètes ancêtres, d'êtres qui sont dans les sons. Le poète est le même et le même qui se répète. Je ne fais que répéter ce fait que je suis, quelqu'un qui se fait, quelqu'un qui se répète, poète. C'est la répétition générale; C'est la répétition et demain: La générale sera l'humain.
 

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Espoirs et désespoir


du communisme

L’Idée communiste est une idée bien étrange et contradictoire: désespoir du système capitaliste exploiteur, qui n’est plus réformable, elle implique en même temps et au contraire un espoir, celui que ce même système puisse être détruit, abattu, liquidé. Le communiste, poète ou non, en devient cyclothymique: partagé entre des périodes de confiance en l’avenir de l’aube rouge, d’une part, et des instants de découragement de cette révolution qui ne sait que se faire attendre, d’autre part, le militant collectiviste alterne comme le courant, du positif au négatif. Parfois, le nihilisme, le vide qui englobe le monde individualiste capitaliste, est si prenant, si possessif, qu’il ronge le révolutionnaire. Ce n’est que par notre sentiment d’appartenance à la collectivité des faiseurs d’avenir que nous pouvons nous extraire de ce vide d’Idée.

I. Manifestations d'un manifestant


Aujourd'hui, je manifeste.


Depuis longtemps, je manifeste à tous les temps, par tous les temps: je manifestais hier ou un peu
avant, avant-hier; j'ai manifesté lors de mouvements précédents, des mouvements à précédents, de foules foulées au pied, au pied des gouvernants. Je manifesterai demain ou un peu après, après-demain. Je pourrais le conjuguer à tous les temps et même aux midis, aux après-midis.
Je pourrais le manifeste du manifestant. Je suis de ceux qui manifestent. Je suis de ceux qui se manifestent, aujourd'hui, hier, refoulés par les gouvernements, les gouvernocrates démocrates, démocratiquement élus, défaillants et élus, et encore élus, sans défaillance réélus, et encore réélus. A leurs risques et périls: la foule subjuguée des pauvres rassemblés en assemblées populaires pourrait bien les submerger, à l'Assemblée parlementaire; émergerait du neuf, des parlements populaires, du neuf veuf du passé. Ils risquent d'en périr. Mais ça ne vient pas, non. Mais non, cet avenir ne passe pas.Chaque mobilisation générale ne passe que pour une répétition générale, démobilisation répétitive: déception acceptation de l'existant. Chaque mouvement passe et c'est cet avenir qui ne vient pas, au monde présent, au présent inamovible. Représentation indépassable du désespoir, espoir déçu de l'existence du changement en dérangement.
D'autres en rient. D'autres, ceux qui le peuvent, qui en ont les moyens, les diseurs publics, les médisants publicitaires, ou ceux qui signent et contresignent les monnaies, qui peuvent monnayer une moyenne résignée: d'autres représentatifs, représentants des malfaiteurs d'impuissance, valets des puissants, avalisant les valises de mal bien fait au peuple. Le peuple impuissant qui crie, peut plier sur le sol, pleureur. Il faut dire, que ça rentre: quelle dérision ces cortèges dérisoires, entre saules pleureurs et peupliers, ces cohortes âgées! Il faut le dire, le pire: quelle vaine répétition du vide, du vide de nos déveines successives, de nos insuccès! Quelques centaines de plus, quelques milliers, quelques centaines de milliers en plus, tel serait le succès? Telle serait la voie de la succession? Tel serait l'envoi des successeurs et le renvoi des suceurs de sang sanguinaires? Quelle folle répétition d'immobilisation, du mouvement immobile, de l'immobilité des mouvements dits
sociaux, du marasme mouvant où pullulent les sociaux-démocrates immobilisant! C'est le marais qui déambule, d'où surgissent les bulles empoisonnantes, les poisons qui agissent doucement. Où et quand cesseront- ils de polluer les vagues débordantes? Où et quand cesseront-ils de border les foules de leurs pauvres divagations dépourvues de vues? Aujourd'hui, je me manifeste, par l'action poétique. Une poésie d'action qui transporte, porte la Révolution au coeur, la Révolution des mots, au coeur des mots, au coeur du monde, du monde des mots. Pour en finir avec les maux, les peines, le mal, il faut dire et définir le mal capital: le capitalisme. Au nom des sans, des sans nom, pour cette horreur sans nom, cette erreur en peine, qui rapporte le mot de mort: peine de mort, peine capitale pour le capital.

Le rédacteur totalitaire


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La Répétition Générale
Rédacteur totalitaire: Pierre-Olivier POYARD qui remercie tous ceux qui ont participé au N°1: Sandra, Régine, Noémie, Anne, David BULIARD, Nicolas BOURGOIN, P. DRAYOT, Eddy DE LA TAUSSON, J.C. ROSENBLATT.

Lisez Ristat, Aragon, Zinoviev!
Adresse internet: pierre-olivier.poyard@wanadoo.fr; Illustrations: Marie-Charlotte URENA. Son travail d’artiste est visible sur: http://mamzellecolorie.blogspot.com/2011/04/litte.html
La Répétition Générale n’est pas une entreprise commerciale qui vise le profit financier. C’est une revue éditée par une association régie par la loi du 1er juillet 1901, une association de bénévoles à but non lucratif: l’association littéraire LRG. Elle a été déclarée légalement à la sous-préfecture de Montbéliard dans le Doubs le 03 janvier 2011. L’annonce de sa création est parue au journal officiel de la République Française le 15 janvier 2011, p 209. L’association est dirigée par un bureau composé d’une présidente, d’une trésorière et d’un secrétaire. Elle dispose également d’un compte en banque à La Poste qui a été ouvert le 23 mars 2011. Elle est donc en règle de manière administrative avec les principaux services de contrôle étatiques.


Vive La Commune de Paris !


Cela fera cent quarante ans cette année que les vaillants communards, les révolutionnaires parisiens, auront mis en place le système politique le plus démocratique et populaire qui ne fut jamais mis en actiondans notre pays: La Commune de Paris. Cela fera cent quarante ans aussi que ce gouvernement du peuple aura été massacré et près de cent mille ouvriers parisiens disparus, déportés, assassinés par les bourgeois versaillais, ces parlementaires démocrates et libres. A opposer aux fondés de pouvoirs de la bourgeoisie, de gauche ou de droite, les communards prolétariens auront porté l'espoir du communisme, du bien commun, du collectivisme démocratique, d'une collectivité humaine émancipée, contre les criminels à la solde du capital qui atteignirent les sommets de l’horreur lors d’une semaine de massacres.

 

Ce premier texte fait office d'introduction au thème de La Commune de Paris qui sera amplement
développé, avec l'importance qu'il mérite, dans le prochain numéro de La Répétition Générale, afin de fêter dignement cet anniversaire communiste révolutionnaire. Pour l’heure, l’analyse présentée ici, inspirée des écrits de Marx et Lénine, se centre sur les apports politiques, dans le cadre de la lutte révolutionnaire opposant les exploiteurs et les exploités, des insurgés parisiens. Il faut rappeler que pour des décennies, l’héroïsme des travailleurs parisiens révoltés sera resté comme un modèle, un exemple, de la Révolution bolchévik à la Révolution culturelle chinoise. Et il continue encore aujourd’hui d’inspirer les traceurs d’avenir.

 
Le rédacteur totalitaire


Les enseignements de La Commune de Paris


Nicolas BOURGOIN

La Commune de Paris à été le premier exemple d’une prise de pouvoir et d’un gouvernement prolétariens. Par leur tentative héroïque de « monter à l’assaut du ciel », les ouvriers parisiens ont ouvert une brèche dans le processus révolutionnaire qui a conduit à la Révolution d’Octobre. Pour la première fois dans l’histoire, le marxisme passait du domaine de la discussion théorique à celui de la pratique révolutionnaire directe, de la lutte de libération de la classe ouvrière. Elle a, en retour, constitué pour la théorie marxiste une expérience décisive dans l’élaboration d’une théorie de l'État. Dans son ouvrage, La guerre civile en France, Marx a donné une analyse détaillée de La Commune de Paris :


« Le premier décret de la Commune fut celui portant abolition de l’armée de métier et son remplacement par le peuple en armes (…) La Commune était constituée de délégués municipaux élus au suffrage universel dans les différents arrondissements de Paris. Ils étaient responsables devant leurs électeurs et révocables à tout moment. Il va sans dire que leur majorité était composée d’ouvriers ou de représentants reconnus de la classe ouvrière (…) La police, qui jusqu’alors était l’ancien instrument du pouvoir d'État, a immédiatement été privée de toutes ses fonctions politiques et transformée en un organe responsable de la Commune et révocable à tout moment (…) Il en fut de même en ce qui concerne les fonctionnaires de tous les autres domaines de gestion (…) à commencer par les membres de la Commune, depuis le sommet jusqu’à
la base, le service du public devant être rempli pour le salaire d’un ouvrier. Tous les privilèges et autres gratifications en argent pour représentation d’un titre élevé de fonction d'État ont été supprimés en même temps que ces titres de fonction eux-mêmes (…) Avec l’élimination de l’armée de métier et de la police, instruments du pouvoir physique de l’ancien gouvernement, la Commune a immédiatement entrepris de briser sans plus attendre l’instrument d’oppression spirituelle, le clergé (…) Les juges durent dorénavant être élus au grand jour, être responsables devant leurs électeurs et révocables à tout moment » (…).

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