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Réveil Communiste

MGB, Olivier, Jean-Marc, Mapi, Pierre et Dédé sont dans un bateau...

25 Octobre 2008 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Ce que dit la presse

source: le Figaro (25/10/08)

PCF : Buffet hésite à briguer un quatrième mandat

La secrétaire nationale du Parti communiste propose de réfléchir, en vue du congrès de décembre, à l'organisation d'une direction collégiale.

Pas facile pour une apparatchik de quitter les rênes de son parti. ­Terriblement affectée après son résultat à la présidentielle de 2007 - avec seulement 1,94 % des voix, elle venait alors de réaliser le plus bas score jamais réalisé par le PCF -, Marie-George Buffet avait annoncé dans un premier temps qu'elle quitterait son poste de secrétaire nationale d'ici au 34e congrès.

Un an et demi a passé et la députée de Seine-Saint-Denis est toujours à la tête de son parti. Le congrès, lui, se tient dans un mois et demi, et la décision du parti sur son avenir n'a toujours pas été prise. Marie-George Buffet hésite.

En fait, elle hésite depuis des années. Déjà, en septembre 2005, lors des préparatifs du 33e congrès, elle expliquait que «si on me dit de partir après le congrès, je le ferai tranquillement, car je me souviens dans quelle situation difficile était le parti quand je l'ai pris». Elle faisait alors référence au score de Robert Hue à la présidentielle de 2002, 3,37 %, déjà qualifié à l'époque de débâcle.

Partir aujourd'hui signifierait donc, si l'on suit sa logique de 2005, laisser un parti dans une situation plus difficile que lorsqu'elle l'a pris. Pas facile lorsqu'on a consacré sa vie «au Parti» !

 

Rester signifierait que rien ne bouge au parti

Lorsqu'elle y adhéra en 1969, le PCF était encore le premier parti de gauche en France. Depuis, elle a accompagné son déclin. Membre du comité central en 1987, puis du bureau national en 1994, elle formera jusqu'en 2002 un tandem avec Robert Hue, avant de lui succéder.

Si, en interne, ses proches la décrivent comme «une femme humaine et droite», Marie-George Buffet n'en reste pas moins une femme d'appareil, qui, dans sa jeunesse, ne trouva rien à redire aux années Marchais.

Pour cette ancienne ministre de la Jeunesse et des Sports du gouvernement Jospin, abandonner maintenant signifierait partir la tête basse. Mais rester signifierait que rien ne bouge. Vu son état, le PCF peut-il encore se permettre le statu quo ? Au moins ne donner aucun signe de changement ?

Le dilemme, pour Marie-George Buffet, est dur. D'autant que les ballons d'essai sur ses poulains, pour lui succéder, ne semblent pas susciter d'enthousiasme débordant auprès de la base. D'où la nouvelle idée sortie de son chapeau cette semaine, à l'occasion du conseil national qui s'est tenu hier place du Colonel-Fabien, de réfléchir d'ici au congrès à une éventuelle proposition de direction collégiale du parti.

Vendredi, elle a finalement annoncé qu'elle se donnait jusqu'à la mi-décembre avant de prendre la ­décision de se retirer ou non. En attendant, plusieurs noms de successeurs circulent. À commencer par Pierre Laurent, directeur de la rédaction de L'Humanité. Fils de Paul, ancien dirigeant du parti et frère de Michel, membre de la direction, il incarnerait «la sécurité de la filiation». Mais, pour l'image de son quotidien, ce serait un retour aux années «organe de presse officiel du PCF».

Le nom du porte-parole de Mme Buffet, Olivier Dartigolles, âgé de 37 ans, circule aussi. Lui aussi incarnerait la continuité. On parle encore de Marie-Pierre Vieu, des Hautes-Pyrénées, et de Jean-Marc Coppola, des Bouches-du-Rhône. Seul candidat officiellement déclaré pour l'heure, le député maire de Vénissieux, André Gerin. Un «orthodoxe» qui propose au PCF de «retrouver ses couleurs».

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J
Moi je pense qu'en définitive, le futur SN ne sera aucun de ceux que MGB essaie (en vain, il faut bien le dire) de mettre sur orbite. Le fait qu'elle réserve sa réponse, qu'elle tergiverse montre que bien que, parmi ses séides, il n'y en a aucun qui a la carrure et elle, qui ne l'a pas non plus, s'en rend évidemment compte. L'idée de direction collégiale est complètement nulle. Il faut un type visible à la tête, avec éventuellement deux ou trois adjoints susceptibles de le remplacer dans les médias mais c'est tout. L'hypothèse de réduction drastique du CN et du CEN sont de bonnes nouvelles, qui donneront à ces instance un caractère moins de parlotte et plus de mise en action. La question reste cependant pour quelle action ? Et donc quel texte à adopter ? Pour nous autre, et pour un nombre croissant de communistes, c'est le texte "Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps".
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