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Réveil Communiste

Le sionisme aurait-il pris en otage la politique internationale des États-Unis ?

24 Mars 2025 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #GQ, #États-Unis, #Impérialisme, #Asie occidentale, #L'Europe impérialiste et capitaliste, #Théorie immédiate, #Ce que dit la presse

L'AIPAC, le lobby sioniste officiel américain

L'AIPAC, le lobby sioniste officiel américain

Depuis le retour de Trump au pouvoir, on constate à la fois une surenchère idéologique sioniste de la part de la nouvelle administration américaine, qui reprend la proposition criminelle avancée puis rapidement abandonnée par ses prédécesseurs de vider Gaza de sa population, et des velléités contradictoires - et manifestement sans effet, la trêve qu'il avait imposé en janvier ayant déjà volé en éclats - de montrer à Israël "qui est le patron" (20 mars 2025).

Le sionisme aurait-il pris en otage la politique internationale des États-Unis ?

Loin d’être un simple porte-avion insubmersible placé au Moyen Orient par l’impérialisme américain, comme Taï Wan en Mer de Chine, Israël aurait-il pris le contrôle des États-Unis ?

Comme il ne pourrait exercer une telle influence que par l’intermédiaire du lobby juif états-unien, la réponse à cette question est liée à la levée du tabou qui porte sur le rôle politique des juifs en Occident.

S’il est vrai que la simple masse respective des États en cause rend l’hypothèse improbable, le fait qu’il soit difficile de formuler cette hypothèse sans être diabolisé introduit le soupçon que ce soit effectivement le cas. Suivant l’adage attribué à Voltaire : « si tu veux savoir qui a le pouvoir, regarde qui tu n’as pas le droit de critiquer ».

Alors revenons sur ce tabou.

Il existe un préjugé populaire : les juifs seraient plus intelligents et plus riches que les autres – exprimé quand on ose le faire, avec une dose de jalousie.

J’ai le regret de le dire, mais ce préjugé a toutes les chances de refléter la réalité. On ne trouvera pas facilement, à cause du tabou justement, les données statistiques précises pour le confirmer, mais c’est l’évidence même.

Il est en effet évident que les juifs qui représentent au grand maximum 2% de la population de l’Occident (Israël compris, 20 millions environ sur un milliard) y possèdent plus de 2 % du capital, occupent plus de 2% des hauts postes de responsabilité, et surtout représentent plus de 2% des célébrités de l'art, de la science, de la culture et de la politique. Même en l’absence de données statistiques n'y a guère la possibilité de mettre en doute ces faits.

C'est un phénomène récent : en Occident depuis un siècle les juifs ont réalisé une ascension sociale rapide et généralisée, qui les place maintenant presque tous dans la bourgeoise, et plutôt dans sa tranche supérieure (ce qui n’était pas du tout le cas avant 1945 quand la majorité des juifs français et américains étaient des immigrés récents qui appartenait à la classe ouvrière, à l’époque où les préjugés antisémites étaient monnaie courante et acceptés dans la culture commune, et constituaient le fond de commerce de la démagogie électorale de la droite et du fascisme).

Or si les juifs sont d’une manière générale plus riches et plus intelligents que les autres, il va sans dire qu’ils sont aussi plus influents.

Voilà donc révélé le secret de polichinelle qui obsède les mauvais esprits dans nos sociétés libérales et dites démocratiques.

Maintenant cette influence est-elle illégitime, relève-t-elle d’un privilège immérité ? Oui et non.

Non, parce que la réussite scolaire et la manifestation du talent individuel quand ils sont bénéfiques pour "l'utilité commune" sont les seules sources de légitimité pour les « distinctions sociales » comme l’écrit la Déclaration de Droits de l’Homme de 1789, admises par la bourgeoisie depuis 1789 comme ses Tables de la Loi, et comme les juifs ne manquent ni de diplômes ni de talents reconnus, on peut dire qu’ils jouent loyalement le jeu de la méritocratie.

Mais elle perd rapidement sa légitimité et se dégrade en privilèges indus lorsque cette situation se reproduit sur deux ou trois générations, quand la prospérité acquise par le talent des parents se mue en rente financière ou culturelle héritée par les enfants et les petits-enfants, ce qui est considéré dans le langage démocratique comme peu légitime, au moins à l'aile gauche de l'idéologie bourgeoise ; et d’ailleurs cette rente, comme le font toujours les rentiers, s'investit dans le contrôle du territoire, par les investissements immobiliers, et sur un autre plan par la création, chose nouvelle pour cette communauté ethnico-religieuse, et en rupture avec ses meilleures traditions, d'un territoire national souverain, Israël, situé comme on sait en Palestine. Et il y a de la part des représentants organisés des communautés juives et des réseaux juifs influents dans les pays occidentaux un alignement évident et impossible à nier sur Israël et sur ses intérêts stratégiques.

A cause du sionisme, la culture juive qui était exempte du chauvinisme national qui affligeait les autres cultures bourgeoises a subi une sacrée baisse de niveau, comme en témoignent les fuites en avant dans la démesure, l'autoritarisme et les déclarations hystériques des dirigeants politiques actuels en Israël et dans la diaspora.

La question de l’influence des juifs est une question interne à la bourgeoisie : ce groupe ethnico-religieux y fait de l’ombre aux autres, et fait de l’ombre aussi aux représentants des classes populaires – et des autres minorités - qui veulent emprunter l’ascenseur social pour s'y intégrer.

Comme dans les années 1930 quand l’apparition soudaine d'étudiants en médecine juifs a semé la panique dans la faculté, où jusque-là les clientèles et les sinécures familles se transféraient tranquillement d’une génération à l’autre, une partie de la bourgeoise, notamment dans les universités en Amérique du Nord, commence à ruer dans les brancards - et utilise le soutien à la Palestine pour exprimer son mécontentement d'avoir à subir un handicap dans cette lutte des places.

La bourgeoisie juive – c’est à dire en fait la communauté juive organisée qui est un des piliers de la bourgeoisie occidentale – est surreprésentée, c’est le moins qu’on puisse dire, dans les secteurs dynamiques caractéristiques du système économique mondialisé postmoderne : finance, négoce international, mais aussi communication, médias, culture, art, et la croissance relative de l’économie immatérielle défavorise l’économie industrielle chère aux weberiens, qui était animée par d'autres réseaux patronaux : protestants, catholiques, relevant de fraternités laïques, ou par des clans familiaux structurés sur des métropoles ou des territoires nationaux ou régionaux. Elle est aussi en phase avec le nouvel esprit du capitalisme caractérisé par l’hédonisme et la déchristianisation.

Critiquer le capitalisme actuel, c’est forcément qu’on le veuille ou non critiquer l'action de réseaux juifs qui contribuent à son fonctionnement et à son orientation, mais l’inverse n’est pas vrai. On peut et c'était en général ce qui se passait autrefois quand c’était admis, critiquer les juifs sans critiquer le capitalisme, et pour faire l'économie de la critique du capitalisme.

Donc on peut dire que : oui, les juifs organisés en réseaux officiels ou informels et en groupes de pression politiques influencent fortement la détermination de la politique en occident, et particulièrement de la politique internationale américaine, dans un sens favorable à Israël. Et que leur dispersion dans les métropoles du monde occidental les rend aussi plus conscients que les autres des intérêts stratégiques de l'Empire américain et de l'Occident considéré comme un tout, et mieux à même d'exercer une influence concertée et cohérente sur sa politique internationale.

Cela dit, la communauté juive des États-Unis apparaît maintenant en crise : confrontée à la fin de la mondialisation, au phénomène populiste américain, à la guerre de Gaza et à ses effets sur la société occidentale, elle s'est scindée en plusieurs partis qui suivent des stratégies contradictoires. Pour faire court, le sionisme néofasciste extrémiste qui s'est aligné sur Trump, qui sait le flatter, s'oppose maintenant aux réseaux globalistes de la diaspora qui structurent le parti démocrate, et une aile gauche minoritaire tente désespérément de dissocier les juifs américains de la démence meurtrière israélienne.

L’Amérique en elle-même, du point de vue de sa classe dirigeante, n’est rien d’autre qu’une coalition instable de réseaux ethnico-religieux, et Israël par la mentalité dominante de sa population est largement homogène à la société américaine moderne, et post-moderne. Israël est en réalité comme un 51ème État des État-Unis et sans doute est-il plus prégnant dans la fixation de l’orientation générale de sa politique mondiale que même la Californie ou le Texas.

Israël détermine la politique des États-Unis dans la mesure où il en est une extension, et qu’il n’est pas au fond un État souverain qui serait viable séparément sans sa protection et sans ses armes.

Un dernier point : ce qui précède ne signifie pas que tous les juifs à titre individuel adhèrent au capitalisme ou à l’impérialisme, loin s’en faut. Comme tout le monde le sait d’ailleurs.

Par ailleurs le terme « juif » désigne ici suivant l'usage qui domine aujourd'hui ceux qui se reconnaissent et s’identifient comme tels, et non selon l'usage antisémite du terme - qui est aussi son usage sioniste - tous ceux qui ont des ancêtres juifs plus ou moins lointains. Mais dans notre fluide postmodernité, si des individus d'origine juive se détachent de leur communauté par rejet du sionisme, il y a bien davantage de néophytes paradoxaux du judaïsme qui veulent s’y agréger par intérêt, et qui utilisent le zèle pro-sioniste pour ce faire, de Biden à Macron et du RN aux néo-nazis ukrainiens.

GQ, 27 mai 2024, relu le 24 mars 2025

PS La cause du niveau culturel et scolaire élevé des juifs, toutes choses égales par ailleurs, réside dans des caractéristiques historiques propre au judaïsme qui ont conduit à valoriser et à favoriser sur plusieurs générations le travail intellectuel et artistique et ceux qui y excellent, de manière à créer des lignées de savants et d'artistes, et aussi dans les bonnes pratiques éducatives qui régnaient dans les communautés juives. Mais l'hégémonie de la vulgarité sioniste et son effet de meute compromet aujourd'hui la poursuite à l'avenir de cette excellence intellectuelle et culturelle qui fut propre au judaïsme pendant si longtemps.

PPS Une réaction à cet article qu'on peut voir dans les commentaires me reproche de sous estimer l'action délibérée de la communauté juive pour influencer la politique des pays où elle est implantée. On lira ma réponse ci-dessous, mais qu'on se pose la question : qu'est ce qu'une communauté? si ce n'est un groupe organisé pour l'influence et l'entraide ? et si les "goyim" n'ont pas d'influence et ne s'entraident pas, c'est tout simplement parce qu'ils ne forment pas une communauté.

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G
Un correspondant m'a transmis cette réaction à l'article ci-dessus :<br /> <br /> La principale faiblesse de l'article de Questiaux sur le lobby aux États-Unis est qu'il nie l'existence d'une action délibérée. L'influence juive est considérée comme un accident dû à la supériorité intellectuelle inhérente aux Juifs, sans aucune intentionnalité. Les juifs finissent tout simplement par prendre en charge la formation de l'opinion (médias, Hollywood, etc.) parce qu'ils sont plus intelligents que les goyim. Désolé, mais même si un groupe ethnique représentant 2 % de la population a en moyenne un QI supérieur de quelques points à celui des goyim, il y aura toujours beaucoup d'autres goyim aussi intelligents qu'eux (sans parler des Asiatiques de l'Est, qui ont également un QI supérieur à la moyenne). Cela ne tient pas compte du fait bien connu que les immigrants juifs sont arrivés aux États-Unis avec la conscience largement partagée d'appartenir à une minorité susceptible de susciter l'hostilité des autochtones (d'après l'expérience acquise dans divers pays européens) et avec l'intérêt qui en découle d'influencer l'opinion publique pour qu'elle accepte les étrangers en général et les juifs en particulier. Et c'est historiquement le message politique de l'influence juive (jusqu'à l'islamophobie récente). Il y a aussi le phénomène d'entraide, par lequel certaines minorités tendent à promouvoir leur propre espèce, surtout si la minorité estime qu'elle doit contrer des préjugés potentiels. La question « Est-ce que c'est bon pour les juifs ? » est bien connue. Pendant longtemps, cette préoccupation a tendu à situer l'influence juive dans la gauche libérale, mais la défense d'Israël a introduit une contradiction décisive. En bref, l'influence écrasante du lobby juif dans la formation de l'opinion, soutenue par d'énormes contributions financières, ne peut être un accident, mais est clairement délibérée et intentionnelle.<br /> <br /> Ma réponse 22 mars à 18:32<br /> <br /> Je ne nie pas du tout qu'il existe une volonté délibérée d'influencer la politique des États, je ne vois pas du tout où elle a vu ça dans mes articles sur la question. <br /> <br /> Cette volonté est la raison d'être d'associations parfaitement connues et qui ne cachent pas leurs intentions. Je dis même qu'il n'y a pas un seul lobby mais plusieurs. Par ailleurs je n'utilise pas la notion de QI, l'intelligence ne se mesure qu'à ses résultats réels. Quant à la question de l'unité de la communauté autour d'une ligne politique, on peut supposer que les lobbies y travaillent dur, mais qu'elle se crée spontanément quand elle se considère en danger, c'est à dire très souvent, vu la paranoïa qui y règne. Mais le sentiment du danger peut aussi inspirer des stratégies opposées, comme aujourd'hui de se serrer les coudes dans la fuite en avant avec des extrémistes fascistes, ou au contraire s'en dissocier pour ne pas se faire entrainer avec eux dans l'abîme.<br /> <br /> Que la bourgeoisie soit dominée en interne par des réseaux ethnico-religieux, c'est inévitable, et ça nous est indifférent du point de vue moral. Tous ces réseaux fonctionnent de la même manière : une façade mystique pour les naïfs, et un réseaux d'opportunités pour les affranchis. Du point de vie communiste, il faut jouer sur ces contradictions pour se rallier des individus doués - et d'esprit pratique - qui peuvent servir de cadres politiques d'agitateurs ou de théoriciens.<br /> <br /> Je crois que si cette communauté suscite beaucoup d'hostilité, ce n'est pas simplement en raison des abus commis par ceux qui s'en réclament, mais aussi parce qu'elle regroupe beaucoup trop de talents, ce qui fait dysfonctionner le système méritocratique bourgeois.<br /> <br /> Les communistes, révolutionnaires ou les esprits universels qui ont sont issus ont travaillé d'ailleurs objectivement ou même délibérément à sa dissolution.
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F
Il manque dans cet article un petit rappel historique : la distinction entre les juifs sémites, originaires du Moyen-Orient et ceux , principalement originaires d'Europe centrale qui ne sont que des convertis au judaïsme. Cela nuit à ce texte auquel je souscrit.
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J
Je pense que ça importe car le vécu familial est très différent. <br /> Par exemple, une amie juive russe me dit que l'hébreu n'est pas sa langue, qui est le yiddish. L'état d'esprit yiddish et la culture sépharade sont différents. Cette amie ne se sent aucune affinité ni avec Israël ni avec les Sépharades. Elle est viscéralement anti sioniste. <br /> Et même en Israël, les kibboutz ne vivent plus suivant les principes qui les ont fondés. On y exploite.<br /> <br /> Pour cette amie, le pouvoir israélien est usurpateur..<br /> En revanche elle se revendique Soviétique er n'apprécie guère le prosélytisme orthodoxe de la nouvelle Russe, surtout que la Russie tsariste discriminait les Juifs.<br /> Elle raisonne en termes de classes. <br /> Les persécutions contre les Juifs d'Europe sont une manifestation de la guerre des classes.<br /> Donc derrière l'origine géographique il y a la question de la conscience de conscience de classe, ce qu'Israël cherche à masquer..
R
Je crois que l'origine des juifs et leur caractère authentique ou non n'ont aucune importance dans ce débat.
G
On constatera que cet article est manifestement censuré sur FB (zéro vue une semaine après sa publication initiale)
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G
[Pétition] Exclure Yaël Braun Pivet 15 jours de l'assemblée<br /> https://www.leslignesbougent.org/petitions/exclure-yael-braun-pivet-15-jours-de-lassemblee-17743/<br /> 220.000 signatures en quelques heures.
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B
Cher camarade Gilles votre article « Le sionisme aurait-il pris en otage la politique internationale des États-Unis ? » me met très mal à l’aise.<br /> <br /> Une précision : On n’est pas d’origine juive, ON EST DE RELIGION JUIVE !<br /> <br /> ET Ce n’est « Pas en mon nom » que le gouvernement sioniste israélien assassine la population Palestinienne. Je suis athée mais issue avec mes frères et sœurs d’une longue lignée de famille de religion juive.<br /> <br /> Je ne supporte plus de lire ou d’entendre «  il est de race, d’origine juive » et ce type d’expression « xénophobe » apporte de l’eau au moulin du grand capital financier qui se frotte les mains en constatant que les peuples sont lobotomisés sur ces mots d’ordre qui lui permettent de s’approprier les richesses du globe tout en paupérisant, à l’extrême, lesdits peuples soumis. <br /> <br /> En ce qui concerne la politique xénophobe ( c’est un euphémisme) de l’État d’Israël envers la population Palestinienne, le gouvernement sioniste israélien ( qui n’en a rien à faire de la religion ) est le bras armé, aux Proche et Moyen Orient, du grand capital financier des Etats Unis, qui veut s’approprier les immenses ressources de cette partie du globe terrestre, bien sur au détriment de ses populations indigènes.<br /> <br /> Une mise au point :Les racines de l’antisémitisme<br /> <br /> Régulièrement, les médias aux ordres et même ceux qui semblent avoir conservé un peu d’indépendance d’analyse, les « cultureux aux ordres » et même ceux qui semblent ne pas être aux ordres, disent, parlant de telle ou tel personne « ….. est d’origine juive - ou bien ils disent «  …. est de race juive » Or il n’y a qu’une seule race humaine. Les femmes et hommes qui sont de confession juive sont morphologiquement les mêmes que les femmes et hommes qui sont de confession catholique, musulmane, boudhiste, protestante, etc<br /> <br /> L’ostracisme à l’égard des populations de confession juive remonte à l’empire romain dès l’intronisation de la religion catholique. Et cette ostracisation s’est accentuée dès le haut moyen âge. Le clergé avait utilisé le bouc émissaire « juif » pour asseoir son emprise sur les populations au motif qu’il aurait été partie prenante à la mort d’un homme nommé Jésus qui est le symbole des catholiques.<br /> Aussi les populations de confession juive, qui étaient interdites d’exercer nombre de métiers, mises à l’écart, se sont-elles rabattues sur le commerce lequel a été considéré comme une activité distincte, en dehors de la norme sociale, qui pouvait le mieux être limité aux pratiquants d’une religion «étrangère» à savoir la religion juive. On peut dire que la population de confession juive était une « population classe ». ( se référer au livre d’Abraham LEON - La conception matérialiste de la question juive - )<br /> Au fil des décennies, les marchands de confession juive ont été considérés comme des concurrents par la grande bourgeoisie des marchands qui ont entrepris de les chasser du champ mercantile et ce, avec l’aide et la bénédiction du haut Clergé. Devenus des parias ( En 1269 le monarque Louis IX, dit Saint Louis, imposa le port de la rouelle aux populations de confession juive ) ils durent faire retraite dans des ghettos et, lorsque les monarques, toujours avides d’espèces sonnantes et trébuchantes, les en eurent délestés, ils furent contraints à chercher refuge d’un pays à l’autre. Malgré cet ostracisme nombre de commerçants de confession juive sont devenus des capitalistes qui opprimaient leurs salariés aussi durement que les capitalistes de confessions diverses.<br /> Dès la fin du 19e siècle, les capitalistes juifs ont été détestés par de nombreux capitalistes «indigènes» en Europe, et même s’ils n’ont pas été chassés de la même manière, cette hostilité est devenue l’une des composants de l’antisémitisme moderne.<br /> <br /> Et puis des militants révolutionnaires issus de famille de confession juive ont été parti prenante lors des diverses révolutions bourgeoises en Occident et lors de la révolution bolchévique en 1917 en Russie. Le grand capital mondial déteste les révolutionnaires bolchéviques et encore plus lorsqu’ils sont issus de famille de confession juive. Et cela a apporté encore de l’eau à leur moulin antisémite, anti-communiste/bolchévik, anti-soviétique.<br /> <br /> Le fond de commerce du 3éme Reich nazi fut l’éradication des bolcheviks, des slaves, des juifs, des populations tziganes et autres ethnies qui n’ étaient pas à ses yeux, des aryens. et il mit en œuvre une propagande anti-communiste, anti-soviétique, antisémite et raciste abominable. Par exemple Hitler écrivait déjà  dans le premier tome de Mein Kampf que « le Juif a, avec un fanatisme vraiment sauvage, fait périr au milieu de tortures féroces ou condamné à mourir de faim près de trente millions d'hommes » (Hitler, Mein Kampf, Tome I, Bibliothèque électronique du Québec, p. 574.)  Hitler, qui avait en horreur Marx INVENTAIT ici les crimes 'judéo-bolchéviques' soi-disant commis par le gouvernement soviétique.<br /> <br /> Et je rappelle qu’il n’y eut plus d’affrontement ethniques au sein de l'Union soviétique bolchévik ( jusqu’en 1953, la mort du prestigieux homme d’État que fut Joseph Staline ) qui était une union multinationale d'États égaux assise sur le respect des particularités des diverses populations de l’Union des Républiques socialistes soviétiques.<br /> <br /> In fine l’ unique perspective d’avenir, pour le genre humain, LA PAIX DANS LE RESPECT DES PARTICULARITES DES PEUPLES, c’est l’édification d’une société débarrassée de l’exploitation de l’homme par l’homme, à savoir une société socialiste allant vers le communisme
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J
Pour ma part, les camarades juifs que je connais depuis mon enfance sd disaient d'origine juive ( mon père était conseiller de Paris et fut le suppléant du grand Ledermann et à Paris les communistes étaient très nombreux ( et même à la Direction) mais essentiellement de milieu populaire et militant comme chacun le sait. On ne parlait jamais religion et le soutien au peuple palestinien est la règle. <br /> Aucun ne se disait de confession juive.<br /> Par ailleurs, beaucoup étaient d'origine polonaise, d'Europe centrale avec l'expérience de l'antisémitisme d'Etat virulent, des pogroms...<br /> Pour la question de la race - nous sommes des homo sapiens on est d'accord, mais il existe des ethnies : par exemple à Madagascar, cette distinction se fait et elle a une origine historique par les peuplements successifs : merino, Sakalava, antemoro...( Avec des types physiques différents). Au Mexique aussi, entre peuples précolombiens ( Mixtèques, Zapothèques...).<br /> Or, une amie juive russe, dont l'origine de la famille est là Bessarabie ( la grand mère est la survivante des pogroms de Makhno ( les anarchistes qui aiment Makhno semblent négliger cet aspect du bonhomme), affirme qu'il y a des différences acquises génétiquement au sein des populations askhen azes vis à vis des autres groupes ( puisqu'on se marie au sein d'une communauté). Ainsi, elle m même a de aussi osseux (; fragilité) et ce trait se retrouve selon chez de nombreuses femmes juives qu'elle connait. Elle même a de nombreuses amies juives russes avec lesquelles elle a grandi et maintenu le contact.<br /> Au passage, confirmons ce que dit Gilles : elle a un double doctorat ( comme Paul Boccara avait une double agreg) et pareil parmi sa famille ( un fondateur de la première revue soviétique d'échecs, une fondatrice d'école pour enfants, un numéro de parti Bolchevique plus petit que celui de Staline.<br /> Pour elle ce sont les Juifs du Bund qui sont à l'origine du PB.<br /> Son grand père était rabbin, mais elle ne se dit jamais de religion juive... seulement juive ou d'origine juive.mzus plutôt juive. Et с'est une fierté. Forte personnalité.
R
L'article qui figure ci-dessus n'emploie nulle part le terme "race".
R
Reponse a Denis Weill contrairement à vous j' ai fréquemment entendu dans les médias l' expression race juive ainsi que race noire, race jaune etc... Très souvent hélas reprise pa les citoyens lambda, qui ignorent que les races, n' existent pas, raison de plus pour faire œuvre de pédagogie et utiliser les bonnes expressions et sur ce point je suis d' accord avec Berthe
B
Re bonsoir Monsieur Weill.<br /> <br /> Je vous remercie de vos remarques, le site de Gilles Questiaux permet le débat d’idées car, hélas, il n’y a plus de cellules de quartier du fait de la déliquescence du prétendu P C F, cellules au sein desquelles il était possible de « discuter » les positions de tel ou telle et de ces discussions pouvait naître la lumière.<br /> <br /> Je vous précise que, oui je suis athée mais issue d’une longue lignée de religion juive. Ma mère est née à Iderné en Turquie, au sein d’une communauté juive. Parmi les anciens de la famille il y avait nombre de rabbins. Ma petite Guylene, revenant d’un voyage scolaire en Tchécoslovaquie, ayant visité un cimetière « juif » m’avait raconté qu’elle avait vu sur des pierre tombales le nom de ma mère « Ben Noun » Mon père est né à Milas, ville austro-hongroise. ( lui aussi au sein d’une communauté de confession juive ) L’ironie c’est qu’ils sont venus en France, le pays de la Liberté !!<br /> <br /> De ce fait, «  quelque chose chez vous qui a partie liée au judaïsme » ce qui m’a conduit à faire ce rappel historique sur les racines de l’antisémitisme. Je vous avoue que je n’ai jamais philosophé sur le judaïsme, mais cherché a comprendre les raisons politiques de la destruction des populations de religion juive d’Europe, mais pas que ces populations. <br /> <br /> La guerre de 39/45 avec ses atrocités à marqué les miens et à la libération de notre pays ma mère nous a confié ( les cinq ) aux foyers de la Commission Centrale de l’enfance (UJRE) dont les principes de pédagogie nous ont permis d’avoir un regard « bolchévik » sur le cours de la vie.<br /> <br /> De ce fait, sans hésiter et sans aucun état d’âme j’ai apporté ma solidarité à la résistance Palestinienne dont fait partie le Hamas, et cette solidarité je l’ai affirmée dès les lendemains du 7 octobre 2023. <br /> <br /> Vous précisez « C'est parce qu'il me semble qu'une des causes de l'antisémitisme contemporain et peut être à venir, résulte de l'omerta médiatico-politico-judiciaire qui règne sur la question de ce qu'est réellement le judaïsme contemporain, posé en termes marxistes (c'est à dire scientifiques et sans faux-semblant). Cette omerta est la mère de tous les fantasmes et autres délires dont notre société post moderne socialement "en réseaux" se nourrit »<br /> <br /> A ce jour je constate, avec effroi, que le grand capital financier mondial exploite tous les préjugés primitifs, tels que l’antisémitisme et autres préjugés, pour dresser les peuples les uns contre les autres et ce dans le but de conforter son hégémonie létale et hélas cela marche. La France macronienne est le porte flambeau de cette hérésie.<br /> <br /> Et il n’y a plus le contre pouvoir que représentait le Parti communiste assis sur l’idéologie marxiste-léniniste.<br /> <br /> Merci encore de votre message.<br /> <br /> Berthe Poggiale Avidor<br /> <br /> PS – Après la Libération je me souviens( je devais avoir sept ans ) que des sionistes étaient venus proposer à ma mère de partir en Israël. Elle a, fort heureusement, refusé de les entendre.
D
Bonjour madame,<br /> <br /> Je me permet de réagir à votre message car il me semble que vous faîtes plusieurs contre sens :<br /> <br /> Vous écrivez : "On n’est pas d’origine juive, ON EST DE RELIGION JUIVE !"<br /> Mais un peu plus loin : "Je suis athée mais issue avec mes frères et sœurs d’une longue lignée de famille de religion juive."<br /> Il y a donc bien chez vous quelque chose chez vous qui a partie liée au judaïsme mais sans que vous croyiez en Jehova n'y ne vous rendiez probablement à la synagogue. Vous écrivez d'ailleurs vous même "Pas en mon nom" (sous entendu : pas au nom des juifs).<br /> <br /> Il est difficile de réduire le judaïsme à une religion puisque l'on parle couramment de "juifs athées" ce qui serait sans cela un oxymore (on ne parle jamais de "catholiques athées" ou de "musulmans athées").<br /> <br /> En rappelant les causes historiques de l'antisémitisme, vous citez l'excellent livre d'Abraham Leon qui désigne le peuple juif (au passage, on ne parle pas non plus de "peuple catholique" ni de "peuple musulman" au singulier) comme d'un peuple-classe. Relisez son article et vous verrez que c'est exactement la thèse défendue par Gilles Questiaux !<br /> <br /> Quant à l'expression : "il est de race juive", très franchement je ne l'ai jamais entendu sur aucun média français (en tout cas récemment).<br /> <br /> Si je me permet de réagir c'est aussi parceque je suis dans la même situation que vous vis à vis du judaïsme.<br /> Cependant, d'une part il me faut bien utiliser l'expression "d'origine juive" si je veux me définir complètement (je porte un nom juif par exemple) et d'autre part l'excellent article de M. Questiaux ne me met pas du tout mal à l'aise, bien au contraire.<br /> C'est parce qu'il me semble qu'une des causes de l'antisémitisme contemporain et peut être à venir, résulte de l'omerta médiatico-politico-judiciaire qui règne sur la question de ce qu'est réellement le judaïsme contemporain, posé en termes marxistes (c'est à dire scientifiques et sans faux-semblant). Cette omerta est la mère de tous les fantasmes et autres délires dont notre société post moderne socialement "en réseaux" se nourrit.<br /> <br /> Bien à vous,