Menaces européennes sur la recherche scientifique publique
18 Septembre 2014 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #l'Europe impérialiste et capitaliste
Articles d'Indépendance des Chercheurs :
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2014/09/17/fete-de-la-science-quelles-mobilisations-i-50220.html
Fête de la Science : quelles mobilisations, quel message ? (I)
Le lendemain du vote de confiance qui s'est soldé par une étroite majorité favorable pour le gouvernement de Manuel Valls, Boursorama rapporte « Macron : la France est "malade" et n'a "d'autre choix" que de se réformer ». Les déclarations d'Emmanuel Macron à Europe 1 le 17 septembre au matin sont très explicites en ce qui concerne la politique gouvernementale qui s'annonce, mais beaucoup moins sur la portée réelle et les conséquences des « réformes ». De même, une nouvelle fois, les véritables problèmes de fond tels que le rôle de l'Union Européenne et de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) ont été évités dans l'interview. Leur examen est pourtant incontournable, au vu des constats contenus dans nos articles « Valls, vote de confiance, "dissidents", CNRS... » (I) et (II). En particulier, les organismes publics de recherche comme le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) sont des cibles directes des stratégies supranationales. Il paraît indispensable que les mobilisations prévues à l'occasion de la Fête de la Science exposent clairement au public cette évolution globale. Et qu'elles procèdent à son analyse dans la plus grande transparence, au lieu de se borner à diffuser un cahier de quelques revendications catégorielles comme c'est trop souvent le cas dans les mobilisations syndicales de la recherche publique et de l'enseignement supérieur. Peut-on valablement, par exemple, aborder la question du développement de la précarité dans la recherche française sans dénoncer la stratégie mise en avant dans le communiqué de la Commission Européenne du 1er septembre « Selon une étude, le "marché unique de la recherche" de l'UE dépend maintenant des réformes nationales » ? Devant une telle évidence, on ne saurait se satisfaire des analyses et revendications exposées sur le site de Sciences en marche. Une approche alternative de la part de la recherche et l'enseignement supérieur publics paraît indispensable, de façon à profiter efficacement du contact avec les citoyens que rend possible la Fête de la Science. De même, une mention explicite du CNRS et des autres organismes publics de recherche de plus en plus menacés s'avère incontournable au vu des déclarations récurrentes de la Commission Européenne. Comment leur survie en tant qu'établissements publics nationaux pourrait-elle être compatible avec les exigences de la Commission Européenne pour qui « Des réformes doivent maintenant être mises en œuvre au niveau des États membres » afin de développer le « marché unique de la recherche » ? Notre article « Fête de la Science : quelles mobilisations, quel contenu ? (I) » avait déjà avancé à ce sujet des éléments d'analyse que nous ne pouvons que confirmer au vu du contenu du discours de Manuel Valls du 16 septembre.
[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2014/09/17/fete-de-la-science-quelles-mobilisations-i-50220.html ]
http://blogs.mediapart.fr/blog/scientia/150914/fete-de-la-science-quelles-mobilisations-quel-contenu-i
Fête de la Science : quelles mobilisations, quel contenu ? (I)
A l'approche de la Fête de la Science, les organisations syndicales de la recherche publique et de l'enseignement supérieur appellent à des mobilisations. Mais quel doit en être le contenu ? Notre article récent « Le décret Fioraso sur les enseignants-chercheurs (II) » dénonce une situation où « la détresse citoyenne est évidente et pas seulement en France, alors qu'une petite minorité nage dans l'abondance ». La marchandisation de l'éducation et de la recherche, dont certains tirent des bénéfices considérables, est une conséquence directe de la stratégie de Lisbonne adoptée sous la « gauche plurielle » de Lionel Jospin il y a bientôt quinze ans. A présent, ce n'est pas la propagande gouvernementale sur la « culture entrepreneuriale » qui résoudra les problèmes économiques du pays liés à la « libre circulation des capitaux et des marchandises » imposée dans le cadre de l'Union Européenne et de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC). L'actuel système capitalisme mondialisé comporte la mise en concurrence des populations, des salaires, des standards sociaux... Or, depuis les années 1980, les différents gouvernements français, toutes façades politiques confondues, n'ont fait que développer et appliquer cette stratégie de casse sociale. C'est dans ce contexte, que les organismes publics de recherche sont marginalisés et placés sous une dépendance croissante à l'égard du secteur privé, alors que les universités se trouvent confrontées à un processus de privatisation accélérée. La précarité des emplois est l'une des conséquences de cette évolution programmée, dont fait également partie la privatisation du secteur industriel public. Tel nous semble être le message essentiel qui doit être transmis aux citoyens à l'occasion de la Fête de la Science. Le contenu devant être prioritaire par rapport aux mises en scène spectaculaires mais porteuses d'une simple « ça ne va pas ».
[la suite, sur le lien http://blogs.mediapart.fr/blog/scientia/150914/fete-de-la-science-quelles-mobilisations-quel-contenu-i ]
Réveil Communiste :
Réveil Communiste est animé depuis 2010 par Gilles Questiaux (GQ), né en 1958 à Neuilly sur Seine, professeur d'histoire de l'enseignement secondaire en Seine Saint-Denis de 1990 à 2020, membre du PCF et du SNES. Les opinions exprimées dans le blog n'engagent pas ces deux organisations.
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