
Le gouvernement Hollande a décidé de faire ratifier le Traité de Sarkozy et Merkel. Faisant suite au refus des dirigeants de respecter le Non du peuple français en 2005, ce traité constituerait un recul sans précédent de la démocratie. Ce serait un pas décisif vers de nouveaux pouvoirs de cette Union européenne inventée par le capitalisme pour broyer toute souveraineté nationale et populaire.
Les critères de Maastricht limitaient l’endettement à 3% du PIB sans prévoir de sanction. Avec le TSCG, il sera verrouillé à 0,5 % du PIB, le ratio dette/PIB limité à 60% et en cas de dépassement, « un mécanisme de correction est déclenché automatiquement ». Les parlements nationaux n’auront d’autre possibilité que de voter les mesures "calculées" par la Commission européenne. Cette austérité sera "mathématique" comme le dit avec le sourire Laurence Parisot, la patronne des patrons.
Avec l’euro-mark, les nations de l’U.E. sont soumises à une monnaie étrangère indépendante de leur niveau de production, entrainant délocalisations et dumping social. Il n’y a aucune possibilité de dévaluation pour adapter leur politique monétaire à leur situation économique.
Avec le remboursement de la dette à marche forcée par le nouveau traité, et avec l’euro qui contraint les pays à la désindustrialisation et à la récession, il ne reste qu’une seule variable : la réduction des salaires, des pensions de retraites, des prestations sociales et la casse des services publics. C’est ce qui se passe en Grèce, au Portugal et en Espagne et ce que veut le patronat avec l’austérité perpétuelle.
Hollande et le gouvernement Ayrault ont l’intention de faire ratifier ce traité le plus vite possible par le Parlement et le Sénat réunis. Le traité pourrait même être inscrit comme « règle d’or » dans la Constitution. La comédie qu’ils nous ont jouée sur le mot croissance ne change rien à ce traité. Nous devons le bloquer par tous les moyens. C’est notre avenir démocratique qui est en jeu, celui de pouvoir mettre en œuvre la politique décidée par le peuple dans le cadre de la nation.
Le peuple Français peut et doit affirmer sa souveraineté
Caroline Andréani, membre du CN, Seine-Saint-Denis
Paul Barbazange, secrétaire section Béziers, membre du CN, Hérault
Floriane Benoit, secrétaire section Fontaines, membre du CN, Isère
Pascal Brula, section de Lyon, Rhône
Marie-Christine Burricand, conseillère générale, membre du CN, Rhône
André Gerin, ancien député, membre du CN, Rhône
Jean-Jacques Karman, conseiller général, membre du CN, Seine-Saint-Denis
Armand Lecoq, section de Béziers, Hérault
Jean-Pierre Meyer, membre du CN, Comité départemental Var
Pierre Alain Millet, conseiller communautaire, Rhône
Pascale Noizet, membre du CN, Paris
Mireille Popelin, section Villeurbanne, Rhône
Gilbert Rémond, section de Vaulx-en-Velin, Rhône
Bernard Trannoy, section du Bassin d’Arcachon, Gironde
Serge Truscello, secrétaire section Vénissieux, Rhône
Laurent Santoire, membre du CN, Seine-Saint-Denis
Signez l’appel !
Penser à mettre au moins la ville où on habite, voire le département et autant que possible son nom et prénom (sauf si cela pose un problème professionnel).