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Réveil Communiste

Considérations sur l’état nutritionnel à Cuba , par L’Instituto Nacional de Investigaciones Economicas

21 Juin 2013 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Cuba

 

cubacasa

source : Tania Perez Castro, Angel Bu wong, Rita Castiñeras, Orestes Cruz La Paz, "Enfoque metodologico para la evaluacion de la seguridad alimentaria a nivel local en Cuba" Cuba Investigacion Economica (La Havane), quatorzième année, Numéro 2, JUillet-Décembre 2008

traduit de l’espagnol par Marc Harpon pour Changement de Société

Alors que la FAO vient une fois de plus de féliciter Cuba, voici un extrait d’un article académique sur la question de l’alimentation dans l’île. 

L’alimentation, à Cuba, a été un élément permenant et de grande importance dans la politique sociale. Bien qu’elle ne soit pas aussi bien connue que la santé et l’éducation, dès ses débuts, le Gouvernement Révolutionnaire a pris la responsabilité d’en garantir l’accès à tous les citoyens du pays, par la distribution rationnée et équitable des aliments de base. Par le rationnement, de même entre autres que par les restaurants scolaires, l’alimentation hospitalière et les cantines de travailleurs, sont distribués les aliments subventionnés.

Cela a permis des niveaux de consommation adéquats à cette époque et la couverture progressive des exigences nutritionnelles ces dernières années.

 
Années Energie (kcal) Protéines (g) Graisses (g)
2000 3007 70,2 55,9
2002 3159 74,6 50,4
2003 3241 81,8 44,8
2004 3347 81,1 53,3
2005 3304 81 53,4
2006 3290 84,1 49,8

 

Auparavant, au début des années 1990, la consommation s’était détériorée et était tombée à des niveaux inférieurs aux recommandations, du fait de la crise économique (1). Dans les années qui ont suivi, on été rétablis les niveaux d’alimentation moyens de la population, mais plus du fait d’une augmentation des importations que d’une relance de la production.

Alors qu’au début des années 80 les importations d’aliments ne dépassaient pas 15% du total [des importations, ndt], dès la crise des années 1990, ce pourcentage augmente, jusqu’à atteindre son pic en 1993, à environ 25%. Aujourd’hui, à peu près 20% du total des importations de biens correspondent à des aliments et, avec les carburants, ils constituent le poste de dépenses le plus significatif en matière d’importations.

De même, la part des importations- déterminantes parce que majoritaire- dans le groupe des nombreux aliments subventionnés fournis à la population représente plus de 60% de la valeur énergétique distribuée par habitant. Actuellement, en termes de macronutriments (protéines et graisses), plus de 40% des aliments sources proviennent de l’importation, tandis qu’en termes d’énergie, il s’agit de plus de 30%.

La dépendance vis-à-vis de l’extérieur en matière d’importations alimentaires constitue un élément de vulnérabilité, relativement à l’objectif de garantir àla population les aliments nécessaires. Pour cette raison, il est urgent de résoudre les problèmes qui limitent lz système agro-alimentaire cubain, afin d’atteindre, par l’augmentation de la production nationale une plus grand autosuffisance alimentaire.

(1) Connue à Cuba sous le nom de Periodo Especial, la Période Spéciale, cette crise est liée à l’effondrement du bloc socialiste.

 

Un paysan cubain

Un paysan cubain

 

De changements de formes organisationnelles à la base à l’ouverture de marché concurrentiels et d’autres espaces de commercialisation, diverses transformations ont été mises en œuvre depuis les années 1990, dans le but de ranimer le secteur agro-alimentaire.

A une époque plus récente, des avancées ont été réalisées dans le système des prix payés aux producteurs, améliorant la distribution de divers produits, comme le lait ; des unités de production ont été directement rattachées à des centres de consommation, réduisant le nombre de maillons intermédiaires et on travaille à l’augmentation des surfaces cultivées par l’octroi pour la mise en culture de terres inutilisées.

Parallèlement, on a organisé l’autosuffisance alimentaire territoriale par le développement de l’agriculture urbaine et périurbaine, des organoponicos, des fermes d’autoconsommation, de même que la production en parcelles privées offertes en usufruit à des propriétaires privés. Ce mouvement, incontestablement enraciné dans le peuple, a obtenu des résultats productifs remarquables, qui se voient dans le meilleur approvisionnement de produits alimentaires des lieux de commercialisation des villes et des villages. De même, on a réussi, peu à peu, à améliorer les revenus et les conditions de vie ruraux.

En plus de la relance du secteur de la production agro-alimentaire, des mesures ont été prises pour une vigilance accrue concernant l’état nutritionnel de la population cubaine, en particulier les groupes les plus vulnérables. 

Si en termes généraux les besoins nutritionnels sont satisfaits, ce que corroborent les principaux indicateurs de santé, qui affichent aussi des résultats favorables, en réalité, on constate des inégalités dans les niveaux de consommation, du fait des différences apparues (1) dans les revenus, d’un côté, et de l’autre, des prix élevés des aliments vendus à la population par le secteur non subventionné, qui constituent une barrière d’accessibilité significative pour un secteur important de la population. 

 

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