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Réveil Communiste

André Gerin, rapport sur la pratique du voile intégral

16 Juillet 2009 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Positions

Mission d'information sur la pratique du port du voile intégral

Réunion du mercredi 15 juillet 2009

L'introduction d'André Gerin

 

Notre mission d'information sur le voile intégral soulève déjà plusieurs questions :

-              La dignité de la femme

-              Le principe de laïcité

-              La sécurité et l'ordre publics

 

Mais, on le voit également, le problème posé est beaucoup plus vaste. Le voile intégral est un révélateur, la partie émergée d'un iceberg recouvert d'une marée noire. Nous sommes confrontés à un processus qui touche la société française : l'emprise des fondamentalistes dans l'espace public, dans la vie civile, emprise qui porte atteinte au moeurs, aux libertés publiques, aux modes de vie. Les manifestations les plus visibles sont l'atteinte à la féminité et ses conséquences sur les rapports entre les filles et les garçons, ainsi que le contrôle de territoires.

 

C'est un défi de civilisation qui interpelle les principes fondamentaux de la République et le principe de laïcité, qui met à l'épreuve leur force, leur pertinence, leur modernité. C'est une problème de société qui concerne la France, confrontée à des dérives liées à la paupérisation économique et sociale ainsi qu'une paupérisation morale, culturelle, spirituelle.

 

L'exposé des motifs pour ma demande de création d'une commission d'enquête parlementaire, signées par 90 députés, était un appel à dire stop, à mettre un holà avec une parole forte. Dans mon esprit, il n'était pas question de faire une loi mais d'ouvrir un immense chantier. : en premier lieu, participer à un réveil républicain pour tenter de répondre au malaise de la société française ; dresser un état des lieux ; être attentif à l'actualité.

 

Ce qui s'est passé à Oullins mérite attention, tout comme les émeutes de banlieue quand elles portent atteinte aux symboles de la République. J'ai écrit à ce sujet un livre : « Les ghettos de la République ». Il faut faire la lumière sur les mafias et les trafics, dénoncer l'antisémitisme et tous les racismes : anti arabe, anti France, anti blanc.

 

Je ne sais pas si c'est le moment mais je suis sûr d'une chose : il est grand temps de prendre le problème à bras le corps pour sortir de l'indifférence ou de l'aveuglement politique.

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P
Apparemment Caius, il règne toujours une confusion extrême dans ta vision des choses. Tu mélange la réalité avec l'illusion. Pour toi la révolution française n'aurait rien apporté, ni même les Républiques successives (l'abolition de l'esclavage n'est qu'une illusion, tout le monde le sait), tout n'étant que fantasmes. Il suffirait que certains s'emparent d'un concept pour le dévoyer et il faudrait le condamner ? : dans ce cas, pourquoi serait-on encore communiste, sachant que le socialisme pour lequel on se bat a été utilisé à beaucoup de sauces, le pire étant le national-socialisme. Je te signale quand même que l'UMP a abandonné justement le mot "républicain" dans son sigle. Je te signale aussi que la bourgeoisie s'en prend à un des fleurons de la République, l'école publique, laïque, gratuite et obligatoire (mais peut-être vas-tu me rétorquer que son caractère obligatoire est une atteinte aux libertés !). Moi je te parle des hussards de la République, ceux qui ont construit cette si belle école. Toi tu me parles des soldats du colonialisme, de l'exploitation impérialiste, ce qui est pourtant incompatible avec les principes de la République qui défend l'égalité en droit des citoyens. Certes, elle ne peut être parfaite, car comme je te l'ai déjà dit, elle est née sous une ambiguïté, celle de ne pas faire la part de la lutte des classes, le communisme n'étant pas né. Mais si tu n'as pas vu que la bourgeoisie  française, s'en prenait à la République, il y a du souci à se faire. Le rapport Balladur ne cherche pas à faire disparaître les communes ? Non c'est du fantasme ! Sarkozy ne veut-il pas remettre en cause la loi de 1905 ? non c'est du foutage de gueule ! Il n'est pas en train de détruire les services publiques ? Mais non, je n'ai rien compris !En plus, tu évoques ce chiffre de 367 femmes donné par le journal Le Monde. Non seulement c'est un chiffre contesté, mais en plus, s'il n'y en avait qu'une, je pense que la commission parlementaire aurait quand même sa raison d'être.Je trouve dommage que tu argumentes de moins en moins et que tes propos soient complètement à côté de la plaque, voire des insultes gratuites.
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C
Pascal  D'abord une remarque : sur la flatterie  il s'agissait bien sur d'humour de ma part... Sinon sur le font de l'affaire : la République serait donc opposé au pouvoir de la bourgeoisie pour laquelle elle serait m^me devenue inutile. C'est sans doute pour cela que les parti les plus réactionnaires (et aussi pour marquer leur rupture avec la vieille droite anti-républicaine) et surtout après la création de la 5ème République (moi de cette R2publique là je n'en veux pas ça c'est sur!) ont tous rappelé leur républicanisme : Mouvement des républicain populaire (MRP), Républicains Indépendants, parti Républicain, Union de défense de la République (UDR), Rassemblement pour la République (RPR) etc. Oui on voit la République la droite elle veut s'en débarrasser. Et il y a qu'à voir comment tout le discours sur les "valeurs de la République" (les discours de Sarkozy en sont truffés) monte dans tous les coins, toujours sur des thèmes de droites : l'ordre, la lutte contre la délinquance, contre les immigrés, contre les grévistes etc. (il y a 20 ans c'était "l'Etat de droit..") Et encore une fois même d'un point de vue "progressistes" les "valeurs" républicaines sont équivoques : égalité entre les hommes? Oui des hommes mais pas avec les femmes. Toute République que fut la France elle n'accorda le droit de vote aux femmes qu'après les monarchistes Nouvelle Zélande, Canada, Danemark, Royaume Unie, et aussi les Etats Unis, URSS etc. etc.Pas très glorieux tout ça... Je ne revient pas sur l'Empire colonial, la grand geste militaire de la IIIème République...Mais pourquoi se fétichisme de la "République" ? Elle et ses "valeurs" ne sont ni intrinséquement progressistes nin intrinséquement réactionnaires. Elle sont ce que le rapport de force entre le capital et le travail permet. Mais quand la proclamation de ses valeurs sert à asservir, à diviser, à répendre la haine et le racisme contre les population immigrés, moi ces pseudos "valeurs" je les combat! (Libre à vous de vous retrouver dans le même camp  que De villier, le Figaro, Sarkozy et consors, mais ne vous étonner pas qu'ils ramassent la mise!) .Et tout ce tapage sur sur un mensonge : la burqa qui envahi nos rue : 367 femmes en voile intégrale selon les RG en France... quelle menace en effet! 
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P
Tout-à-fait ma chère Sophie, mille excuses aux révolutionnaires de 93...Cela illustre bien le fait que la République est un enjeu fondamental, objet de la lutte des classes. La bourgeoisie capitaliste qui ne peut la détruire, cherche constamment à la détourner de ses objectifs initiaux d'égalité de droit. Au fil du temps, elle va subir des allers-retours entre les forces capitalistes et les forces révolutionnaires. Ce n'est que lorsque le communisme s'affirme complètement qu'elle peut prendre une toute autre dimension avec l'analyse de classe de la société. Et désormais, la bourgeoisie capitaliste ne s'embarrasse plus de faux semblant : la République (comme la Nation) est vouée à disparaître, car elle entrave l'accumulation capitaliste. Et l'U.E. est entre autres une très bonne arme...
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S
Juste une précision en hommage aux révolutionnaires de 93/94 : l'esclavage est aboli le 4 février 1794, avant 1848, mais Napoléon s'empressera de le rétablir au plus vite.
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P
Cher Caïus,Tout d'abord éliminons le fait que j'aurais évoqué ton site dans un but de vile flatterie... Ce n'était qu'une manière de dire que ma réponse n'était pas hostile, mais relevait d'un esprit de débat.Concernant la République, je ne suis absolument pas d'accord avec toi: elle n'a rien de fantasmatique. Elle fut proclamée avec la Révolution française et apporta à chaque étape des avancées décisives. L'abolition de l'esclavage avec la République de 1848 n'en est pas des moindres.La République (selon son étymologie "Res Publica", la chose publique) apporte cette idée fondamentale que les êtres sont égaux en droit, c'est-à-dire que la loi garantit cette égalité. C'est fondamental, car cela peut permettre d'éliminer le règne de l'arbitraire (selon celui qui fait les lois, bien sûr...), comme par exemple... celui du communautarisme sectaire avec la niqab ou la burka.Evidemment, la notion de communisme et les analyses de Marx n'existaient pas encore, et de toute façon, la révolution française était une révolution bourgeoise qui permettra de développer le capitalisme, même si elle était basée sur certaines ambiguïtés, notamment à partir des alliances de classes nécessaires pour en finir avec le féodalisme. Ainsi, la notion de République faisait office d'objectif à atteindre pour les révolutionnaires de l'époque, avant que le concept de communisme apparaisse. La République ne prenant pas en compte la lutte des classes, est donc forcément empreinte d'ambiguïtés : elle sera donc depuis sa création avec la révolution française, le lieu de batailles entre les capitalistes et les exploités. La bourgeoisie voulait une République hypocrite, où, par exemple, la liberté des citoyens signifierait d'abord et avant tout la mobilité de la main-d'oeuvre, qui ne devait plus, pour les besoins du marché capitaliste, rester attachée aux seigneurs féodaux pas plus qu'aux anciennes structures du compagnonnage et des corps de métiers.Je pense que c'est parce que tu as cette vision de la république dévoyée par le capitalisme que tu n'y vois que du fantasme. Le mouvement ouvrier s'est d'ailleurs développé avec un sentiment très contradictoire avec la République. Rappelons-nous que Jaurès appelait à ce que le socialsime et la République se rejoignent, alors que les anarcho-syndicalistes rejetaient la République comme pure manipulation bourgeoise.En réalité, la République est au coeur de la bataille avec le Capital. Ce sont deux visions complètements incompatibles qui s'ffrontent, avec l'exacerbation que l'on connaît aujourd'hui en France. La capitalisme, avec Sarkozy comme chef d'orchestre, est en train de remettre en cause tous les acquis républicains depuis la révolution française. Que disent ces derniers ? Ils fondent la liberté sur le principe de l'égalité entre les hommes sur la base du droit et de la citoyenneté, alors que pour la bourgeoisie capitaliste, cette liberté n'implique que la privatisation générale de l'espace social (l'inégalité qui en résulte n'étant que le constat de l'inégalité naturelle des capacités et des aptitudes). Il y a bien là deux conceptions antagonqiues de l'humanité qui s'affrontent et je trouve très dommageable pour le PCF qu'il soit incapable de s'emparer de ce cheval de bataille potentiellement rassembleur de tout un peuple, au contraire de ce concept de "gauche" qui est un "cadavre qui pue" comme nous le rappelle justement Badiou...
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