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Réveil Communiste

Le Forum communiste italien, sur la recomposition politique en cours en Italie

11 Décembre 2024 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Communistes en Italie, #Qu'est-ce que la "gauche", #Front politique intérieur, #L'Europe impérialiste et capitaliste

drapeau du PCI historique, détruit par le sommet, comme l'URSS, en 1990.

drapeau du PCI historique, détruit par le sommet, comme l'URSS, en 1990.

 
 

Texte du dernier éditorial publié sur le site du « Forum Communiste Italien », qui peut être consulté en tapant à la fois l'adresse web www.forumdeicomunisti.it et www.forumitalianodeicomunisti.it.


L'HYPOTHÈSE D'UN FRONT ANTIFASCISTE ET CONSTITUTIONNEL APRÈS LE CONGRÈS 5 ÉTOILES

Il n'est pas possible de dire si le virage pris par Conte au sein du Mouvement 5 étoiles s'affirmera en une véritable perspective politique permettant de réfléchir aux prochains événements politiques en Italie en fonction de la direction que prendra la situation.

La question que nous posons est la suivante : quel est l'équilibre politique qui se dessine et quelle est la position des communistes ?

Il n'est pas étonnant qu'en traitant de l'équilibre politique italien, nous parlions également des communistes ; en effet, nous pensons que dans chaque situation, ils doivent toujours être en mesure d'évaluer le rapport de force et de définir leur position, tant sur le plan électoral que sur le plan de l'espace politique. C'est pourquoi nous sommes inquiets de l'évolution que pourrait prendre la situation en remettant la gauche entre les mains de Schlein. Le sort des 5 étoiles n'est donc pas sans rapport avec une autre perspective, celle d'un bloc de gauche qui puisse soutenir un programme anti-guerre, anti-Constitution et antifasciste.

Malheureusement, la situation dans ce que l'on appelle le « champ large » reste très fluctuante. D'un côté, nous avons le PD de Schlein qui, tout en incitant à l'unité contre le gouvernement Meloni, resserre ses alliances avec l'UE de la guerre, et de l'autre, un mouvement 5 étoiles qui non seulement n'a pas encore trouvé de stabilisation interne, mais doit vérifier si, à long terme, il serait en mesure de consolider sa cohérence électorale sur la base de la nouvelle ligne. Quant à l'Alliance Verts-Gauche, bien qu'elle soit devenue une référence électorale constante et qu'elle maintienne une certaine cohérence contre la guerre et le gouvernement Meloni et en faveur d'une politique sociale antilibérale, elle reste en fait une boîte vide qui a grandi dans l'ombre du PD.

La situation sur le terrain montre cependant que s'il existe encore une énorme zone abstentionniste, qui atteint ou dépasse les 50 % et qui considère qu'il est inutile de voter pour changer les choses, parmi ceux qui se rendent aux urnes ou qui ont l'intention de le faire et de s'exprimer politiquement, il existe un secteur assez important qui n'est pas homologué par les positions libérales et atlantistes et qui s'oppose au gouvernement néo-fasciste de Meloni. Dans ce contexte, les communistes doivent décider comment opérer : se présenter sur la scène politico-parlementaire avec des listes sans substance ou travailler pour que, dans le secteur politique opposé à la guerre, au libéralisme et au gouvernement néo-fasciste, se crée un front politique qui bouscule l'équilibre et apporte des résultats à la maison.

Nous sommes évidemment favorables à cette deuxième hypothèse et nous pensons que, dans la phase historique actuelle, telle doit être la position des communistes. Ce faisant, ils ne renoncent certainement pas à leur autonomie, mais ils agissent de manière à ce que, dans l'affrontement politique et social, ils tiennent compte des rapports de force et qu'ils puissent nouer des alliances.

La ghettoïsation de l'espace communiste n'a pas produit de résultats au cours des décennies de « refondations », faute de crédibilité, certes perdue en raison des événements tragiques de la dissolution de l'URSS et de la liquidation du PCI, mais aussi et surtout parce que les communistes restés sur la scène n'ont pas su se joindre aux forces sociales qui auraient pu représenter l'alternative.

Pourtant, dans l'histoire des communistes italiens, les exemples ne manquent pas - du congrès de Lyon au tournant de Salerne - pour comprendre que la ghettoïsation ne paie pas.

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