Il faut revendiquer les succès des modèles socialistes pour convaincre les masses du monde entier !
30 Janvier 2025 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Economie, #Front historique, #Qu'est-ce que la "gauche", #Russie, #Chine, #Europe de l'Est, #GQ, #Réseaux communistes, #Ce que dit la presse, #Mille raisons de regretter l'URSS
Pourquoi le monde n’est-il pas devenu socialiste dans le seconde moitié du XXème siècle, après les triomphes de l'Armée Rouge en 1945 et de l'Armée Populaire de Libération chinoise en 1949 ? Et comment faire pour qu’il le devienne dès la première moitié du XXIème ?
Aujourd’hui, la principale raison de la stagnation de l’histoire est la perte de la foi dans le socialisme au sein des masses du monde entier.
Vers 1945, elles adhéraient de plus en plus au socialisme dans la mesure où elles en connaissaient l'existence et que la censure, la désinformation, ou la terreur ne les empêchaient pas de manifester leur préférence. Le seul moyen de les en détourner était de copier les solutions du socialisme par les nationalisations des monopoles et l'instauration de la sécurité sociale ou d’acheter la paix sociale par des subventions décisives à la consommation .
Mais c’est surtout la répression et l’extermination, par l'instrumentalisation des idéologies les plus réactionnaires, rétrogrades et criminelles qui ont eu raison de la vague révolutionnaire mondiale commencée en 1905 en Russie. Madrid, Dachau mais aussi Auschwitz, Hiroshima, Corée, Congo, Java, Viet Nam, Santiago, Salvador, Soweto, Kaboul … la liste des crimes du capitalisme est presque infinie.
La propagande culturelle a pris le relais de la répression bestiale : pour la culture capitaliste libérale, le socialisme c’est le totalitarisme, c'est le Rideau de Fer, c’est les Grandes Purges, c’est le Goulag, c'est les persécutions des artistes dissidents, etc. Cette propagande infeste les programmes scolaires partout, elle est décrétée de plus en plus souvent dans des lois mémorielles comme vérité historique, et elle contamine les jeunes esprits qui sont à présent massivement scolarisés jusqu'à l'âge de dix-huit ans ; et vu l’effondrement général des résultats de cette scolarisation en Occident, on a l’impression qu’ils sont scolarisés principalement pour ça !
Mais tous ceux qui réfléchissent un peu comprennent bien que ceux qui diffusent ces discours défendent leurs intérêts politiques et matériels, et qu’ils n’ont aucune raison de propager la vérité.
Aujourd’hui l’obstacle est ailleurs. Les gens pensent tout simplement que « le socialisme, ça ne marche pas ».
Il faut donc de nouveau faire passer dans toutes les têtes l’idée que la propriété collective de moyens de production est la solution des principaux problèmes actuels de l’humanité : inégalités, pauvreté, exploitation, sous-développement, dégradation du milieu naturel, guerres, et que la dictature du prolétariat - ou son "hégémonie" - est le régime politique approprié pour mettre au pas les puissances d’argent, leurs partis et leurs médias, qui tentent d’empêcher ces solutions.
L’efficacité de l’économie planifiée a été manifeste, mais ses fruits ont été détournés vers la préparation de la guerre, par les guerres fascistes et impérialistes qui ont été menées sans trêve contre les pays du socialisme réel. On a eu beau jeu dans ces conditions de populariser des photographies d’étalages vides et de queues interminables.
Pourtant, la raison principale du puissant attrait du socialisme de 1930 à 1970 environ est bien l’existence du modèle soviétique, dénigré d’un coté, enjolivé de l’autre – mais avec le recul, et l’expérience du retour à l’économie de marché dans plusieurs pays, on a pu constater qu'il n'était pas si enjolivé que cela.
Aujourd’hui il est manifeste que les défenseurs du socialisme doivent revendiquer le modèle chinois, assumer le caractère socialiste de la Chine, qui offre en effet l’exemple du plus grand succès de politique économique et sociale de l’histoire. Il faut souligner les élément socialistes primordiaux dans ce succès, et montrer que le retour au marché n’a été que partiel et provisoire, et qu’il comprend une forte dimension de ruse stratégique, pour contourner les embargos des pays industrialisés et endormir leur agressivité - quitte à la détourner vers d'autres pays socialistes.
Pour rendre évidente à nouveau la supériorité du socialisme sur le capitalisme, il ne faut pas entrer dans un discours commémoratif.
Il faut revenir à une promotion positive des solutions collectivistes dans le monde actuel. Et aussi lutter contre l’idéologie individualiste et cette sotte croyance que nous avons en Occident, au cœur de l’Empire dont notre niveau de consommation dépend, que nous sommes les parangons de la civilisation, ayant le droit de faire tout ce dont nous avons envie et de nous transformer en tout ce que nous pouvons imaginer – dans la limite de notre pouvoir d’achat !
Il nous faut convaincre maintenant les millions de surhommes nietzschéens - mais insatisfaits et plaintifs - produits par le système scolaire et par les médias, qui se pressent dans les allées des hypermarchés du monde entier, qu’ils ont tout à gagner à reprendre leur vie en main, que la voie pour ce faire est celle du socialisme collectiviste, et qu'ils ont tout à perdre à se séparer de leurs frères de classe dans une course sans fin pour les prestiges de la marchandise, épuisante, vaine, morbide, et autodestructrice.
GQ 22 mai 2023, relu le 29 janvier 2025
Réveil Communiste :
Réveil Communiste est animé depuis 2010 par Gilles Questiaux (GQ), né en 1958 à Neuilly sur Seine, professeur d'histoire de l'enseignement secondaire en Seine Saint-Denis de 1990 à 2020, membre du PCF et du SNES. Les opinions exprimées dans le blog n'engagent pas ces deux organisations.
Le blog reproduit des documents pertinents, cela ne signifie pas forcément une approbation de leur contenu.
Le blog est communiste, non-repenti, et orthodoxe (comme ils disent). Il défend l'honneur du mouvement ouvrier et communiste issu de la Révolution d'Octobre, historiquement lié à l'URSS quand elle était gouvernée par Lénine et par Staline, mais sans fétichisme ni sectarisme. Sa ligne politique est de travailler à la création et à l'unité du parti du prolétariat moderne, et de lutter contre l'impérialisme (contre le seul qui importe, l'impérialisme occidental, dirigé par les États-Unis).
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