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Réveil Communiste

André Gerin interpelle le gouvernement : "Les patrons voyous contre l'industrie française"

24 Janvier 2012 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Economie

 

Madame, Monsieur,

Veuillez trouver, ci-dessous, ma question au gouvernement sous format vidéo et format texte de ce mardi 24 janvier 2012 concernant le groupe Arkema et les fonds de pension démolisseurs de nos industries françaises.

La réponse du ministre est inacceptable. Il présente le fonds de pension américain, le groupe Klesh, comme un industriel alors que c’est un patron voyou.

Je n’accepterai pas, à l’Assemblée nationale, que le gouvernement défende des voyous contre l’industrie française.

André GERIN

 


Ma question s’adresse à M. Le Premier ministre

http://www.youtube.com/watch?v=ew88h6m3Ly4

Suite : http://www.youtube.com/watch?v=5KCylsqIwB4 

Tout le monde semble se rallier à la nécessité de produire français, ce que les communistes défendent depuis longtemps. Mais comment s’y prend-on si nous ne voulons pas que ce soit seulement du vent électoral ?

LEJABY aujourd’hui est vendu à 1 euro symbolique à un fonds de pension qui impose la dictature du moindre coût dans une concurrence déloyale. C’est inacceptable.

Autre exemple d’une production française menacée : le PVC produit par le groupe ARKEMA que l’on veut abandonner aussi à un fonds de pension américain KLESH implanté en Suisse et en Angleterre.

On nous dit que c’est un grand industriel de l’aluminium et du raffinage.

Or, tout cela est faux. Ce groupe a racheté à un prix dérisoire l’usine d’aluminium ZALCO performante en Hollande en 2007. Aujourd’hui, cette fonderie est fermée. Cela s’appelle plutôt un démolisseur industriel.

Monsieur le Premier ministre, j’ai trois propositions à vous faire dans un esprit républicain :

1 – Obtenir d’ARKEMA dirigé par M. Thierry Le Henaff, la suspension du projet de cession du PVC,

2 – Organiser une table ronde avec les députés de gauche et de droite concernés, les syndicats, les dirigeants d’ARKEMA et de la chimie,

3 – Mettre en place un groupe de travail pour faire l’état des lieux sur la situation économique du PVC avec les représentants des salariés, des ingénieurs, cadres et techniciens, de la direction d’ARKEMA, pour construire des solutions pérennes pour les 2000 salariés.

Monsieur le Premier ministre, nous devons mettre hors d’état de nuire ces fonds de pension et d’investissement qui tuent nos usines et nos emplois.

Y-êtes-vous prêt ?

Réponse d’Eric Besson, Ministre chargé de l’industrie

Monsieur le député Gerin

Je dois vous dire d’abord qu’en matière industrielle, un regard objectif devrait nous conduire à dire qu’il y a à la fois des forces et des faiblesses dans la situation actuelle.

Vous avez cité un certain nombre de restructurations, j’y reviens dans un instant. Disons aussi les choses, pour la première fois depuis 25 ans, notre pays a cessé de détruire de l’emploi industriel et même nous venons d’en créer légèrement.

Deuxièmement, un certain nombre de politiques conduites : suppression de la taxe professionnelle, triplement du crédit impôt-recherche, pôle de compétitivité, fonds stratégique d’investissement, investissements d’avenir, sont en train de porter leurs fruits. Simplement, vous savez ce qu’il en est, l’innovation n’est pas une feuille, une tige, sur laquelle vous pouvez tirer pour qu’elle pousse plus vite.

Pour ce qui concerne Lejaby, c’est le tribunal de commerce qui a tranché et qui a décidé de donner la société au groupe qui protégeait le plus les emplois. C’est la décision du tribunal de commerce.

Nous allons sur Yssingeaux nous mobiliser pour une entreprise de ré-industrialisation.

Pour ce qui concerne le groupe Arkema auquel vous êtes attaché, c’est effectivement le groupe Klesh qui va racheter ses activités vinyliques. Ces activités sont complémentaires de ce que fait le groupe Klesh actuellement qui s’est engagé. C’est un groupe américain, familial, vous avez raison, qui a des titres de noblesse dans un certain nombre de secteurs, qui va investir dans ces activités qui sont complémentaires et qui s’est engagé à conserver des contrats de travail, pour l’ancienneté, pour la rémunération.

Ce gouvernement sera extrêmement vigilant. Vous avez raison de considérer, le secteur de la chimie est un secteur clé qui emploi 170 000 personnes et c’est pour cela que nous avons mobilisé tous les moyens que je vous citais il y a trente secondes.

 

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G
<br /> développement :<br /> <br /> <br /> <br /> Tu trouveras, ci-dessous, une dépêche AFP me concernant, à la suite de ma question au gouvernement de ce jour lors de laquelle je dénonçais les<br /> démolisseurs de notre industrie française que sont les fonds de pension et notamment le groupe Klesh qui a jeté son dévolu sur l'activité vinylique d'ARKEMA.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Je ne regrette rien. La réponse du ministre était insupportable.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Fraternellement<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> André GERIN<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Assemblée: Gerin (PCF) écope de 1.400 euros pour avoir perturbé la séance<br /> <br /> <br /> PARIS, 24 jan 2012 (AFP) - 19h09 heure de Paris - Le député PCF du<br /> Rhône André Gerin va être privé pendant un mois du quart de son indemnité parlementaire pour avoir perturbé mardi la séance, en essayant notamment de s'avancer vers les bancs du gouvernement, a<br /> décidé le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer.<br /> <br /> <br /> Lors des questions au gouvernement, M. Gerin, interpellant le ministre de l'Industrie Eric Besson sur le sort du chimiste Arkema, a d'abord exhibé<br /> l'échantillon d'un produit en PVC produit par cette entreprise, s'attirant un premier avertissement de M. Accoyer.<br /> <br /> <br /> "Alors que son temps de parole était épuisé, et que le ministre avait commencé à lui répondre, M. Gerin a continué à sexprimer bruyamment et refusé de<br /> s'asseoir, en dépit des interventions des huissiers de séance. Il a persisté lorsque lorateur suivant a entamé sa question. Il a également essayé de savancer vers les bancs du gouvernement,<br /> obligeant les huissiers à sinterposer", a rapporté le service de presse de l'Assemblée dans un communiqué.<br /> <br /> <br /> Le président de l'Assemblée, Bernard Accoyer (UMP), a décidé de rappeler à l'ordre le député du Rhône, avec inscription au procès-verbal. "Cette sanction<br /> entraîne de droit la privation, pendant un mois, du quart de lindemnité parlementaire", ce qui représente une amende de près de 1.400 euros, selon la même source.<br /> <br /> <br /> "Je ne regrette rien de ce que j'ai fait car j'ai trouvé la réponse du ministre insupportable" a déclaré André Gerin à l'AFP.<br /> <br /> <br /> "Le ministre a qualifié de +groupe familial+ le fonds de pension Klesh qui va racheter les activités acryliques d'Arkema, alors que c'est un démolisseur<br /> industriel qui a racheté à un prix dérisoire lusine néerlandaise daluminium Zalco performante en 2007 et qui est aujourd'hui fermée", a-t-il ajouté.<br /> <br /> <br /> André Gerin ne peut toutefois pas compter sur le soutien des autres députés communistes. "Sa question était partagée par tous les députés du groupe, mais aucun<br /> n'a partagé son attitude", a-t-on souligné de source proche du groupe. Il s'est déclaré "sidéré de ce manque de solidarité".<br /> <br /> <br /> En mai 2010, le député PS Patrick Roy, décédé un an plus tard d'un cancer, s'était vu infliger une sanction similaire pour avoir ponctué l'énoncé du titre de<br /> plusieurs ministres de commentaires ironiques.<br /> <br /> <br /> Et, en décembre 2009, le député Vert Noël Mamère avait écopé d'un semblable rappel à l'ordre, pour avoir applaudi lintrusion de militants de Greenpeace dans<br /> lhémicycle et eu un geste jugé insultant en direction de certains collègues.<br /> <br /> <br /> En mars 2011, le député apparenté PCF Maxime Gremetz avait été exclu pendant un mois et demi de l'Assemblée nationale après un esclandre en pleine réunion sur<br /> la crise nucléaire au Japon, une sanction grave qui constituait une première dans les annales du Palais Bourbon. Il avait ensuite démissionné de son mandat de député, après avoir été exclu de son<br /> groupe politique.<br />
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