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Intervention de Pasquale Noizet AG de section du Vingtième le 23.09.08
27 Septembre 2008 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Congrès du PCF depuis 2008
Je demande que la commission des débat et des candidatures soient ouvertes aux camarades qui le désirent et sans préalable excepté aux membres du CN qui participent à la rédaction de la base commune et à la direction nationale sortante car ils seraient « juge et partie ».
Concernant les AG décentralisées : elles ne sont pas statutaires puisque l’on ne peut pas y prendre de décisions propres à une AG qui demande à ce que tous les communistes y soient présents et puissent y voter des décisions. Dans le cadre d’un congrès, il nous faut de véritables AG. Je demande donc qu’il n’y ait pas d’AG décentralisées mais des ateliers (dont il est aussi question) et des réunions décentralisées.
TEXTE DE BASE COMMUNE PROPOSE PAR LA DIRECTION NATIONALE SORTANTE
Il y a du boire et du manger. Chacun peut y retrouver tout et son contraire. II n’apparait pas comme un texte qui puisse rassembler les communistes sur une ligne claire. Bien au contraire il représente, hélas, la continuité d’une démarche qui nous a amené aux mauvais résultats que nous connaissons, à nous déconsidérer auprès de nos électeurs. Continuité d’une démarche qui pratique l’art du non dit alors que personne n'est d’accord sur les contenus fondamentaux et que l’on penche pour telle ou telle ligne sans avoir le courage et le sens de la démocratie de trancher à partir d’un réel débat de fond avec tous les communistes, que ce soit en AG de section, ou en cellule. Nous avons passé une année dans ces fameuses "AG décentralisées" locales et nationales, organisées sur les bases d’un questionnaire orienté pour effacer l’histoire de notre parti, ne pas faire de bilan ni sur son histoire ni sur ses récentes erreurs de stratégies , débats proche du harcèlement dont l’objectif à peine caché était de nous amener à la nécessité de nous débarrasser du nom de « parti communiste », d’effacer toute notion de lutte des classes, et d’envisager un relookage pour devenir une force de gauche, dans le but vain et prétentieux d’être le parti qui rassemble la gauche, sourds de l’expérience des collectifs. En rejetant explicitement notre passé on voulait jeter le bébé et l’eau du bain.
La dernière trouvaille de la destruction de nos fondamentaux, a été le sondage du journal l’Humanité auprès de non communistes voire d’anti communistes et même d’anti parti communiste (électeurs UMP , LCR, PS ,Verts) qui nous apprend qu’il faut être plus souple sur la question de l’Europe , que le PS est le partenaire idéal pour battre « Sarkozy », tout en évitant d’employer le mot « droite » qui signifie libéralisme, capitalisme, mais qui utilise à tout venant le mot « gauche » qui ne signifie plus rien à l’heure actuelle sinon avec notre participation, la future « gauche plurielle ou multiple » qui semble se profiler. Au niveau de notre section, nous sommes actuellement une dizaine de camarades à proposer un texte alternatif accompagné d’une liste de noms, signataires de ce texte. Cette liste est ouverte aux camarades qui désirent marquer politiquement leur différence, voire leur divergence avec le texte dit de « base commune » proposé par la direction nationale. L’objectif est bien de mettre en avant des points clairs qui nous rassemblent et qui ne sont pas dans le texte de base commune et pour cause - et de proposer une ligne claire pour la section du 20ème arrondissement permettant ainsi de travailler sur des fondamentaux communistes et de se donner les outils pour convaincre et agir dans les luttes.
IL s’agit pour moi de savoir pourquoi la communiste que je suis s’engage, et sur quelles bases. Si je ne suis pas d’accord avec le texte de la base commune et que je retrouve toujours la même direction pour appliquer ce qui est de l’ordre du flou organisé pour que chacun garde sa place sans aucun bilan réel, et recommence les mêmes erreurs, je n’ai pas envie de dépenser toute mon énergie de militante comme je l’ai fait jusqu’alors et je n’ai pas envie non plus de laisser ce parti à un destin qui d’évidence nous conduit dans le mur et cela sans retour possible. Ce congrès n’a de sens au niveau de notre section que s’il permet d’avoir des objectifs clairs et concrets.
A La fin de l’AG alors que nous nous apprêtions à voter pour les listes des commissions une jeune camarade nouvelle adhérente du parti s’est tournée vers moi me disant qu’elle ne comprenait pas pourquoi son nom était sur une liste alors qu’elle n’avait pas été contactée à ce sujet et en plus elle ne savait pas qu’elle était sa « mission ». J’ai aussitôt interpellé notre secrétaire publiquement pour demander que l’on prenne en compte la situation de cette camarade et notre secrétaire de section n’ a rien voulu entendre et a commencé à compter les mains levées comme si de rien n’était. IL a fallu que j’insiste avec un autre camarade pour que notre secrétaire explique qu’il avait lui-même choisi cette camarade, et lui dise en quoi consistait sa « mission ». La camarade a accepté d’être sur la liste. On a repris le vote. Je pense qu’il faut se battre sur ces choses là qui participent au manque de transparence dans notre parti, à cette démocratie interne que j’appelle de mes vœux. J’ai demandé également en fin d’AG que l’on tienne compte de mes deux demandes. Le secrétaire de section en riant a dit que c’était juste une histoire de mot, AG Ou réunion c’était pareil. IL a fallu que je rétorque que ce n’était pas du tout la même chose et que les mots et leur signification dans un congrès avaient de l’importance. Et il a fallu que je les explique. Finalement, il a bien voulu concéder que l’on écrirait « réunion décentralisée » au lieu « d’AG décentralisée » et « AG de section » au lieu de conférence de section. Mais je sais que cela risque de recommencer et qu’il me faudrait alors intervenir à nouveau. Quant à ma demande qu’il n’y ait pas dans les commissions de camarades issus de la direction sortante du CN ni des rédacteurs de la base commune, c’est comme si je n’avais rien demandé, cela a été écarté d’un revers de main. IL paraitrait qu’il ne faut pas faire de « bruit » dans ce parti. Qu’il faut dire les choses « après » quand tout est fini. Ce n’est pas de cette façon que je vois les choses et encore moins le fonctionnement démocratique d’une AG où c’est notre devoir de militant communiste de dire les choses quant elles ont lieu et non pas lorsqu’il est trop tard. C’est aux yeux et aux oreilles de tous qu’il faut expliquer les dysfonctionnements, dire ce que l’on a à dire. Sinon je ne vois pas comment l’on peut changer ce monde, défendre nos idées, être efficace dans nos luttes.
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Réveil Communiste :
Réveil Communiste est animé depuis 2010 par Gilles Questiaux (GQ), né en 1958 à Neuilly sur Seine, professeur d'histoire de l'enseignement secondaire en Seine Saint-Denis de 1990 à 2020, membre du PCF et du SNES. Les opinions exprimées dans le blog n'engagent pas ces deux organisations.
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Le blog est communiste, non-repenti, et orthodoxe (comme ils disent). Il défend l'honneur du mouvement ouvrier et communiste issu de la Révolution d'Octobre, historiquement lié à l'URSS quand elle était gouvernée par Lénine et par Staline, mais sans fétichisme ni sectarisme. Sa ligne politique est de travailler à la création et à l'unité du parti du prolétariat moderne, et de lutter contre l'impérialisme (contre le seul qui importe, l'impérialisme occidental, dirigé par les États-Unis).
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