Danielle Bleitrach précise les raisons de son soutien à André Gerin
Voilà ce que j'espère du prochain congrès du PCF
Je ne suis pas habilitée à intervenir dans les débats du PCF, ,mais comme j'ai la conviction qu'actuellement il n'y a rien d'autre qui puisse au moins constituer l'amorce d'un parti communiste, je me permets de donner mon avis. Je le fais en tant que citoyenne française, en tant que communiste convaincue qu'il est urgent de construire une véritable alternative au pouvoir du capital. Celui-ci menant depuis des décennies une politique qui fait pression sur les salaires, les revenus, les protections sociales, l'éducation, la recherche et fait porter tous ses efforts sur l'augmentation des profits. Outre l'injustice de cette politique il s'avère qu'elle a des effets de plus en plus destructeurs sur les êtres humains comme sur la planète. Le système se perpétue de crises en crises, toujours plus profondes, plus destructrices et désormais nous sommes confrontés à la survie de l'humanité. Il faut donc impérativement changer de politique en France comme dans le monde.
Le protagoniste d'un tel changement est le peuple, nous reviendrons sur le contenu de ce terme. Tous les partis existant sont plus ou moins, comme aux Etats-Unis les émanations du capital, ou se rangent sur ses intérêts. Il est impératif que se développe une force politique qui soit l'émanation des intérêts des couches populaires, qui soit l'instrument de leur intervention dans la vie politique pour construire une perspective d'issue réelle à cette crise de société.
Donc chacun de nous qu'il soit ou non encarté dans un parti est habilité à donner son opinion me semble-t-il. La question d'un parti de ce type va bien au-delà de ses membres actuels puisque ceux-ci sont sximplement en charge de jeter les bases de cet outil dont nous devrons nous emparer.
Personnellement je donne donc mon avis comme contribution au débat: je ne crois pas que la direction actuelle soit en situation de construire une telle force. Certes, il faut privilégier la démarche politique mais il me semble que cette démarche politique gagnerait en crédibilité si elle était portée clairement par d un candidat au poste de secrétaire, avec une équipe, et pour me convaincee elle devrait traiter de trois préoccupations politiques essentielles:
Les trois axes
1) le maintien du PCF, c'est-à-dire veiller non seulement à avoir un parti communiste et pas un truc arc en ciel ou autre dont on a vu les résultats en Italie, mais un parti qui se donne l'objectif de développer l'initiative populaire, recréant des organisations de proximité, implanté sur les lieux de travail et quartier populaire en priorité, se donnant les moyens d'avoir des cadres en prise avec ces préoccupations populaires, faisant porter le débat interne sur ces questions et les popularisant.
Quel est le contenu de ce terme de populaire, dans mon esprit il a une dimension de classe, les contours de cette classe englobent les foyers sonacotra, les chômeurs, les clandestins qui réclament leur papier jusqu'à l'ingénieur, à l'employé des tours de la Défense, celui ou celle de Carrefour, en passant par l'ouvrier de Chez Mittal ou d'ailleurs, et sans oublier l'enseignant qui veut les moyens d'enseigner. C'est-à-dire que cette dimension de classe n'est pas uniquement sociologique, avec une addition de catégories socio-professionnelles, elle correspond à l'évolution de la production et du travail dans la société française mais surtout elle se crée en tant que classe dans une dynamique de lutte. Et le parti est l'expression de cette conscience collective que crée l'histoire.
C'est d'ailleurs pour cela que' nous avons besoin d'un parti, parce que tout a été fait depuis des décennies pour segmenter, diviser, individualiser. Si nous avions simplement un mouvement nous resterions en l'état de morcellement, ce seraient des fièvres sans lendemain, ce qui in fine ne peut que profiter au capital et à son pouvoir en allant y compris jusqu'au fascisme. Populaire cela veut dire de classe mais en tenant compte du fait que désormais en France il y a plus de 80% de salariés, cela veut dire également que le contexte national est important pour unifier cette classe. Si j'étais membre du PCf, je me proposerais d'appuyer la candidature de André Gérin parce qu'il me paraît avoir cette préoccupation d'être proche des couches populaires, de les mettre en action, alors que l'actuelle direction a liquidé l'organisation et a perdu toute réflexion sur ce sujet, elle nous mène à l'impasse.
2) Etre clair sur les MOYENS de la transformation de la société, en particulier revoir la question des nationalisations des secteurs clés, comme sur la transformation des institutions, recouvrer la souveraineté nationale en particulier sur le plan financier, en tenant le secteur bancaire. Cette exigence est d'autant plus essentielle que le capital traverse une crise telle qu'il est lui-même contraint de faire appel au financement de l'Etat pour éponger ses pertes. La direction actuelle du PCf ne cesse d'avancer des idées technocratiques proches de celles du PS dont on ne peut pas s'emparer et qui ne sont faites que pour brouiller les cartes et endormir les consciences, il faut substituer à cette démarche technocratique de pseudos experts la recherche de l'appui des travailleurs et des usagers des secteurs concernés. Ce qu'il faut faire partager à notre peuple est l'idée que sans ces MOYENS, il n'y aura aucune solution crédible à la question de l'emploi et à celle du pouvoir d'achat.
Je ne croirais qu'en celui qui aura le courage d'affirmer qu'il faut nationaliser les secteurs clés, et pas à la manière du capital, c'est-à-dire en privatisant les profits et nationalisant les pertes. Il faut en finir avec les discours oiseux sur la question à la manière du PS. Par parenthèse il faut éviter le piège de se donner comme objectif de rompre avec le PS, ce que nous tentons d'affirmer c'est la nécessité d'une politique autonome, capable de faire l'unité sur d'autres bases que celles imposées actuellement par le PS. Je ne rompt pas avec le PS pour le plaisir de rompre, j'affirme la différence sur ce que je veux et c'est dans ces deux domaines celui du capital, et celui de la souveraineté nationale que la différence se fera, ce qui nous oppose au PS n'est pas de savoir si demain on rasera gratis mais les MOYENS de changer et s'il est possible de le faire grâce à la mobilisation populaire. Nous ne sommes pas contre l'unité, pour l'isolement pour l'isolement, nous sommes pour donner un autre contenu à l'unité, au rassemblement et c'est d'ailleurs pour cela que nous avons besoin d'un parti avec une autre politique, pour créer union et rassemblement sur des bases non illusoires et despérantes. Gérin m'est apparu clair là-dessus.
3) Avoir une solidarité internationale ACTIVE, n'y a-t-il pas autre chose à dire que des proclamations droits de l'hommistes qui vont toujours du côté atlantistes. Il y a des pays qui bougent, de nouveaux rapports sud-sud, la question du socialisme émerge, et surtout la situation empire, face aux émeutes de la faim, face aux luttes dans tous les pays du monde le parti doit avoir une tout autre conception de la solidarité internationale. Il ne doit plus se poser en donneur de leçon, ne plus rechercher de modèle pour affirmer sa solidarité, là encore il faut rompre avec une période antérieure où tout se définissait autour de la défense de l'Union Soviétique (ou l'attaque pour les trotskistes ce qui revient au même), il n'y a plus de modèle mais il y a le respect, la connaissance des expériences. Au plan international il y a l'exigence du respect des souverainetés nationales tant économiques que politiques, contribuer à la constitution d'un nouvel ordre international basé sur la justice sociale et le reszpect du droit international, contre les ingérences impérialistes qu'elles soient militaires ou dites "humanitaires".
Privilégier le débat d'idées sur les questions de personne, mais également savoir poser les responsabilités et dénoncer le "légitimisme" stalinien.
Voilà les trois points sur lesquels je souhaiterais voir se mener le congrès et sur ces trois points la position de Gérin me va. Je sais que la question des personnes est étrangère à la culture des communistes et j'appouve leur volonté de privilégier le débat d'idées, mais il s'avère que cette vertu politique a été aussi historiquement la manière dont le stalinisme a légitimé ses pires errances, forçant à confondre la personne du dirigeant avec une sorte d'infaillibilité complètement manipulatrice. Ne pas savoir poser la question de la responsabilité des dirigeants dans l'échec d'une politique, dans la liquidation du parti c'est avoir une conception quasi religieuse du rôle dirigeant. Au nom de l'unité du parti on le détruit et on personnifie l'organisation d'une manière totalement nuisible au nécessaire débat.
Dois-je ajouter que je partage le primat des idées et des choix politiques sur les questions de personne. c'est justement cela qui m'éloigne du nouveau parti que veut créer Besancenot. Cette initative actuellement n'est qu'une opération autour d'une personne, il ne répond pas et ne peut pas répondre aux trois questions que j'ai posées. la promotion dont il bénéficie est simplement la manière choisie par la droite d'accélérer la liquidation du PCf et avec lui la possibilité de créer une force politique telle que j'ai tenté de la décrire. Il n'a rien derrière lui si ce n'est un mouvement de sympathie largement entretenu par ceux là même qui sauront aisément le détruire en temps utiles.
Donc quand je dis que si j'étais membre du parti, je voterais pour André gérin et l'équipe de direction qui se reconstituerait, je ne choisis pas un personnage pipole, médiatique, je choisis la ligne politique que je viens de décrire : Je pense qu'il est temps de changer de politique et donc de direction politique. Je vois mal comment des gens qui depuis plus de vingt ans incarnent une ligne qui conduit à l'échec pourraient aller vers ce changement politique indispensable. Maintenant il est clair que la tâche essentielle de la nouvelle direction serait de renforcer le PCF, de faire surgir d'autres forces et y compris préparer une organisation et une direction en capacité de rassembler et donc d'affronter les combats qui seront ceux de tout un peuple. Il ne s'agit pas de momifier le parti, il s'agit d'en faire l'instrument de tous ceux qui veulent changer de société.
Danielle Bleitrach
lien à l'article sur le site "changement de société" et aux commentaires
Les questions de personne, comme le dit très justement Danielle Bleitrach dans son texte en lien ci-dessus ne font pas partie de la culture communiste. Mais les choses changent.
1) le parti n'a jamais été rendu à 1,9%, un examen sans complaisances des responsabiltés est vital.
2) les français ne comprendraient pas que les communistes n'aient pas le courage de "changer une équipe qui perd"
3) la volonté de garder ou de relancer le parti ne signifie pas qu'il faut tout garder. Changer les habitudes de cooptation et d'autoreproduction dans le choix des dirigeants est indispensable. Les conditions qui les ont exigés dans le passé (formation d'une avant garde et d'une direction d'origine ouvrière, agissant dans des conditions de repression souvent extrême) ne sont plus d'actualité.
Dans ces conditions la démarche d'André Gerin qui a posé sa candidature au poste de Secrétaire National longtemps à l'avance met le groupe dirigeant actuel au défi de la démocratie.
Je ne suis pas habilitée à intervenir dans les débats du PCF, ,mais comme j'ai la conviction qu'actuellement il n'y a rien d'autre qui puisse au moins constituer l'amorce d'un parti communiste, je me permets de donner mon avis. Je le fais en tant que citoyenne française, en tant que communiste convaincue qu'il est urgent de construire une véritable alternative au pouvoir du capital. Celui-ci menant depuis des décennies une politique qui fait pression sur les salaires, les revenus, les protections sociales, l'éducation, la recherche et fait porter tous ses efforts sur l'augmentation des profits. Outre l'injustice de cette politique il s'avère qu'elle a des effets de plus en plus destructeurs sur les êtres humains comme sur la planète. Le système se perpétue de crises en crises, toujours plus profondes, plus destructrices et désormais nous sommes confrontés à la survie de l'humanité. Il faut donc impérativement changer de politique en France comme dans le monde.
Le protagoniste d'un tel changement est le peuple, nous reviendrons sur le contenu de ce terme. Tous les partis existant sont plus ou moins, comme aux Etats-Unis les émanations du capital, ou se rangent sur ses intérêts. Il est impératif que se développe une force politique qui soit l'émanation des intérêts des couches populaires, qui soit l'instrument de leur intervention dans la vie politique pour construire une perspective d'issue réelle à cette crise de société.
Donc chacun de nous qu'il soit ou non encarté dans un parti est habilité à donner son opinion me semble-t-il. La question d'un parti de ce type va bien au-delà de ses membres actuels puisque ceux-ci sont sximplement en charge de jeter les bases de cet outil dont nous devrons nous emparer.
Personnellement je donne donc mon avis comme contribution au débat: je ne crois pas que la direction actuelle soit en situation de construire une telle force. Certes, il faut privilégier la démarche politique mais il me semble que cette démarche politique gagnerait en crédibilité si elle était portée clairement par d un candidat au poste de secrétaire, avec une équipe, et pour me convaincee elle devrait traiter de trois préoccupations politiques essentielles:
Les trois axes
1) le maintien du PCF, c'est-à-dire veiller non seulement à avoir un parti communiste et pas un truc arc en ciel ou autre dont on a vu les résultats en Italie, mais un parti qui se donne l'objectif de développer l'initiative populaire, recréant des organisations de proximité, implanté sur les lieux de travail et quartier populaire en priorité, se donnant les moyens d'avoir des cadres en prise avec ces préoccupations populaires, faisant porter le débat interne sur ces questions et les popularisant.
Quel est le contenu de ce terme de populaire, dans mon esprit il a une dimension de classe, les contours de cette classe englobent les foyers sonacotra, les chômeurs, les clandestins qui réclament leur papier jusqu'à l'ingénieur, à l'employé des tours de la Défense, celui ou celle de Carrefour, en passant par l'ouvrier de Chez Mittal ou d'ailleurs, et sans oublier l'enseignant qui veut les moyens d'enseigner. C'est-à-dire que cette dimension de classe n'est pas uniquement sociologique, avec une addition de catégories socio-professionnelles, elle correspond à l'évolution de la production et du travail dans la société française mais surtout elle se crée en tant que classe dans une dynamique de lutte. Et le parti est l'expression de cette conscience collective que crée l'histoire.
C'est d'ailleurs pour cela que' nous avons besoin d'un parti, parce que tout a été fait depuis des décennies pour segmenter, diviser, individualiser. Si nous avions simplement un mouvement nous resterions en l'état de morcellement, ce seraient des fièvres sans lendemain, ce qui in fine ne peut que profiter au capital et à son pouvoir en allant y compris jusqu'au fascisme. Populaire cela veut dire de classe mais en tenant compte du fait que désormais en France il y a plus de 80% de salariés, cela veut dire également que le contexte national est important pour unifier cette classe. Si j'étais membre du PCf, je me proposerais d'appuyer la candidature de André Gérin parce qu'il me paraît avoir cette préoccupation d'être proche des couches populaires, de les mettre en action, alors que l'actuelle direction a liquidé l'organisation et a perdu toute réflexion sur ce sujet, elle nous mène à l'impasse.
2) Etre clair sur les MOYENS de la transformation de la société, en particulier revoir la question des nationalisations des secteurs clés, comme sur la transformation des institutions, recouvrer la souveraineté nationale en particulier sur le plan financier, en tenant le secteur bancaire. Cette exigence est d'autant plus essentielle que le capital traverse une crise telle qu'il est lui-même contraint de faire appel au financement de l'Etat pour éponger ses pertes. La direction actuelle du PCf ne cesse d'avancer des idées technocratiques proches de celles du PS dont on ne peut pas s'emparer et qui ne sont faites que pour brouiller les cartes et endormir les consciences, il faut substituer à cette démarche technocratique de pseudos experts la recherche de l'appui des travailleurs et des usagers des secteurs concernés. Ce qu'il faut faire partager à notre peuple est l'idée que sans ces MOYENS, il n'y aura aucune solution crédible à la question de l'emploi et à celle du pouvoir d'achat.
Je ne croirais qu'en celui qui aura le courage d'affirmer qu'il faut nationaliser les secteurs clés, et pas à la manière du capital, c'est-à-dire en privatisant les profits et nationalisant les pertes. Il faut en finir avec les discours oiseux sur la question à la manière du PS. Par parenthèse il faut éviter le piège de se donner comme objectif de rompre avec le PS, ce que nous tentons d'affirmer c'est la nécessité d'une politique autonome, capable de faire l'unité sur d'autres bases que celles imposées actuellement par le PS. Je ne rompt pas avec le PS pour le plaisir de rompre, j'affirme la différence sur ce que je veux et c'est dans ces deux domaines celui du capital, et celui de la souveraineté nationale que la différence se fera, ce qui nous oppose au PS n'est pas de savoir si demain on rasera gratis mais les MOYENS de changer et s'il est possible de le faire grâce à la mobilisation populaire. Nous ne sommes pas contre l'unité, pour l'isolement pour l'isolement, nous sommes pour donner un autre contenu à l'unité, au rassemblement et c'est d'ailleurs pour cela que nous avons besoin d'un parti avec une autre politique, pour créer union et rassemblement sur des bases non illusoires et despérantes. Gérin m'est apparu clair là-dessus.
3) Avoir une solidarité internationale ACTIVE, n'y a-t-il pas autre chose à dire que des proclamations droits de l'hommistes qui vont toujours du côté atlantistes. Il y a des pays qui bougent, de nouveaux rapports sud-sud, la question du socialisme émerge, et surtout la situation empire, face aux émeutes de la faim, face aux luttes dans tous les pays du monde le parti doit avoir une tout autre conception de la solidarité internationale. Il ne doit plus se poser en donneur de leçon, ne plus rechercher de modèle pour affirmer sa solidarité, là encore il faut rompre avec une période antérieure où tout se définissait autour de la défense de l'Union Soviétique (ou l'attaque pour les trotskistes ce qui revient au même), il n'y a plus de modèle mais il y a le respect, la connaissance des expériences. Au plan international il y a l'exigence du respect des souverainetés nationales tant économiques que politiques, contribuer à la constitution d'un nouvel ordre international basé sur la justice sociale et le reszpect du droit international, contre les ingérences impérialistes qu'elles soient militaires ou dites "humanitaires".
Privilégier le débat d'idées sur les questions de personne, mais également savoir poser les responsabilités et dénoncer le "légitimisme" stalinien.
Voilà les trois points sur lesquels je souhaiterais voir se mener le congrès et sur ces trois points la position de Gérin me va. Je sais que la question des personnes est étrangère à la culture des communistes et j'appouve leur volonté de privilégier le débat d'idées, mais il s'avère que cette vertu politique a été aussi historiquement la manière dont le stalinisme a légitimé ses pires errances, forçant à confondre la personne du dirigeant avec une sorte d'infaillibilité complètement manipulatrice. Ne pas savoir poser la question de la responsabilité des dirigeants dans l'échec d'une politique, dans la liquidation du parti c'est avoir une conception quasi religieuse du rôle dirigeant. Au nom de l'unité du parti on le détruit et on personnifie l'organisation d'une manière totalement nuisible au nécessaire débat.
Dois-je ajouter que je partage le primat des idées et des choix politiques sur les questions de personne. c'est justement cela qui m'éloigne du nouveau parti que veut créer Besancenot. Cette initative actuellement n'est qu'une opération autour d'une personne, il ne répond pas et ne peut pas répondre aux trois questions que j'ai posées. la promotion dont il bénéficie est simplement la manière choisie par la droite d'accélérer la liquidation du PCf et avec lui la possibilité de créer une force politique telle que j'ai tenté de la décrire. Il n'a rien derrière lui si ce n'est un mouvement de sympathie largement entretenu par ceux là même qui sauront aisément le détruire en temps utiles.
Donc quand je dis que si j'étais membre du parti, je voterais pour André gérin et l'équipe de direction qui se reconstituerait, je ne choisis pas un personnage pipole, médiatique, je choisis la ligne politique que je viens de décrire : Je pense qu'il est temps de changer de politique et donc de direction politique. Je vois mal comment des gens qui depuis plus de vingt ans incarnent une ligne qui conduit à l'échec pourraient aller vers ce changement politique indispensable. Maintenant il est clair que la tâche essentielle de la nouvelle direction serait de renforcer le PCF, de faire surgir d'autres forces et y compris préparer une organisation et une direction en capacité de rassembler et donc d'affronter les combats qui seront ceux de tout un peuple. Il ne s'agit pas de momifier le parti, il s'agit d'en faire l'instrument de tous ceux qui veulent changer de société.
Danielle Bleitrach
lien à l'article sur le site "changement de société" et aux commentaires
Les questions de personne, comme le dit très justement Danielle Bleitrach dans son texte en lien ci-dessus ne font pas partie de la culture communiste. Mais les choses changent.
1) le parti n'a jamais été rendu à 1,9%, un examen sans complaisances des responsabiltés est vital.
2) les français ne comprendraient pas que les communistes n'aient pas le courage de "changer une équipe qui perd"
3) la volonté de garder ou de relancer le parti ne signifie pas qu'il faut tout garder. Changer les habitudes de cooptation et d'autoreproduction dans le choix des dirigeants est indispensable. Les conditions qui les ont exigés dans le passé (formation d'une avant garde et d'une direction d'origine ouvrière, agissant dans des conditions de repression souvent extrême) ne sont plus d'actualité.
Dans ces conditions la démarche d'André Gerin qui a posé sa candidature au poste de Secrétaire National longtemps à l'avance met le groupe dirigeant actuel au défi de la démocratie.
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