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Réveil Communiste

Le PCF doit-il quitter le PGE? sur Vive le PCF, origine, section du Quinzième

28 Mars 2008 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Congrès du PCF depuis 2008

Le PCF avec les partis communistes européens ou avec le PGE? - un enjeu du 34ème congrès

Les partis communistes européens se coordonnent pour contrer l'UE du capital

La coopération entre partis communistes européens s'intensifie à nouveau depuis à peu près deux ans. L'initiative en revient notamment aux partis communistes du Portugal (PCP), de Grèce (KKE), de République tchèque (KSCM)... Les partis communistes espagnol (PCE), allemand (DKP), hongrois (PCOH), le Parti des communistes italiens (PDCI) et beaucoup d'autres y sont associés.

Les communistes français ne sont malheureusement pas informés de cette démarche qui diffère largement voire s'oppose à celle du Parti de la gauche européenne. Le PCP a d'ailleurs quitté le PGE, le KKE a toujours refusé d'y adhérer et le KSCM n'en est qu'observateur.

 

Dans le cadre de cette coordination, la souveraineté de chaque parti est respectée pour chaque position. L'identité communiste est affichée. Les échanges et initiatives sont ouverts au même titre à des partis de pays non-membres de l'UE. L'expression commune est strictement indépendante de toute pression des institutions de l'UE. Toutes ses caractéristiques diffèrent du PGE. Rappelons que le PGE est un parti financé par la Commission européenne, ayant inscrit dans ces statuts les objectifs d'intégration européenne exigés par elle, maintenant par le nouveau traité de Lisbonne. En Grèce, au Portugal, en République Tchèque, notons que le PGE soutient des partis concurrents des partis communistes.

La coordination des partis communistes (et partis ouvriers) s'est manifestée par une série de déclarations communes et de réunions internationales, par exemple été 2006 contre la guerre israélienne au Liban, contre la répression anticommuniste dans plusieurs pays d'Europe...

La coopération porte aussi naturellement sur l'action contre l'UE du capital. En mars 2007, à l'occasion du 50ème anniversaire de l'UE, 29 partis communistes et progressistes ont ainsi adopté une déclaration. En octobre 2007, à l'occasion du sommet de Lisbonne, à l'initiative du PCP, une position commune contre le nouveau traité, pour le respect de l'expression souveraine des peuples français et néerlandais, pour la tenue de référendums dans chaque pays était adoptée par 30 partis. Le PCF s'y est joint, pour la première fois, mais sans le faire savoir et sans même fournir une traduction en français.

Sur l'UE, les divergences entre l'expression des partis communistes et celle du PGE dépassent les nuances. L'appel de mars 2007 commence par ces deux paragraphes : « Le Traité de Rome, fondant la Communauté économique européenne (CEE), a été le résultat d'un choix des grandes puissances et du capitalisme monopoliste ouest-européen. Aujourd'hui, 50 ans plus tard, les développements de l'UE valident l'action des forces qui ont combattu ses politiques, qui ont dit NON et continuent à dire NON au Traité de Maastricht, qui ont exprimé leur opposition à la « Constitution » européenne. Ils donnent raison à ceux qui luttent contre l'Union européenne du grand capital, véritable directoire des grandes puissances néolibérales et militaristes. Les objectifs propagés par les forces politiques dominantes dans les pays de l'UE, les socio-démocrates, les conservateurs et autres forces de droite, se sont révélés des annonces mensongères qu'il s'agisse de la convergence des économies nationales, de la réduction du chômage, de l'amélioration des conditions de travail, de l'établissement de la démocratie et la paix, d'un développement commun sur un pied d'égalité. L'UE a pour mission de renforcer le capital transnational à base européenne et les grandes firmes des principales puissances européennes, en étendant leur pouvoir économique et leur emprise sur les choix politiques européens et nationaux, en remettant en cause les droits et acquis des travailleurs, en ouvrant de nouveaux marchés et ressources naturelles à l'exploitation. Cette voie conduit à l'accroissement des inégalités sociales, des déséquilibres régionaux, à l'extension de la pauvreté et de l'exclusion.»

Dans l'appel de Berlin fondateur du PGE, il est affirmé que, dans le cadre de l'UE, « une autre Europe est possible, démocratique, sociale, écologique, féministe, pacifiste, une Europe de la Solidarité ».

La dimension internationaliste de l'engagement des communistes français a toujours été essentielle. Se retrouve-t-elle dans le PGE ou dans une coopération de PC ? Dans le cadre de la préparation du 34ème congrès du PCF, il sera nécessaire de ne pas éluder la question.

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P
le Pôle de Renaissance Communiste en France www.prcf.fr  participe à ce type de réunions des partis communistes européens, et cela pour montrer à nos camarades frères que les communistes français sont présents !
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G
Toute la questionest de savoir si la france a unemase critique suffisante pour mener une politique économique indépendante de progrès social..
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J
Salut Gilles,je ne sais pas si sortir unilatéralement de l'UE serait productif. Ce que je rejette, moi, c'est la nature fédérale, avec la vocation de briser l'échelon national (ce dépecage a lieu aussi avec la décentralisation, consacrant "la fin de l'illusion jacobine" selon l'ultralibéral Edouard Balladur), c'est à dire cautionnant des abandons de souveraineté à une structure supranationale, l'Union européenne. Et si une autre Europe est possible, ce que je crois, ce ne peut pas être dans un cadre fédéral ; ça ne peut qu'être une Europe par adhésion volontaire des peuples sur des projets précis. Le PCF cultive l'ambiguité, en évoquant l'Europe des peuples, expression gaullienne s'il en est, et en inscrivant à l'inverse son action dans le cadre du PGE, qui est pour l'intégration européenne, fût-elle sociale. "Refonder" l'Union européenne reste néanmoins illusoire ; et les traités actuels font que les Etats sont obligés soit de s'inscrire pleinement dans le cadre imposé (avec quelques exceptions), soit de rompre franchement avec l'UE, ce qui est volontairement contraignant. Remarquons toutefois qu'un de ces projets de volontariats pourrait être la mise en place d'une politique monétaire volontariste, pilotée par les Etats concernés, à l'opposé de la BCE actuelle indépendante du pouvoir politique, non seulement des Etats européens, mais aussi des instances fédérales européennes. La banque du Sud, dont je n'ai pas beaucoup d'éléments d'appréciation, est un objet à étudier de près en la matière.
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G
Ma position personnelle sur l'Europe a évolué à travers l'expérience du referundum puis du mini-traité : j'étais favorable à "une autre Europe", sociale et indépendante des États-Unis, que j'imaginais assez naIvement comme un espace économique plus grand et potentiellement plus indépendant, avant 2005, mais vu le fonctionement antidémocratique de l'UE, le poids toujours hégémonique des États-Unis, et aussi la montée discrète mais constante des forces cléricales et confessionnelles dans le cadre de l'UE; et enfin l'envi de vomir que provoque le constant préchi précha de la propagande de l'UE dans tous les médias, je pense aujourd'hui qu'il faut EN SORTIR. Surtout qu'il est clair qu'il existe un lobby anticommuniste à Bruxelles, de plus en plus actif qui ne cherche rien moins que notre mise hors la loi.
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