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Réveil Communiste

Congrès de 2008 : pour une base commune claire et mobilisatrice !

7 Janvier 2008 , Rédigé par Marine Publié dans #Congrès du PCF depuis 2008

Le Congrès de 2008 approche. Il se déroulera, cela a été clairement affirmé dans le mandat issu de l’ANE, en conformité avec les statuts. Il faudra donc que les communistes proposent différents textes, appelés « bases communes de discussion ». Les adhérents choisiront, par un vote, l’un de ces textes, qui sera ensuite discuté et amendé. C’est ainsi que nous arriverons à produire notre texte de Congrès.
 
Ce processus est relativement nouveau dans le parti. Il a le mérite de permettre à la fois la confrontation des opinions et la construction commune. Mais je crois que la façon dont il a été mis en œuvre lors des derniers Congrès nous permet de repérer un certain nombre d’écueils, que nous pouvons éviter cette fois-ci, pour aller vers un Congrès plus clair et plus efficace.
 
Premier écueil : l’hétérogénéité des textes
 
Lors du dernier Congrès, nous avons eu à choisir entre des textes beaucoup trop hétérogènes. De longueurs très différentes, ils n’abordaient pas les mêmes sujets, ne répondaient pas aux mêmes questions. Alors que la base commune proposée par la direction comportait plusieurs dizaines de pages réparties en chapitres – visée communiste,  programme, organisation, international, statuts… - la plupart des textes alternatifs se concentraient sur la définition du communisme. Il était par conséquent difficile pour les communistes de faire un choix, entre un texte qui semblait faire le tour des questions, et d’autres qui trop souvent avaient l’air incomplets.
 
Cette situation avait en partie été créée par une question de calendrier. Après la publication de la proposition de la direction, il ne restait plus que deux semaines, au milieu des vacances scolaires, pour que ceux qui ne se sentaient pas en accord avec ce texte rédige un ou des textes alternatifs, et recueillent les signatures nécessaires. On ne fait rien de bon dans la précipitation.
 
Cette fois-ci, il me semble que nous pouvons nous servir des débats qui ont eu lieu à l’occasion de  l’ANE pour cerner les quelques questions auxquelles nous devons tous répondre. Les PV d’AG de section sont des documents précieux : ils relèvent les questions sur lesquelles les communistes ont envie et besoin de travailler. Une bonne base commune doit donc partir des questions des communistes, et proposer des pistes de réflexion, sans chercher à tout dire, à rendre compte de l’ensemble de nos propositions. Si chacun part des mêmes questions, il sera aussi plus facile de repérer les convergences et les divergences d’un texte à l’autre : le débat en sera clarifié, et la multiplication des textes alternatifs, peut-être, évitée.
 
Deuxième écueil : le refus de choisir
 
Lors de notre dernier Congrès, le débat sur les bases communes a manqué de clarté, notamment parce que le texte proposé par la direction,  plutôt que de faire le choix d’une orientation, recherchait le consensus. Or s’il existe plusieurs propositions de bases communes, c’est pour que nous puissions confronter des options différentes ! Ce n’est que dans un deuxième temps que nous devons travailler à rendre le texte choisi le plus rassembleur possible.
 
Un seul exemple : les différentes options stratégiques proposées aux communistes au dernier Congrès. D’un côté, le texte de la direction affirmait simultanément deux choix qui n’étaient pas nécessairement compatibles (l’avenir l’a montré) : le choix du rassemblement dans les collectifs antilibéraux, et le choix de la candidature de Marie-George Buffet aux présidentielles. D’un autre côté, plusieurs textes alternatifs proposaient « une candidature communiste aux présidentielles ». Et aucun texte n’affirmait la  nécessité d’une candidature de rassemblement, même si elle n’émanait pas du PCF – alors qu’on a pu constater par la suite que cette option existait dans le parti.
 
Comment le débat pouvait-il être clair, comment le choix des communistes pouvait-il être démocratique, quand les enjeux du débat étaient ainsi camouflés ? En refusant d’exposer clairement les différentes options et de permettre aux communistes d’en débattre jusqu’à construire une position commune, nous avons fait le lit de la division, qui n’a pas manqué de se manifester, de façon parfois violente et douloureuse, quand l’heure des choix a sonné. Nous n’avions plus le temps, alors, de construire du commun.
 
Nous ne pouvons plus nous permettre de telles erreurs. Les bases communes qui seront proposées aux communistes en vue de  2008 devront exprimer des choix, des positions claires sur chacune des grandes questions abordées. Ou, pourquoi pas, lorsqu’il n’y a pas urgence, exposer les différentes positions en présence et exprimer le désir de continuer à travailler telle ou telle question. Mais il ne peut plus y avoir d’option cachée, de débat refusé.
 
Troisième écueil : langue de bois et parler creux
 
Ce refus de choisir, ce manque de clarté, ont marqué le texte de notre dernier Congrès jusque dans son style et dans sa langue. Chacune de ses phrases, au lieu de refléter l’ambition d’une construction commune, semblait le reflet d’un compromis qui l’avait peu à peu vidée de son sens.
 
En 2008, nous devons proposer aux communistes des textes utiles et mobilisateurs, des textes  qui puissent les aider à militer. Cela nécessite la clarté des termes et des concepts employés. Évitons le bavardage et le verbiage. Ne parlons que pour dire des choses utiles et claires ! Bien sûr, si nous sommes clairs, nous courons un risque : celui de nous tromper. Mais est-ce si grave ? Et surtout, n’est-ce pas inévitable ? Tâtonnons, cherchons, mais ayons de l’ambition !
 
Nous ne pouvons plus faire à nos camarades l’affront de leur proposer un texte qui définit ainsi le communisme : « Partout se lèvent des femmes et des hommes qui aspirent à un autre monde, d’égalité, de justice, de liberté, de fraternité, de respect de la nature et des êtres humains ; expriment l’ambition de le construire eux-mêmes. C’est ce que nous appelons le communisme. » Bien sûr, définir réellement le communisme, à la fois en  théorie et en pratique, nécessite du travail, des débats, de la réflexion. Mais pouvons-nous faire l’économie d’une telle définition ?
 
Les propositions de bases communes pour 2008 devront donc utiliser une langue simple et claire, capable de parler à tous. Elles devront proposer des définitions, au risque de se tromper. Elles devront s’appuyer sur des réflexions théoriques ambitieuses, qui viendront nourrir le débat.
 
Mais attention ! Il ne s’agit pas pour autant de produire des textes abstraits, de débattre sans fin sur la définition du communisme, et de sortir du Congrès sans choix concrets ! C’était un autre défaut des propositions de 2006 que de dissocier systématiquement les parties les plus abstraites (comme la visée communiste) et les éléments concrets, comme les propositions  et le programme. Au point que beaucoup de camarades qui se reconnaissaient dans le programme critiquaient la visée. Et tout au long des campagnes électorales qui ont suivi, nous avons ressenti cette difficulté à articuler programme et projet, idéal et propositions. Espérons que les propositions de 2008 sauront trouver le moyen de construire une cohérence entre les aspects théoriques et les propositions concrètes.
 
Corollaire : une base commune courte !
 
De tout ceci découle un dernier point, plus technique encore que les précédents. Au dernier Congrès, un vœu était remonté de nombreuses sections : celui de se voir proposer des textes plus courts. Il n’est pas concevable que les communistes puissent véritablement lire, critiquer et amender un texte de plusieurs dizaines de pages. Si nous  voulons que la deuxième étape du travail, celle des amendements et de leur discussion en Congrès fédéral et national, puisse se dérouler de façon transparente et démocratique, il est nécessaire que le texte à discuter soit court. Il serait même bienvenu que le Conseil National s’impose, et impose aux textes alternatifs, un nombre limite de caractères, et ce dès la phase d’élaboration.
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O
je crois important de choisir de manière nette; mais en réalité si le groupe minoritaire et les refondateurs nosu ont imposé la ligne communisticide, c'est aussi parce que nous n'avons pas su lors des derniers congrès nous unir dès les sections et dans le marquage des votes sur els textes nationaux comme important et non comme aimons nous les uns les autres; ce qui à la bas est toujrosu diffcicile pour els communistes qui en général font confiance aux élus et dirigeants connus assez subtile poru jouer de cette fameuse fraternité ou tolérance pour faire taire les critiques marxistes et de classe par le terrorisme morale et le consensus soi-disant anti-gauchistes; docn ne produisons un texte de plus que les équipes des torsi dernierès fois masi allions nous dès les sections et les cellules dans des équipes prêtes à travailler ensemble sur une ligne non droitiére et liquidatrice; ce qu'il faut savoir au risque de se faire des ennemis et inimitié reconnaître. Ainsi le dernier texte des refondateurs et donc signé, en cela il a l'avantage de certain courage et d'une certaine initiative intellectuelle, peut devenir le texte du prochain congrès et de la prochaine direction, parce qu'il reconduit en insistant sur le refuge de l'union à tout prix en terme politicien ou polititologique au lieu de poser le problème de l'unité en terme de classes actualisées à la situation actuelle et de social au sens complexe issu de l'histoire aujourd'hui. Je pense qu'ayant gagné sur le terrain de l'idéologie et du respect du fondement de classe de l'engagement minimal, il faut gagner le derrnier combat le plsu dure "politique" au sens dune politique communiste et marxiste crédible, avec des cadres locaus et nationaux à peu près compétent et disponible en nombre et en nombre de lieux, et c'est le plus dur; car on s'y heurte au poids de l'institutionalisation; je pense que les relations internationales sont un critère comme la relation au passé et à la bonne conscience franco-française du "sincère" refondateur du caractère fréquentable pour nous de ceux qui pourrait vouloir se débarasser d'un petit groupe huiste ou buffetiste pour conserver son aspect dominant idéologiquement et socialement; je pense notamment à Braouzaec, martelli, etc... et autres pseudo-drôle de coco quie réalité sont les idéologues de l'arc en ciel français continué.Olivier Imbert;
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G
Une des difficultés qui est apparue au dernier congrès (mars 2006), c'est que les partisans d'une candidature de rassemblement hors PCF ont cru malin d'avancer masqués, pensant qu'ils disposaient d'une minorité de blocage suffisante pour imposer leurs vues au centre mou du Groupe dirigeant, autour de MGB. Lequel "centre" a entretenu l'ambiguïté de son coté le plus longtemps possible, pour aboutir au désatre de Saint Ouen. De mon coté, je me suis illusionné dans l'idée que la candidature MGB pouvait être la quadrature du cercle qui unissait à la fois les divers courants du PCF et les divers groupuscules des collectifs. J'en ai tiré la conclusion qu'il ne fallait pas, au moins dans un premier temps chercher le consensus là où il n'y en a pas, mais au contraire, comme le préconise Marine, produire des positions nettes.  
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