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Réveil Communiste

CGT : CCN J-3, point de vue

1 Février 2015 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Syndicalisme en débat

On l'espère !

On l'espère !

par  Canaille le rouge, vu sur PCF Bassin

 

CGT : CCN J-3, un point de vue qui n'est pas sans intérêt

 

Rien n'est joué,

tout reste ouvert

... sauf les portes et fenêtres

pour savoir

ce qui s'y passe.

En attendant le nouveau à apprendre... sur le site de la CGT

 

 

Un nouveau pape sera-t-il appelé à régner

Araignée, araignée quel drôle de nom pour un pape ?

S'il y en a sur le bateau,

Leur toile vont-elles être éliminées, les coursives ventilées ?

En attendant, pour régner,

pourquoi pas conscience de classe et revendications ?

 

René Mouriaux, politologue et historien a été durant des années le modérateur des travaux de l'Institut CGT d'Histoire Sociale. Il a présidé jusqu'il y a peu son conseil scientifique, il en est toujours membre.

 

C'est un militant de la connaissance historique et sociale, de sa circulation. Il insiste en particulier sur l'exigence de la politique de formation syndicale des militants et singulièrement des premiers responsables*.

 

C'est un homme qui lutte contre le consensus idéologique et est calé sur une solide analyse de classe de la société.

 

Canaille le Rouge a dit ici tout le bien qu'il pensait de son petit livre bleu intitulé "LUCIDES", acronyme pour un Lexique Usuel Critique de l'Idéologie Dominante Economique et Sociale.

 

Un bouquin qui, s'il avait été à portée de main de bien des dirigeants de la CGT, aurait évité à celle-ci bien des situations qui l'ont conduit où elle en est aujourd'hui.

 

Comme René Mouriaux n'est pas de ceux qui se répendent dans les médias ou qui frétillent à la vue d'un micro, pour Canaille le Rouge, son point de vue sans être exclusif est précieux et est à entendre.

 

A la veille d'une semaine importante dans la vie de la CGT voici ce qu'il a déclaré au JDD qui l'a sollicité.

 

*note de La Canaille : pas un chantier, une jachère.

 

C'est un premier obstacle de passer. La commission exécutive de la CGT a approuvé le bureau confédéral présenté par Philippe Martinez, pressenti pour remplacer Thierry Lepaon à la tête de la CGT depuis sa démission. La décision finale revient au Comité confédéral national (CCN, "parlement" de la CGT), qui se réunira mardi et mercredi et devra approuver le bureau confédéral à deux tiers des voix. Le 13 janvier, le CCN avait rejeté l'équipe présentée par Philippe Martinez, la jugeant trop proche de Thierry Lepaon. L'historien René Mouriaux, spécialisé dans les questions syndicales, explique au JDD.fr ce que ce renouvellement de direction devrait changer à la CGT.

 

Après l'approbation du bureau confédéral par la commission exécutive, Philippe Martinez est-il sûr de devenir le nouveau patron de la CGT?


Non, l'approbation par le CCN n'est pas qu'une simple formalité. Le CCN, qui représente l'ensemble des organisations territoriales et professionnelles du syndicat, dispose d'un réel pouvoir pour le choix du bureau confédéral. Il est donc concevable qu'il ne ratifie pas la décision de la commission exécutive.

 

Mais on observe beaucoup de lassitude au sein du syndicat. La majorité des militants souhaite que cela s'arrête et qu'une direction provisoire soit mise en place, au moins jusqu'au prochain congrès (qui devrait avoir lieu en 2016, Ndlr). Celui-ci pourra compléter ou corriger la direction. Mais pour l'instant, je serais très étonné que le CNN n'approuve pas la nouvelle direction la semaine prochaine.

 

Philippe Martinez plutôt que Thierry Lepaon à la tête de la CGT, qu'est-ce que cela change?


Mis à part son passage au conseil économique, social et environnemental, Thierry Lepaon n'avait qu'une expérience régionale. Philippe Martinez a, lui, l'expérience d'une grande fédération, traditionnellement importante au sein de la CGT, les Métaux. Elle couvre l'automobile, la filière navale, l'aéronautique, des secteurs clés de l'industrie française.

 

De nombreux anciens dirigeants provenaient de cette fédération. C'était par exemple le cas de Benoît Frachon et de Henri Krasucki. Philippe Martinez a ainsi une légitimité plus forte que Thierry Lepaon. D'autant qu'il a connu beaucoup d'épreuves à la tête de la fédération des Métaux, qui était traversée par beaucoup de contradictions, et qu'il a su y restaurer un climat de sérénité.

 

Philippe Martinez se situera-t-il sur une ligne plus combattive que son prédécesseur?


Le bureau confédéral a tenu compte des différentes sensibilités. Il est donc difficile à apprécier quelle ligne sera adoptée. Philippe Martinez apparaît plutôt comme un homme du consensus interne. Il ne va pas se positionner d'emblée sur une ligne très tranchée. Pour être clair, il ne va pas choisir entre une alliance vers la CFDT et une ligne plus combattive. Mais il faut aussi prendre en compte le contexte. Le Medef n'est pas dans une position de conciliation, donc on arrive dans une période où la confrontation sociale est davantage à l'ordre du jour.

 

Que doit faire la CGT pour se relever de cette crise?


La leçon principale de l'affaire Lepaon, c'est qu'il faut revenir aux fondamentaux du fédéralisme. Sous les mandats de Louis Viannet et de Bernard Thibault, les militants ont été brusqués, et il restait des séquelles de cet autoritarisme. Il n'est pas concevable que la CGT n'ait qu'une seule pensée. La nouvelle direction doit plus expressément dialoguer.

 

Il faut pour cela davantage de formation, mais aussi plus de place laissée à la réflexion théorique. Il faut que la direction redessine une ligne claire, en relation plus étroite avec les organisations de base. Depuis plusieurs mois, il n'y a plus de vraie direction. Pourtant, à la base, ça tourne parce qu'on a l'habitude de se débrouiller tout seul. Il faut que cet éclatement soit combattu, notamment en faisant du parlement du CCN un vrai lieu d'échange.

 

L'affaire Lepaon a-t-elle été l'occasion d'un affrontement entre des tendances historiques au sein de la CGT?


On ne voit pas sur quelle ligne de fracture cela s'est joué. C'est plus une question de fonctionnement et de pouvoir.

 

Louis Viannet et Bernard Thibault ont affaibli le bureau confédéral au profit de la commission exécutive, qui compte plus de membres. Cela a augmenté le pouvoir du secrétaire général, et donc les convoitises pour le poste. Ce sont avant tout des écuries qui de manière cachée se sont affrontées pour le poste-clé de secrétaire général.

 

 

Rédigé par Canaille Lerouge

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