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Réveil Communiste

Le point de vue du Pas de Calais sur l'ANE

15 Décembre 2007 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Positions

AVANT L'ASSEMBLEE NATIONALE EXTRAORDINAIRE DU PCF DES 8 ET 9 DECEMBRE:
MOTION ADOPTEE PAR LA FEDERATION DU PCF DU PAS DE CALAIS 
 

Depuis des années, nous déplorons les choix stratégiques de la direction du Parti en alertant, à chaque Congrès, les communistes sur les conséquences catastrophiques.

L’assemblée des 8 et 9 décembre prochain ne nous semble pas être la solution pour remobiliser le Parti. La démocratie aurait au moins voulu que le projet de mandat qui sera présenté aux délégués de section ait été discuté dans le Parti, par les communistes. Ce ne sera pas le cas, puisqu’il ne sera élaboré par le CN que quatre jours avant l’assemblée.

 

1-    La première de ces exigences c’est un bilan autocritique.

Si le Parti n’a pas besoin de se flageller sans cesse, un bilan doit être fait de la période 1995-2007. En particuliers de la « mutation » ; la participation au gouvernement Jospin ; la stratégie électorale adoptée à l’occasion des régionales de 2004 (où nous sommes partis, à deux exceptions près, sur des listes menées par le PS dès le premier tour) ; le rassemblement dans les collectifs anti-libéraux pour une candidature unique à la présidentielle de 2007. Incontestablement, le renoncement à un positionnement communiste parfaitement identifié a contribué à accélérer le recul de notre Parti. L’électorat populaire ne nous suit plus et s’égare dans le vote « utile » pour le PS, le vote protestataire pour les gauchistes, voire le vote en faveur de la droite et de l’extrême droite. Nous n’avons pas su tirer profit des rares expériences positives, comme par exemple, celle de la liste communiste menée aux régionales de 2004 par Alain Bocquet en Nord-Pas-de-Calais, ou celle de la campagne contre le Traité Constitutionnel Européen.

 

2-    La seconde exigence : pas de dissolution du PCF comme Parti politique.

 

On ne nous fera renoncer ni au communisme ni au Parti Communiste Français. Il s’agit de travailler à un redressement du Parti Communiste Français, pas de s’engager dans un processus de dissolution, ou de dilution comme composante d’une « nouvelle formation politique de gauche », un autre parti fédérant ou fusionnant des communistes, des socialistes, des gauchistes. L’action d’un PCF développant son apport original est nécessaire pour les luttes, et pour construire un rassemblement transformateur du peuple. Le dialogue indispensable avec les autres forces de gauche doit être conduit pour construire un rassemblement populaire majoritaire, pas pour construire un nouveau parti, type « Links Partei ». Il faut également en finir avec les « tendances »  qui nous minent de l’intérieur ! Comment peut-on être encore dirigeant ou élu du Parti, après avoir appelé à voter, voire dirigé, la campagne de José Bové ?!! A tous les échelons, il faut également revisiter notre pratique politique, des cellules au Conseil National.

 

3-La troisième exigence, c’est l’affirmation de notre choix de société : la construction du socialisme du XXI ème siècle.

 

Nous devons affirmer un choix de société qui doit s’appuyer sur une conception marxiste, marquée par le progrès social, l’humanisme, l’écologie, le féminisme, la paix et la justice. Socialisme et communisme sont l’avenir du monde. Loin de l’image ringardisée véhiculée par la pensée dominante, ils sont la solution aux contradictions que le capitalisme, à bout de souffle, ne peut plus résoudre. Il faut que le prochain Congrès pousse l’analyse du système capitaliste et éclaire sur ses ravages, à l’échelle nationale et internationale. Il est aujourd’hui confronté à ses contradictions : baisse du niveau de vie des salariés, délocalisation des entreprises, mise en concurrence des travailleurs… etc. Il faut que le prochain Congrès précise notre projet pour la France et notre solidarité avec tous ceux qui, dans le monde, partagent ce combat.

 

4-La quatrième exigence, c’est celle de l’action !

 

Notre Parti n’est pas un club de discussion dont la fonction essentielle serait d’organiser des forum, des assises pour faire vivre des concepts attrape-tout de « gauche », qu’elle soit « plurielle », « anti-libérale » ou autre… C’est d’abord un Parti d’action qui organise les solidarités avec les travailleurs en lutte.

La préparation du Congrès 2008, doit se faire dans l’action. Il ne s’agit pas seulement de suivre les syndicats en apportant un soutien au mouvement social. Il s’agit aussi d’organiser la riposte des travailleurs contre les agressions de la droite et du MEDEF, dans des champs d’intervention qui permettent de dépasser les clivages corporatistes. Manifestations nationales, campagnes nationales d’affiches, comme celle engagée actuellement en faveur du référendum.

Le Parti a besoin d’exister nationalement et de démontrer son utilité. La réussite de telles campagnes passe par un travail d’organisation renforcé aux entreprises, le rétablissement de liens privilégiés avec le monde ouvrier et ses responsables syndicaux. Notre avenir passe également par le rétablissement du contact avec la jeunesse dans sa diversité. Des quartiers populaires à l’université, nombreux sont les jeunes qui rejettent les effets dévastateurs du capitalisme. Aidons-les à s’organiser à la Jeunesse Communiste et à s’armer idéologiquement pour donner de l’efficacité à leurs luttes.

 

Ces quatre points devraient être une base de travail pour préparer le Congrès 2008 mais aussi pour faire vivre le Parti, sans attendre.

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