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Réveil Communiste

Vers la victoire du socialisme à l'échelle mondiale

6 Août 2024 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #GQ, #Théorie immédiate, #Qu'est-ce que la "gauche", #Répression, #Mille raisons de regretter l'URSS

Vers la victoire du socialisme à l'échelle mondiale

Les conditions actuelles de la transition au socialisme

 

La principale raison qui fait douter de la possibilité du socialisme est la prévision d’une réaction si brutale des forces qui dominent l’état actuel du monde qu’elle annulerait tout ce qu’un changement radical pourrait apporter de bon. Le camp d’Auschwitz n’a été ouvert et la bombe d’Hiroshima n’a été lancée que pour cette raison.

 

Nous avons deux objectifs décalés dans le temps : le socialisme qui consiste à collectiviser la production. Et le communisme qui consiste à collectiviser la consommation. Pour être plus précis, à rendre conscient et effectif le caractère collectif déjà présent dans le mode de production actuel de la consommation et de la production ! Ces deux objectifs sont considérés par la bourgeoisie, et plus encore par la petite bourgeoisie naïve et arrogante qu’elle manipule, comme l’abomination de la désolation.

 

A Auschwitz on a tué les juifs et à Hiroshima les Japonais, victimes sélectionnées par la haine hystérique des fauteurs directs de ces crimes, mais le noyau rationnel, sans lequel ces crimes n’auraient jamais été permis, était la nécessité d’intimider les prolétaires partout dans le monde et de refermer la session d’événements ouverte par la Révolution d’Octobre en Russie. On peut dire qu’ils ont atteint leur but.

 

Il est très clair que les contre-révolutions, ou les campagnes de reconquête impérialistes sont d’une cruauté et d’une virulence qui va bien au-delà de celle qui sont nécessaires pour atteindre leurs buts pratiques. Chevillée bien au cœur de la pensée bourgeoise, il y a l’idée qu’aucune alternative au capitalisme n’est légitime, que toute contestation de l’ordre économique est barbarie, et que tout, absolument tout, doit être fait pour empêcher socialisme et communisme de triompher. Et tout, absolument tout, a déjà été fait, depuis l’extermination des communards en 1871.

 

L’ordre bourgeois décadent est essentiellement terroriste au sens littéral de ce terme.

 

Bien, ceci constaté, cela pourrait être très décourageant, car les gens qui se lèvent un beau matin pour entreprendre une révolution sociale, sont des gens ordinaires qui veulent une vie meilleure, ou conserver ce qu’elle a de bon, donc aux préoccupations banales et non-héroïques, et ils n’ont nulle envie affronter le feu nucléaire, les chambres à gaz, et autres traitements qui leur seront réservés s’ils veulent mettre fin à l’exploitation !

 

Jusqu’à présent, ce problème n’a pas été traité autrement que par l’oubli : un matin, lorsque leurs exploiteurs sont occupés à se disputer le butin entre eux, des prolétaires sans mémoire se relancent, en un combat douteux, à l’assaut du ciel, confiants en leur force et plein de fraîcheur et de naïveté. C’est peut-être bien ce qui est en train de se produire maintenant aux États-Unis. Grâce au caractère calamiteux du système éducatif dans ce pays, qui n'est même pas capable de faire ingurgiter aux jeunes les grands récits de la propagande anti-révolutionnaire dont ils sont gavés dans l’enseignement secondaire et pseudo-universitaire de ce coté -ci de l'océan !

 

Sans doute l’histoire révolutionnaire épique que nous laissons raconter de notre coté comporte trop de martyrs et pas assez de victoires et de chefs victorieux. Gramsci et le Che sont des maîtres et des héros, mais leur destin tragique éclipse leur œuvre, et ainsi les hommages hypocrites qu’on leur décerne du coté de la gauche bourgeoise servent à éclipser les figures victorieuses de la révolution que nous laissons dénigrer impunément.

 

Lors de la guerre révolutionnaire victorieuse avec l’aide cubaine qui fit suite à l’indépendance de l’Angola, le MPLA avait un mot d’ordre simple et concis : « la victoire est certaine». Il faut se souvenir de cette leçon.

 

Les prolétaires doivent-ils se dire qu’on leur fera payer cher leur audace démoniaque ? Qu’on leur fera payer avec la violence, et avec la misère, on leur fera payer l’outrecuidance de s’attaquer à l’ordre d’un monde inégalitaire dans son essence qui n’a quasi pas bougé depuis Christophe Colomb ? Qu'on les punira comme on a puni Haïti depuis deux siècles ?

 

L’élévation du niveau scolaire qui accompagne l’embourgeoisement des cerveaux dans le monde sans élever du tout le niveau de la conscience ne laisse rien ignorer des échecs et des pertes humaines dues aux révolutions, en rejetant les fautes sur leurs auteurs. Pour médias et historiens mainstream le patron des révoltés contre l’ordre social est Satan, comme dans la Bible, ce bon livre où le lot éternel des exploités est de couper le bois et de puiser l’eau.

 

Mais heureusement il y a les contradictions internes du capitalisme !

 

Aujourd’hui la contradiction principale oppose l’Occident sénescent au périphérique monde post-colonial, qui a été à la fois opprimé et instruit par l’impérialisme. En toute logique libérale, darwinienne (et non-raciste), les capitalistes occidentaux devraient s’effacer devant leurs collègues issus des continents émergents, se fondre à eux et accepter une position subalterne dans le partage de la plus-value, comme les Européens ont du l’accepter au profit des États-Unis. Et bien non ! Les Occidentaux, et parmi eux tout particulièrement les Anglo-Saxons n’acceptent pas le déclassement mondial, pour des raisons qui ne sont pas rationnelles, qui sont fondamentalement métaphysiques et racistes, et qui les rendent dangereux. La situation dominante de leur partie du monde et le travail de propagande séculaire pour la justifier a fini par déteindre sur la psychologie individuelle des foules métropolitaines d’une manière inquiétante qui peut conduire à d’autres Auschwitz, d’autres Hiroshima, perpétrés sur d’autres victimes sous de bons prétextes qu’on trouvera à point nommé.

 

Ils n’ont même pas assez de dialectique pour comprendre que le « mal » chaque fois qu'il est apparu dans l'histoire avait revêtu la forme du « bien » !

 

La contradiction entre travail et capital en Occident a été provisoirement et principalement résolue au bénéfice du dernier par l’externalisation de la production à toutes les échelles vers les périphéries, et l’éclatement de la contradiction impérialiste ruine ces équilibres et relance la lutte des classes dans les métropoles.

 

Mais la révolution ne commence pas avec des roulements de tambour, elle arrive sur des pattes de colombe. Si elle s’affiche à son de trompe, non seulement elle ne triomphera pas, mais elle risque de sombrer dans le ridicule.

 

Non seulement elle ne se gargarise pas d’un grand récit, mais il faut qu'une partie du camp du capital se méprenne et encourage, à son grand détriment, les premières expressions de ce qui va le supprimer, à la manière des aristocrates de la fin de l’Ancien Régime, tombés sous le charme des Lumières bourgeoises et de Jean-Jacques Rousseau.

 

Mais il existe une difficulté nouvelle : la scénographie révolutionnaire a été en grande partie récupérée, avec la complicité des idiots de l'extrême-gauche, en schéma de déstabilisation des sociétés socialistes existantes et des puissances non-occidentales émergentes. La révolution, pour la plupart des gens qui la regardent à la télévision se réduit aujourd’hui à un happening médiatique dans un pays lointain contre un méchant dictateur, vieux et laid.

 

Ainsi les anti-autoritaires et anticapitalistes bien de chez nous qui tapent sur le tam-tam de l’interdiction d’interdire et qui s’égosillent en détournant Bella Ciao et d’autres hymnes révolutionnaires travaillent en réalité au maintien de la suprématie blanche. La différence entre un fasciste et un gauchiste est facile à voir et n’est pas bien grande : le gauchiste veut avoir sous la main des esclaves à domicile traités avec une bienveillance à double fond, en soignant sa bonne conscience, tandis que le fasciste veut exclure les non-blancs de son voisinage immédiat pour les pressurer à distance, sans doute parce qu’il a une conscience diffuse de la leçon du vieil Hegel, du fait que la dialectique du maître et de l’esclave tourne à l'avantage de l’esclave.

 

La voie vers le socialisme en définitive ne peut être entreprise que dans un grand mouvement populaire égalitaire qui épouse les revendications élémentaires – et alimentaires- des masses. Des masses sans distinction de genre, de couleur, de religion, etc., que ces distinctions soient introduites dans le discours politique pour opprimer ou soi-disant pour émanciper les intéressés. Ces revendications qui n’ont rien de la grandeur romantique des téléfilms portent sur l’emploi, le salaire, le coût de la vie, le logement, la qualité des services publics (santé, éducation, transports, etc), la sécurité sociale, la retraite, mais aussi sur la sécurité physique dans l’espace public. Ces revendications dans la mesure où elles dépassent les préoccupations du quotidien sont formellement déterminées à préserver la paix, et exigent donc une politique internationale anti-impérialiste. Ainsi pour les masses, en France, nous ne sommes pas en guerre avec la Russie et il n'y aucune raison de s'y engager.

 

Ce mouvement doit ignorer délibérément toutes les questions de société qui sont mises en avant pour diviser les masses.

 

Si ce mouvement de nature réformiste radicale triomphait, c’est à dire s’il avait affaire à des capitalistes disposant d’une marge de manœuvre suffisante pour lui donner satisfaction de manière significative, il aboutirait contre nos intentions à renforcer le capitalisme. Mais on peut être à peu près sûr que l’état actuel des contradictions est tel que cette marge n’existe plus, contrairement aux années postérieures à 1945 du Plan Marshall et du Welfare State. La société capitaliste s’écroulera à cause de son incapacité à rien offrir de plus à ses prolétaires sur le plan matériel. Et c'est bien pour ça qu'elle essaye frénétiquement de se dégager de ses obligations historiques en monnaie symbolique.

 

Mais la proposition d’un programme modeste et juste, confronté au refus brutal d’accorder satisfaction sur des demandes qui sont objectivement légitimes peut provoquer la rupture du bloc social dominant, aiguiser ses contradictions, rendre inopérantes ses forces de répressions et ses alliances internationales. Une stratégie frontalement révolutionnaire ne peut provoquer cette rupture, comme l’ont abondamment prouvé tous les échecs des militants des générations 1960 à 1980, auxquels le courage pourtant ne manquait pas et qui étaient proches de disposer de l’hégémonie intellectuelle. En face, il y avait un bloc capitaliste qui était au faîte de sa puissance et monolithique, contrairement au « bloc soviétique » comme on le faisait croire !

 

Dans une société comme la nôtre qui est menée par le bout du nez par le retour périodique des échéances électorales, mais dont les maîtres ont besoin de ce processus pour fonder leur légitimé, ce programme ne peut pas ne pas s’exprimer dans une campagne électorale présidentielle, il doit être endossé par un candidat, et un parti qui lui donne une majorité de députés après sa victoire. Ceci pour le déclenchement de la situation, sachant qu’un programme social radical ne pourra jamais être imposé aux privilégiés du pouvoir et de la fortune et à leurs héritiers par la seule force des lois existantes.

 

C’est inattendue dans ce rôle la présentatrice de télévision Karine Lemarchand qui avait bien montré en 2017 les limites de Mélenchon, qui s’est avéré complètement incapable de répondre à sa question : « Croyez vous que tous ceux qui sont assis sur leur tas d’or vont vous laisser faire ? » ; ce n’est pas tant le fait qu’il n’ait pas répondu à une question si difficile qu’on peut lui reprocher, que d’avoir été surpris par elle et de n’avoir pas préparé de réponse, pas même pour noyer le poisson !

 

Mélenchon jouait avec le feu, mais il ne faisait que jouer.

 

GQ, 28 août 2020, relu le 26 juillet 2024

 

 

 

 

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E
2021-09-22<br /> <br /> Les conditions actuelles de la transition au socialisme<br /> <br /> http://canempechepasnicolas.over-blog.com/2021/09/vers-la-victoire-du-socialisme-a-l-echelle-mondiale-par-gilles-questiaux.html<br /> <br /> <br /> Soit, la haine de la bourgeoisie se double de la rationalité de tout faire pour éradiquer les germes d’une pensée solidaire, par exemple socialiste, qui rendrait à la population son pouvoir légitime.<br /> A cet effet, les forces (bourgeoises) réactionnaires ont mis en place toutes sortes d’outils et les moyens nécessaires pour décerveler (et maintenir le décervelage – j’aime bien l’image de la lobotomisation assez parlante, voisine d’une forme d’hypnose réelle) les populations. Les think-tank, les médias d’information, le cinéma de masse, le terrorisme, l’encadrement de l’instruction publique, la corruption des élites, …<br /> <br /> Ceci se concocte et se developpe surtout aux États-Unis mais se déploie partout suivant les conditions. L’Europe est une cible de choix de part ses gouvernements marionnettes, l’amerique latine aussi etc .. Et quand les moyens usuels ne suffisent plus, il faut mettre en place des méthodes plus brutales, guerres directes ou non, terrorisme, sanctions économiques financières commerciales …<br /> <br /> Le noyau de puissance est en guerre perpétuelle pour se maintenir au pouvoir totalitaire mondialement. <br /> <br /> La référence aux héros révolutionnaire, la référence aux démons, Satan, .. me paraissent tout à fait inutiles voire nuisibles. Si certaines personnes y sont sensibles, c’est à dessein d’une propagande dans leur jeune age qui incruste des propositions sans cesse réactivées. La religion et ses rites est un excellent exemple d’emprisonnement des consciences dans un monde virtuel. L’addiction hypnotique aux images animées dans chaque pièce du foyer en est sa version moderne avec un impact surmultiplié dans les cerveaux inconscients. Les portes permettant de raviver et orienter nos pensées sont multiples. Les croyances surnaturelles (démons extra terrestres, ...), les traumatismes physiques ou émotifs (films et événements catastrophes, violences et agressions). Nous baignons dans la propagande capitaliste. C’est un choix délibéré pour nous soumettre et maintenir leur pouvoir sans partage. Toutes les croyances sont utilisées, tous les moyens disponibles sont utilisés.<br /> C’est ce qui rend toute initiative extrêmement difficile. Nos cerveaux sont conditionnés tant par de la confusion mentale (difficulté de conceptualisation, manipulation d’idées non ordinaires) que par des traumatismes bloquants (éventements traumatisants individuels ou collectifs suivant les besoins). C’est leur connaissance étendue des fonctionnements du cerveau qu’ils manipulent. Je n’invente rien, il suffit de passer un peu de temps pour s’en rendre compte.<br /> Alors en effet toutes sortes de figures emblématiques, symboliques, traumatiques, servent à raviver les affects et orienter le fonctionnement du cerveau sans toucher notre conscience. C’est génialement scientifiquement mené.<br /> On sait que ces études d’abord individuelles puis collectives sont menées activement depuis la fin de la dernière guerre, en partie grâce aux travaux de scientifiques nazies qui ont pu continuer leurs recherches abominables aux États-Unis avec des moyens humains et financiers considérables. Encore une fois ceci est encore disponible sur la toile, il suffit de chercher. Cela ne durera peut-être pas étant-donné les moyens de surveillance et contrôle grandissants, en autre grâce aux lois scélérates de lutte contre le terrorisme. Le droit et les moyens de surveiller en permanence chacun s’étend rapidement. Les moyens de censure discrète sur l’usage de la Toile aussi. Certains sites non interdits ne sont plus accessibles. C’est un fait. Tous les moyens légaux pour échapper à la censure sont bafoués. Le libre-arbitre est la cible de ces dominants. Et ils ont de très grands succès. En France l’élection de Hollande et plus encore de Macron en est une éclatante démonstration.<br /> <br /> Ceci dit je reviens à ce document.<br /> Pourquoi parler de trop de martyres et pas assez de héros ? Pourquoi privilégier le Spectacle à la rationalité, l’hypnose émotive à la pensée productrice de l’appréhension du réel, au champ de forces de pouvoir, au marigot social ?<br /> Pourquoi qualifier l’audace populaire de démoniaque ? C’est basculer dans l’irrationnel et empêcher de penser, de penser le réel, l’espace-temps, nos conditions, nos moyens, nos forces encore potentielles.<br /> C’est utiliser les instruments et leurs cibles introduites dans nos cerveaux qui maintiennent notre soumission.<br /> <br /> <br /> « Aujourd’hui la contradiction principale oppose l’Occident sénescent au périphérique monde post-colonial, qui a été à la fois opprimé et instruit par l’impérialisme. »<br /> <br /> Mais ça c’est la propagande des salauds. Le grand remplacement comme terrification des foules. La réalité est tout autre.<br /> Le capitalisme s’effondre.<br /> Plus précisément, le pacte de la soumission travail contre salaire ne tient plus.<br /> Notre soumission était acceptable si nous progression en niveau de vie. Si nous obtenions en échange un avantage mesurable, transmissible : un peius pour nous, pour l’avenir, pous nos enfants.<br /> Or, ce progrès n’est plus. Les raisons multiples (épuisement des ressources minières, désastres planétaires pollutions de tous les milieux, effondrement spéciques, climat .. ) avec comme effet principal, baisse inexorable du rendement du capital. L’excursion financière casino a pallié, masquée un temps cette réalité, on en voit les limites. Toutes les tentatives pour rendre au capitalisme sa productivité croissante s’épuisent. L’instabilité est devenue critique, cela interdit les initiatives. C’est l’impasse avant l’effondrement. Le château de cartes, le systéme, n’est plus maintenable. <br /> Donc nous, les gueux occidentaux, ne pouvons plus accepter une soumission sans compensation.<br /> Petite digression sur l’orient et son formidable développement. Le capitalisme pour progresser a trouvé en Orient un rendement du capital perdu en occident. D’où la ruée. Mais, ce moment est terminé. De nouveau blocage dans l’expansion. Blocage du à la finitude des zones à exploiter. Blocage concomitant de la fin des ressources quasi gratuites permettant de formidables bénéfices. La vente à prix d’or des rapines se ralentit inexorablement. Or le capitalisme doit progresser pour ne pas s’effondrer.<br /> Résumé : plus de nouvelles ressources et déclin rapide des existantes, plus de nouveaux bras, plus de finance pour jouer virtuellement avec le réel. Le capitalisme est dans une impasse systémique.<br /> <br /> Et toutes les tentatives pour se reformer ratent. Le développement durable, la verdisation, … sont des fiascos retentissants. Ils remettent en cause les conditions mêmes du moteur. Il faudrait partager le pouvoir. Il faudrait que celui qui bouge y trouve un gain immédiat capitalistique (la rente actionnariale) or c’est une perte immédiate, d’où blocage (celui qui bouge se fait dévorer car il s’affaiblit par une perte de rendement). Les rares exceptions le sont au prix de croyances et de dettes intenables. <br /> Pour progresser et maintenant pour simplement durer le capitalisme aurait besoin de notre acceptation de baisser nos niveaux de vie drastiquement. C’est en contradiction avec 200 ans d’histoire. Sa seule solution, exposée en partie dans le Grand Reset, est de tout changer pour que rien ne change. Les grandes crises précédentes furent des guerres mondiales. On est pas dans une crise capitaliste mais dans une crise du capitalisme, une crise systémique, une impasse civilisationnelle.<br /> Désolé de le dire mais opposer cette situation au grand remplacement est au mieux déplacée. Tout juste peut-on observer que l’affaiblissement systémique entraîne des changements frontaliers. Exactement comme lorsque le monde romain s’effondrait sur lui-même, la pression des ‘barbares’ a pu crever ça et la les barrières mal tenues. Mais personne n’invoque les barbares comme cause de l’effondrement du monde romain. Idem aujourd’hui, le Système s’effondrant de lui-même, on recherche des causes externes, des ennemis pour masquer le réel.<br /> <br /> En toute logique libérale, darwinienne (et non-raciste), les capitalistes occidentaux devraient s’effacer devant leurs collègues issus des continents émergents, se fondre à eux et accepter une position subalterne dans le partage de la plus-value<br /> Opposer le capitalisme chinois au capitalisme occidental n’est pas plus pertinent. Le capitalisme chinois a été co-construit avec l’occident. Il sert en très grande part l’occident. Il rapporte des rentes aux capitalistes occidentaux. Il y a une intrication (pas de séparation possible) entre ces deux entités (pou rester neutre). Voir ce capitalisme comme solution émergente est donc pure illusion. Notez que je ne défends ni condamne ni méprise ou rabaisse personne. J’énonce suivant une perspective. Le formidable développement de la Chine ne fait que combler le fossé de son différentiel. <br /> Je vous suis sur un point, la logique capitaliste donne plus de pouvoir au plus riche, au plus gros producteurs de profits. Alors oui en effet dans ce sens, le capitalisme occidental devrait se soumettre au sens darwinien. - j’en profite pour rappeler cette évidence, ce mode de fonctionnement est en opposition avec le libre-arbitre individuel, avec l’esprit des Lumières puisqu’il conforte la loi du plus fort au détriment de l’émancipation de chacun. De plus il est élitiste et interdit toute solidarité démocratique (voulue décidée mise en place par la volonté commune). Mais comme rappelé, ce capitalisme oriental n’est pas encore dissociable du capitalisme occidental. En toute logique, les capitaux chinois sont en mesure d’acheter l’économie occidentale. C’est ce que refuse les anglo-saxons. Comme élite actrice dominante, les ultra-riches occidentaux refusent de perdre leurs capacités dominatrices, conditions de leurs existences. <br /> Ce constat montre deux choses : <br /> 1) la réalité d’un totalitarisme occidental : ces dominants SONT les seuls propriétaires et gardiens de la puissance occidentale. Les États ne sont que des vassaux puisque la population ne peut pas les défendre comme tels . Impliquer les États (autrement que croupions) serait rendre à la population son pouvoir (démocratique), une contradiction pour l’élite. Impasse systémique.<br /> 2) Les limites du système capitaliste quand il rencontre un prédateur non absorbable, non soumis. Le capitalisme est donc éminemment totalitaire, ne supporte pas même ses règles. Elles ne sont que prétextes à domination.<br /> La conclusion logique est vous l’aurez compris, que le capitalisme n’est qu’un outil de domination. Cet outil ne convient plus. Il faut donc de s’en débarrasser. C’est l’idée du Grand Reset qui permet de maintenir l’élite au pouvoir sans les inconvénients multiples, on l’a vu du capitalisme et autres pantalonnades libérales pour hypnotisés..<br /> <br /> Je résume :<br /> le rendement du capital a disparu (cf les taux d’interets nuls ou negatifs) malgré toutes les tentatives.<br /> Le postulat du progrès perpetuel du niveau de vie n’est plus ni reel ni tenable.<br /> Le contrat soumission, subordination contre progrès est donc rompu.<br /> Notre acceptation du Système n’a plus de raison d’être.<br /> Les dominants n’ont plus de carotte à nous présenter, ils ne leurs restent que de rares possibilités :<br /> - gouvernement mondial totalitaire (commencé avec ONU mais ratage, continué avec FMI BM OMS UE etc) – à ce titre l’impôt mondial sur les entreprises est un tremplin idéal pour le justifier…<br /> - guerres civiles et ou mondiales qui écrabouillent exterminent les gêneurs, gueux opposants, pays insoumis, …<br /> - destructions de masse par accident bête : bombes nucléaires mal gardées, pandémies, ..<br /> Notons qu’aucun item n’empêche les autres …<br /> <br /> Une fois ce constat facile fait, on a plus de facilité à comprendre la situation.<br /> L’élite n’a pas, plus de compte à rendre. Elle est hors d’atteinte. Même les pays, les Etats nations sont mis sous tutelle – je ne détaille pas. C’est possible grâce à l’absence de démocratie. La population ne peut pas se rebeller contre la multinationale prédatrice. Donc contre des actionnaires anonymes qui ont façonné le droit international (nous sommes déjà dans le totalitarisme mondial) pour asservir de grandes nations. Ce droit international étant garantit appliqué localement par une élite traitre, mais légalement au pouvoir. Le monarque Macron (et prédécesseurs) dépèce l’économie française légalement. Nous n’avons plus aucun moyen de nous y opposer. Pire en tentant de le faire, nous devenons des délinquants. Et en tentant de le dire des complotistes. Et si nous insistons dans la lutte, nous devenons des terroristes. Je n’invente ni n’exagère rien à qui prend un peu de recul. Je décris très simplement la situation actuelle. Mais sans le Spectacle qui imbibe les cerveaux hypnotisés. <br /> Je ne reproche rien à personne de se laisser prendre, nous sommes construits pour appréhender le perçu comme le réel. Notre cerveau (perceptif) ne peut pas faire la différence entre le réel et le virtuel. Il est absorbant. Nous sommes donc conditionnés inconsciemment. C’est une formidable faculté d’apprentissage et c’est la porte toujours ouverte de notre conditionnement.<br /> Les références au bien et au mal et autres enfantillages sont pour moi des pensées résultant de conditionnements séculaires comme le dit si bien l’auteur.<br /> Ma perspective décrite ici n’a pas besoin de cette hypothèse pour appréhender la situation.<br /> La deuxième partie de ce texte expose un chemin pour mettre fin à la domination des masses.<br /> <br /> C’est bien-sûr le sujet. <br /> La situation connue, la capacité de nuisance de l’élite étant établie, le conditionnement des cerveaux compris, comment faire ?<br /> <br /> J’avoue ne pas comprendre les vitupérations contre les gauchistes et autres fascistes. Les arguments de blanchitude et autres hochets pour cerveaux reptiliens me dépassent. Pour moi cette agitation dénoncées n’est que le Spectacle que nous offre l’élite lobotomisante. Y mettre autre-chose relève de l’égarement, voire se laisser conditionner.<br /> <br /> La méthode proposée :<br /> Mais la proposition d’un programme modeste et juste, confronté au refus brutal d’accorder satisfaction sur des demandes qui sont objectivement légitimes peut provoquer la rupture du bloc social dominant, aiguiser ses contradictions, <br /> <br /> en opposition à une révolution brutale se défend. Mais l’argument de l’essai raté est très mauvais. Il est absurde de comparer la lutte des années 60 ou 80 avec une lutte similaire aujourd’hui. Comme expliqué, l’élite est aujourd’hui CONSCIENTE de sa fragilité extrême. Alors qu’elle était consciente autrefois de sa puissance formidable (rappelez-vous l’arrogance de Giscard ! porté par le patronat et une bonne part de l’élite républicaine). Donc cette comparaison tombe. <br /> <br /> Je ne propose pas de programme électoral, fait de propositions sociales gna gna gna. C’est comme le dit l’auteur sans possibilité d’exécution. Et ne changera RIEN au pouvoir totalitaire de l’élite, sinon quelques concessions sans lendemain. De plus la puissance coercitive du Système est bien trop forte pour se risquer à aller à risquer des massacres de masse – nos forces de l’ordre semblent en parfait accord avec l’ordre fasciste. Même si des massacres sont parfaitement intégrés dans la logique de pouvoir capitaliste. On en a des preuves multiples récentes. Les massacres et atrocités sont donc hautement envisageables et à envisager. Mais de là à risquer de les déclencher, je suggère d’y surseoir encore une petite minute monsieur le bourreau. Je ne propose que 2 choses, 2 processus :<br /> 1) Comme indiqué, l’effondrement du capitalisme est aussi civilisationnel et pour une part opportuniste. Beaucoup de gens le perçoivent plus ou moins clairement. C’est donc le parfait moment de penser un autrement. Merci en passant à ATTAC pour ce slogan on peut vouloir et espérer « autre-chose », une alternative à une situation donnée. Il faut nécessairement une appréhension descriptive sinon explicative de la situation présente pour être capable d’en penser une autre. Ce n’est qu’après analyse que l’on peut faire une synthèse. Une synthèse c’est une reconstruction. Trivialités discursives – désolé pour les cuistreries je ne suis qu’un humain très très ordinaire voire foutu crétin. Donc la toute première chose à faire est de penser un possible. Et ceci demande donc une analyse approfondie de la situation pour comprendre un état à changer. Mais aussi, vers quel état aller. Il s’agit donc de proposer 1) des chemins 2) des objectifs. Ces deux points étant bien-sûr corrélés mais très distinguables dans leur nature. Je ne suggère pas ici qu’il existe d’état social idéal stable mais simplement que la fin ne justifie pas les moyens. Que le possible aujourd’hui devant s’adapter au réel de la situation présente n’a rien à devoir au possible futur. La nécessité de détruire le capitalisme et son pouvoir actuel ne préjuge pas de la comment sera l’après. Je veux dire que un possible actuel n’a rien à voir avec un souhaitable pour plus tard. Le chemin est balisé par la conformation du terrain et de ses dominants. Sans oublier que ces dominants sont entraînés à la guerre et font la guerre. C’est leur quotidien : vaincre, gagner plus, convaincre, tromper, détruire, … Ils appellent cela prendre des parts de marchés. Eux, sont les guerriers au service de seigneurs propriétaires des biens (l’élite prédatrice), nous sommes les gueux, les idiots utiles, les moutons tondus et de plus en plus souvent écorchés et nouveauté d’après les trente glorieuses, nous sommes de plus en plus souvent des parasites, des vagabond, des exclus. Les grands prêtres des médias nous expliquent combien ce monde est parfait et ce qu’il faut penser et nous bêlons de contentement. Les brebis galeuses sont exterminées.<br /> <br /> 2) penser comment maintenir durablement un socle démocratique. Ou dit autrement, comment organiser nos institutions pour éviter absolument les dérives autocratiques. Je n’espère du passé que ses enseignements pour ses ratages ; à nous, hic et nunc, de penser en profitant des expériences. Construire un mode de prise de décision qui se régule sur la volonté individuelle et commune (au sens où elle a capacité à se former) c’est le système social à construire et maintenir. Avant toutes choses, il nous faut apprendre à nous parler et nous entendre, à partager des points de vue différents, à être capables de constituer d’abord seul puis à 2, puis 10, puis 100, .. une position commune – sans laisser quiconque de bonne foi de coté. C’est comme ceci que s’établit la démocratie, c’est donc un processus partant de chacun et revenant sous forme de rapports sociaux différents ; une navette entre volontés et possibles, entre causes et conséquences, entre chacun et tous ; cela constitue de facto un système dont la régulation est parfaitement contrôlé et contrôlable par chacun (et par tous) – c’est très compliqué à mettre en place et très simple à comprendre. Note : quand je dis parfaitement contrôlé cela ne veut pas dire un système parfait puisqu’il est indispensable de le remettre en cause pour l’adapter, le changer. Cela signifie que le système n’a de sens et d’existence que si causes et conséquences sont prises en comptes suivant la volonté commune. Et de nouveau, cela ne signifie pas l’absence d’erreur mais l’absence d’écart avec la volonté populaire.<br /> La démocratie car je ne vois pas d’alternative, c’est cela. Trouver un compromis à la fois dans la prise de décision et dans les régulations. La délégation du pouvoir de l’ensemble des citoyens vers des acteurs soumis mais responsables, incapables de prendre une décision contraire aux intérêts exprimés, incapables de prendre une décision non discutée et établie. C’est très contraignant par nécessité d’éviter à tout prix la dérive autoritaire, mère des cataclysmes sociaux.<br /> Je ne connais que les partis d’extrême gauche capables de former leurs membres à une discipline nécessaire et suffisante permettant de produire rapidement et en consensus optimum des décisions valables. L’organisation sociale exige une haute culture sociale – au sens relationnelle. La déshumanisation capitaliste interdit cette capacité à penser pour faire ensemble.
Répondre
D
oui car, en fait, si l’on observe le processus de concentration de la propriété à l’échelle mondiale, nous sommes déjà dans le socialisme, c’est à dire la collectivisation de la production, sauf que les propriétaires de cette collectivisation sont encore des cercles d’individus pratiquant la ségrégation, l’apartheid social. Quant au communisme, c’est à dire la collectivisation de la consommation, il en existe déjà certaines enclaves comme la sécurité sociale ici ou là, mais ce ne sont que des signaux annonciateurs du nouveau possible.
Répondre
R
Dire que la sécurité sociale est un exemple de collectivisation de la consommation est une hérésie : toute la chaîne de traitement des fonds de la sécurité sociale, de la collecte par les URSSAF à leur redistribution par les caisses locales, CARSAT, CPAL, CAF, échappent au contrôle des travailleurs, car depuis les ordonnances de 1967, puis la suppression des élections des conseils d ' administration et enfin le vote du budget annuel de la sécurité sociale, celle- ci est dans les faits etatisee.
B
Très pertinent, comme d'habitude.<br /> Si on s'en tient à la France, il reste important de générer un candidat et un parti avec assez de responsables formés assez correctement pour se faire élire comme députés, majoritaires à la chambre.<br /> Aucune de ces conditions ne sont remplies. Car il manque un programme susceptible de provoquer l'enthousiasme des masses, assez pour entamer la 1ère étape électorale.<br /> Mais avec le niveau de sensibilisation desdites masses et leur addiction aux médias propagandistes du capital, elles sont devenues sourdes à tout programme révolutionnaire, y compris aux stricts besoins qu'elles ressentent (pourtant inscrits en clair dans ces programmes).<br /> Les masses, autrefois moins sourdes, ont été irrémédiablement gâtées pour 2 ou 3 générations, par des années de mensonges et de trahisons de la "Gauche unie" autour du Programme Commun.<br /> A mon sens les militants et les sympathisants les plus abimés et irrécupérables, sont ceux du PCF.<br /> Que faire pour recréer des "masses" dignes de ce nom?
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L
Bonjour,<br /> La proposition faite par "Une Perspective ~ la 6ème République" entre en raisonnance avec bien des éléments présents dans cet article. Je vous invite à le constater en visitant le site www.1P6R.org.<br /> Cordialement.<br /> Luc Laforets
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R
populaires !
R
D'accord, mais la mise en avant des question institutionnelles participe aussi de ce "sociétal" qui éclipse les revendications polumaires