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Réveil Communiste

La guerre en Ukraine se prolongera jusqu'à ce que l'Occident admette sa défaite

29 Mars 2023 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Ukraine, #Impérialisme, #Ce que dit la presse, #L'Europe impérialiste et capitaliste, #GQ

Alexis Castillo, combattant internationaliste communiste colombien tombé dans le Donbass, avec de nombreux autres camarades

Alexis Castillo, combattant internationaliste communiste colombien tombé dans le Donbass, avec de nombreux autres camarades

La guerre qui a commencé en Ukraine, mais qui menace de s'étendre dans d'autres régions du monde est une guerre de l’Empire du capitalisme occidental pour conserver sa prééminence alors qu'il a été rattrapé technologiquement et économiquement par la Chine et ses alliés. Il s’agit sans doute de rivalité inter-capitaliste, mais non de concurrence inter-impérialiste comme ce fut le cas en 1914. Seul l’Empire occidental structuré par son alliance militaire, l’OTAN, et son réseaux planétaire de bases militaires, dans les circonstances présentes, est impérialiste au sens strict du terme, qui est en dernière analyse le sens diplomatique et militaire. Seul l’Empire occidental est totalement financiarisé et dépendant pour sa survie existentielle du contrôle économique à l'échelle mondiale, vivant de l'extorsion d'un tribut de fait payé par le reste du monde.

Les guerres continuent en général au moins jusqu’au point où les adversaires comprennent que la partie est jouée. Elles peuvent d’ailleurs se prolonger au-delà de ce point assez longtemps lorsque la guerre est devenue le moyen d’existence de secteurs importants dans la société en guerre, mercenaires ou marchands d’armes, la profession dominante dans l’espace ravagé, et dans ce cas l'objectif n'est plus de gagner, mais de durer. Dans les guerres récentes, l’Empire après chaque échec a pris soin de prolonger le plus possible le chaos meurtrier qu'il avait créé, en Syrie, en Irak, en Afghanistan, en Libye, etc, de façon à ce que cela serve d’avertissement à tous les autres pays susceptibles de lui tenir tête à l'avenir: « tenez-vous pour dit que même si je suis tenu en échec, je peux vous ruiner et vous ravager pendant des dizaines d’années » . Déjà douze ans de guerre en Syrie, quarante années en Afghanistan jusqu'à sa piteuse évacuation en août 2021. Cela dit, après une longue agonie, les grandes compagnies de mercenaires et de soldats de fortune finissent toujours par se faire exterminer et les marchands de canons peuvent à la rigueur se reconvertir en fabricants d'automobiles ou de machines à laver.

Mais ça se complique si l’un des adversaires principaux, de ceux qui déclenchent les guerres dans un but au moins d’apparence rationnelle, auto-intoxiqué par sa propagande ne parvient pas à comprendre qu’il a perdu. Dans ces conditions on en arrive à une escalade extrême. Les Occidentaux croient par exemple que diffuser partout un récit de la défaite de la Russie aboutira à la défaite réelle de la Russie, à la suite d’une confusion entre le réel et le symbolique qui a complètement contaminé la pensée dans cette région de la planète. Ce récit est conforté par le parti pris universel des médias mainstream, qui en sont venus à croire qu'ils peuvent imposer dans les esprits par la force mécanique de la répétition, n'importe quelle absurdité faisant insulte au bon sens élémentaire, par exemple l'idée que les Russes bombardent systématiquement une centrale nucléaire qu'ils contrôlent.

Mais ce refus obstiné d’admettre les rapports de force réels peut aussi avoir une apparence de calcul rationnel pour une faction belliciste au sein de des appareils d'États occidentaux: elle estime que les Russes peuvent être conduits par une escalade jusqu’au-boutiste à l’utilisation d’armes nucléaires, ce qui donnerait une raison valable d’employer les nôtres et de les exterminer.

La stratégie de Kiev quant à elle ne s’explique que par la volonté d’entraîner une intervention directe de L’OTAN au sol et dans les airs, intervention qui ne serait pas sans le risque de défaite globale du camp occidental, ce que peu de spécialistes semblent envisager, mais qui est un risque que les militaires les plus chevronnés de nos armées, qui ne sont pas ceux qui passent à la télévision, ne sont pas pressés de prendre. Cette aventure serait lancée avec la complicité si ce n’est sous l’inspiration des néo-conservateurs qui contrôlent les services secrets et une bonne partie des politiciens américains. Mais cette guerre pour les élites perverses et vénales du régime de Kiev, à commencer par le clown-président, est extrêmement lucrative et rien ne sera fait pour l'éviter, bien au contraire. Pas même la perspective de la destruction totale du pays et de la mort de centaines de milliers de soldats.

La guerre durera donc non seulement jusqu’à ce que la défaite de l'Occident soit devenue certaine - car elle l'est déjà -, mais jusqu'au moment où l'aura compris le dernier imbécile occidental de la politique et des médias, que Blinken, Borell, Macron, Liz Truss, les Verts allemands ou la frivole premier ministre de Finlande, qui invite dans son pays les armes nucléaires de l'OTAN,  l'aient finalement compris.

GQ, 31 octobre 2022, relu le 9 mars 2023

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D
Dire que la première ministre de Finlande est une escort-girl est vraiment excessif ! Parce que c'est une femme ? parce qu'elle assez jeune ? Parce que on l'a vu danser dans une soirée ? Il suffit de dire qu'elle est farouchement atlantiste et tellement hostile à la Russie qu'elle ne laissera sans doute une grande trace dans son pays !
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R
J'ai modifié l'article en réaction à ce commentaire, en partant du principe "un lièvre à la fois". Mais je n'en pense pas moins.
J
GQ qualifie la finlandaise de "frivole" pas de prostituée!
R
exact