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Réveil Communiste

Pourquoi ne sommes nous pas tous dans le même parti?

11 Janvier 2019 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #GQ, #Qu'est-ce que la "gauche", #Théorie immédiate

Cuba, sans doute en 1961

Question faussement naïve ... mais peut être mal posée au fond, la vraie question ne serait-elle pas plutôt : "pourquoi n'y-a-il pas de parti du prolétariat?" Le texte date de 2015.

Il y a foule de communistes en France ! Mais pourquoi ne les entend-on pas ?

L’ennemi de classe les boycotte dans ses médias? Mais il l’a toujours fait! Pourquoi leur langage parait-il souvent anachronique et sectaire? Alors que leur analyse de la situation est simple, partagée et fondamentalement juste!

Il y a de nombreux groupes d’importance diverse (mais il faut bien dire qu’ils sont en général petits), qui se revendiquent du communisme, et plus précisément du socialisme réel, celui que des partis communistes puissants et déterminés ont tenté de concrétiser, soit au pouvoir, en Union soviétique, en Chine, à Cuba, au Viet Nam, en Yougoslavie, en Corée, au Yémen, etc., soit dans l’opposition légale en revendiquant la participation au pouvoir dans le cadre d’un jeu pseudo-démocratique toujours menacé d’interruption violente, mais qui était plus ouvert au milieu du XXème siècle que maintenant : Chili, France, Italie, Indonésie, Inde … soit en pratiquant une lutte clandestine de longue durée (Espagne, Colombie, Afrique du Sud), contre des dictatures fascistes ou racistes.

Ces partis ont tous pratiqués le centralisme démocratique, mais il ne faut pas oublier qu’ils ont fortement différé entre eux dans la détermination de la bonne "ligne". Ce qui les rassemblait, ce n’était donc pas une orthodoxie, mais un style pratiqué dans le rapport au pouvoir. Les partis de la tradition de la IIIème internationale ont tous revendiqué à un moment ou à un autre la participation au pouvoir gouvernemental et l’hégémonie, voire la dictature du prolétariat, sans atténuation. Ils ont tous aussi partagé une tendance à vouloir apparaitre comme des monolithes. Pour que l’ennemi ne trouve pas de faille (mais pourtant il en a trouvé...).

Cette culture politique du pouvoir et de l’acceptation des contradictions qu’impliquent la pratique du pouvoir, ou l’existence institutionnelle et le jeu électoral, opposent complètement les partis issus de la matrice de la IIIème internationale (1919-1943) à celle de la « Quatrième Internationale » fondée par Trotsky en 1938. Sauf exception, les trotskystes ne font donc pas partie des courants communistes dont il est question ici. Mais il s’agit d’une différence objective qui ne doit pas servir de base à des condamnations ad hominem anachroniques et ridicules. Rejeter le trotskysme, d’ailleurs multiforme et éclaté en multiples courants contradictoires, ne suffit certainement pas pour donner un sens à l’unification des communistes.

Tous les mouvements communistes authentiques sont d’ailleurs entrés en crise après 1991, y compris les maoïstes qui n’ont pas profité longtemps de l’effacement des partis pro-soviétiques "révisionnistes", et dont l’isolement s’est paradoxalement trouvé renforcé, notamment par la nouvelle politique économique d’ouverture au capital, menée en Chine sous l’impulsion de Deng Xsiao Ping.

Aujourd’hui, en France, il y a sans doute des dizaines de groupes, souvent d’implantation locale, parfois thématiques, qui se réclament de la tradition politique du PCF : et qui ont commencé à s'en séparer, parce qu'il est parti dérive social-démocrate, puis sociale libérale, certains dès le début des années 1960, en refusant de soutenir avec le PCF la première candidature Mitterrand en 1965, tandis que d'autres à l’autre extrémité du spectre de la dispersion en font encore partie, dans une opposition interne de moins en moins audible (malgré le récent remarquable succès des communistes de Vénissieux, exception qui confirme la règle).

On peut se poser la question : cet éparpillement des forces communistes ne serait-elle pas le symptôme d’une maladie mortelle qui annoncerait la disparition prochaine du courant communiste ? Ou bien dans le meilleur des cas son maintien, à titre de particularisme culturel et identitaire résiduel dans une société qu’il ne pourrait plus influencer en rien ? Ou bien cette atomisation pourrait-elle au contraire, la crise du capitalisme aidant, être surmontée dans un avenir proche ?

Les communistes partagent des idées forces assez simples :

  • Ils sont marxistes dans l’analyse de la société capitaliste.
  • Ils sont partisans de la propriété collective des grands moyens de production (ils ont pour la plupart abandonné l’idée de collectiviser commerce, agriculture et artisanat). Ils proposent la renationalisation des entreprises privatisées depuis 1985, et le développement de puissants services publics universels.
  • Ils luttent pour la paix, et sont anti impérialistes, ce qui signifie qu’ils interprètent la politique mondiale comme le champ de lutte des impérialismes, et dans la conjoncture actuelle, il n’y en a qu’un à l’offensive : l’impérialisme Occidental (non pas « américain » mais l’impérialisme global de l’Occident de ses multinationales et de ses satellites comme Israël et le Japon). Ils veulent en conséquence que la France quitte l’OTAN, l’alliance impérialiste.
  • Ils sont fermement opposés à l’Union européenne, irréformable, qui n’a pour fonction que d’imposer le libéralisme économique partout. Ils veulent la sortie de l’euro et de l’UE.
  • Ils veulent l’unité du prolétariat, ce qui signifie qu’ils veulent combler la fracture politique, culturelle, ethnique, religieuse et géographique entre prolétaires immigrés et autochtones, ce qui n'implique pas le choix libéral-gauchiste de l'ouverture des frontières.
  • Ils sont partisans d’un politique de réindustrialisation et de suppression du chômage (à l’instar de ce qui existait de meilleur en Europe de l’Est socialiste).
  • Ils soutiennent dans les syndicats ceux qui défendent un syndicalisme de lutte des classes et de combat.
  • Ils pensent que le bilan du socialisme réel (en URSS, RDA, etc.) est « globalement positif », comme disait Georges Marchais.
  • Ils sont patriotes, au sens du patriotisme populaire et de défense nationale, de l’an II de la Révolution (1793), de la Commune de Paris, et de la Résistance.
  • Ils sont internationalistes, et cultivent des relations et des actions de solidarité avec des partis communistes, ouvriers, anti-impérialistes du monde entier.
  • Ils restent anticolonialistes et opposés aux ingérences néocoloniales dans le monde africain ou musulman. La décolonisation est loin d’être terminée.
  • Ils exigent la création immédiate d’un État palestinien complètement souverain à Gaza et dans les Territoires Occupés, y compris à Jérusalem Est.
  • Ils sont opposés à toute alliance avec le parti dit « socialiste » et avec les « Verts », mais ils ne sont pas opposés à des alliances tactiques ou stratégiques avec des partenaires sociaux-démocrates, souverainistes, écologistes, gauchistes, s’ils sont, contrairement à ces deux exemples, animés par des cadres honnêtes et non des libéraux à faux-nez.
  • Dans la situation actuelle, ils soutiennent Cuba socialiste, le Venezuela progressiste, la lutte des Ukrainiens russophones du Donbass contre le régime fasciste de Kiev, et l’armée nationale syrienne contre l’agression polymorphe terroriste-impérialiste que subit son pays. Ils s’opposent absolument aux projets de guerre contre l’Iran ou la Corée.

Il y a de nombreux militants qui peuvent se reconnaitre dans ce tableau, militants partagés entre plusieurs organisations, et notamment dans celles qui participent aux Assises du communisme, le réseau créé en juin 2013 à la rencontre nationale Gémenos, près de Marseille. Mais aussi dans d’autres formations, qu’elles soient maoïstes, ou issues du refus de la mutation du PCF, comme l’URCF ou « Communistes », ainsi que dans diverses organisations de base du PCF un peu partout en France.

Rester au PCF?

Ceux qui militent encore aujourd’hui au PCF ont longtemps pensé que la solution simple à l’unité était dans l’adhésion ou la réadhésion au PCF que les conditions objectives de la lutte des classes aboutiraient à réorienter correctement par une sorte d’inertie des forces structurelles. Mais il faut renoncer à cette idée qui ne résiste pas à plusieurs années d’expérience de pratique interne au PCF , dans les congrès successifs depuis sa « mutation », (2000, 2003, 2006, 2008, 2010, 2013).

Dans les élections, dans l’activité du Front de Gauche (et auparavant la campagne du « non » au TCE, victorieuse mais sabotée dès le soir du 29 mai 2005), dans les grandes mobilisations militantes (contre le CPE, contre la privatisation de la poste), les communistes bien trop souvent servent d’alibi à une évolution d’appareil carrément contraire à leurs aspirations, et de plus en plus clairement sont cantonnés dans un rôle de figuration aux cotés des sociaux-libéraux. Ils sont entrainés à leur corps défendant dans des débats de société concernant les mœurs, contreproductifs et anachroniques, qui tournent le dos à la lutte des classes.

On peut craindre que le PCF, en situation d’allégeance permanente envers le PS et les institutions européennes, assoiffé de respectabilité, dont l’activité se limite de plus en plus à la participation aux élections où il obtient des résultats de plus en plus faibles ne peut plus être le creuset de l’unité des communistes. Il a attaché sa survie, et celle de sa presse, aux institutions et aux subventions européennes. Sa direction, mais aussi sa base ne sont plus ni révolutionnaires ni socialistes. Ce qui reste de la culture communiste se résume à un suivisme légitimiste creux, qui recherche toujours l’assentiment des chefs avant d’émettre le moindre avis. Le signifiant « communiste » n’est pas le mot magique qui va transformer le plomb en or.

L'organisation la plus apte?

L’unité pourrait elle venir alors de la croissance d’un des nombreux groupes qui se proclame communiste ? Par un processus en quelque sorte darwinien, l’organisation la plus apte à survivre deviendrait graduellement hégémonique. Il faudrait alors adhérer à l’organisation que l’on préfère, sur les critères les plus contingents et les plus variables, et à espérer avoir fait le bon choix. C’est un peu ce qui s’est passé en Belgique, où le PTB a fini par sortir du lot. Reste à savoir à quoi exactement est adaptée l’organisation la plus apte : à l’opposition de sa majesté, ou à la préparation d’une nouvelle révolution ?

Un tel processus est toujours lent et pendant longtemps l’ennemi principalement combattu d’un groupe en bagarre pour l’hégémonie dans son propre courant ne serait pas le capital, ou son gouvernement, mais les autres groupes communistes concurrents dans la compétition pour occuper la niche idéologique convoitée. Sans parler des luttes de préséance et des fausses querelles des vrais égos. Le courant communiste n’est pas assez fort pour se payer le luxe d’ajouter les divisions aux divisions. Refonder un parti à partir de rien, en passant par pertes et profits un siècle et demi d’expérience historique accumulée, serait une forme de fuite, loin de la hauteur de l’enjeu.

Posons la vraie question : qu’attendons-nous pour nous réunir en un seul parti ?

Il y a des difficultés connues et classiques : pour s’unifier, il faut convenir de statuts, d’un programme (ce qui au demeurant semblerait assez facile) et d’une direction. Bien d’autres les ont résolus dans le passé, pourquoi pas nous ?

Dans le microcosme communiste français, il y a consensus pour ne pas revendiquer la place de « chef à plume ». Fort bien. Mais il y a aussi un certain confort à se débrouiller pour n’avoir pas de chef, pas de direction responsable pour pouvoir continuer à s’écouter parler bien tranquillement dans des réunions prolongées autant qu’inutiles. Et à ne pas vouloir faire l’effort de sélectionner, comme l’ont fait Lénine en Russie et Gramsci en Italie un groupe dirigeant doté des qualités exceptionnelles que l’histoire exigera de lui. Et qui risquerait d’être moins tolérant avec les sempiternelles manifestations de l’amateurisme politique où nous nous complaisons.

Mais il y a encore un autre obstacle à lever : le poids écrasant de la défaite du socialisme à la fin des années 1980 n’est pas encore surmonté psychologiquement. Une intense propagande culpabilisatrice et mensongère a diabolisé l’idée même de révolution. La rupture de la continuité légale bourgeoise n’est même plus envisagée concrètement, et les organisations de masse baissent pavillon, ou se réfugient dans le maximalisme dogmatique dès qu’une perspective révolutionnaire se dessine. Et les militants communistes éparpillés sont marqués par une approche purement théorique, ou sentimentale, mais toujours essentiellement intellectuelle, avec une tendance au jargon ésotérique à usage interne. Des questions symboliques accessoires (par exemple la bataille dans le PCF pour conserver « les outils » faucille et marteau, ou la question du "nom du parti") prennent une importance démesurée dans des discussions qui tournent le dos au peuple.

Nous sommes fiers de l’histoire de l’URSS et du PCF de la grande époque, mais nous ne devons pas passer notre temps à la rabâcher. Nous devons employer un langage actuel et un style, à la portée des classes populaires et des jeunes. Et nous devons regarder en avant, extraire du passé ce qui peut parler aux masses aujourd’hui, et le leur dire dans leur langage d’aujourd’hui.

Rien ne justifie la dispersion des communistes

Donc, pour nous atteler à cette tâche qui ne sera pas réalisée sans peine nous devons évidemment nous unir dans un même parti ! Nous donner des tâches concrètes, raisonnables mais ambitieuses, et nous ouvrir largement au peuple de France, faire confiance aux masses, et attaquer le capitalisme à la racine, là où il ne s’y attend pas, dans une de ses métropoles. L'histoire ne demande qu’à reprendre en France, dans la patrie de la révolution, qui d’ailleurs à défaut de s’y engager disparaîtra purement et simplement dans le marécage euro-atlantique, avant le milieu du XXIème siècle.

GQ, 18 mars 2015, revu et discuté par Pasquale Noizet, Jean Lévy, Michel El Diablo, sur une idée de Jean Lévy

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C
Bonjour camarades!<br /> Excellente analyse que je partage....
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G
Ceux qui veulent se retrouver dans le même parti peuvent se donner rendez-vous au rassemblement près de l'Assemblée le samedi 30 mai pour réclamer la sortie de l'UE et de l'OTAN.
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S
rester au PCF ou en partir ,a un moment donné il faut choisir , faire des choix politiques clairs , et arrêter d'avoir le cul entre deux chaises . rester adhérent du PCF comme ceux qui animent le réseau faire vivre et renforcer le PCF est quand même une position politique illusionniste ,je l'ai déjà écrit sur ce blog , dans la mesure ou rester au parti pour le renforcer et le faire vivre laisse entendre que l'on peut changer les choses de l'intérieur , or de part ma pratique politique , avec d'autres nous savons que ce n'est pas possible . au contraire ,c'est cautionner l'illusion du fonctionnement démocratique du parti , que l'on peut avoir , que l'on peut assimiler aussi a de l'opportunisme politique et renforcer de ce fait la dérive réformiste du PCF . nous continuons d'avoir pour objectif de disposer d'un parti de la classe ouvrière que le PCF n'est plus a partir de là nous considérons qu'il est a reconstruire , et on ne reconstruit pas sur des ruines . pour ma part je pense que le PRCF , que je soutiens peut être l'assise , de part son orientation politique ,sur laquelle peut se reconstruire un PC digne de ce nom . quand aux assises des communistes très peu pour moi et bien d'autres . nous considérons que ces assises servent aussi au nom du communisme a recycler certains " communistes " qui ont soutenu la mutation , en nous combattant a l'intérieur du parti a l'époque , donc aucune confiance . quand aux membres du PC maintenu qui seraient abandonnés a leur sort au sein du parti , il faut arrêter de raconter n'importe quoi , ils sont majorité consciente politiquement qui soutient la dérive réformiste de la direction . dans ces conditions renforcer le parti dont la majorité des adhérents soutiennent l'orientation politique , pour les convaincre qu'ils font fausse route est un ineptie en même temps qu'une perte de temps . c'est aux ouvriers aux salariés en général que l'on doit s'adresser , au plus près de leur revendications , pour les convaincre , que leur satisfactions passe par l'abolition du capitalisme dans toutes ses composantes , a savoir ,UE, OTAN ect ....... que cela ne sera possible qu'en s'appuyant sur un vrai PC . sam 82 .
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T
Ma présentation de la question "postée" su Facebook.<br /> "la réflexion sur le départ du PCF, en raison de notre exaspération devant ses dérives (qui loin de régresser, mais à mon avis s'intensifient, en raison des intérêts tout à fait individuels des dirigeants à rester en place envers et contre tout qui les les conduit à avoir verrouillé toutes les structures [je pense particulièrement aux deux "think tank" du PCF que sont "l'Espace Marx" et la "Fondation Gabriel Péri" dont les programmes de travail et publications sont des catastrophes]), cette réflexion est présente chez beaucoup.<br /> Le blog "réveil communiste" du camarade Questiaux, animateur du réseau "Faire vivre et renforcer le PCF" s'en fait l'écho.Je l'ai posté avant hier sur mon mur et le nombre de commentaires et de partages dont il a fait l'objet est tout à fait révélateur. (je le rappelle ici:"pourquoi ne sommes-nous pas tous dans le même parti?"<br /> http://www.reveilcommuniste.fr/.../pourquoi-ne-sommes...)<br /> La position qui consiste (comme de très nombreux groupes de communistes depuis l'arrivée du renégat Hue aux manettes) à tout quitter et à refonder, reconstruire, etc. n'est pas anodine:<br /> 1/ elle reste un crève-cœur pour les membres du PCF,<br /> 2/ il y a des "refondateurs" qui en réalité étaient des véritables réformistes et des liquidateurs qui sont partis, à la FASE particulièrement, que je ne regrette pas une seconde..<br /> 3/ elle reste contradictoire avec le principe Léniniste qui a posé que les travailleurs, pour se libérer, ont besoin "d'UN Parti Communiste", pas d'une dizaine (comme le pratiquent depuis toujours les trotskistes)<br /> 4/ Enfin, pour reprendre le bon mot d'un de mes anciens condisciples à l'université: "si tous les dégouté s'en vont, il ne restera plus que les dégoutants..."<br /> Avons-nous le droit d'abandonner cet outil unique: par définition, par sa glorieuse histoire, et par l'impact qu'a son seul nom dans l'opinion?.<br /> Non seulement le laisser aux mains des "dégoutants" serait contre-productif parce qu'il n'en propagerait que mieux les idées délétères qu'on lui connait, auprès des membres fidèles, des travailleurs, et de l'opinion publique...<br /> ...Mais bien entendu, dès lors qu'on cesse d'avoir comme objectif de disposer DU PARTI de la classe ouvrière, tous les groupes et groupuscules revendiqueront le rôle de successeur.<br /> Malgré la sympathie que j'ai pour le PRCF, sa tendance à s’attribuer cette légitimité d'héritier me rebute énormément.<br /> Les "Assises des Communistes"(en réalité assises du communisme) à Géménos sont là pour prouver que le divin enfant, le messie, n'est pas encore né: il est en gestation, et c'est une "grossesse à risques", pour le moins.<br /> Je ne me résoudrai qu'à aller dans un "Parti Communiste "restauré" dans son caractère communiste":<br /> a- que s'il est véritablement le rassemblement de tous les communistes marxistes-léninistes qui ont quitté le navire..<br /> b- que si les membres du parti communistes "maintenu" ne sont pas abandonnés à leur (triste) sort au sein du parti.<br /> Aucune de ces conditions n'est actuellement remplie.
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S
pourquoi ne sommes nous pas dans le même parti ?<br /> <br /> quel parti ? car nous n'avons pas envie d’Être dans un parti ouvert a tous les vents idéologiques contradictoires . comme c'est le cas actuellement . parce que nous ne voulons pas que les ouvriers , les salariés soient exclus des directions . nous ne voulons plus de communistes a double face comme disait très justement Staline , nous ne voulons plus de ces communistes ou sois disant tels qui sont toujours dans le sens du vent dominant comme des girouettes , traduit dans un langage populaire , on dit que sont des putes , et malheureusement il y en a un tas . nous voulons un vrai parti communiste , vaste débat ! un parti qui soit le reflet des intérêts de ceux qui travaillent , qui a partir de ces réalités démontre qu'il est nécessaire d'abolir le capitalisme . un parti communiste qui propose d’enclencher le processus du socialisme . qu'est ce que le socialisme aujourd’hui ? voilà de notre point de vue quelles devraient être les quelques bases politiques essentielles qui servirait d'assise a la construction d'un parti communiste . c'est succin bien sur . mais en tout cas ce n'est pas partir de rien en passant par pertes et profits un siècle et demi d'expériences historiques , au contraire , c'est d'en tirer les enseignements . et là on a pas le cul sorti des ronces . voilà ce que nous attendons pour nous réunir dans un seul parti . pour ce qui est du parti existant c'est un parti fourre tout , un vrai marécage idéologique , dirigé par des bobos , non merci on a déjà donné . c'est vrai que nous avons mauvaise réputation , de stals sectaires , pas de compromis on assume . finalement on a rien a foutre dans un seul parti . dans un vrai parti communiste certainement . sam 82 .
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