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Réveil Communiste

Un article antichinois du "Monde" décrypté par Jean Lévy

29 Septembre 2010 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Impérialisme

Le Monde,

et les « mauvaises manières » de la Chine.

 

 

Le Monde n’aime guère la Chine populaire, c’est connu.

Mais là, la coupe est pleine : le quotidien du soir fait de son éditorial*, un véritable réquisitoire à l’égard de la politique économique de cet Etat.

Le journal dénonce « Les méthodes du Dragon sur le marché mondial », ce qu’il nomme « les mauvaises manières de la Chine »,.

Après avoir insisté sur la « colère qui ne cesse de monter » au Congrès américain, et déploré qu’à Bruxelles, « les Européens (soient) jusque là  bien timides et silencieux sur le sujet », le Monde énumère, «dans l’arsenal d’une concurrence passablement déloyale », « une autre arme utilisée par Pékin  :  les grandes entreprises publiques, étatiques, chinoises ».

Et d’expliquer :

« Contrairement à une image qui doit trop à notre occidentalo-centrisme, le capitalisme chinois est moins ‘libéralisé’ qu’on ne le croit. L’une de ses forces de frappe réside dans ses entreprises étatiques. Elles sortent gagnantes de la crise 2008-2009, indiquait, cette semaine, le ministère chinois des finances. BTP, énergie, pétrochimie, téléphonie, aéronautique, dans ces secteurs, l’Etat chinois a favorisé la création de grands groupes publics (…) Là, pas d’appels d’offres, ou alors purement formels : les marchés sont attribués aux groupes chinois. . (…) Là pas de concurrence indue : les firmes étrangères ou chinoises privées sont priées d’aller voir ailleurs…Là, pas d’actionnaires à rémunérer : pour ses entreprises, l’Etat chinois est grand prince ! ».

 

Tel est le diagnostique établi par le Monde des « mauvaises manières » chinoises.

De mauvais esprits pourraient rétorquer que ces « mauvaises manières » permettent à ceux qui les pratiquent, de « jouer gagnant », alors que « le marché libre» et « la concurrence » enfoncent dans la crise et la pauvreté de masse, les Etats, qui en font leur loi.

Le Monde n’en a cure, car, pour lui, assumer sa souveraineté, préférer l’intérêt national au profit privé, ce sont là les perfidies d’un système que le Monde rejette avec effroi.

Mais l’horreur est à son comble, quand le quotidien constate que :

« On est ici dans un capitalisme d’Etat contre lequel le capitalisme ‘privé’ ne joue pas à armes égales (…) car qu’ils opèrent à l’abri de la concurrence sur leurs propres marchés, ces grands groupes étatiques chinois ou leurs filiales passent à l’offensive sur les nôtres ».

Qui oserait dire que le Monde ne s’identifie pas au capitalisme privé ?

Le journal concède certes, du bout des lèvres :

« On reconnaît que la Chine tire, en partie, l’économie mondiale » et, selon les experts de l’ONU, on lui doit aussi, par ses succès remportés contre la pauvreté, une baisse de la misère dans le monde. Mais, c’est pour conclure :

« Mais une fois dans la cour des ‘grands’, il faut jouer selon se règles »

 

Les règles du Capital mondialisé, bien sûr, et du Monde « recapitalisé », en premier lieu.

 

* Le Monde, 

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G
<br /> <br /> le Monde craint : péril rouge, péril jaune, mais bonnes manières. Il devient prudhommesque.<br /> <br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> Ce qui prouve par ailleurs que des entreprises d'état peuvent être plus performantes que des des entreprises privées. On a connu ça en France avec France Télécom (du temps des PTT), EDF et<br /> consorts : efficacité, rentabilité et services publics réunis.<br /> <br /> <br /> Ce qui prouve également que Le Monde roule désormais pour le capitalisme, comme la sociale-démocratie dont il est issu.<br /> <br /> <br /> <br />
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