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Réveil Communiste

Qui les États-Unis vont-ils attaquer cet été? peut-être pas le Venezuela

30 Juillet 2010 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Impérialisme

Réactions des chefs d’Etat d’Amérique latine devant la crise entre le Venezuela et la Colombie par Danielle Bleitrach

Le president du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva,a qualifié ce samedi d’ »étrange » le procédé du président sortant de Colombie, Álvaro Uribe, de dénoncer le Venezuela peu de jour avant de terminer son mandat présidentiel et alors que  son sucesseur Juan Manuel Santos avait souhaité ‘ »améliorer » les relations bilatérales. « ce qui me paraît étrange est que ceci arrive peu de jours avant que le camarade Uribe quitte la présidence. Le nouveau président a donné des signaux clairs de ce qu’il voulait construire la paix. » a affirmé Lula, dans un dialogue avec les journalistes dans sa cité natale, Caetes, dans l’Etat de Pernambuco,rapporte l’agence de nouvelle Ansa.

 

Dénoncer la provocation mais empêcher le conflit

Le dénonciation d’Uribe sur la supposée présence de guerrilleros des FARC et du ELN sur le territoire vénézuélien, a créé la rupture des relations entre Caracas et Bogota et a jeté le trouble dans les pays de la région.

Comme en écho à Lula, le président de l’Equateur Rafael Correa, a qualifié de conflit diplomatique très grave ce qui se passait entre les gouvernements de Colombie et du Venezuela, après qu’aient été rompues les relations entre les deux pays à la suite des accusations qui avait faites devant l’OEA d’héberger des campements guerrilleros des FARC en territoire vénézuélien.

« Ce qui s’est passé entre la Colombie et le Venezuela est gravissieme, il n’y avait pas de nécessité  de convoquer d’urgence le conseil permanent de l’OEA, et le réglement lui-même établit que le président (du Conseil) doit mettre en oeuvre des consultations pour essayer de résoudre  les conflits, à quelles pressions a répondu le Secrétaire Général (Inzulza) pour  faire appel à la procédure d’urgence  du Conseil Permanent« , a demandé le Chef d’État

En effet que le secrétaire de l’OEA,-on sait que cet organisme a toujours été l’instrument de la domination des Etats-unis sur l’amérique latine- José Miguel Insulza, a convoqué une réunion d’urgence des pays membres, et l’on peut s’interroger effectivement sur la volonté d’Uribe de partir en laissant un conflit entre les pays de la région à partir duquel il sera possible d’attaquer les gouvernements progressistes.

Dans la même veine, Evo Morales avec son parler direct habituel a accusé ce samedi « certains présidents colombiens de suivre les directives des Etats-unis pour provoquer une guerre sur le continent. » et dénoncé l’installation de sept bases sur le territoire colombien. Il a ajouté que si la Colombie avait ou non une guérilla était le problème de ce pays et qu’il ne devait pas y mêler toute la région. Et le dirigeant bolivien a averti que si sont pays était provoqué de cette manière, il saurait se défendre de l’agression malgré qu’il soit pacifique » et il s’y prépare. Malgré tout il a comme Lula exprimé sa confiance de ce que le nouveau président Juan Manuel Santos,qui sera sur le siège présidentiel le 7 août évitera tout conflit.

Même tonalité chez Daniel Ortega, le président Nicaraguéen qui après avoir qualifié Uribe « d »arrogant aux vues obscures », s’est moqué des « preuves » avec lesquelles Uribe avait prétendu mettre en accusation Chavez, des photos qui avaient pu être prises dans n’importe quel coin de la forêt colombienne; il a lui aussi appuyé le président Chavez tout en insistant comme Lula sur le fait que le nouveau président Santos était lui dans d’autres dispositions plus pacifiques.Et enfin il a accusé Uribe de ne pas respecter les frontières maritimes avec le Nicaragua et d’offrir au transnationales du pétrole une zone qui appartient au Nicaragua.

Multiplier les efforts de paix…  

La tonalité générale est donc de faire bloc derrière Chavez et de dénoncer la manière dont la Colombie entretient d’abominable rapports de voisinage par soumission aux Etats-Unis et aux transnationales: au-delà de Chavez c’est toute une région que l’on tente de déstabiliser pour  renverser TOUS les gouvernements progressistes sur le modèle de ce qui s’est recemment passé au Honduras. Faute de pouvoir destabilier de l’intérieur, les Etats-Unis vont utiliser leur marionette colombienne et  la crise que l’on ne parvient pas à ouvrir à l’intérieur du pays, on la provoque par un conflit de voisinage avec des accusations à l’OEA qui au niveau des preuves font étrangement songer à Colin Powell venant montrer les photos d’armes de destruction massive de Saddam Hussein.

C’est pourquoi dans le même temps où est fermement dénoncée la provocation  il s’agit de tout faire pour que la guerre souhaitée par les Etats-Unis n’ait pas de prétexte. 

Apaiser les relations entre pays d’Amérique latine et des Caraïbes même et surtout quand le pays comme la Colombie d’uribe agit en lieu et place des Etats-Unis, ce n’est pas la première fois qu’est appliquée cette stratégie cubaine. Mais dont Lula avec ses capacités diplomatiques a toujours été le maître d’oeuvre trés efficace.

 Ainsi Lula, qui a regretté la rupture entre les deux pays, a confirmé qu’il maintient des conversations téléphoniques avec les deux chefs d’État afin de rapprocher les positions.Le mandataire brésilien a également annoncé sa visite à Caracas et à Bogotá le 6 et 7 août prochain.

Lula se réunira avec son homologue Vénézuélienle 6 août à Caracas, alors que le 7 août il assistera à la prise de pouvoir de Juan Manuel Santos. De la même manière, le secrétaire général de l’Union de Nations Suramericanas (UNASUR), Néstor Kirchner, a annoncé qu’il viendra le 5 août à Caracas et le jour suivant à Bogotá avec l’objectif d’arriver à s’interposer entre les deux gouvernements.

Outre des raisons internationales que nous venons d’analyser, Uribe a des problèmes internes.  Le secrétaire du parti communiste colombien a déjà émis l’hypothèse que c’était pour détourner l’attention du scandale que représentait la découverte de fosses communes avec plus de 2000 cadavres à proximité d’une caserne de l’armée. Mais Uribe risque aussi d’être rattrapé pour avoir soumis à un espionnage totalement illégal des personnalités politique, des journalistes et surtout des magistrats de la Cour suprême chargés de se prononcer sur sa possibilité de réélection.

Lire en complément …

Le problème n’est pas l’insurrection colombienne pour l’Amérique Latine

Mais le pétrole et le coltan du Venezuela. L’eau douce et la biodiversité de la Triple Frontière. La coca et le lithium de la Bolivie [comme fut le cuivre du Chili (El Correo)]. Mais pour s’emparer à nouveau de ces ressources, pour raser les avancées démocratiques et progressistes dans la région où le (…) Lire la suite

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