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Réveil Communiste

L'Empire occidental rêve d'une guerre mondiale contrôlée pour réinstaurer son millénaire

21 Juillet 2024 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #GQ, #Théorie immédiate, #Impérialisme, #lutte contre l'impérialisme, #Ukraine, #Corée

La Trosième guerre mondiale a déjà eu lieu, en Corée, de 1950 à 1953

La Trosième guerre mondiale a déjà eu lieu, en Corée, de 1950 à 1953

A jour 21 juillet

La guerre d’Ukraine semble démontrer qu’une nouvelle règle du jeu  particulièrement dangereuse dans les relations internationales commence à se mettre en place, où la guerre conventionnelle entre puissances militaires majeures devient possible et même souhaitable pour les élites gouvernantes – comme à l’époque impérialiste avant 1914 et dans l’Allemagne du IIIème Reich – alors que tous les efforts de la diplomatie professionnelle consistaient justement à faire progresser les intérêts nationaux en évitant toute guerre majeure avec des adversaires vraiment redoutables.

On exprime en effet de plus en plus dans les médias mainstream qu’une telle guerre est inévitable et programmée, et il est manifestement sous-entendu par cette campagne de presse que même si elle se produit entre puissances nucléaires elle restera une guerre conventionnelle, en tout cas une guerre non-nucléaire. Après deux années et demi de guerre acharnée sur le terrain ukrainien impliquant des pertes au combat de même ordre de grandeur que celles du premier conflit mondial, et sans atteindre de décision, la seule solution pour l’Occident qui refuse radicalement de traiter avec les Russes  - au point que tous ceux qui font mine de le proposer sont immédiatement ostracisés - est une intervention directe, et la menace apocalyptique qu’elle implique forcément semble être complètement sortie de la tête du grand public.

S’il n’y avait pas la RPD de Corée pour la brandir résolument face aux empiétements impérialistes personne n’y croirait plus. Et ce n'est pas un hasard.

La confrontation directe conventionnelle en champ clôt entre superpuissances nucléaires a déjà eu lieu dans le passé, circonscrite au territoire national de la Corée, entre 1950 et 1953, avec l’affrontement militaire entre les États-Unis et la République populaire de Chine appuyée par l'Union Soviétique. Une réédition de ce scénario exterminateur en Ukraine, puis sur d'autres territoires - Pays Baltes, Scandinavie, Taïwan, etc. est non seulement envisageable mais probable car on ne voit pas comment une désescalade pourrait avoir lieu quand l’Occident en est venu à jouer sa crédibilité sur sa capacité à faire céder ses adversaires sur les questions qu'ils considèrent comme vitales, à traverser délibérément toutes leurs « lignes rouges » dans le seul but de montrer que lui seul à le droit d’en imposer, et à les faire reculer dans les cordes jusqu’à l’abandon de leur souveraineté. Seul l’envoi sur le terrain des troupes de l’OTAN, éventuellement sous la forme d’une coalition « ad-hoc », comme en Corée en 1950,  peut empêcher provisoirement l’effondrement du protégé ukrainien.

Dans cette situation bloquée où l’Empire occidental ne connaît plus comme stratégie que la fuite en avant, justifiée par un discours de croisade, les agressions militaires directes de l’OTAN et de ses alliés contre la Russie, l’Iran ou contre la Chine sont quasiment inévitables, une fois que les conditions auront été réunies pour les justifier sur le terrain de l’opinion publique - et cela bien que les armées de l’alliance ne soient pas encore prêtes à un tel affrontement, sans parler des citoyens qui sont maintenus dans un état d'aveuglement complet sur les implications et les conséquences de ces projets délirants.

L’Empire militarisé est en effet la condition de la prospérité matérielle du bloc occidental - dit du"milliard doré" - qui fonctionne maintenant ouvertement par l’exaction d’un tribut monétaire prélevé sur le reste du monde et par l’ingérence politico-militaire ouverte et continue en dehors de son territoire métropolitain. Il fonctionne aussi par la production d’un récit d’auto-légitimation qui imbibe totalement la culture mondialisée, et le champ politique de l'extrême droite à l'extrême gauche.

Mais ce récit, comme la monnaie, n’a cours que parce que l’Empire fait de manière récurrente des exemples brutaux pour monter sa puissance. Il redoute qu’une défaite manifeste entraîne l’effondrement de sa puissance comme un château de cartes. Elle n’est plus en effet étayée par une quelconque domination économique, technologique ou scientifique.

Le rêve d'une guerre mondiale conventionnelle est particulièrement illusoire, car l'Empire a encore bien moins de chance de la gagner qu'une guerre totale déchainant le feu nucléaire, et cette dernière option risque donc d'être la marche ultime de l'escalade insensée voulue par les adeptes de l'idéologie des néoconservateurs qui dominent la politique étrangère en Occident, pour conserver au nom du libéralisme économique et sociétal sa domination cinq fois séculaire.

Ils l'ont déjà fait, ils peuvent recommencer.

 

GQ, 2 février 2024, relu le 21 juillet

PS du 18 mars : depuis la parution de cet article, les contradictions internes du camp impérialiste se sont aiguisées, et une tendance nouvelle apparaît aux États-unis, concrétisée par le limogeage de Victoria Nuland, la papesse des néoconservateurs. C'est la tendance de ceux qui préfèrent la guerre à la Chine à la guerre à la Russie qui a le vent en poupe, mais il est possible qu'au pied de la Grande Muraille, ils se dégonflent. Il peut aussi se produire un réarmement effectif de l'Occident, avec la volonté d'en découdre, mais plus tard, contre l'un ou l'autre de ces pays, ou l'Iran, par exemple. En attendant, Macron quand il s'en va-t-en guerre paraît isolé et évoluer à contre-courant.

PS du 4 juin. L'espèce de météo de la "gouvernance" impérialiste annonce à nouveau le gros temps : bombardements de la Russie et "instructeurs" français sur le terrain ... tandis que la rumeur de la prochaine déclaration d' indépendance de Taï Wan commence à circuler.

PS 21 juillet : l'incapacité de la Russie à obtenir la décision sur le terrain ouvre régulièrement de nouvelles fenêtre d'escalade.

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L
Bonjour.<br /> <br /> La grande bataille finale a commencé. Ici, la Résistance est loin d’y être prête car désorganisée et divisée. Les unions aujourd’hui refusées avec dégoût seront la condition de notre survie collective et individuelle.<br /> <br /> Cordialement.<br /> <br /> Luc Laforets<br /> www.1P6R.org
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