Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Réveil Communiste

Bataille de classe et bataille nationale : "canempechepasnicolas" dialogue avec André Gerin par Jean LEVY

6 Février 2013 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Congrès du PCF depuis 2008

Sur son blog :

"canempechepasnicolas" considère utile de donner son opinion sur  l'intervention de notre

camarade André GERIN, militant communiste critique, au sein du PCF.  

 

En effet, le débat dépasse l'objectif de son congrès.

 

Il intéresse tous ceux qui, à l'intérieur comme à l'extérieur du Parti, sentent la nécessité de

rassembler une force communiste, sur une base de classe, les millions de Français,

victimes de la dictature du capital.

 

Pour lire la suite cliquez ici

Le texte d'André Gerin : 36ème congrès du PCF. Eléments d’interventions à la Conférence fédérale du Rhône par André GERIN

 

Commentaire de Jean Lévy :

 

André Gerin a raison : 

"Notre raison d’être de communistes, au PCF, c’est la souveraineté du peuple en toute circonstance. "

 Mais le peuple de notre pays est-il aujourd'hui, en capacité d'exercer sa souveraineté ? 

Cette question induit une autre interrogation, toute aussi capitale :

l'indépendance de la France est-elle assurée ?

La réponse est doublement NON !

Dans ces conditions, peut-on envisager une bataille politique et sociale déconnectée de cette réalité ?

Poser la question, c'est y répondre.

Or, André Gerin n'aborde pas  le sujet de la dépendance de la France, prisonnière et muselée au sein  de l'Union Européenne. Ni que celle-ci résulte d'un projet élaboré, il y a plus de soixante ans, par les forces politiques liées au capital pour imposer sur notre continent un système de contre-révolution économique et sociale.

La "chute du Mur" en 1989 et l'implosion de l'Union soviétique, deux ans plus tard, constituent les jalons programmés qui ont conduit à l'intégration, à la vassalisation, pourrait-on dire, de notre pays dans un ensemble visant à la constitution d'un Empire dominé par le capital allemand.

Le socialisme en construction en URSS et dans l'Est européen était un obstacle à la réalisation de cet objectif. Pour atteindre celui-ci, il fallait l'abattre. Le socialisme a été défait, au sens militaire du terme. Ce n'est donc pas un "échec" du système.

Et de cette bataille perdue, les peuples en paient le prix aujourd'hui.

Qui, de nos jours,  oserait prétendre que la remise en cause globale de notre système social, construit au XXème, à partir d'ardentes et permanentes luttes ouvrières, pourrait être menée à bien, alors que serait présente  à l'autre bout de l'Europe, une puissante Union soviétique avec ses réalisations sociales d'avant-garde, vitrine du socialisme ? 

Le dénigrement systématique de l'URSS et de ses dirigeants par le Parti Communiste Français rejoint dans ses effets l'offensive menée tambour battant par le capital contre le socialisme. Il faut être conscient de cette convergence idéologique, si préjudiciable à  notre peuple, et en premier lieu à sa classe ouvrière.

Il est dommage qu'André Gerin ne se démarque pas clairement de cette dangereuse démarche.

D'autre part, on peut s'étonner que notre camarade qui, il y a peu d'années, exprimait publiquement la nécessité pour la France de quitter l'euro et l'Union européenne, ne reprenne pas cette perspective dans sa prise de position en vue du congrès.

La lutte   pour une autre société ne peuvent se concevoir sans  l'indépendance de la France et la souveraineté de son peuple. C'est une donnée incontournable du combat communiste.  

Situer nos luttes poltiques contre la droite et le PS, sans tenir compte  de notre dépendance européenne, c'est mentir (même par ommission) à notre peuple. Celui-ci a conscience d'être face à un mur infranchissable. On l'appelait naguères le "mur d'argent", formule plus que jamais valable. Encore qu'il ait pris une  dimension nationale s'ajoutant à son caractère de classe.

La Banque Centrale Européenne a pris la place de la Banque de France.

C'est à Francfort, via Bruxelles, et non plus à Paris  que se décide la stratégie du capital, relayée dans notre pays par les politiciens de droite comme (faussement) de gauche à son service. 

C'est à partir de cette nouvelle donne que doit se construire un large front de résistance, que les communistes - les vrais - dans ou hors du PCF, doivent animer pour oeuvrer à la chute du Mur, celui du Capital.

C'est dans cette perspective que prendront corps les "Assises du communisme", prévues fin juin prochain

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article