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Réveil Communiste

Enseignement supérieur: communiqué de l'ex "gauche plurielle"...ou comment passer à la trappe l'abrogation de la LRU!!

2 Mars 2009 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Ce qui ne peut plus durer au PCF

Communiqué bien ramollo du PCF/PS/VERTS (trouvé sur le site du PCF) sur les "réformes" Pécresse. Et à la fin, un commentaire de Gilles Mercier, auquel je souscris entièrement.
C'est sûr, quand on sait que Julliard, fossoyeur du mouvement anti-LRU l'année dernière, est au PS, et est adjoint à Delanoé, on comprend d'où vient cette frilosité à pas dire les choses...
Mais franchement, quand va-ton arrêter de se corrompre avec les socs? A faire un communiqué sur l'Université avec eux, alors que le PS était POUR l'autonomie des Universités!! faut-il le rappeler??
Pfff...
AQ



Enseignement supérieur / Recherche : Communiqué de presse commun PCF / PS / Verts


Par : Bureau de presse
Mis en ligne : 27 février
Nos universités et nos organismes de recherche sont aujourd’hui privés d’avenir. Les réformes engagées ces dernières années détruisent les fondements de ces institutions, comme par exemple leur fonctionnement collégial et la nécessité de leur coopération, et limitent leur financement, au point de supprimer en 2009 un millier d’emploi dans ce secteur qui devrait au contraire se développer.

La loi Libertés et Responsabilités des Universités, en particulier, non seulement ne répond pas aux problèmes des universités, mais en crée de nouveaux, comme en attestent les mouvements en cours. Les groupes parlementaires de nos partis avaient voté contre cette loi en 2007, et leurs arguments se trouvent malheureusement confortés aujourd’hui.

Il revient au gouvernement responsable de cette situation de faire les gestes qui s’imposent : il s’agit de retirer les projets de textes à l’origine du conflit, que ce soit sur le statut des enseignants-chercheurs, la formation des enseignants, le nouveau contrat doctoral ou les organismes de recherche ; d’ouvrir des négociations véritables avec les principaux acteurs pour en écrire d’autres, et de rétablir les emplois supprimés dès aujourd’hui. Outre ces gestes immédiats, la mise en place d’un plan pluriannuel de l’emploi scientifique est une mesure nécessaire et un signal important envers les jeunes générations.

Malgré le rejet très majoritaire que ses projets suscitent, le gouvernement persiste dans l’entêtement et la manœuvre. Le mouvement vient de le contraindre à de premiers mais très insuffisants reculs.

Il incombe donc désormais aux partis politiques de gauche de prendre leurs responsabilités et de construire les conditions d’une sortie par le haut. Personne ne souhaite revenir à la situation antérieure ; depuis plusieurs années, la communauté scientifique et universitaire a, de façon très responsable, fait de nombreuses propositions de réforme, systématiquement rejetées par le gouvernement. Il est urgent, aujourd’hui, de leur donner un débouché politique.

Alors que trois députés UMP ont pensé qu’une consultation de la communauté universitaire pouvait se faire en une semaine, et que la médiation proposée par Valérie Pécresse permettrait de sortir de l’impasse, sans même observer que les principales organisations mobilisées refusent d’y participer, nous travaillons à une initiative véritablement ambitieuse, pouvant déboucher sur un plan en faveur de l’université et de la recherche qui pourra le moment venu être décliné en propositions de loi et en mesures gouvernementales. Une demande de mission parlementaire, regroupant la majorité et l’opposition, a été faite au Président de l’Assemblée Nationale : elle a été rejetée. Qu’à cela ne tienne, nous organiserons nous-mêmes les consultations qu’elle appelait !

A cet effet, nous lancerons dans les prochains jours une véritable consultation des acteurs concernés : étudiants, personnels, citoyens. Cette consultation sera publique, passera par des auditions filmées. Dans un premier temps, nous définirons les grandes orientations d’une politique progressiste de l’enseignement supérieur et de la recherche. Car prétendre réformer les modalités de fonctionnement, comme le fait la loi LRU avec la gouvernance des universités, sans fixer l’orientation générale, n’est pas honnête. Dans un second temps, nous déclinerons en propositions concrètes ces grandes orientations.

Certes, ce processus ne sera pas fini en quelques jours. Mais il faut du temps pour élaborer une bonne réforme. Nous refusons la logique politique de Nicolas Sarkozy, consistant à toujours aller trop vite, en croyant qu’en zappant d’un sujet à l’autre on oublierait qu’il ne résout rien ; pire, qu’il aggrave la situation. Notre démarche politique est fondée sur le respect de nos interlocuteurs. La rigueur et la collégialité ne sont peut-être pas aussi séduisantes que la gesticulation médiatique, mais la science nous a montré que c’étaient les seules voies d’une démarche sérieuse.

Olivier Gebuhrer, membre du Conseil National du PCF, Bertrand Monthubert, secrétaire national du PS à l’enseignement supérieur et la recherche. Laurent Audouin, responsable de la commission recherche et enseignement supérieur des Verts

Paris, le 27 février 2009.




Posté le dimanche 1er mars 2009 par Gilles Mercier
Enseignement supérieur / Recherche : Communiqué de presse commun PCF / PS / Verts
Le problème de ce communiqué commun, c'est qu'il ne demande pas l'abrogation de la LRU. Et pour cause, le PS est pour ! Ce n'est pas Bruno Julliard qui dira le contraire. La LRU est passée grâce à l'UNEF qui en ce moment s'active à faire arrêter la mouvement des étudiants. Brunot Julliard a rejoint le PS et est maire adjoint de Delanoe. Un grand nombre de présidents d'université sont membres du PS et partisans de la LRU. Leurs critiques ne reposent que la forme et non sur le fond. Ce texte par la même efface, les années des ministres de la recherche Allegre et Scharzenberg. Or ce que met en oeuvre Sarkosy est dans la continuité du gouvernement Jospin. De plus l'impasse est faite sur la LOLF avec la fongibilité asymétrique (loi de gestion capitaliste de la Fonction Publique) votée par le PS et mise en oeuvre par l'actuelle majorité. Je ne vois pas ce que viennent faire les verts. Ils sont contre le nucléaire, contre les biotechnologies, contre les nanotechnlogies, bref contre le progrès scientifique. Par contre ils sont pour que les scientifiques soient mis sous tutelle du monde associatif ? Ce en quoi ils ne sont pas éloignés des positions du gouvernement. A quoi vise la consultation que les trois partis veulent lancer ? Pas à aider la lutte des personnels puisque l'abrogation de la LRU ne semble à l'ordre du jour. Plus vraisemblablement à utiliser le mécontentement pour remettre au pouvoir, une énième version de l'union de la gauche.
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