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Réveil Communiste

La fin du paradigme arendtien. Retour sur le concept du "totalitarisme" et son avatar "rouge-brun"

23 Octobre 2016 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Front historique, #Théorie immédiate

Sur le site du Comité Valmy :

 

Aux origines du concept de « totalitarisme »
Valentin Martin

vendredi 27 décembre 2013, par Comité Valmy

 

Aux origines du concept de « totalitarisme »

Valentin Martin

En août 2012 le Comité Valmy lançait un retentissant "Appel à faire cesser l’agression contre la Syrie". Un mois plus tard, dans un article intitulé "Le fascisme reviendra sous couvert du national-communisme"[1], le site Médiapart réagissait en dénonçant le Comité Valmy comme une organisation "rouge-brune". En passant pour l’instant sur les injures qui n’engagent que ceux qui les écrivent ("fachosphère", "ces petites graines de nazillons qui polluent de manière assez nauséabonde le paysage"), il serait intéressant de s’attarder sur l’emploi du concept oxymorique de "rouge-brun". A nouveau, celui-ci a récemment été utilisé, calomnieusement, contre deux camarades du Comité Valmy en Gironde et au Havre, afin de les déconsidérer pour empêcher leurs candidatures à gauche lors des prochaines élections municipales. Depuis quelques années, il fleurit sous la plume des journalistes bellicistes dès qu’il s’agit de justifier une intervention militaire[3.

Dans la guerre des mots qui prépare toute guerre véritable, le terme de « rouge brun » est une arme particulièrement efficace. Dans l’inconscient collectif il est historiquement relié à celui de totalitarisme. Aussi est-il urgent de s’interroger sur la validité de ce concept. D’où vient-il ? A quel camp appartiennent ceux qui aiment à le manier ?

 

Hannah Arendt et le concept de « totalitarisme »

C’est au cœur de la Guerre Froide, vécue du côté occidental, qu’Hannah Arendt a publié en 1951 Aux origines du totalitarisme.

L’URSS, écrit Hannah Arendt en 1946 dans Zionism Reconsidered, est un modèle « auquel chaque mouvement politique et national devrait prêter attention ». En 1942, elle écrit : « l’URSS a tout simplement liquidé la question de l’antisémitisme dans le cadre d’une « solution juste et très moderne de la question nationale. »

Puis, dans Sur la révolution, paru en 1963, elle déclare que le marxisme est la « doctrine politiquement la plus nuisible de l’ère moderne. » Arendt fait de la révolution d’Octobre le point de départ du phénomène totalitaire. Enfin, étape fondamentale qui marquera les pensées pour des décennies : dans la troisième partie d’Aux origines du Totalitarisme, elle rapproche l’URSS de Staline et l’Allemagne de Hitler sous le même substantif de « totalitarisme ».

Dans son ouvrage, La CIA et la Guerre froide culturelle, l’historienne F. S. Saunders évoque le contexte politique dans lequel certaines recherches intellectuelles, et notamment celles d’Arendt, ont été menées. Chaque année, la CIA finançait ce qu’elle appelle « la guerre froide culturelle » à hauteur de plusieurs centaines de milliers de dollars. Arendt a reçu une aide matérielle des services secrets américains et britanniques, par le biais d’organismes de façade, comme le Congrès pour la Liberté de la Culture. Le coordinateur national de la British Society for Cultural freedom, John Clews, en lien avec l’IRD (Département de recherche de renseignements britannique), écrit à son sujet : « J’ai eu une longue conversation avec Hannah Arendt et l’ai présentée à un ou deux de nos spécialistes du Foreign Office, en conséquence de quoi je lui fournis beaucoup de matériel dont elle a besoin pour son livre... »[5] Plus tard, Arendt est logée à titre grâcieux dans la villa Serbelloni, au bord du lac de Côme. Appartenant à la fondation Rockerfeller, le château est mis à la disposition du Congrès [pour la liberté de la culture] pour le séjour informel de ses membres les plus éminents... Hébergement gratuit, frais de voyage et de repas, court de tennis et piscine sont donc aux frais de la CIA. Dans une lettre rédigée sur l’élégant papier à lettres de la villa, Hannah Arendt confie à Mary MacCarthy : « On a l’impression d’habiter soudain une sorte de Versailles. Il y a cinquante-trois domestiques, y compris les hommes qui s’occupent des jardins... [Le maître d’hôtel a] des manières d’un gentilhomme du XV ème siècle florentin. » (Saunders, 350)

Ses thèses ont été utilisées lors des déclarations de guerre de l’OTAN. Ainsi déclare Dean Acheson, secretaire d’Etat américain du gouvernement Truman : « l’OTAN est, ... en lutte contre un monde qui est sourd aux raisons de la morale, et qui est même inspiré du sentiment communiste selon lequel la coercition au moyen de la force constitue la méthode appropriée par hâter l’inévitable. » A la formulation près, il s’agit de la définition du totalitarisme communiste décrit par Arendt comme « le sacrifice... de la morale sur l’autel de la philosophie de l’histoire et de ses lois « nécessaires ».

Connaissant désormais le contexte de l’élaboration de ce concept, on peut s’interroger sur sa pertinence philosophique.

« Pour une critique de la catégorie de totalitarisme »

Tel est le titre d’un article où le philosophe D. Losurdo en examine les critères fondateurs. Le concept se révèle à géométrie variable, afin de mieux opposer de façon manichéenne les deux blocs, comme R. Aron l’a fait dans Démocratie et totalitarisme avec les concepts de « démocratie populaire » et de « démocratie libérale ».

Chez Arendt, aucune mention n’est faite des dictatures du Portugal et de la Grèce, pourtant membres de l’OTAN et du soi-disant monde libre. De même, l’Italie fasciste n’est pas considérée comme totalitaire, bien que Mussolini affirmât : « Le fascisme est totalitaire. ».[6]Aucune mention n’est faite de la Yougoslavie, à l’heure où elle s’éloigne de l’URSS pour se rapprocher de l’occident, et où elle enfermait dans des camps de concentration des communistes staliniens. Le directeur de la CIA, Allen Dulles n’y voyait que « certains aspects de despotisme », et non de totalitarisme.

Quant aux régimes génocidaires des puissances coloniales, belges ou allemands, ils restent aussi en dehors de la liste. Rien sur les cent mille Africains herreros massacrés dans des camps de concentration par les colons allemands. Rien non plus sur les Japonais qui firent de la décapitation des prisonniers chinois un véritable sport. Rien sur les déportations de juifs dans la Russie tsariste.

« En revanche, écrit Arendt, une forme semblable de gouvernement [totalitaire] semble trouver des conditions favorables en Inde ou en Chine... » Il vaut la peine, note Losurdo « d’observer que, bien que jouissant d’un régime parlementaire, l’Inde est à ce moment l’alliée de l’URSS ! »

Plus que la caractère génocidaire, raciste, ou théocratique, c’est le critère contingent de parti unique qui semble déterminant dans l’élaboration de ce concept. Peut-être vaudrait-il la peine de rappeler, comme le fait Losurdo, que l’URSS, au cours de son histoire, n’a cessé d’être agressée, ce qui ne fut pas le cas des Etats-Unis. De par sa vulnérabilité, il lui était certainement beaucoup moins aisée de s’écarter d’un régime autoritaire, particulièrement à l’époque de Staline, que ne le prétend Arendt. Il était certainement plus aisée aussi aux Etats-Unis, protégés par l’océan, de choisir le pluripartisme et d’en faire l’apanage de la véritable démocratie afin de mieux punir les barbares qui s’en écarteraient. Ainsi « la lutte contre le totalitarisme sert à légitimer et à transfigurer la guerre totale contre les « barbares » étrangers à l’Occident »[7], écrit Losurdo.

Avec la défaite de l’URSS, le concept de totalitarisme a perdu de son utilité en politique. Néanmoins, il est réapparu aujourd’hui, sous des habits nouveaux.

L’amalgame rouge-brun : nouvel avatar du concept de totalitarisme

L’amalgame « rouge-brun » a été vulgarisé par de nombreux intellectuels, et notammant par Thierry Wolton dans son ouvrage Rouges bruns, le mal du siècle. Avant de s’intéresser à l’histoire, le journaliste a été professeur à l’Ecole Supérieure de Commerce de Paris (Europe Business School : dont la devise est « European Identity, Global Perspective »). Ses travaux ont été soutenus par François Furet, lui aussi connu pour ses travaux contre le communisme et pour ses liens avec la CIA.

Wolton se place directement dans la filiation d’Arendt en établissant l’équation « Régime communiste = régime fasciste » (115). Mais il va certainement encore plus loin qu’elle en affichant sa préférence pour le fascisme. Pour lui, le marxisme-léninisme est une fantasmagorie plus dangereuse que le fascisme (117). Le communisme est plus totalitaire que le nazisme (120).

Pour mieux appuyer sa thèse, l’auteur s’est livré à des falsifications historiques, que Pierre Vidal-Naquet s’est empressé de dénoncer. Dans son ouvrage Le trait empoisonné, l’historien montre que Wolton a inventé de toutes pièces des preuves historiques. Ainsi d’un projet de paix durant la Deuxième Guerre Mondiale entre Ribbentrop et Molotov. [8]

Un autre exemple de falsification concerne la Russie d’après la perestroïka. Les maux dont souffre l’actuelle Russie, xénophobie, nationalisme, mafia, sont, pour lui, imputables à l’ancien système : « L’idéologie à peine déchue, on a assisté à une irruption du nationalisme » [9]. Les témoignages, pourtant, s’accordent sur le fait que ces fléaux n’apparaissent qu’au milieu des années 80, et qu’ils sont davantage la cause de la chute du communisme que celle de son maintien.

Ces falsifications illustrent bien le projet des contempteurs du totalitarisme comme Wolton. En période de crise économique, le « capitalisme libéral » dont il se fait le porte-parole, engendre un certain nombre de maux : misère, guerre et fascisme. D’où l’utilité de leur thèse de l’union entre les deux extrêmes. La « bête immonde » du fascisme naît, prétendent-ils, du giron de l’idéologie égalitariste et patriotique.

En faisant remonter le totalitarisme à la Révolution française ou à la Révolution de 1917, ils font d’une pierre deux coups. D’une part, ces porte-paroles des banquiers et des industriels (le site Indymedia vient de la Fondation Rockfeller) se parent de vertu en se déclarant totalement étrangers à la genèse du fascisme (voir sur ce sujet Banquiers et industriels sous l’Occupation, A. Lacroix-Riz). D’autre part, ils tentent d’écraser leurs véritables ennemis, les défenseurs d’une république sociale, en leur imputant la responsabilité du fascisme.

Cette démarche retorse a déjà prouvé son efficacité à plusieurs reprises. Selon Tacite, Néron aurait incendié sa propre ville pour mieux accuser ses ennemis chrétiens. Hitler aussi eut recours à ce stratagème : « C’est un signe de Dieu, Herr Chancelier ! Si cet incendie est l’œuvre des communistes, comme je le crois, nous écraserons cette peste d’une main de fer. » La démarche est la même sous la plume de nos incendiaires qui après avoir engendré, guerre, misère, et fascisme, en reportent la faute sur leurs seuls « adversaires crédibles », les patriotes qui veulent coûte que coûte empêcher tout cela.

Aussi est-il temps que les contempteurs de rouge-brun prennent leurs responsabilités et s’interrogent sur le camp auquel ils appartiennent.

Valentin Martin
Comité Valmy

Mise en ligne : 26 décembre 2013

[1] http://blogs.mediapart.fr/blog/upac/090912/le-fascisme-reviendra-sous-couvert-du-national-communisme

[3] http://paris.indymedia.org/spip.php ?article11671

[4] « Syrie : Cette extrême droite qui soutient Damas », Charlie Hebdo, 8 août 2012

[5] lettre de John Clews à Nicolas Nabokov, 27 juin 1952 (CCF/CHI), cité dans Frances Stonor Saunders, Qui mène la danse ? La CIA et la Guerre froide culturelle, Denoël, 2003, p. 122.

[6] Arendt, 1958, p. 308

[7] Actuel Marx, n.35, 2004, Domenico Losurdo, « Pour une critique de la catégorie de totalitarisme », 115

[8] P. Vidal-Naquet, Le trait empoisonné, La découverte, Paris, 1993.

[9] T. Wolton, Rouges bruns, le mal du siècle, éd. Lattes, Paris, 1999, p. 309.

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G
<br /> Pour en revenir à Hannah A, sa contorsion intellectuelle a pour but de poser l'équivalence nazi=communiste, à un moment (en 1945) où le moins que l'on puise dire c'est que ça ne va pas de soi !<br /> de manière à ce que la machine idéologique- économique-diplomatique- militaire américian mise en branle par Peal Harbour puise être utilisée contere l'URSS. Orwell aussi a joué un grand rôle à ce<br /> moment là (avezc "la ferme des animaux", et "1984").<br /> <br /> <br /> Ni l'un ni l'autre ne peuvent être considéré comme des penseurs progressistes et leur analyse est bien loin de réel, en 1948, en 1984, en 2014.<br />
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S
<br /> mai que voilà sam 82 qui oubli içi que " dire qu'on est antisioniste ça revient a etre antisémite" théorie de Danielle Bleitrach .esponsable<br /> <br /> <br />           je n'oublie rien dutout . non Danielle Bleitrach nedit pas cela ,et c'est encore moins une théorie . elle dit simplement , et c'est un<br /> constat qui est juste , que beaucoup se disant antisionistes se réfugient derrière l'antisionisme pour masquer leur antisémitisme , point de vue que je partage. je persiste a penser et dire que<br /> l'anti sionisme sert de masque a tous ceux qui soutiennent l'extrème droite , le fascisme appellons les choses par leur nom . soutient plus ou moins conscient,pour faire du juif le responsablede<br /> tous les maux qu'engendre le système capitaliste ,en France et dans le monde , de manière a dévoyer le combat des peuples du combat de classe . alors bien sur que le méting fasciste déguisé en<br /> spectacle est une aubaine pour le gouvernement , dans la mesure ou il sert a faire oublier sa politique anti sociale et son soutien au capitalisme . cela ne fait aucun doute . que l'état d'israel<br /> et sa politique soit impérialiste , et raciste et qu'il impose régime d'aparteid envers le peuple palestinien c'est certain . mais se servir du juste combat du peuple palestinien pour justifier<br /> le racisme , entendre refrain sur les immigrés , et l'antisémitisme est une escroquerie politique . escroquerie que tous ceux qui se disent communistes doivent mettre au jour , sans ambiguité ,<br /> ni arrières pensées politicennes ou electoralistes , clairement et nettement . malheureusement je constate que ce n'est pas le cas . donc meme si l'interdiction des "spectacles " ne me choque<br /> pas, Vals et Dieudoné mènent le meme combat , sauvegarder le capitalisme , alors que dans le meme temps les travailleurs de la redoute , sanofi , goodger, mory et bien d'autres se battent pour<br /> sauver leur emploies . alors il faut arreter d'outrager les mouches , pour rester poli , allons a l'essentiel en restant sur les positions de classe ,et combattre le capitalisme , quel que soit<br /> le masque derrière lequel il se camouffle . quand a Danielle Bleictrach je ne la conait pas personellement,mais j'ai souvenance de sa présence au bureau politique et cc du PC , de son combat<br /> politique contre la mutation qu'elle y menait , avec toute sa culture ; y compris poltique ,son honneteté ,et sa franchise. ce qui lui valut d'etre lynchée au sein du parti "encore aujourdh'uipar<br /> certains connards qui ont été et sont les faussoyeurs du PC , et les sous traitants du PS . ils ne méritent que le mépris . sam 82 .<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br />
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B
<br /> Mais c'est très clair cher camarade et j'accepte volontiers la rectification de vocabulaire qui ne dénature pas ce que je veux dire mais qui le précise.<br /> Anti-Israélien c'est en effet, dans mon esprit la même chose, mais dans certains esprits "anti-sionistes" penche dangereusement vers "anti-sémite".<br /> <br /> <br /> <br /> Je comprends d'autant mieux la necessité d'être rigoureux car l'histoire nous apprend plein de détails:<br /> - entre eux tous les migrants juifs ne sont pas égaux: si les Ashkenazes forment le noyau dur de l'Etat Hébreu, les séfarades, plus "bronzés" et moins riches sont mal vus et en Israel et leur<br /> immigration a été contôlée.Le sionisme n'est pas né dans les pays africains où étaient installés les séfarades.<br /> - En Europe Centrale, la croissance de l'idée sioniste a été bougrement accrue par les pogroms en Russie et en Ukraine notamment à l'époque tsariste. Or s'il y a pu y avoir tant de morts c'est<br /> que les victimes appartenaient aux couches modestes.<br /> <br /> <br /> Dans ces deux cas -et bien d'autres-on peut voir que les raports puissants/ misérables ont largement structuré les deux exterminations, même si à l'évidence l'ombre que les riches juifs faisait<br /> aux riches "indigènes" des pays Européens, a beaucoup compté.<br /> <br /> <br /> Néanmoins l'Histoire nous apprend aussi que les migrants Ashkénazes riches ne se sont pas réfugiés dans le désert palestinien mais dans une terre plus propice à l'exercice de leurs talents<br /> capitalistes, bancaires et marchands: les USA.<br /> De là ils ont organisé et financé l'installation en nombre relativement modeste, d'inspiration sioniste, d'avant 1948, de juifs -européens surtout- de condition plutôt modeste.(Ce qui explique<br /> que le mouvement sioniste, fut longtemps porté par les sociaux démocrates, Israéliens(travaillistes) et Européens(l'internationale socialiste))<br /> <br /> <br /> Ce pourquoi je relie fortement cette différenciation des destins des différentes classes avec l'impérialisme étasunien, c'est que ce rôle particulier des USA en faveur du "transfert"(ALYA) des<br /> juifs, s'est intensifié pour  faire d'Israel le pion américain au Moyen-Orient (sur fond de guerre froide). Et les Israéliens y sont d'autant plus incités que leurs corréligionnaires sont<br /> toujours influents aux USA.<br /> <br /> <br /> Ce n'est pas le seul pion (les salafistes d'Arabie saoudite et des Emirats sont aussi dangereux et s'allient volontiers à Israel), mais dire qu'il n'y a aucun rapport entre Israel et<br /> l'impérialisme est inexact.<br /> <br /> <br /> Mais aujourd'hui tout ça est si loin des esprits des jeunes beurs des cités qui applaudissent Dieudonné, ainsi que des jeunes excités de la Ligue de défense juive, que ce n'est plus ces rapports<br /> compliqués d'alliance et d'animosité anciens qui mènent les extrémistes aux extrêmes.(voir sur Youtube les commentaires haineux antisémites, des beurs qui adorent l'idole des banlieues, le<br /> rappeur Mister You)<br />
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G
<br /> Il vaut mieux dire "anti-israélien" si on veut éviter les ambiguités parce que être sioniste signifie ni plus ni moins soutenir la politique israélienne. Le terme "sioniste" lorsqu'il est employé<br /> abusivement véhicule souvent l'idée implicite que partagent les antisémites d'une sorte de toute puissance mondiale des juifs. Ce fantasme qui devrait les terroriser et dont ils s'accomodent si<br /> bien permet d'ailleurs de subtituer les "juifs" aux "bourgeois", escamotage qui permet de dissimuler au masses que le fameux "système" qui les opprime et que l'on prétend combattre n'est autre<br /> que le capitalisme.<br /> <br /> <br /> J'ai l'impression d'être assez clair mais je gage qu'il y en a qui ne me comprendront toujours pas ... Errare humanum est, mais perseverare diabolicum, comme disait Staline.<br />
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B
<br /> Mais que voilà Sam 82 qui oublie ici que "dire qu'on est antisioniste ça revient à être antisémite", théorie de Danielle Bleitrach, qu'il défend avec ardeur sur un autre blog<br />
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