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Réveil Communiste

Intervention de Paul Barbazange au CN du 13 mai 2009

15 Mai 2009 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #CN du PCF

Le principal risque du vote du 7 est une abstention massive des exploités, non seulement due au désintérêt, ce sera une abstention relevant d'un choix politique volontaire. Comment assurer au mieux l'intérêt de classe, bien au delà du passage obligé électoral face à la violence de la crise, à son caractère remettant en cause aux yeux de beaucoup le devenir du système ? Nous pouvons dégager une perspective communiste, sans laquelle il n'y aura pas de réelle sortie de crise; mettre en avant l'idée d'un devenir possible en rupture avec l'insupportable présent. Cette nécessité n'est pas en contradiction avec l'idée et la pratique de « Front(s) ». Cette nécessité entre en contradiction avec toutes les « propositions d'accompagnements » que peuvent nourrir beaucoup de nos attitudes qu'il s'agisse de JC Gayssot se faisant photographier dans le bureau de Dominique Strauss Kahn à New York en ventant « la qualité du travail du directeur du FMI », futur présidentiable socialiste, ou plus grave quand chacun d'entre nous laisse entendre dans les luttes ou en politique que des compromis avec le capitalisme sont inévitables. La contradiction n'est pas dans la recherche de rassemblement avec des citoyens différents de nous, elle est dans notre incapacité à porter un message révolutionnaire.
Comme l'écrivait J Broda, un sociologue hier dans l'Huma:« Le plus grave ce n'est pas Sarko, c'est la dépolitisation des mouvements sociaux. ». Pierre Laurent a bien eu raison de citer une autre phrase de cet article marquant, dans son rapport.

Lors du dernier CN, il y a 6 semaines, Marie Georges Buffet nous avait appelé à intervenir en communiste dans la campagne du Front de Gauche. A Béziers, nous nous y sommes consacrés, à notre façon, autour du mot d'ordre « Faisons péter l'Europe capitaliste ». L'observation des expériences est qu'en toutes circonstances ce mot d'ordre communiste adapté à la situation électorale est compris, aussi bien dans les escaliers HLM que dans un débat universitaire. Partagé, il suscite des interrogations constructives.
Le 1er mai, ce mot d'ordre, allié dans la manifestation à la faucille et au marteau... nous a permis de donner du contenu derrière et à côté de la banderole du Front de gauche auxquels quelques uns du PG et d'ailleurs auraient bien voulu nous limiter.
Même constatation lors du meeting de Mélenchon : le tract de la section du PC et les pancartes autour de ce mot d'ordre ont été bien vécus surtout quand après un discours dont nous aurions quasiment pu reprendre l'essentiel, Mélenchon s'est cru autorisé à conclure par « le vote inévitable à gauche aux seconds tours » au nom de la discipline républicaine... alors qu'il est tête de liste dans une élection à un tour. Cette formulation a, au moment où elle a été faite et que Bayrou se prépare, ouvert quelques yeux !
Quand au communistes encartés ou non, constatons qu'ils se retrouvent dans la combativité de classe exprimée par ce mot d'ordre. Certains, trop peu encore, retrouvant le chemin de la ré-adhésion au PCF. Nous en sommes à 20 adhésions depuis janvier dans ma section.
Quand l'énorme majorité d'entre nous s'interroge et le dit sur la « lisibilité » de notre politique constatons que l'expression autonome de l'organisation de classe loin de nuire aux rassemblement y donne de la couleur et du tonus.

Paul Barbazange SECTION de BÉZIERS (résumé dans Communiste de mercredi prochain.)
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Camarade,je ne suis pas d'accord avec vous pour une raison simple et clair : demain, nous aurons besoin de personnes de confiance, là-bas, dans leur Versailles Bruxellois pour relayer les actions que nous ferons en France, de force et surtout de droit.Votons pour le Front de Gauche et remettons au goût du jour, tous ensemble, la priorité du parti : la révolution, la vraie révolution, celle que nous ferons démocratiquement et dans les textes, celle qui redonnera un avenir à tous.
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