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Réveil Communiste

Comment revenir à la démocratie et à la justice sociale?

15 Mai 2020 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Front historique, #GQ, #Qu'est-ce que la "gauche", #Positions

Comment revenir à la démocratie et à la justice sociale?

Le suffrage universel, concédé à la rue parisienne avec crainte et tremblement par les classes dominantes s'est avéré dès sa première application, en 1848, une "divine surprise" pour les libéraux et les conservateurs : à leur grand soulagement ils constatèrent que les pauvres votaient pour les riches !

D'où l'idée de ce questionnaire :

1) Préférez-vous une démocratie de droite, ou une dictature de gauche?

Par exemple une démocratie qui supprimerait la sécurité sociale, ou une dictature qui l'imposerait?

Sachant qu'il ne s'agit dans ces hypothèses de démocratie que dans l'acception actuelle du terme qui signifie à peu près : "gouvernement par des élus", et non "pouvoir du peuple". Mais qu'il s'agit vraiment d'une dictature avec ce que ça implique de répression. Une dictature de gauche qui met la droite en prison.

2) Préférez vous un système parlementaire multipartite, avec élections ouvertes et liberté d'opinion sous influence où les pauvres votent éternellement pour les riches, et l'État de droit qui le protège, à un régime révolutionnaire d'exception où le prolétariat confisque la propriété des grands moyens de production, et interdit ou limite l'expression de l'opinion et de la volonté contraire?

3) Préférez-vous un régime bourgeois avec le train-train assuré du journal quotidien de son choix et des élections tous les cinq ans, ou une dictature de classe qui exproprie définitivement les exploiteurs? A commencer par les magnats de la presse et de la communication? et qui empêche tout retour à la pseudo-démocratie de classe?

Sachant que la dictature du prolétariat ne peut pas ne pas être aussi une dictature "tout court".

4) Préférez vous jouer votre destin dans la lutte des classes en respectant les règles imposées par l'adversaire, ou fixer vous-même les règles du jeu?

5) En un mot, préférez vous le capitalisme ou le socialisme? et si vous préférez le socialisme êtes-vous déterminés à vaincre le capitalisme?

6) et si vous y êtes déterminé croyez-vous qu'il y ait quelque moyen d'action que les partisans du capitalisme puisse s'interdire pour vous empêcher d'atteindre votre objectif?

7) Ne pensez-vous pas que toutes les libertés individuelles dont nous jouissons, qui se résument en fait en des actes cycliques d'achat, ne sont que des arguments du règne du "moindre mal" et de la résignation ?  Êtes-vous d'accord pour dire que la seule liberté que dispense le système capitaliste à l' exploité est de dépenser son argent, et elle s'épuise totalement avec l'argent?

Que pensez vous de ce test? que vous soyez ou non "de gauche".

Je précise que je n'ai aucune attirance pour la dictature, mais que je pense qu'il y a des circonstances où elle est nécessaire pour qu'une classe conserve le pouvoir ou y accède, et que dans de telles circonstances la bourgeoisie n'a jamais hésité à l'exercer. Dans ces conditions, afficher sa détermination à l'exercer aussi en cas de nécessité peut être dissuasif en faisant comprendre à la bourgeoisie, à ses mercenaires et à ses intellectuels organiques, que tenter la prochaine contre-révolution pourrait leur coûter cher (plus cher que récemment en Bolivie].

GQ, 1er janvier 2017, relu le 7 décembre 2019

PS : on pourrait objecter comme on l'a fait à Machiavel lui-même qu'il n'est pas très malin d'afficher des intentions dictatoriales, surtout si on les a vraiment. Certes la peur du changement et des dérapages violents ou autoritaires qu'il peut produire font partie de la boite à outil de la propagande anti-révolutionnaire. Mais il y a aujourd'hui dans toutes les rues une impression diffuse et généralisée bien plus répandue que la peur de "l'homme au couteau entre les dents", selon laquelle les révolutionnaires d'aujourd'hui seraient bien incapables de faire du mal à une mouche, alors renverser l'État bourgeois, même pas la peine d'y penser ! Une des raisons du marasme des forces politique de gauche (vraiment de gauche) c’est tout simplement qu'elles ne sont plus guère prises au sérieux par personne, à commencer par ceux-là même qui auraient intérêt à ce qu'elles arrivent au pouvoir.

Il ne faut pas cacher la puissance morale du négatif, car si tu as la puissance d'agir, tu peux agir bien, ou mal, et si tu ne peux pas faire le mal, tu ne peux pas faire le bien non plus. Puisque morale en politique il y a, à en croitre l'idéologie ultra dominante aujourd'hui.

Et on pourrait objecter à l'objection que la dictature du capitalisme numérique anglo-saxon qui pointe son nez n'a plus rien d'un fantasme, et tout d'une probabilité, si rien n'est fait (si on continue à ne rien faire).

 

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