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Réveil Communiste

Suite à "Dedans, dehors... la dialectique appliquée à l’organisation ou comment faire le choix de sortir de l’émiettement... "

21 Janvier 2011 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Réseaux communistes

Commentaire de Pasquale Noizet sur le texte de Pierre Alain Millet : "Aller vers l'union des communistes en France : Dedans, dehors... la dialectique appliquée à l’organisation ou comment faire le choix de sortir de l’émiettement... "

Aller vers l'union des communistes en France (lien sur RC avec commentaires)


Je me sens en phase avec ce texte très clair et qui pose bien la problématique qui traverse notre parti notamment celle de son émiettement.


Avec la présidence du PGE, la direction de notre parti tend vers une nouvelle force politique à l’exemple de die Linke et cela se retrouve dans le Front de Gauche. Il a été décidé en congrès de former des fronts de lutte qui se sont réduits au Front de Gauche. La stratégie de rassembler la gauche alors que cette gauche a du mal à se définir tant elle diverge en son sein, parce que le PS qui en a été historiquement le porte drapeau, s’est droitisé au point de pactiser avec l’ennemi, que ce soit la droite française pour ceux qui ont rejoint le gouvernement de Sarkozy ou qui adhèrent à la social démocratie libérale pour ceux qui siègent et qui votent au Parlement Européen. Que cherche la direction du PCF en surfant sur le thème de « gauche » de « rassemblement » plutôt que sur « communisme » « progressisme » « socialisme » ? Pourquoi a-telle tant de mal par exemple à amender un texte que nous avons été 34 à ne pas voter au dernier CN où je demandais d’ajouter à « crise » le mot « capitalisme » et nationaliser les banques ? (voir mon Intervention au CN du PCF du 7 janvier 2011 : s'appuyer sur la colère populaire pour contrer la crise du capitalisme). Il y a des mots que l’on dit dans les discours mais que l’on n’écrit pas. La direction semble vouloir donner l’illusion d’avancer idéologiquement avec lds mots comme « luttes de classe »  « marxisme » « socialisme » mais seulement dans ses discours. Dans ses écrits il en reste quelques miettes et encore à force de s’être acharné dans les amendements du côté de l’opposition à la direction. Comment Mélenchon est-il sorti du chapeau de Marie-Georges Buffet ? Qui avait créé la fausse rumeur publié dans Le Monde comme quoi Mélenchon avait été le candidat choisi à la conférence de section du parti ? Et pourquoi ? Mélenchon est aussi inscrit au PGE et tout converge vers cette ligne de la gauche en France qui comprend « le PS, Europe Écologie (donc les Verts) le Front de gauche qui en fait se résume au PCF et au PG » Car s’il s’agissait véritablement de toute la gauche il y aurait aussi au moins le NPA. Oui où est l’erreur ?


On rassemble la gauche mais une certaine gauche et on regarde vers l’union européenne pour la socialiser…à gauche où on retrouve toute la bande PS, Verts, Direction du PCF, PG. Et au niveau national on essaie de faire bonne figure en se départageant les postes éligibles aux élections législatives notamment pour le PCF en laissant Mélenchon se présenter comme Porte parole exclusif du Front de Gauche. Mais il y a un os. Sans attendre la permission du PCF Mélenchon qui a les dents longues mène déjà sa campagne en tant que leader du Front de Gauche. Le PCF s’en défend mollement, paternaliste à son égard  en sachant bien comment contenter cet enfant terrible par la promesse d’une belle place à la présidentielle. Mais au fond la direction sait bien que le score sera médiocre. Alors où est l’intérêt d’un Mélenchon ? Il est hypocrite de dire que c’est pour rassembler la gauche. Je reste persuadée que ce rassemblement à gauche est la réplique de la gauche européenne et que c’est là l’ambition de notre direction. Parce que lorsque l’on traverse une crise du capitalisme aussi visible, aussi criante, et que l’on dit que l’on veut rassembler à gauche alors que c’est le peuple tout entier qu’il s’agit de convaincre, que ce sont les abstentionnistes qu’il s’agit d’aller voir sur le terrain, on peut se poser la question du message que l’on veut faire passer qui serait « le parti communiste est de gauche plus qu’il ne se réclame du socialisme, il n’est plus révolutionnaire ».


Nos forces dans et hors le parti, quelles sont-elles ? Pour commencer je voudrais mettre en garde les camarades qui pensent qu’il vaut mieux lâcher la proie pour l’ombre, quitter le bateau tant qu’il est temps, c'est-à-dire fonder avec tous les communistes qui le veulent, qu’ils soient du dedans ou du dehors, un autre Parti communiste français. Je les mets en garde parce qu’un parti qui se scinde est perdant. Sortir du parti c’est comme sortir de la matrice de 1920, abandonner ce qu’avant nous d’autres communistes ont bâti tant bien que mal. Hors cette matrice, il existe des microcosmes qui ont pris l’habitude d’être dehors bon gré mal gré mais qui fonctionnent en tant que tels et qui je pense, dans un parti reconstitué à l’extérieur du PCF auront des difficultés à exister de manière unitaire. Je crains que les camarades qui ont pris l’habitude de fonctionner en petit groupe avec une direction indépendante à leur tête, s’ils tombaient d’accord pour créer un nouveau parti communiste ou le rejoindre, créeraient en fait une coalition de courants incapable d’agir comme c’est le cas en Italie.


 Je suis convaincue que c’est au-dedans du parti communiste français que l’on doit lutter jusqu’à gagner et faire entrer ceux et celles qui l’on quitté, ceux et celles qui « y entreraient bien mais » chacun veut toujours le meilleur, mais le parti communiste sera le meilleur lorsque toutes les forces en tendances qui sont au dehors retourneront dans la matrice, et redonneront toute sa force internationaliste, socialiste, pour mieux répondre à la crise du capitalisme et donner toutes ses chances à un changement radical de la société française. Même si c’est pas à pas, même si c’est dans la discussion. Peut-être dès maintenant devrions nous parler clairement de ce qui nous rapprochent et nous différencie mais attention à ne pas toujours couper les cheveux en quatre. Le peuple lui attend et j’espère que ce ne sera pas Marine Le Pen et Strauss Khan qui recueilleront son suffrage faute de combat et de proposition réelle de notre côté.

 

 

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M
<br /> <br /> Ce qui me gêne dans le commentaire de Pasquale Noizet sur la contribution de P.A.Millet c'est qu'il parle de tout autre chose. Alors que PAM faisait tres honnêtement le constat de<br /> l'émetiettement des communistes et proposait des pistes pour agir ensemble. Pasquale même s'il (ou elle) se dit en debut de texte parfaitement en phase avec PAM, consacre l'essentiel de sa<br /> contribution à la lutte (courageuse et tenace de FVR ) contre la direction PGiste du PCF pour seulement en troisieme partie parler de l'emiettement et ....mettre surtout en garde les camarades<br /> contre la tentation de partir. Alors que PAM citait avec respect les organisations regroupants les anciens du PCF, Pasquale évoque avec condescendance le microcosme et son<br /> incapacité supposée à se retrouver un jour uni. On pourrait tout autant ici ironiser sur l'unité du courant communiste au sein du Parti ( Gerin, Gremetz, Dhan Trang..et<br /> d'autres)  Pour parler simple: Apres le meeting de Marseilles, après la decision de urcf-prcf-rcc de communiquer ensemble, apres les rencontres de Venissieux, quelque chose semblait<br /> avoir bougé qui aurait pu se concrétiser par une candidature commune. Dont acte.   <br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> KKE et PCP ont évolué par rapport aux années 1980, même si ce n'est pas dans le même sens que le PCF.<br /> <br /> <br /> Pour revenir au texte de Pasquale, je dirais que la participation à une grande formation politique (en tout cas beaucoup plus grande que ce qu'on nous propose d'autre) est une garntie pour rester<br /> au contact du réel, avec tout ce qui dans le réel ne nous plait pas, mais ne peut pas être esquivé.<br /> <br /> <br /> la pureté idéologique, quand elle ne s'applique pas à une situation concrète, n'est qu'un leurre. N'est pas Lénine qui veut.  Il faut une situation d'une grande nouveauté pour créer un parti<br /> nouveau, basé sur une analyse scientifique correcte,mais aussi sur une stratégie correcte.<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> tu écris que le KKE et le PCP ont ( muté ) en sens contraire . si on prend l'histoire du KKE par exemple il n'a pas eu a muter , il est tout simplement resté sur des positions de classes , en<br /> s'appuyant sur le marxisme léninisme , y compris dans son analyse du socialisme réel ayant existé dans l'ex URSS , et j'ai cru comprendre que la nostalgie puisque nostalgie il y a n'y était pour<br /> rien et heureusement . alors je sais pas peut être considère tu que le KKE et sa direction font parti des nostalgiques et auraient été mal conseillés ? je ne crois pas . je remarque que chez<br /> certains communistes ou sympathisants du réseau la nostalgie prend une place de plus en plus importante dans leur analyse , et là je te rejoins elle très mauvaise conseillère .  sam 82 .<br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> la nostalgie est mauvaise conseillère parce qu'elle refuse de voir que le socialisme réel a accouché dialectiquement du postcommunisme et que les marchaisiens du PCF sont devenus les<br /> postcommunistes, les "mutants", alors que le KKE et le PCP ont aussi muté, mais en sens contraire. Bref elle fuit la réalité.<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> je ne suis pas sur que la moyenne d'age soit bien plus élevée qu'au PCF , et quoi qu'il en soit c'est loin d'être essentiel . quand au parfum de nostalgie dans la démarche qui constituerait un<br /> obstacle de taille au renforcement c'est un point de vue que je considère pour ma part erroné . c'est l'ancrage dans les fondamentaux du marxisme léninisme qui fonde leur démarche politique .<br /> traduire cela par un parfum de nostalgie me semble un peu court comme argument . même si le révisionnisme ambiant qui sévit dans le mouvement communiste , notamment en europe , est loin d'être<br /> une aide au renforcement . en tout cas c'est le style de réflexion que l'on entend souvent de la part de réformistes de tous poils , se disant communistes ou pas . c'est sans doute nier les<br /> évidences , qui pour moi n'ont rien d'évident . après libre a chacun de partager ou pas , dans ce cas c'est tellement plus simple et honnête de le dire clairement . enfin cela a toujours été et<br /> reste ma pratique politique .  sam 82 .     <br /> <br /> <br /> <br />
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