RÈGLEMENT de COMPTE en CORSE : L’Union Européenne descend la S.N.C.M.
6 Septembre 2014 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #l'Europe impérialiste et capitaliste
Sur el diablo :
Saisie par la Corsica Ferries (bien joué le nom en anglais, cela aurait manqué !), la cour de justice européenne vient d’exiger le remboursement de 205 millions d’euro d’aides publiques reçues par la SNCM au moment de sa privatisation par Nicolas Sarkozy en 2006.
Si l’on ajoute à cela la précédente tranche de remboursement exigée par l’Union Européenne , cela porte à 440 millions d’euro le remboursement du à l’Etat par la SNCM… Déjà mise en difficulté par une privatisation en forme de dépeçage et de guerre aux syndicalistes (Où sont passées les N.G.V ?), la compagnie française se voit ainsi « suicidée » de quatre balles dans la tête tirées à bouts portants par les cerbères européens non élus, garants de la Main invisible du Marché et de la Concurrence « libre » et « non-faussée » inscrite dans le marbre des traités européens avec lesquels les différents dirigeants français asservissent leur propre pays depuis soixante ans.
Dans ce jeu de dupe l’Union Européenne ne fait qu’avancer des pions permettant de pousser un peu plus la S.N.C.M vers une liquidation ou un redressement judiciaire que l’actionnaire principal transdev (ex Veolia ex compagnie générale des eaux…le serpents des privatisations est décidemment bien long !) et Manuels Valls, l’homme des Marchés et de la Finance mondialisée appelaient de leurs vœux mais n’avaient pu obtenir face à la combativité des marins S.N.C.M.
Pourtant c’est de la continuité du territoire français et de la sécurité des passagers qu’il est question.
En effet, est-il préférable d’effectuer la traversée sur un bateau dans lequel on est accueilli par un marin sous pavillon français avec les garantis de formation et de sécurité qui vont avec ce pavillon plutôt que sur un navire à l’équipage précaire et multinational ne parlant pas la langue des passagers qu’il est censé être capable d’évacuer ?
Est-il préférable de faire la traversée avec une compagnie qui bénéficie d’une délégation de service public, et d’aides publiques pour garantir la continuité territoriale, ou de traverser sur une compagnie qui n’hésite pas à poursuivre les rotations d’un bateau qui prend l’eau suite à un talonnage ? (Mega express five à la sortie de l’Ile Rousse) pour ne pas nuire à sa rentabilité.
Poser ces question c’est déjà y répondre.
Au delà de la question de ces aides publiques, c’est la question de la renationalisation de la S.N.C.M qui doit être posée. La continuité territoriale, le maintien du pavillon français et des garanties tant sociales pour les marins que de sécurité pour les passagers sont à ce prix. Alors c’est sur, soit on baisse le nez devant les exigences de la Finance et de la dérégulation dont la commission européenne est le bras armé, soit on (re)construit une compagnie de navigation qui répond aux vrais besoins de la population française, qu’elle soit corse ou continentale.
Non au diktat des pantins qui de Baroso à Valls en passant par Tucs qui chantent TINA (There is no alternative) sur tous les tons. Exigeons la renationalisation de la SNCM, et la remise à niveau de sa flotte.
source : www.initiative-communiste.fr site web du PRCF
http://www.initiative-communiste.fr/articles/reglement-compte-en-corse-lu-e-descend-s-n-c-m/
Réveil Communiste :
Réveil Communiste est animé depuis 2010 par Gilles Questiaux (GQ), né en 1958 à Neuilly sur Seine, professeur d'histoire de l'enseignement secondaire en Seine Saint-Denis de 1990 à 2020, membre du PCF et du SNES. Les opinions exprimées dans le blog n'engagent pas ces deux organisations.
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