Réforme des statuts du PCF : observations de Nicolas Marchand
16 Octobre 2012 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Congrès du PCF depuis 2008
Je ne suis pas d'accord avec les orientations stratégiques préconisées par Nicolas Marchand, mais il a des choses intéressantes à dire sur les futurs statuts du PCF (ndgq).
Intervention dans le débat sur les statuts
Ce qui me conduit à intervenir, c'est que le débat paraît s'engager principalement sur des préoccupations d'ordre disciplinaire. Je comprends bien qu'il y a des problèmes, des améliorations à apporter aux statuts sous cet angle.
Mais je pense que l'axe du débat dont nous avons besoin sur les statuts c'est plutôt la démocratie, l'exigence de démocratisation du parti, plus de démocratie pour l'unité et l'efficacité.
On ne se réfère plus à un centralisme démocratique, mais notre fonctionnement est hyper-centralisé, hyper-délégataire.
Même si ça a certains avantages, ça a beaucoup d'inconvénients.
C'est en grand décalage avec ce que nous mettons en avant pour la société: démocratie participative et d'intervention, avancée vers une démocratie directe, pouvoirs étendus et décisionnels des salariés, des citoyens, des élus, avec des droits suspensifs, des droits de vétos, des droits de contre-propositions ...
Dans le parti, le groupe dirigeant a pratiquement toujours raison, même quand plus tard, on constate des erreurs.
Par exemple, je ne connais pas de cas récent où des propositions présentées au CN aient été repoussées ou changées.
Deux fois ces dernières années, des projets de la direction ont été bousculés, mais ça ne s'est pas passé par le débat du CN. Ça s'est passé dans des cadres d'intervention directe des militants:-
- en 2007, l'assemblée des délégués de section qui a fait échouer le projet de création d'une « nouvelle force politique », engageant le tournant vers la décision du 34eme Congrès de poursuivre et transformer le PCF
- en 2011, la Conférence nationale qui a imposé un vote démocratique, jusque là refusé, sur la candidature à l'élection présidentielle
Nous avons besoin d'une démocratie plus directe, de meilleurs contre-pouvoirs, de garde-fous face aux risques d'abus de pouvoir.
Je n'ai pas le culte de la méthode des textes et listes alternatives. Ça n'a rien d'idéal.
Mais il faut améliorer ce qui existe, inventer mieux, pas régresser vers plus de pouvoir centralisé.
Sans prétendre faire le tour de la question, je fais deux propositions à débattre:
- la première rejoint ce qu'a proposé Fabien Guyot-Bataille: changer le mode d'élection des premiers secrétaires; leur élection par les Congrès accentue un pouvoir personnalisé au détriment des besoins de direction collective; cela crée un décalage anormal avec les membres des exécutifs, choisis par le premier secrétaire et amovibles[1].
- 2eme proposition: changer le mode de délégation aux Congrès en élisant les délégués non plus au niveau des fédérations mais au niveau des sections. Cela permettrait une représentation directe des militants au Congrès.
[1] En conclusion de la discussion Pierre Laurent a évoqué cette proposition abordée par plusieurs intervenants. Tout en se déclarant ouvert au débat, il a objecté sur un « retour à l'ancien mode d'élection » par le CN, risquant d'être perçu comme moins démocratique. Puisque le débat est ouvert sur ce point, pourquoi ne pas réfléchir à associer l'élection des premiers secrétaires par l'organisme de direction élu à un processus préalable de discussion das militants.
Réveil Communiste :
Réveil Communiste est animé depuis 2010 par Gilles Questiaux (GQ), né en 1958 à Neuilly sur Seine, professeur d'histoire de l'enseignement secondaire en Seine Saint-Denis de 1990 à 2020, membre du PCF et du SNES. Les opinions exprimées dans le blog n'engagent pas ces deux organisations.
Le blog reproduit des documents pertinents, cela ne signifie pas forcément une approbation de leur contenu.
Le blog est communiste, non-repenti, et orthodoxe (comme ils disent). Il défend l'honneur du mouvement ouvrier et communiste issu de la Révolution d'Octobre, historiquement lié à l'URSS quand elle était gouvernée par Lénine et par Staline, mais sans fétichisme ni sectarisme. Sa ligne politique est de travailler à la création et à l'unité du parti du prolétariat moderne, et de lutter contre l'impérialisme (contre le seul qui importe, l'impérialisme occidental, dirigé par les États-Unis).
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