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Réveil Communiste

Paul Barbazange au CN du PCF du 21 octobre 2011

25 Octobre 2011 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #CN du PCF


Face à la crise systémique du système, proposer des analyses et agir immédiatement. Aller comme dans le Nord-Pas-de-Calais à des rassemblements de lutte des exploités contre l’insupportable, initiés par les communistes. Donner un contenu qui, par les luttes, dépassera les seuls moments électoraux. Avant, pendant et après les votes, animer les luttes pour rompre face au capitalisme. Conditions concrètes. Contre l’austérité, face aux suicides au travail.

Les citoyens préoccupés de politique, les communistes, les militants mesurent-ils suffisamment l’ampleur de la crise ?

En Languedoc-Roussillon, le directeur de la principale banque de prêt estime que 20 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et envisage froidement un taux de 40 % dans les années à venir. Selon les études sanitaires officielles, toujours dans ma région, 10 % de la population ne se soigne pas correctement, un sondage national récent vient de montrer que cette année 29 % de nos concitoyens ont dû reporter ou renoncer à des soins pour des raisons financières, ils étaient 11 % en 2009. La production nationale s’est effondrée depuis 2008 de 10 %. La crise est anthropologique.

Les positions politiques de chacun, y compris les plus désespérées, qu’il s’agisse du vote FN, du repli sur soi, de l’abstention ou du suicide au travail, ont là leur origine, nous sommes seuls en capacité de faire sentir, d’expliquer, d’appeler à l’action..

Et pendant ce temps nous dépensons une énergie considérable dans des débats politiciens entre groupuscules.

D’autres attitudes sont possibles. A Béziers la section a organisé pour la deuxième fois depuis juin un rassemblement portant en manifestation des pétitions contre l’austérité à la sous préfecture. En deux mois et demi nous avons multiplié par deux le nombre des participants et celui des signatures. Début Octobre, nous avons choisi, exprès, une date entre la manifestation nationale des enseignants le 27 septembre et la journée nationale interpro du 11 octobre. Notre objectif étant de peser modestement mais avec réalisme sur le développement et le contenu local des luttes. Nous avons partiellement réussi, la participation de sympathisants communistes a été notable. La presse s’est fait écho de cette seconde initiative, un peu moqueuse avant, plus respectueuse une fois le rassemblement réussi.

La violence de la crise systémique nous a rattrapé au travers du suicide par le feu d’une enseignante dans la cour d’une des plus grande cité scolaire de France. Les circonstances et les premiers échanges nous permettent d’affirmer que nous sommes en face d’un drame de la violence de classe exercée contre la jeunesse et la communauté enseignante, de la déliquescence de la société, d’un processus de décomposition avancé. Le "sens" du travail est en cause.

C’est bien de violence de classe faite aux femmes et aux hommes dont il est question.

Quelles que soient les difficultés dues à la sidération et à l’action politique des forces conservatrices, nous sommes intervenus... Un peu seuls justement sur l’analyse des conséquences de la crise, seuls totalement sur les perspectives pour en sortir.

J’espère que nous pourrons accentuer ces démarches par un rassemblement départemental à l’appel des communistes. Le conseil départemental en débattra. Nous devons contribuer à ce que les communistes soient aujourd’hui porteurs de la colère populaire devant l’insupportable. Je sais, nous savons, combien cela est ambitieux dans l’état idéologique et d’organisation des exploités. Mais là où joue la persévérance de quelques sections, parfois même de communistes isolés, c’est efficace. Je pense à la fermeté politique de camarades comme ceux de Fralib à Gémenos qui ont gagné une audience nationale sur l’emploi et le produire en France, nous pouvons réussir. Ils revendiquent "simplement" ce dont le capital les a spolié : travail, machines, locaux, marque, leur histoire de producteurs.

N’est-ce pas la voie des luttes que nous pouvons prioriser pour mener une belle campagne des présidentielles et des législatives ? De nombreux communistes le pensent. Ne négligeons pas leurs réflexions et leurs pratiques politiques. Nous dégagerons ainsi de nouvelles forces en nous opposant à la crise, ses conséquences et ses causes. En organisant, en communistes, l’action. Face au capitalisme en crise systémique, il n’y a pas de troisième voie fusse-t-elle de "gauche".

Oui chère présidente je conclus !

L’issue résidera dans des ruptures gagnées de haute lutte avant, pendant et après les élections. L’histoire de France montre que cela est possible. Tenons partout en France notre rôle de communistes dans un anticapitalisme rassembleur. Nous contribuerons ainsi à des victoires électorales et à d’autres plus décisives.

Paul Barbazange

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