Voici pour le week end un texte « historique », celui où Gilles Deleuze avec un pressentiment sur l’avenir s’interrogeait sur le passage de l’intellectuel engagé dont les modèles étaient Sartre, Aragon, Bourdieu au produit de marketing, avec des « oeuvres » bâclées et des postures narcissiques… C’était le début, celui où il existait des émissions comme Pivot à prétexte culturel avec déjà la parole et le toupet indécent se substituait à la solitude de l’étude, peu à peu la créature a dévoré son support médiatique, on est passé de Pivot à Ruquier, Arthur et leurs tristes bâteleurs. L’université celle qui voulait s’ouvrir sur les couches populaires, s’est refermée sur elle-même, voir sur la scholastique, la misère tant elle était effrayée par cette dégradation de la pensée… C’est ça une contre-révolution, tandis que l’on attaque l’emploi, la vie quotidienne parallélement l’attaque n’est pas moindre contre l’intellect, la culture. Il n’y a plus la moindre tentative pour élargir le cercle des connaisseurs… le bling bling, le produit de marketing… Et par dessus tout l’incapacité à partager tant on est occupé par son ego, la vente de son livre, sa carrière… Et plus personne ne lit… On survole et puis on renonce, parce que l’on en attend rien sinon encore tout, toujours tout pour son médiocre ego, comme l’auteur…. il n’y a plus que la video, il ne faut pas connaître mais reconnaître la bouillie pré-machée… Alors la lecture de Deleuze ce promeneur solitaire est utile… pour balayer tout ce fatras, là aussi une révolution est nécessaire pour que celui qui écrit arrête de penser à la vente de son dernier bouquin mais à ce qu’il peut faire pour contribuer à cette transformation urgente…
Continuer la lecture ‘Gilles Deleuze et les nouveaux philosophes’