Nous vivons un moment exceptionnel de l’histoire humaine. Qui se divisait, quand je l’étudiais à l’école voilà trois quarts de siècle, en Antiquité, Moyen-âge, Moderne et Contemporaine, mais que Karl Marx a qualifiée génialement de préhistoire. Notre époque est le fruit du développement incroyable des forces de production sous l’effet de la science et la technologique, avec les retombées qu’il implique sur la conscience et la vie matérielle de notre espèce.
Mais la science et la technologie ont aussi produit une capacité de destruction inimaginable.
José Martí, héros national et apôtre de notre indépendance contre le colonialisme – quand l’Espagne voilà plus de cinq cents ans annexa notre île située à des milliers de kilomètres de distance, extermina la population aborigène et imposa une nouvelle culture et un brassage de sangs – voyait l’avenir comme le fruit du développement des idées et de la nécessité de justice et d’égalité entre les êtres humains.
Les grands bâtisseurs de nos rêves auxquels ils consacrèrent leur vie, qui connurent les entrailles du monstre impérialiste, de ce « géant aux bottes de sept lieues » vis-à-vis des peuples latino-américains, ne vécurent pourtant pas le terrible dilemme : tragédie extrême ou espérance lumineuse, auquel est confrontée notre planète mondialisée.
Par bonheur, notre pays a fait une Révolution. Notre peuple a appris à lire et à écrire, il jouit d’excellents services de santé qu’il a même partagés avec d’autres peuples, il a su être patriote et internationaliste, et il est préparé à un monde de justice sans exploiteurs ni exploités, et il pourra contribuer à la recherche de formules nouvelles qui permettront la vie humaine sur terre.
Je suis convaincu que l’impérialisme disparaîtra parce qu’il est incompatible avec la vie humaine sur la planète.
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