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Réveil Communiste

Les communistes mexicains analysent le bilan de l'URSS

9 Novembre 2009 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Front historique, #Mexique

PPS du Mexique, LA GRANDE RÉVOLUTION SOCIALISTE D’OCTOBRE ET SES PRÉCIEUX ENSEIGNEMENTS . Intervention du Président du PPS du Mexique [Fr.]

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Source : Parti socialiste populaire du Mexique, Lundi 09 Novembre 2009

http://www.ppsdemexico.org , mailto:ppsm@ppsdemexico.org

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LA GRANDE RÉVOLUTION SOCIALISTE D’OCTOBRE ET

SES PRÉCIEUX ENSEIGNEMENTS

 

par Cuauhtémoc Amezcua Dromundo. [1]

 

La révolution prolétarienne a éclaté spécifiquement à différents moments et à différents endroits du monde.  Certaines des tentatives réalisées dans ce sens ont conduit à la victoire en ce qui concerne : 1) la prise du pouvoir, 2) l'établissement de la dictature du prolétariat, et 3) l’organisation de l'immense tâche de construire une société socialiste et d’instaurer des mesures concrètes visant à réaliser cet objectif.  Sur ces trois aspects, de précieuses expériences ont été acquises.  Elles constituent de solides bases pour de nouvelles avancées de plus grande envergure.

 

La Grande révolution socialiste d'Octobre, première révolution prolétarienne victorieuse, se distingue par les réalisations et les expériences qu'elle a entrainées.  Elle est, sans le moindre doute, l’évènement le plus important du XXe siècle.  Lénine a été le génial dirigeant de la stratégie et des tactiques qui ont conduit à cette grandiose victoire.  La direction révolutionnaire de Lénine a démontré la justesse du mot d’ordre «Sans théorie révolutionnaire, pas de mouvement révolutionnaire».  Il a basé son action sur la théorie tirée de l’analyse des expériences selon la méthode de la pensée révolutionnaire, évitant toujours l'improvisation et l'aventurisme.  Il a démontré aussi que la théorie est seulement «un guide pour l'action», qu’elle n’est pas un ensemble de recettes ou de réponses déterminées à l’avance face aux problèmes concrets qui se posent.  Il a montré que, pour résoudre ces derniers, il faut se baser sur une analyse concrète de la situation au lieu de copier sans réfléchir d’autres situations, se guider sur tous principes fondamentaux de la lutte révolutionnaire, que nous devons toujours nous efforcer de ne pas oublier et de ne pas négliger.  Mais Lénine n’a jamais été un leader individualiste.  Il a toujours dirigé et participé en assurant une direction collective au sein de ce qui était alors la fraction bolchevique de l'ancien Parti ouvrier social-démocrate de Russie.  Les bolcheviks constituaient déjà, dans les faits, le parti de la classe ouvrière, et ont été l'avant-garde politique qui a conduit celle-ci à la victoire.  Peu après, en 1918, ils ont officiellement constitué le Parti communiste russe (bolchevik) et, plus tard encore, le Parti communiste de l'Union soviétique.  Lénine et son parti ont aussi été les bâtisseurs de l'État prolétarien.  Il a été, lui-même, le chef qui a mis en marche la construction du socialisme en Union soviétique, qu’il guidée à partir de son début.  C’est en suivant une telle orientation que l'URSS a pu faire des pas de géant.

 

Avant le triomphe de la Révolution, la Russie était le pays capitaliste le plus arriéré d’Europe.  La société y était injuste, et les disparités considérables qui existaient en son sein freinaient le développement de ses forces productives.  En quelques décennies, le processus d'édification du socialisme a transformé cette société autocratique et pleine de contradictions en une grande puissance économique, scientifique, technologique, sportive et militaire, l’Union soviétique.  L’URSS n’a été dépassée que dans certains domaines par les États-Unis, la puissance impérialiste la plus considérable de tous les temps, mais dans plusieurs secteurs, elle a dépassé même les États-Unis.  Elle s’est placée au premier rang mondial de l'exploration spatiale, de la recherche scientifique, de plusieurs domaines fondamentaux et dans les sports, entre autres.  Cette société a également éradiqué l'analphabétisme, a donné plein accès, à toute la population, à l'enseignement supérieur et à la santé.  Elle a mis fin à la malnutrition et aux injustices sociales.  Et elle a réalisé des progrès remarquables dans le processus d’édification de la femme et l’homme nouveaux.  En résumé, la liste des réalisations qui ont fait de l'URSS le pays le plus avancé au monde en ce qui concerne les nombreux aspects de la vie sociale est très longue.

 

Personne, ni même les pires détracteurs, ne peuvent nier, par des arguments sérieux, que que la Révolution socialiste d'Octobre de 1917 a ouvert de nouvelles perspectives pour l'humanité.  Avant elle, la Révolution prolétarienne et le socialisme étaient des concepts théoriques solidement établis, mais ceux-ci, avec son avènement, sont devenus des réalités tangibles.  La brutale offensive de propagande anti-communiste a essayé en vain de les dénigrer, profitant des obstacles et du renversement de ce processus, mais ses résultats extraordinaires demeurent vivants, tant dans la réalité que dans l'histoire.  Ce processus constitue la partie la plus précieuse de l'expérience humaine, et rien ne peut le ternir.  La Révolution socialiste d'Octobre et ses réalisations dans la voie de la construction du socialisme en URSS demeurent visibles.  Elles montrent que le formidable idéal d'une société supérieure, sans exploiteurs ni exploités, est non seulement un objectif élevé et puissant, mais que c’est le but le plus grandiose que l'humanité ait jamais visé, et qu’il est aussi une solide possibilité réelle.  Il serait adéquat que les jeunes qui m'écoutent en recueillent les expériences positives et en analysent les erreurs, les faux-pas et les contradictions qui n’ont pas été solutionnées.  Il y a eu un peu de tout cela.  Et nous pouvons apprendre beaucoup des uns et des autres et tirer des leçons utiles pour notre propre combat.

 

Sur le plan international, le rôle historique de l'Union soviétique a été extraordinaire.  Sans son effort colossal et héroïque, l'humanité n'aurait pas pu vaincre le fascisme, forme atroce et terriblement menaçante qu’a pris le système capitaliste parvenu à sa phase impérialiste sous certaines conditions historiques.  Sans l'URSS et ses contributions gigantesques et désintéressées, l’ensemble des pays d'Asie et d'Afrique n’auraient pas pu accéder à leur indépendance face aux colonialismes féroces de l’Angleterre, de la France et des autres puissances européennes.  La révolution chinoise n’aurait pas été victorieuse, et ce pays, le plus peuplé de la terre, n’aurait pas pu se lancer dans la construction d’une société socialiste.  Sans l'Union soviétique, les révolutions démocratiques populaires de plusieurs pays d'Europe centrale et orientale n’auraient pas pu être victorieuses, et il aurait été impossible de créer un camp socialiste mondial.  De plus, sans l'Union soviétique et son aide immense et généreuse, la révolution cubaine n’aurait pas été une réalité aujourd'hui, comme l'a souvent affirmé le président Fidel Castro Ruz.

 

Mais la réalité est complexe, et il faut considérer un autre fait.  Le Parti populaire socialiste du Mexique fait l’analyse suivante : malgré les énormes progrès, les formidables victoires et les progrès incontestables qu’elle a réalisé, l’Union soviétique n’est pas parvenu à réaliser un processus d'édification de la société socialiste, et, encore moins, à parvenir au début de la phase supérieure de la société, le stade du communisme.  Malgré ses succès et son développement sans précédent, en URSS il n’a pas été possible d’appliquer à aucun moment la formule sur le partage socialiste du produit social «de chacun selon ses capacités, à chacun selon son travail».  En fait, la forme de la répartition égalitaire, qui correspond à des conditions antérieures à celles d’une société socialiste proprement dite, n’a pas été dépassée.  Cela a freiné le développement des forces productives, a entraîné la stagnation et empêché aussi la formation de la conscience révolutionnaire et l'apparition de la femme et de l’homme nouveaux.

 

Par conséquent, n’ayant pas atteint l'objectif du socialisme, le processus suivi en Union soviétique n’est pas engendré un changement social irréversible qui, selon la conception matérialiste de l'histoire, est le propre de chaque stade de développement de la société par rapport aux conditions antérieures.  C’est pour cela que l’infâme système capitaliste a repris, ce qui n'aurait jamais eu lieu si la Révolution avait atteint la phase du socialisme intégral.  C’est ce qui explique le retour en arrière.  Cela est dû à des problèmes d’ordre interne qui n’ont pas pu être surmontés, et bien sûr, aux actions criminelles des ennemis de la classe ouvrière internationale, en particulier celles de l'impérialisme états-unien.

 

Mais la Révolution socialiste d'Octobre nous a légué un trésor d'enseignements, que nous devons examiner en profondeur pour en extraire toute la richesse, tant au niveau de ses plus immenses succès qu’à celui de ces incontestables erreurs et insuffisances.

 

D'autres processus révolutionnaires riches en enseignements ont eu lieu, tels que la Révolution chinoise, dont la victoire a été proclamée le 1er octobre 1949 par son dirigeant, Mao Tsé-toung, après une longue lutte pour libérer le pays de l'armée d'invasion japonaise et après une longue guerre civile, et tels que les guerres du Viêt-Nam, de la Corée et des pays d'Europe, qui se sont également engagés dans la voie du socialisme.

 

Et bien entendu, la glorieuse Révolution cubaine, qui fête son 50e anniversaire.  Et à partir d’elle a commencé le cycle qu’il sera impossible d'arrêter, celui des révolutions victorieuses dans notre région, l'Amérique latine.  Comme la Révolution cubaine, ce seront des révolutions de libération nationale d'abord, qui deviendront, par leur dynamique propre, des révolutions socialistes dans une deuxième étape.  Celles-ci nous conduiront à la réalisation de notre seconde et dernière indépendance, cette fois, dans un premier temps, face à l'impérialisme états-unien, et en corollaire, à la construction d’une société sans propriété privée des moyens de production et d'échange et, par conséquent, sans exploiteurs ni exploités.

 

 

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*** Tous nos remerciements aux camarades du Canada pour la traduction

 

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