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Réveil Communiste

Le théâtre contre le fanatisme ; soutien d'André Gerin au Théâtre de la Ville

3 Novembre 2011 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Luttes 2008-2011

Comité de soutien à la liberté de représentation
du spectacle de Roméo Castellucci

Le théâtre contre le fanatisme

Cher(e) Camarade,

 

 J'ai rejoins le comité de soutien à la liberté de représentation du spectacle de Roméo Castellucci présenté au théâtre de la Ville à Paris et victime d'actes de fanatisme et d'intégrisme pour tenter de censurer son oeuvre.

 

Je t'invite à en faire de même et à relayer la pétition ci-dessous.

Fraternellement

 

André GERIN

 

 

 



Comité de soutien à la liberté de représentation du spectacle de Romeo Castellucci

Pour signer, envoyez un mail à l'adresse suivante :
comite-de-soutien-castellucci@theatredelaville.com

Indiquer dans le corps du mail vos nom, prénom, profession suivis de la mention "Je signe".


Depuis le 20 octobre, date de la première au Théâtre de la Ville, les représentations deSur le concept du visage du fils de Dieu de Romeo Castellucci donnent lieu à des événements graves.
Un groupe organisé d’individus qualifiés d’intégristes chrétiens, a tenté a plusieurs reprises d’empêcher l’accès au Théâtre de la Ville en bloquant les portes, en agressant le public, en le menaçant, en l’aspergeant d’huile de vidange, de gaz lacrymogènes et en lui jetant œufs et boules puantes, tandis que leurs complices cherchaient  régulièrement à interrompre les représentations au cri de «La christianophobie, ça suffit ».


L’AGRIF a demandé par voie de justice l’interdiction du spectacle et a été déboutée de sa demande à deux reprises, par le Tribunal de Grande Instance le 18 octobre 2011, puis par le tribunal de Paris le 28 octobre 2011.
La police a dû  intervenir chaque jour à l’entrée du théâtre, et nous nous sommes vus dans l’obligation de l’appeler à l’intérieur de la salle à plusieurs reprises pour qu’elle évacue ceux qui occupaient la scène, ce qui s’est fait sans heurts, parce que nous avons veillé à éviter des affrontements entre ces envahisseurs et le public outré de tels agissements.


Le personnel du théâtre s’est montré résolu et efficace en ces pénibles circonstances, et, malgré les nombreux incidents et interruptions, toutes les représentations prévues au Théâtre de la Ville ont pu avoir lieu.


Que ces groupes d’individus violents et organisés, qui se réclament de la religion contre une soi-disant « christianophobie », obéissent à des mouvements religieux ou politiques, demande une enquête ; pour nous, en tout cas, ces comportements relèvent à l’évidence du fanatisme, cet ennemi des Lumières et de la liberté contre lequel, à de glorieuses époques, la France a su si bien lutter. Le théâtre a d’ailleurs très souvent été pour ces luttes, un lieu décisif.


On ne peut en rester là. De tels agissements sont graves, ils prennent une tournure nouvelle, nettement fascisante. Ces groupes d’individus s’empressent en outre de décréter blasphématoires, de façon automatique, des spectacles qui ne sont dirigés ni contre les croyants, ni contre le christianisme. Comme en témoignent de la façon la plus claire les textes de Romeo Castellucci, publiés dans le programme distribué au public et l’interview intitulée « La Foi est à mille lieues de l’idéologie » parue dans le journal Le Monde du 27 octobre 2011.


Nous n’entendons pas céder à ces menaces odieuses.
Le spectacle, coproduit par le Théâtre de la Ville sera repris, dans le cadre de notre partenariat, au Centquatre du 2 au 6 novembre avant de poursuivre sa tournée.
Il est d’ailleurs à noter que ce spectacle a été présenté sans troubles en Allemagne, en Belgique, en Norvège, en Grande-Bretagne, en Espagne, en Russie, aux Pays-Bas, en Grèce, en Suisse, en Pologne et en Italie, et que c’est en France qu’ont lieu ces manifestations d’intolérance. 

Nous avons donc créé, dès le début, un comité de soutien s’adressant à toutes les personnes de bonne volonté, pour défendre au-delà même du spectacle de Romeo Castellucci, la liberté d’expression, la liberté des artistes et la liberté de pensée, contre ce nouveau fanatisme.

Emmanuel Demarcy-Mota, directeur et l’équipe du Théâtre de la Ville.

 

Pétition déposée sur le site :  http://www.theatredelaville-paris.com/

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