La peste à Budapest
26 Mai 2013 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #l'Europe impérialiste et capitaliste
Sur Canaille le Rouge :
27 novembre 1940 en Hongrie déjà le mot d'ordre de l'europe unie (le nabot à coté d'Hilter est Horty dont l'ectoplasme hante les rues de Budapest.
Voila le communiqué des communistes hongrois expliquant la situation interne à la hongrie en matière de démocratie.
C'est cet article qui a justifié la colère de Bernard et les commentaires de Canaille le Rouge mis en ligne ici le 25 mai [Budapest peste]. Il confirme la légitimité des interpellations de La Canaille sur l'attitude des élus au parlement de l'UE qui acceptent de siéger parmi des nazis officiels (rappelons les attendus du Tribunal International de Nuremberg et de la charte internationale de l'ONU qui donnent les leviers légaux pour les en expulser).
Comment continuer à sièger avec de tels pollueurs de libertés directement branchés sur toutes les haines racistes et antisociales de l'Axe brun que l'on pensait éradiqué ? Quelle interpellation permanente en direction des groupes qui accueillent sur leurs bancs des représentants issus de cette fange ?
Cela repose en force sur un plan institutionel complémentaire au plan social et économique le combat ou non contre cette UE qui porte les négationistes et les périls de civilisation qui s'y attachent comme,aurait pu dire Jaurès, la nuée porte l'orage .
Chers camarades,
Le Parti communiste ouvrier hongrois a organisé son 25 ème Congrès extraordinaire, le 11 mai 2013, à Budapest.
Nous avons changé le nom du parti. Notre parti s'appellera à l'avenir Parti ouvrier hongrois.
Le changement de nom de notre pays n'est révélateur d'aucun changement politique ou idéologique. Nous voulons continuer notre combat contre le capitalisme publiquement, plutôt que d'être forcé d'entrer dans l'illégalité. Voilà pourquoi le congrès a modifié le nom du parti afin de s'enregistrer comme Parti ouvrier hongrois.
Bien que notre nom change, nos principes ne changent pas. Nous restons un parti marxiste-léniniste, communiste luttant contre le capitalisme.
Camarades,
nous avons été contraints d'organiser ce congrès car le gouvernement hongrois a lancé une nouvelle attaque, très grave, contre le parti. Le 19 novembre dernier, le parlement a adopté un nouveau statut interdisant le recours public à des noms liés aux « régimes autoritaires du 20 ème siècle ».
La loi est entrée en vigueur ce 1 er janvier. Selon la constitution hongroise et la ligne du gouvernement actuel, ces « régimes autoritaires » comprennent la dictature fasciste menée par Ferenc Szalasi, qui a duré d'octobre 1944 à avril 1945, et tous les gouvernements liés à la construction socialiste de 1948 à 1990. Et non, vous pouvez le noter, la dictature de Miklos Horthy, de 1919 à 1944.
Ainsi, aucun parti politique, média, aucune association, rue, place ne peut inclure le « nom de personnes qui ont joué un rôle important dans la fondation, le développement ou la consolidation de régimes politiques autoritaires du 20 ème siècle, ou de mots et d'expressions ou de noms d'organisations directement liés aux régimes politiques autoritaires du 20 ème siècle ».
Cela signifie que 43 rues Lénine, 36 rues Karl Marx et six rues de l'Etoile rouge ont du être renommées. Ce sera aussi le cas de 44 rues de la Libération – à l'origine nommées ainsi pour fêter la libération de la Hongrie du fascisme hitlérien – et 53 rues Endre Sagvari nommées ainsi en l'honneur du plus célèbre des martyrs anti-fascistes, tué en 1944 par la police fasciste. Son nom ne doit plus être prononcé. Tout comme ceux des rues de l'Armée populaire, du Front populaire et de la République populaire, qui vont disparaître. La célèbre place de Moscou à Budapest a récemment été renommée.
De fait, le recours public à des mots et des concepts tels que « communiste », « socialiste », « libération » et bien d'autres sont devenus illégaux.
Pourquoi les forces pro-capitalistes attaquent-elles notre parti ? Car la Hongrie est en crise. On compte officiellement près de 500 000 chômeurs – un peu plus de 11% de la main d’œuvre. Approximativement le même nombre de jeunes travailleurs dans les autres pays de l'UE, en particulier en Grande-Bretagne, en Autriche et en Allemagne, car ils ne peuvent pas trouver un emploi en Hongrie. Malgré cela, le taux de chômage chez les jeunes de moins de 25 ans s'élève en Hongrie à plus de 28%.
Le gouvernement Fidesz (Union civique) mené par le Premier ministre Viktor Orban est au fait de ces éléments, quand ils parlent de « miracle hongrois ». La réalité, c'est que beaucoup de Hongrois vivent plus mal que jamais.
Les forces pro-capitaliste en Hongrie savent très bien que notre parti propose une réelle alternative au chômage de masse, à la pauvreté et à l'oppression coloniale de la Hongroie par les multi-nationales.
De plus en plus de personnes se réveillent et réalisent que ce ne sont pas seulement les gouvernements capitalistes qui sont responsables de leur sort. C'est le système capitaliste dans son ensemble qui ne fonctionne pas – au moins pour eux. Ils apprécient également le fait que les communistes hongrois se trouvent au côté des travailleurs. Notre parti a accumulé un considérable capital moral dans notre société.
Chers camarades,
merci de votre solidarité dans notre lutte. Informez, nous vous en prions, vos adhérents de la situation hongroise et dites-leur qu'ils peuvent compter aussi sur les communistes hongrois à l'avenir.
Salutations fraternelles
Gyula Thürmer
Président du Parti communiste ouvrier hongrois
Réveil Communiste :
Réveil Communiste est animé depuis 2010 par Gilles Questiaux (GQ), né en 1958 à Neuilly sur Seine, professeur d'histoire de l'enseignement secondaire en Seine Saint-Denis de 1990 à 2020, membre du PCF et du SNES. Les opinions exprimées dans le blog n'engagent pas ces deux organisations.
Le blog reproduit des documents pertinents, cela ne signifie pas forcément une approbation de leur contenu.
Le blog est communiste, non-repenti, et orthodoxe (comme ils disent). Il défend l'honneur du mouvement ouvrier et communiste issu de la Révolution d'Octobre, historiquement lié à l'URSS quand elle était gouvernée par Lénine et par Staline, mais sans fétichisme ni sectarisme. Sa ligne politique est de travailler à la création et à l'unité du parti du prolétariat moderne, et de lutter contre l'impérialisme (contre le seul qui importe, l'impérialisme occidental, dirigé par les États-Unis).
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