L'homme des patrons, le collabo, l'anticommuniste Georges ALBERTINI Une intelligence avec l’ennemi de Jean LEVY
5 Avril 2010 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Publications
Georges ALBERTINI EST MORT, IL Y A VINGT-SEPT ANS
POURTANT SON NOM EST ENCORE D’ACTUALITE.
AINSI
Sur France Inter
RENDEZ-VOUS AVEC X
Avec Patrick Pesnot, qui deux samedis de suite, samedi 27 mars 2010 et samedi 3 avril 2010 fait sa chronique sur Georges Albertini.
C’est ainsi que le journaliste présente le personnage :
Samedi 3 avril 2010
Georges Albertini (1)
C’est un fantôme toujours embarrassant ! On l’a encore constaté très récemment lorsqu’un secrétaire d’Etat du gouvernement actuel a tout fait pour qu’il ne soit pas fait mention de son passé lors de la campagne électorale… Un passé d’extrême droite qui, justement, avait à voir avec l’homme dont Monsieur X a choisi de nous parler aujourd’hui ! Georges Albertini ! Un homme de l’ombre, un mystérieux personnage qui a joué un rôle occulte dans l’histoire de notre pays après avoir été mêlé à ses épisodes les plus nauséabonds.
Aujourd’hui, presque trente ans après sa mort, l’homme n’a toujours pas livré tous ses secrets… Et ne dit-on pas qu’il existe, quelque part au fond d’un coffre-fort, des papiers qui pourraient encore être très compromettants pour quelques acteurs de la scène politique ?...
« Monsieur Georges », comme certains l’appelaient, fait donc toujours peur. Mais il est vrai qu’il suffit de se pencher sur quelques affaires récentes, comme le scandale de la caisse noire de l’Union des Industries métallurgiques et minières, pour renifler la présence de Georges Albertini…
Qui était donc réellement ce personnage ? Une éminence grise ? Un homme d’influence ? Ou le deus ex machina de la politique française pendant les décennies qui ont suivi la Seconde Guerre Mondiale ?
Samedi 27 mars 2010
Georges Albertini (2)
L’énigme Albertini ! Ainsi concluait Monsieur X dans la première partie de notre entretien consacré à ce personnage mystérieux, Georges Albertini. Je résume : Albertini est d’abord un ardent militant socialiste, pacifiste et antifasciste, avant de basculer au tout début de la Seconde Guerre mondiale dans l’extrémisme de droite. Apôtre d’une collaboration totale avec l’Occupant, il devient secrétaire général du RNP, Rassemblement national populaire, une mauvaise copie française du parti nazi. Dans ses écrits, dans ses discours, il professe alors un antisémitisme virulent et appelle les adhérents de son parti à pourchasser les Juifs partout où ils se trouvent…
Quand vient la Libération, contrairement à son mentor et patron Marcel Déat, Albertini demeure en France. Fin septembre 1944, il est arrêté. Inculpé d’intelligence avec l’ennemi, il risque la peine de mort. Ce sera le sort réservé à d’autres éminentes figures de la Collaboration. Mais Albertini, jugé fin décembre 44, écope d’une peine qui est sans aucune mesure avec les faits qui lui sont reprochés : cinq ans de travaux forcés… Ce qui lui permet de recouvrer la liberté dès 1948 ! Pourquoi cette clémence assez incompréhensible, surtout à un moment où l’épuration bat son plein ? De quels puissants soutiens a bénéficié Albertini ?
Ces mêmes soutiens qui vont lui permettre dès sa libération de devenir un personnage incontournable de la vie politique… Une éminence grise consultée par quelques-uns des politiciens les plus importants de la IV° et de la V° République.
POUR EN SAVOIR PLUS SUR GEORGES ALBERTINI
IL FAUT LIRE :
LE DOSSIER Georges ALBERTINI
Une intelligence avec l’ennemi
de
Jean LEVY
Préface de Madeleine Ribérioux
Edité chez L’Harmattan
Un jeune professeur de province, militant de la SFIO, devient en 1941, le secrétaire général d’un des deux grands partis de la collaboration avec les nazis : le Rassemblement National Populaire de Marcel Déat.
A la Libération, Albertini est condamné pour « intelligence avec l’ennemi », mais avec les « circonstances atténuantes », alors que des responsables subalternes sont fusillés.
Pourquoi ? Avec quelles protections ?
En février 1948, il bénéficie de la grâce présidentielle. A sa sortie de prison, sans avoir accompli sa peine, il entre directement à la banque Worms, comme « conseiller » à la direction générale. Et fort des liens politiques et économiques tissés avant-guerre et pendant l’Occupation, il monte avec ses amis du RNP, une entreprise de documentation politique uniquement axée sur « la lutte contre le communisme », avec sa revue Est-Ouest, son centre de documentation, ses instituts.
Son activité déborde l’hexagone, s’étend en Italie, en Amérique du Sud, en Afrique. C’est une puissance. Il est l « homme d’influence » qu’on consulte, avec qui on négocie. Du socialiste Guy Mollet au président Pompidou, le monde politique sollicite ses conseils. Les grands patrons subventionnent sas activités.
Qui est ce mystérieux personnage, cet « homme de l’ombre » ?
C’est Georges Albertini.
Cet ouvrage a été conçu à partir des archives du procès de Georges Albertini, des publications auxquelles il a collaboré, du temps de l’Occupation comme celles d’après-guerre, jusqu’à sa mort, en 1983, ainsi que du Journal tenu par Marcel Déat.
Ce livre ouvre un large champ d’informations sur la nébuleuse anticommuniste animée par Albertini, durant la « guerre froide », avec ses composantes de la « gauche » à l’extrême droite, ses relations étroites avec le monde des affaires, les ultralibéraux, les officines suspectes et ses liens internationaux.
22 euros le volume + port
à commander à l’auteur
Réveil Communiste :
Réveil Communiste est animé depuis 2010 par Gilles Questiaux (GQ), né en 1958 à Neuilly sur Seine, professeur d'histoire de l'enseignement secondaire en Seine Saint-Denis de 1990 à 2020, membre du PCF et du SNES. Les opinions exprimées dans le blog n'engagent pas ces deux organisations.
Le blog reproduit des documents pertinents, cela ne signifie pas forcément une approbation de leur contenu.
Le blog est communiste, non-repenti, et orthodoxe (comme ils disent). Il défend l'honneur du mouvement ouvrier et communiste issu de la Révolution d'Octobre, historiquement lié à l'URSS quand elle était gouvernée par Lénine et par Staline, mais sans fétichisme ni sectarisme. Sa ligne politique est de travailler à la création et à l'unité du parti du prolétariat moderne, et de lutter contre l'impérialisme (contre le seul qui importe, l'impérialisme occidental, dirigé par les États-Unis).
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