L’exemple de l’immoralité et de la mégalomanie des Etats-Unis: la BNP et Cuba par danielle Bleitrach
2 Juin 2014 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Impérialisme
sur son blog :
Les Etats-Unis d'Obama semblent être entrés dans un délire mégalomaniaque intégral et il ne s'agit pas seulement de l'abomination ukrainienne après la Syrie, l'Irak, la Libye et tant d'autres pays où les interventions de l'OTAN sur ordre du maître étatsunien et de sa meute de vassaux, dont désormais le plus lèche cul est la France, mais de l'affaire Paribas et ce qu'elle révèle.
Whashington menace d'infliger 10 milliards de dollars d'amende(7, 3 milliards d'euros) à la banque de Paris et des Pays bas. Jamais la "justicve" des Etats-Unis n'avait proféré de telles menaces sur une banque assorti d'un rettrait temporaire de sa licence bancaire aux Etats-unis. Si le montant n'a pas encore été confirmé officiellement et si les négociations vont bon train, le motif d'une telle rétorsion demeure dans toute son indécence par rapport à la souveraineté française et à la moralité internationale. Non qu'il soit dans mes habitudes de voler au secours des banquiers, ça c'est plutôt habituellement dans les cordes de ceux qui nous gouvernent droite et gauche confondus dans l'élan. Mais c'est le motif: la menace concerne le fait que la banque française a osé faire des affaires en dollars avec des pays "ennemis" sous embargo, l'Iran et Cuba. Bref les ennemis des Usa sont les ennemis de tous ou gare, c'est tout le sens du discours fou d'Obam à West Point.
Que pour Cuba l'embargo soit chaque année condamné par tous les pays du monde , dont la France, sauf les Etats-Unis et Israël et un ou deux ilots du pacifique, des dominions des USA, n'y change rien. Non seulement les Etats Unis se moquent de ce que pensent en matière de droit international l'ensemble de la planète, mais ils ont désormais placé au plus haut niveau des délits fiscaux le fait prétendre si peu que ce soit rompre ce blocus illégal aux yeux de la communauté internationale.
Il est infiniment plus grave en matière de délit de ne pas obéir aux diktats du maître, d'accomplir ce crime de lèse majesté, que de blanchir l'argent de la drogue ou pratiquer l'évasion fiscale.
Une telle mesure de rétorsion ne peut se comprendre que si l'on admet que la Security and Exchange Commission (SEC )gendarme américain de la bourse mondiale est devenu l'agent économique de la volonté des Etats-Unis d'imposer leur vision de l'ordre mondial. C'est l'analyse que chacun devrait faire et en particulier le gouvernement français qui devrait défendre là sa souveraineté et ses choix internationaux du refus de l'embargo.
La guerre est totale, tout est mis en oeuvre pour provoquer l'isolement de l'adversaire que Washington désigne non pour ses crimes supposés mais parce que le pays a osé lui résister, soit par la système social de son choix, soit en prétendant bénéficier de ses propres ressources. Guerre financière, blocus, suivi ou non d'une intervention militaire, le tout précédé de campagne de propagande, véritable rouleau compresseur sur l'opinion publique...
Mais ce faisant l'Empire montre que son hégémonie est devenue dictature sans foi, ni loi. Si le monde a été contraint sous Nixon de faire du papier dollar l'équivalent universel, tablant non sur sa valeur réelle mais sur celle de la domination en particulier militaire, nous sommes ici confrontés à une manifeste contradiction : ce qui est reproche à la BNP est d'avoir laisser utiliser le dollar par des pays frappés d'un blocus par les seuls Etats-Unis, donc cela rend l'idée du dollar comme monnaie universelle particulièrement inepte au moment même de la plus grande fragilité de cette économie et du fait qu'elle s'attaque en sous main à ceux qui ont accumulé ses créances... La Chine entre autres...
L'Empire est en train de vaciller mais il devient de plus en plus destructeur, paranoïaque en utilisant son pouvoir de nuisances qui este considérable et peut tous nous mener à une catastrophe économique, politique, voir nucléaire. Ce pouvoir de nuisance est celui d'une guerre "hors limite", le champ de bataille prend d'abord en otage les civils organise la guerre civile entre eux, les médias se déchaînent pour nous faire accepter le pire comme légitime... Ce pouvoir impérial repose d'abord sur la puissance militaire et nucléaire sans équivalent dans le monde, ensuite sur le dollar monnaie étalon qui s'impose tous les échanges en particulier énergétiques et enfin le fait que 90% des nouvelles et de l'information dépend désormais d'un système de propagande contrôlé par les Etats-Unis et ses vassaux.
On comprend mieux par exemple l'invraisemblable série d'articles sur la fortune de Castro, qui étaient destinés on le mesure mieux à infliger à une banque française une amende invraisemblable en inversant l'ordre des responsabilités et en légitimant l'agression. Il est vrai que ce gouvernement n'en est plus à ça près, il accepte les écoutes, se fait l'agent enthousiaste du traité translantantique et il participe par son soutien au viol de la Convention de Genève de 1949 qui garantit la protection de la population civile en temps de guerre en Ukraine; Qu'il s'agisse de l'embargo ou de l'ignominie ukrainienne ce gouvernement de fait appuie une guerre dont les conséquences pèsent de tout leur poids sur des populations civiles.
Danielle Bleitrach
Réveil Communiste :
Réveil Communiste est animé depuis 2010 par Gilles Questiaux (GQ), né en 1958 à Neuilly sur Seine, professeur d'histoire de l'enseignement secondaire en Seine Saint-Denis de 1990 à 2020, membre du PCF et du SNES. Les opinions exprimées dans le blog n'engagent pas ces deux organisations.
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Le blog est communiste, non-repenti, et orthodoxe (comme ils disent). Il défend l'honneur du mouvement ouvrier et communiste issu de la Révolution d'Octobre, historiquement lié à l'URSS quand elle était gouvernée par Lénine et par Staline, mais sans fétichisme ni sectarisme. Sa ligne politique est de travailler à la création et à l'unité du parti du prolétariat moderne, et de lutter contre l'impérialisme (contre le seul qui importe, l'impérialisme occidental, dirigé par les États-Unis).
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