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Réveil Communiste

L’émir-du Qatar reçu par Hollande : des contrats en Rafale pour oublier son soutien aux djihadistes qui embrasent l’Irak (après la Syrie) !

24 Juin 2014 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Impérialisme

 

lu sur le blog de Danielle Bleitrach

 

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L’émir du Qatar reçu par Hollande : des contrats en Rafale pour oublier son soutien aux djihadistes qui embrasent l’Irak (après la Syrie) !

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Ces derniers temps, il est de bon ton – quoique tardif – de s’émouvoir sur la déliquescence de l’Etat irakien. Un effroi légitime, un oubli étonnant face aux raisons de cet effondrement : vingt ans de guerre anglo-américaine, l’action de milices financés par les pétro-monarchies.

Ce lundi 23 juin, le président Hollande reçoit l’émir du Qatar à Paris. « Notre ami l’émir Al Thani » sent le souffre : soupçon de corruption généralisée pour une Coupe du monde où plus de 1 500 esclaves sont déjà morts sur les chantiers et financement du terrorisme islamiste radical.

La « diplomatie des droits de l’Homme », paravent hypocrite justifiant les interventions au nom des intérêts français en Syrie, au Mali, en Centrafrique.

Un alibi qui s’arrête aux frontières de nos dictatures amies comme la Syrie ou l’Arabie saoudite, un prétexte qui tombe face à la promesse de contrats juteux pour nos marchands de canons, nos bâtisseurs de projets immobiliers monstreux où meurent les esclaves des temps modernes.

SNCF/RATP, Alstom, Dassault : investir au Qatar plutôt qu’en France !

Pour notre Président, l’odeur du souffre cède à celle du gaz. Pour les entreprises publiques comme privées, le Qatar est synonyme de contrats à neuf chiffres. Trois accords de coopération ont été signés pendant la visite de l’émir du Qatar.

La SNCF ne parle que de dette du ferroviaire, d’argent perdu à cause des grévistes en France … or, les caisses ne sont pas vides, la SNCF est une entreprise très profitable qui investit de plus en plus ses profits à l’étranger dans des contrats négociés par ses filiales.

Au Qatar, c’est Systra, filiale de la RATP et la SNCF, qui va concevoir et superviser la construction de la ligne 1 du métro de Doha : un contrat de 170 millions de $ à la clé.

En France, Alstom est une entreprise en crise contrainte au rachat par Siemens ou General Electric. Mais de l’argent il y en a chez Alstom capable avec Vinci de finaliser la construction du tramway de la ville de Lusail au nord de Doha : 2 milliards de $ en jeu.

Troisième contrat négocié par le « commis du patronat » Hollande, celui associant la Caisse des dépôts et Qatar Investment Authoriyty – un des principaux fonds souverain au monde – pour le financement des PME innovantes françaises.

Enfin, Hollande a les yeux qui brillent face à la promesse potentielle de vendre les invendables Rafale de Dassault – meilleur en trafic d’influence en France qu’en conquête de marchés à l’étranger – dans le cadre d’un appel d’offre pour 72 chasseurs-bombardiers.

La montée de l’Etat islamique d’Irak et du Levant :

le Qatar un interlocuteur voué à la paix dans la région ? (sic)

Dans les rapports filtrant dans la presse, sont évoqués des « discussions » autour de la situation en Irak, de la destruction programmée du pays, miné par les rivalités confessionnelles, saccagé par une insurrection islamiste en lien étroit avec ce qui se passe en Syrie.

La France fait du Qatar un interlocuteur crédible, vouée à la paix et la stabilité dans la région : de qui se moque-t-on ?

En août 2012, François Hollande recevait déjà l’émir du Qatar pour « constater leur convergence de vues » et décider de « coordonner leurs efforts » en vue d’une « transition politique en Syrie », confiant ouvertement l’aide apportée par les Qataris à l’Armée syrienne libre (ASL).

Le Qatar a été à l’avant-garde du soutien diplomatique à la rebellion syrienne, on se souvient que la première ambassade des opposants syriens avait été ouverte à Doha en avril 2013, ou de l’organisation il y a un an d’une Conférence des « Amis de la Syrie » à Doha encore qui actait une radicalisation de l’aide logistique apportée à la rébellion.

Deux ans après, en Syrie, les islamistes fondamentalistes dominent la rébellion, multiplient les exactions, s’attaquent désormais aux « modérés » : la lutte est désormais entre les tenants officiels d’Al Qaeda « le Front al-Nosra » et les dissidents de l’Etat islamique de l’Irak et du Levant (EIIL) !

Déchirée par les luttes intestines, les rivalités entre pétro-monarchies qataries et saoudiennes, la rébellion syrienne a essaimé dans la région, en particulier les sinistres djihadistes de l’EIIL, considérés comme la milice la plus riche de la région.

On se rappelle qu’en juin 2013 le Financial Times révélait que le Qatar aurait livré pour au moins de 3 milliards de $ d’aide financière à la rébellion dominée par les milices islamistes sunnites. Si l’aide apportée aux groupes islamistes est indéniable, le Qatar prétend ne pas soutenir spécifiquement la rébellion d’EIIL.

Pourtant, c’est l’Arabie saoudite et le Qatar qui sont pointés du doigt dans le développement irrésistible de l’EIIL non seulement par l’Iran, la Syrie mais aussi par le chef du gouvernement irakien Nouri al-Maliki.

Des soupçons qui suscitent la réserve même des Etats-unis qui – contrairement aux dirigeants socialistes français va-t-en guerre – commencent à reculer sur l’interventionnisme en Syrie, puis en Irak, et à envisager des formes de coopération restreinte avec l’Iran.

Si il est difficile de connaître exactement les sources financières de la prospérité de l’EIIL – outre le fruit de ses enlèvements et détournements –, il est certain que la milice est financée par des bailleurs issus du pays du Golfe, que ce soient les Etats directement, ou des financiers « privés ».

Dans des pays comme le Koweit, les Emirats arabes unis, l’Arabie saoudite, ou le Qatar où les liens sont si étroits entre milieux étatiques, financiers et religieux, cette distinction est néanmoins très floue.

Soutien financier direct de l’Etat qatari à l’EIIL jusqu’à remontrance occidentale, ou soutien respectif au Qatar à Al-Nosra, et de l’Arabie saoudite à l’EIIL : les différents schémas explicatifs mettent le Qatar au centre de la déstabilisation de la Syrie puis de l’Irak.

Récemment, la presse iranienne Fars a même avancé des preuves d’un document issu de l’ambassade du Qatar en Libye selon quoi le gouvernement qatari avait favorisé le recrutement de 1 800 mercenaires nord-africaines pour aller combattre auprès de l’EIIL en Irak.

Dans la guerre des propagandes, il est parfois difficile de faire le tri mais cette information paraît tout sauf invraisemblable au vu des antécédents du Qatar dans la région.

Combien de temps va-t-on encore laisser le Qatar, les pétro-monarchies réactionnaires, avoir une telle influence sur la politique étrangère de notre pays, et tant d’influence sur l’avenir de l’ensemble du monde arabe, au détriment des peuples de la région?

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G
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