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Réveil Communiste

Introduction de Jo Hernandez à "Luttes sociales en France , Suisse et Belgique, au 29 novembre 2014"

29 Novembre 2014 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Journal des luttes

Envoyé par Alain Rondeau :

 

Jo Hernandez Secrétaire du secteur Luttes du PRCF

  

INFO LUTTES
Fin novembre - Début décembre 2014

 

Créons par la lutte les conditions pour que renaissent les « Jours Heureux » !!!

Alors que Pierre Gattaz appelle les patrons à battre le pavé, les Confédérations syndicales regardent de leur siège parisien les nombreuses luttes qui se développent dans le pays et en Europe.

A la différence des patrons qui sont unis pour la sauvegarde de leurs intérêts de classe, les travailleurs pris dans le carcan du réformisme syndical, voient disparaître petit à petit tous les acquis obtenus par les grandes réformes de la Libération. Il nous paraît utile de les rappeler.

Dans une France dévastée, les ministres communistes de 1944-47 ont mené les réformes les plus importantes de la France contemporaine :

Nationalisations : des entreprises de base sont mises à la disposition de la nation :

·         Charbonnage de France, création d'EDF-GDF à l’initiative de Marcel Paul (PCF)

·         nationalisation de cinq grandes banques,

·         création d'Air-France, de la régie nationale Renault (Marcel Paul),

·         création du commissariat à l'Énergie atomique (Frédéric Joliot-Curie, PCF)

Sur le plan social et sous l’impulsion d’Ambroise Croizat

·         création des comités d'entreprise dans les entreprises de plus de 50 salariés (Ambroise Croizat, PCF)

·         création de la sécurité sociale (Croizat)

·         création de la Caisse d'Allocations Familiales (Croizat)

·         Code du Travail (Croizat)

·         Statut du fermage, droit de vote aux femmes, réclamé à De Gaulle dès 1944 au nom du PCF par Fernand Grenier, délégué à Alger

·         loi relative à l'organisation des services médicaux du travail, contrôle du service médical par le comité d'entreprise (Croizat)

·         Statut des fonctionnaires (Maurice Thorez)

·         Statut des mineurs (Maurice Thorez)

·         Relance démocratique de l’Education nationale laïque (Plan Langevin-Wallon, tous deux grands scientifiques membres du PCF et Résistants)

La IVe et le début de la Ve république appartiendront ainsi aux « trente glorieuses ». Non pas parce qu’alors le capitalisme était « gentil », ni parce que les capitalistes avaient l’amabilité d’être « keynésiens », mais parce que le rapport des forces mondial (victoire de l’URSS sur Hitler, fin ignominieuse du nazisme, discrédit des collabos du grand patronat…) forçait le patronat à lâcher du lest pour éviter la révolution socialiste. Les lois sociales obtenues après-guerre sont importantes parce que grâce aux nationalisations la situation économique le permet, d'autre part parce que les syndicats sont puissants et que la CGT est sur des positions de classe et qu’il existe un parti communiste révolutionnaire qui fait entre 20 et 29 % des voix aux élections.

Avec 10 millions de salariés en grève, mai 1968 verra le monde du travail revendiquer une plus juste part à la croissance. Les revendications à la fois sont traditionnelles (augmentation des salaires, meilleures conditions de travail...) et s'accompagnent de nouvelles  revendications qualitatives (pour plus d’autonomie, plus de responsabilité du salarié.... ) . Le mouvement se termine par les accords de Grenelle négociés entre le gouvernement, le patronat et les syndicats.

Accords de Grenelle :

- augmentation de 35 % du SMIG à 600 F par mois et de 10 % des salaires,

- réduction du temps de travail,

- reconnaissance de la section syndicale d'entreprise, la 4ème semaine de congés payés.

En conclusion, il y a toujours en France une tradition de lutte de classe qui,  nous impose aujourd'hui dans le contexte de libéralisme poussé à son paroxysme, de réfléchir à quelques questions : quelle société pour donner aux luttes de classes une autre dimension que celle que nous connaissons aujourd’hui ? Quelle politique pour enrayer le démantèlement de notre système de protection sociale ? Quelle action pour unifier les luttes qui se développent dans tout le pays ? Notre histoire de la révolution de 1789 à nos jours, nous apporte sans doute des éléments pour réfléchir et retrouver des Jours Heureux.

Aujourd’hui, par la faute des dirigeants du PCF, qui ont répudié le marxisme-léninisme et accepté la « construction européenne », des dirigeants de la CGT, qui ont rallié la C.E.S. et abandonné la référence à la lutte des classes, sans parler du PS, vendu jusqu’à l’os au MEDEF et à l’UE de Merkel, la classe travailleuse recule et la France subit une casse géante.

Au lieu de nous lamenter, aidons le PRCF à reconstituer les « outils » : un puissant parti communiste, un syndicalisme de classe et de masse, un nouveau CNR (Conseil National de la Résistance) sortant notre pays de l’UE, renationalisant les entreprises stratégiques, un combat de classe visant à nouveau la révolution socialiste et le communisme.

Jo Hernandez Secrétaire du secteur Luttes du PRCF

 

Suite ici :
 

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