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Réveil Communiste

Guerre et fascisme, la responsabilité écrasante du capitalisme

6 Juin 2014 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Front historique

Sur lepcf.fr


 

Un article court mais efficace publié dans "Avante !", le journal du Parti Communiste Portugais, article écrit par Jorge Cadima, membre du département international du PCP.

Traduction PB pour Lepcf.fr


La défaite des nazis lors de la 2ème guerre mondiale vient d’être célébrée. Ce fut le plus grand carnage de l’histoire de l’humanité jamais perpétré. Plus de 50 millions de morts. Une guerre menée depuis l’Europe jusqu’en Extrême-Orient, mais avec les territoires de l’Union soviétique comme témoins des batailles décisives les plus intenses. Le peuple soviétique et sa glorieuse armée rouge ont apporté une contribution déterminante – d’un coût de plus de 20 millions de morts – à la défaite des hordes nazies. Et pour cela, tous les peuples à travers le monde en seront éternellement reconnaissant.

La seconde guerre mondiale est inséparable de la grande crise du capitalisme qui s’est déclarée en 1929 et qui a porté les nazis au pouvoir en Allemagne. Cependant, le fascisme n’était pas un acte purement irrationnel. Partout, sa mission historique était d’écraser le mouvement ouvrier et populaire et d’imposer la domination de classe par la violence et la terreur. Et ainsi d’obtenir le soutien actif et solidaire de la grande majorité des classes dominantes d’Europe. Pour les nazis, il était autant question de gagner un "espace vital" chargé de faire prospérer les grands monopoles allemands que d’introniser Hitler au pouvoir. Cet objectif fondamental a poussé à la conquête et la colonisation des territoires de l’URSS, qui devaient à la fois garantir les ressources et la force de travail slave en abondance.

La fin de la seconde guerre mondiale, avec la défaite des secteurs terroristes et du capitalisme européen le plus violent, apporta d’importantes victoires pour les peuples, dans les domaines politiques, économiques et sociaux. Même dans les pays libérés du fascisme, mais restés dans un système capitaliste, la nouvelle corrélation des forces mondiales installa ce qui devait être nommé "l’État Social". Aujourd’hui, on nous dirait que cela n’est pas soutenable, car "il n’y a pas assez d’argent". Mais l’argent existait, même dans une Europe détruite par six années de guerre. Car la question n’est pas "d’avoir de l’argent", mais de savoir qui le détient et comment il est dépensé.

Avec la reconstitution déterminée des forces du grand capital – et l’Union européenne, instrument de l’agressivité de classe et de domination nationale –, les peuples européens souffrent de la destruction de leurs réalisations d’après-guerre. Et par la main des États-Unis et de l’Union européenne, de la réapparition du fascisme. Quelque soient les arrangements de la propagande du régime, la vérité est que les fascistes ukrainiens ont conquis les corridors du pouvoir par la violence et les coups, et, naturellement, par la main des États-Unis et de l’Union européenne. Ce ne sont pas des fascistes recyclés, mais bien des fascistes qui sont fiers de leur passé de combattants dans les rangs nazis, et du massacres de milliers de personnes (en agissant au sein de l’armée nazie ou par eux-mêmes), qu’il s’agisse de communistes ou de soviétiques, mais aussi de juifs, de polonais ou autres. Cela n’est pas seulement du passé. Le massacre du 2 mai à Odessa fut un acte intentionnel : les troupes de choc fascistes ont mis le feu à la maison des syndicats, où s’étaient réfugiés des dizaines de personnes qui venaient de participer à une manifestation contre la violence dans un lieu proche ; lorsque les incendiaires arrivèrent, les réfugiés furent attaqués et ceux qui tentaient de s’échapper de l’immeuble furent frappés et tués. Des dizaines de morts, dont de nombreux brûlés vifs en ont résulté. Tout comme dans les années trente, cette même violence fasciste est porteuse d’un objectif de classe : imposer au peuple ukrainien martyre, les politiques des États-Unis et de l’Europe, piller (encore plus) les richesses de l’Ukraine, la transformer en une terre d’esclavage (encore plus) et en faire une base pour déclencher de nouvelles guerres impérialistes.

La Commission européenne, présidée par Durão Barroso, hôte de cet infâme sommet, est le sommet des mensonges et de la guerre en Irak. L’Union européenne est aujourd’hui le principal agent de l’appauvrissement des peuples européens, et le promoteur de la guerre et du fascisme. En Europe et dans le monde, le grand capital qui commande l’UE, souhaite un nouveau « Lebensraum » [1]. Leur défaite est une tâche urgente.

Jorge Cadima, membre du département international du PCP

Le lundi 12 mai 2014

Traduction PB pour Lepcf.fr


[1] Le Lebensraum (de l’allemand Raum = espace, et Leben = vie) ou "espace vital", est un concept géopolitique créé par des théoriciens géographes allemands au XIXème siècle, et utilisé par la suite par les milieux impérialistes allemands et le nazisme. Lié au darwinisme social, il renvoie à l’idée de territoire suffisant pour, dans un premier temps, assurer la survie, notamment culturelle, d’un peuple et, dans un deuxième temps, favoriser sa croissance via l’influence territoriale.

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G
<br /> Le fascisme n'est rien d'autre que la dictature de la bourgeoisie en tant que classe, qui s'impose à tous les individus, même aux bourgeois; c'est un régime d'exception, et c'est un calque<br /> contrerévolutionnaire de la dictature du prolétariat. L'antifascisme est un courant démocratique bourgeois qui se rallie au socialisme réel dans la lutte réelle et qui s'en éloigne dans la<br /> commémoration. Si le IIIème Reich l'avait emporté il se serait sans doute "libéralisé" comme l'Espagne franquiste, au bout d'une génération. Car son rôle historique d'empêcher le passage au<br /> socialisme était accompli. Parce que le fascisme est une solution de crise pour le capitalisme, rien de plus, et son racisme correspond à l'idéologie de la période impérialiste. et un état<br /> bourgeois peut très bien vivre avec ungénécide dans le placard : voir la Turquie. Hitler l'a dit : "qui se souvient des arméniens?".<br />
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