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Réveil Communiste

EUROPÉENNES 2014 : Robert Injey n'aime pas le BOYCOTT... (le PS, l'UMP, le MEDEF et le FN ne l'aiment pas non plus d'ailleurs)

23 Mai 2014 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Euroboycott

Sur Diablo (origine PRCF 06, texte de B.I. in fine).

    

abstention-citoyenne-PRCF.jpg

RÉSISTER C’EST BOYCOTTER

LA MASCARADE EUROPÉENNE !

 

 

Robert Injey, du PCF Alpes-Maritimes [06], a peur. Il a lu un tract du PRCF invitant à boycotter les européennes et, très conscient que l’électorat communiste et populaire ne croit plus aux mensonges à répétition des dirigeants du PCF-PGE sur l’introuvable « Europe sociale », il prend aussitôt sa plume pour agresser ses contradicteurs et pour les injurier.

 

Notons d’abord que sa riposte au vitriol commence par de basses attaques personnelles contre Hue, Chevènement et Nikonoff, qu’il amalgame sans vergogne. Bien entendu, B. Injey se garde de nommer le président du PRCF, Léon Landini, ancien officier FTP-MOI, Grand Mutilé de Guerre, officier de la Légion d’honneur au titre de la Résistance, qu’il lui serait difficile d’accuser, comme il le fait à propos des personnalités nommées, de manquer de courage ou de civisme, ou Pierre Pranchère, vice-président, ancien FTPF, ancien député du PCF, qui appellent tous deux au boycott avec le Comité National de Résistance Républicaine à l’UE (CNRRUE). 

 

Disons au passage qu’il faut une dose peu commune de culot pour amalgamer le PRCF au piteux R. Hue, alors que les militants franchement communistes du PRCF ont été en pointe contre le liquidateur Hue, auteur de l’actuel virage « euro-constructif » du PCF, que les dirigeants « mutants » du PCF, dont fait partie Injey, ont encensé quand il liquidait les fondamentaux du communisme. Nous avons des divergences évidentes avec Chevènement, mais reconnaissons-lui au moins le courage d’avoir démissionné du gouvernement pour protester contre la guerre en Irak. Ce courage que n’ont eu ni Buffet ni Gayssot quand ils aidaient Jospin à mettre en place l’euro entre 97 et 2002, quand ils restaient au gouvernement pendant les bombardements de l’OTAN sur Belgrade ou quand Gayssot cautionnait au gouvernement l’euro-réforme RFF qui coupait en deux la SNCF avec les jolis résultats que l’on constate aujourd’hui. 

 

Mais ce n’est jamais une force que d’attaquer les personnes comme le fait B. Injey à propos de Jacques Nikonoff. Ce dernier n’est pas du PRCF, mais qui, comme lui, il défend avec constance et A CONTRE-COURANT de la propagande d’Etat européiste, l’idée que la France ne sortira pas des difficultés sans rompre avec l’euro et l’UE, ces broyeurs de peuples. Rappelons à Injey la définition que Jaurès donnait du courage : chercher la vérité et la dire, en l’occurrence, refuser de croire que la monstrueuse UE ne se transformera jamais en gentille « Europe sociale, démocratique » et qu’une dictature capitaliste ne s’amende pas mais se COMBAT de face. 

 

Passons sur les arguments d’Injey au sujet du « boycott », jamais assez actif à ses yeux. Sans doute le « communiste » Injey n’a-t-il jamais entendu parler d’un certain… Lénine, le premier à appeler à boycotter les élections à la Douma tsariste, ni du « bonnet blanc, blanc bonnet » de Jacques Duclos (c’est un ancien dirigeant du PCF, M.. Injey) en 1969, invitant les électeurs communistes à s’abstenir en masse au second tour piégé des présidentielles en 1969… Voilà des gens, Lénine, Duclos, qui comme chacun sait, encourageaient à la « passivité »… alors que Pierre Laurent ou Francis Wurtz encouragent, c’est évident, la révolution quand ils défendent mordicus l’euro qu’ils prétendent mettre « au service des peuples », comme si ce clone du mark n’avait pas été fait pour les stranguler…

 

Mais surtout, Robert Injey ne répond rien – et pour cause ! –  à l’argumentation du PRCF concernant l’Europe supranationale et les élections au parlement-bidon de l’UE.

 

Oui ou non, l’UE est-elle une dictature capitaliste, supranationale, atlantique, austéritaire et antisociale, qui depuis qu’elle existe n’a jamais pris UNE décision favorable aux travailleurs – y compris quand il y avait à sa tête une majorité de gouvernements de gauche, y compris quand certains de ces gouvernements comptaient des « communistes » comme ceux qui figurent sur les listes soutenues par M. Injey et qui ont soutenu la piteuse participation du PCF au gouvernement Jospin ?

 

Oui ou non, l’UE atlantique soutient-elle en Ukraine un gouvernement putschiste composé de néo-nazis patentés qui veulent faire adhérer leur pays à l’UE/OTAN (c’est la même boutique !) au risque de déclencher une guerre nucléaire avec la Russie ?

 

Oui ou non le parlement européen est-il dans l’incapacité, eût-il une majorité de députés roses vifs à sa tête (ceux du Parti de la Gauche Européenne, présidé par Pierre Laurent), de changer les Traités européens, qui ne peuvent être changés qu’à l’unanimité des Etats européens ?

 

Oui ou non ces traités supranationaux TOTALITAIRES prescrivent-ils que l’UE « est une économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée », ce qui anéantit à la fois la souveraineté des nations et la possibilité de mener une politique industrielle nationale, sans parler de politique sociale ou de passage au socialisme ?

 

Dans ces conditions, oui ou non le « parlement » européen est-il autre chose qu’un lieu de bavardage qui sert à camoufler les DIKTATS d’Angela Merkel, la vraie patronne de l’UE, et derrière elle, des TRUSTS allemands qui, avec l’euro, ont verrouillé le système monétaire à leur avantage et à celui des trusts des USA ?

 

Oui ou non, le « saut fédéral européen », le Traité transatlantique, l’euro-découpe de la France en 10 grands Länder annoncés par Hollande au titre de l’Europe des régions, oui ou non les critères d’austérité nécessaires pour « sauver l’euro » continueront-ils de peser et de dicter leurs pactes d’austérité à perpète, à réduire à la misère et à l’esclavage nos frères grecs, italiens, espagnols, parce que le VRAI POUVOIR est à la Banque de Francfort qui fait la pluie et le beau temps à Bruxelles et à Strasbourg ? 

 

La réalité, c’est que l’UE est – répétons-le – une DICTATURE continentale pilotée par le couple Washington-Berlin et qu’elle a été conçue de A à Z pour abattre le camp socialiste, recoloniser les pays de l’est, menacer le Proche-Orient (Syrie), réarmer l’Allemagne capitaliste, museler les nations souveraines, mettre les peuples européens en concurrence (elle est belle leur « PAIX » européenne grosse de tous les conflits !), promouvoir le tout-anglais patronal au détriment des cultures nationales, interdire la possibilité même du socialisme qui devrait être le but final de tout communiste digne de ce nom.

 

Voilà pourquoi, jusqu’en 1976, et avant de prendre le virage « eurocommuniste » qui lui a été fatal (de plus en plus d’euro, de moins en moins de communisme !), le PCF des Thorez, Duclos, Frachon et autres gens « passifs », REFUSAIT l’élection au suffrage universel du parlement supranational. Voilà pourquoi à l’époque, le PCF levait haut à la fois le drapeau rouge frappé de la faucille et du marteau, et le drapeau tricolore de l’indépendance nationale portée par les glorieux Virgile et Max Barel, ainsi que les héroïques FTP. A l’époque, ce n’était pas les Le Pen père et fille qui usurpaient le combat patriotique, c’est le PCF clandestin qui portait le drapeau de la nation et qui refusait cette Europe destinée à démolir tous les acquis ouvriers, tous les pays socialistes (la question n’est pas ici celle de leurs défauts ou de leurs qualités mais celle de leur DROIT A L’EXISTENCE), toutes les nations d’Europe pour mettre en place un EMPIRE expansionniste qui lorgne de plus en plus sur l’ancien espace soviétique.

 

Quand on a affaire à des institutions PSEUDO-démocratiques qui ne visent qu’à MAQUILLER une dictature, la position communiste, la position citoyenne n’est pas de participer, de cautionner, de RABATTRE vers l’euro-dictature. Elle est de dire non, de préparer l’insurrection citoyenne des travailleurs non dans les mots, mais dans les actes forts de rupture.  

 

C’est ce que fait le PRCF avec ses maigres moyens, lui qui ne dispose pour faire campagne ni des moyens de l’Etat bourgeois français, ni des subventions de Bruxelles au PGE. AVEC COURAGE et dans la censure universelle des médias qui appellent du matin au soir à voter pour n’importe qui, mais à voter pour que continue la « construction » européenne !

 

Rien à voir avec les combats du 19ème siècle pour le suffrage universel qui servait alors à construire la République française : maintenant, le vote européen sert à la détruire : pas de citoyenneté sans souveraineté du peuple, cette souveraineté que piétinent l’UE et ses serviteurs comme on l’a vu avec le viol du Non français à la constitution supranationale !

 

Alors M. Injey, au lieu de salir ceux qui prennent ce chemin d’honneur et de résistance que vous abandonnez, respectez ceux qui ne pensent pas comme vous et qui continuent le combat anti-UE pour la classe ouvrière, pour les nations libres et pour le socialisme. Un combat que d’autres ont renié pour caser les leurs dans les institutions très rémunératrices de l’euro-dictature.

 

PRCF Alpes-Maritimes [06]

prcf-b

25 mai: à propos du boycott par Robert Injey : http://www.robert-injey.com/2014/05/25-mai-a-propos-du-boycott.html

 

LU sur FACEBOOK - PRCF Paca

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