Du coté de l'URCF : appel au boycott électoral
pour info (ce n'est pas ma position, NDGQ)
Malheureusement, pour les travailleurs, pour tous ceux qui vivent de leur travail ou de leur retraite, pour la masse de la jeunesse, les élections présidentielles ne sont guère porteuses de perspectives même partielles
Ni Sarko…
Dans le pays, domine un rejet massif de Sarkozy et de sa politique. Force est de constater que ce qui provoque un tel rejet, c’est bien concrètement certaines conséquences du caractère de classe de la politique mise en place. Scandales politico-financiers, arrogance de nouveaux riches, pluie de mesures pour conforter les détenteurs de la fortune au détriment de ceux qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts, soutien financier massif aux banques et au patronat, offensive permanente contre les droits des travailleurs et le pouvoir d’achat, politique étrangère alignée sur l’impérialisme américain et multipliant les interventions militaires… ; la liste serait longue des sujets de mécontentements. Même les médias de la grande bourgeoisie et de l’État prennent en compte ce rejet. Mais l’astuce consiste à le dépolitiser en utilisant le caractère quasiment monarchique et autoritaire de la Constitution gaulliste au demeurant aggravé : face au mécontentement, on joue sur une personnalité particulièrement insupportable et sur le discrédit personnel du Président sortant pour mieux dédouaner et continuer sa politique.
… ni les François.
Par là on se prépare, s’il le faut, à l’alternance, au changement de « personnel » que constituerait l’élection de François Hollande ou de François Bayrou. Car au fond, la politique proposée par les deux prétendants est fondamentalement la même que celle de Sarkozy : il est significatif que Hollande et le PS, d’un côté, Bayrou de l’autre, ne proposent pas même l’abrogation de l’ensemble des mesures réactionnaires adoptées pendant ce quinquennat (et les précédents) : sur les retraites, sur la politique de démantèlement de la Fonction publique, sur les réformes de la justice, de l’administration territoriale, de l’Éducation nationale. Certes des points de détail les opposent – pendant la campagne électorale tout au moins. Mais sur le fond, Hollande et le PS, comme Bayrou, partagent avec Sarkozy la même vision, la même approche de classe de la politique à mener : légitimation de la « dette » - concrètement du financement du capital financier par les travailleurs
; nécessité « d’économie » - c’est-àdire, entre autres, poursuite de la casse de la Sécurité sociale, de l’hôpital public, des retraites réelles – ; poursuite des exemptions patronales en matière de « charges salariales » - en réalité amputation des salaires indirects
, tandis que les salaires directs seront bloqués au nom du coût du travail. Et Hollande comme Bayrou ont soutenu l’agression contre la Libye, soutiennent l’expédition militaire en Afghanistan, et s’apprêtent à soutenir ou à organiser, s’ils étaient élus, des agressions militaires contre la Syrie et l’Iran.
S’opposer réellement à Le Pen
En fait les électeurs ont à choisir entre trois candidats qui présentent un même programme politique avec des nuances à la marge pour attirer les segments du marché de l’électorat qu’ils visent, comme le font les services marketing des entreprises capitalistes. C’est le programme du capital monopoliste et de l’oligarchie financière qu’expriment les directives et les institutions de l’Union Européenne et qu’applique avec zèle l’État français.
La crise du capitalisme connaît un aiguisement sans précédent depuis la seconde guerre mondiale, se traduisant, en France comme dans tous les autres pays capitalistes, par une paupérisation accrue des travailleurs, des couches moyennes et même des professions indépendantes. Le capitalisme arrive à l’épuisement de ses capacités d’adaptation à la crise systémique qu’il traverse.
Dans ce contexte, Hollande comme Bayrou, en étant inféodés au FMI, à l’UE, prouvent qu’ils sont les candidats, eux aussi, du grand Capital. Non seulement ils ne constituent pas une alternative politique à Sarkozy, mais ils participent du même danger de voir se développer un courant néo-fasciste, incarné par Marine Le Pen, dont la démagogie tous azimuts est destinée à capter le soutien de certains milieux sociaux désespérés par la crise en l’absence d’alternative politique.
Car s’opposer à la montée « lepéniste », au fascisme, ce ne peut être se rallier à un vote d’autant plus inutile que, les mêmes causes produisant les mêmes effets, il ne peut que nourrir la pourriture sur laquelle fleurit le fascisme.
S’attaquer au capitalisme
L’alternative politique ne peut être envisagée que d’un seul point de vue : la crise est celle du capitalisme comme mode de production et comme formation économico-sociale. On ne peut donc pas en sortir sans rompre avec le système qui est en crise, à savoir le capitalisme ! Cela ne renvoie pas au « Grand Soir », mais bel et bien au rassemblement populaire autour de la classe ouvrière, qui doit se construire à partir des aspirations des masses et des luttes anti-monopolistes capables de préparer les travailleurs au combat difficile contre la bourgeoisie, pour la victoire du socialisme qui plus que jamais est à l’ordre du jour.
Le Front de Gauche tourne le dos à la rupture nécessaire
C’est en fonction de cela que nous ne pouvons donner caution au Front de Gauche. Car celui-ci continue de véhiculer le mythe du PS, à « gauche », ce qui sous-entend qu’il admet de gouverner avec ce parti et qu’il tourne le dos à la perspective de rupture avec le capitalisme, ce que démontre clairement son programme : confusions sur les nationalisations, propositions infantiles sur le contrôle de la BCE et le maintien de l’Euro, maintien du carcan de l’UE au nom de la mythique « Europe Sociale », l’Arlésienne de la politique ! Tout se résume à l’idée d’un partage plus équitable, qui laisse intacte la propriété capitaliste ! Quant à la politique extérieure, le Front de Gauche, après avoir soutenu dans les faits l’agression contre la Libye, appelle à des sanctions contre la Syrie et contre l’Iran, et couvre les préparatifs de guerre à condition que ce ne soit pas l’OTAN en tant que tel mais les pays européens ! Cautionner ces positions, ce serait semer de graves illusions parmi les travailleurs, illusions vite transformées en amertume, faisant là encore le lit du néo-fascisme.
Le boycott doit être la réponse préparant l’avenir
Dans ces conditions, l’URCF appelle les travailleurs, les démocrates, à se prononcer pour le boycott, tout en préparant les mobilisations pour s’opposer aux politiques qui s’annoncent, destinées à faire payer la crise aux masses populaires. L’ampleur du mouvement de boycott peut et doit affaiblir les gouvernements à venir, car à court terme, et dans la perspective de la construction du vaste mouvement anticapitaliste nécessaire que nous avons évoqué plus haut, l’objectif révolutionnaire immédiat, c’est un pouvoir faible, privé de légitimité populaire.
AXES DE LUTTES
Abrogation de la Constitution anti-démocratique de 1958 et convocation d’une Assemblée Constituante élue à la proportionnelle, impulsant un vaste débat pour une participation populaire à la rédaction d’une nouvelle Constitution.
Retrait de l’Union européenne, de l’OMC et du FMI, récupération de la souveraineté.
Reconstitution du secteur nationalisé bradé depuis 1988, et son extension sous contrôle des travailleurs avec reconstruction du secteur productif.
Satisfaction des principales revendications populaires en matière de salaires, d’emploi, de santé, d’éducation…
Opposition à toute guerre impérialiste, retrait de l’OTAN, politique de paix, de désarmement et de solidarité et coopération avec les peuples en lutte contre l’impérialisme.
L’avenir réside dans les luttes et le socialisme !
Eric RUIZ 21/02/2012 09:55
Réveil Communiste 23/02/2012 11:50
Jonathan 20/02/2012 19:26
sam 82 20/02/2012 17:45
Eric RUIZ 20/02/2012 09:51
Jonathan 20/02/2012 08:20