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Réveil Communiste

DES VERITES BONNES A DIRE ! Par Jean LEVY

13 Janvier 2013 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Théorie immédiate

Sur son blog :

 

DES VERITES BONNES A DIRE (1)    

C’est toute la question !

 

Par Jean LEVY

 

L’actualité quotidienne confirme, jusqu’à la caricature, l’injustice ambiante, chaque jour renforcée, à laquelle la masse des Français est confrontée. Des revenus que s’octroient les patrons des entreprises du CAC 40 aux salaires de misère concédés à des millions de travailleurs et de retraités, les écarts dépassent l’imagination : jusqu’à 1000 fois – et parfois plus - !

Ne parlons pas des chômeurs, des ouvriers contraints au travail précaire, pour qui les fins de mois commencent avec ses premiers jours.

Et les nantis, les politiciens à leur solde et leurs chiens de garde des médias osent justifier cyniquement cette situation au nom des sacrifices nécessaires, dont eux-mêmes s’excluent, bien sûr, sans vergogne.

De cette situation intolérable se répand une indignation plus que justifiée.

Des responsables politiques et syndicaux dénoncent, chiffres et statistiques à l’appui, ce scandale social.

Ils ont raison.

Mais ils en tirent la conclusion qu’il faut « mieux répartir les richesses », que « les plus riches doivent payer davantage d’impôts ».

Le gouvernement socialiste n’est pas en reste : il multiplie des considérations dans ce sens. Ça ne mange pas de pain, si ce n’est qu’il diffuse par ce biais l’idée du « partage nécessaire des sacrifices »…

Aussi posons-nous la vraie question ?

S’en tenir aux seuls revenus répond-il aux nécessités de l’heure ?

N’est ce pas une voie de garage, ne remettant pas en cause l’ordre établi ?

Certes, l’augmentation généralisée des salaires, pensions et allocations diverses est une nécessité urgente pour faire face au niveau de vie, dégradé depuis des décennies. Mais les patrons ne veulent pas sortir un centime de leurs caisses bien remplies. Et le gouvernement « socialiste » leur emboite le pas.

En fait, chacun le constate : le Medef, les puissances d’argent – le Capital en un mot - tiennent le haut du pavé.

Pourquoi ?

La réponse coule de source : ils possèdent l’ensemble productif du pays. La finance et l’outil industriel sont entre leurs mains. Ils dominent l’économie et déterminent ainsi son orientation. Au total, une infime minorité privée s’est accaparée l’ensemble des richesses publiques pour en tirer un profit, toujours plus rapide et en augmentation constante.

Au détriment du peuple.

Au détriment de la Nation.

Cette domination de l’économie donne à cette minorité de privilégiés la mainmise sur la politique française, quelle que soit la couleur du gouvernement en place.

 

Envisager un véritable changement social dans notre pays n’est donc possible que si ce rapport de force est inversé. C’est donc au Capital qu’il faut s’en prendre et pas seulement aux dividendes qu’il se verse, aux revenus qu’il s’octroie.

Rien de décisif ne peut-être envisagé sans que notre peuple prenne possession de l’ensemble des secteurs stratégiques de notre économie.

 

C’est ce que le Parti communiste et la CGT appelaient, il y a quelques décennies encore, l’appropriation collective des moyens de production et d’échange.

Est ainsi posée la vraie question :

la question de la propriété.

 

C’est une réalité plus que jamais d’actualité.


 

DES VERITES BONNES A DIRE (2)


« QUI POSSEDE, COMMANDE ! »

 

Dans notre pays, des groupes privés possèdent l’essentiel des moyens de production et d’échange.Ainsi, les propriétaires (de fait, les Conseils d’administration des entreprises), commandent aux destinées de l’économie française. Ce sont eux qui décident des choix déterminant pour l’avenir de leurs sociétés, choix fixé par le seul objectif de faire fructifier au maximum leurs profits, dans un temps réduit au minimum.

Nulle question de prendre en compte d’autres considérations, telles que l’intérêt de la nation ou la satisfaction des besoins de la population. Si l’intérêt des actionnaires, du montant de leurs dividendes, exige une délocalisation de la production à l’étranger, voire de réduire ou d’arrêter toute activité jugée « non rentable », la décision est prise sans souci aucun ni de l’avenir des salariés, ni de l’intérêt national. 

Ce qui explique la montée continue du chômage et du sous-emploi en France, et la réduction massive de son outil industriel.

Les patrons tentent de justifier cette attitude en arguant du coût du travail en France. Pour poursuivre leurs activités sur notre sol, la nécessité exigerait, prétendent-il, des mesures tendant à réduire ce coût.

Que le chômage, le sous-emploi, aient également un coup, non seulement social, mais structurel, au niveau des ressources de la nation, de ses richesses, et partant de son avenir,  n’entrent pas en ligne de compte dans les calculs du patronat.

Cet état de chose peut-il changer tant que les rapports de production ne sont pas modifiés ?

Non ! Qui possède, commande !

Comme la fausse gauche comme la vraie droite sont acquises aux vertus du « marché », l’espace où se jouent les rapports de force découlant de la possession privée des moyens de production et d’échange – ce ne peut pas être un changement de majorité, l’alternance comme on dit, qui modifie la nature de la société dans laquelle nous vivons. La politique, au niveau des choix économiques et sociaux, menée par les uns comme par les autres, demeurera la même.

Inutile de vitupérer sur la « trahison » des ‘socialistes’ ou de la politique « rétrograde » de la droite. Leur vision commune de la société – le capitalisme –induit pour chacune de ces forces des choix identiques.

Seule une rupture avec le capitalisme peut ouvrir des voies nouvelles de développement à notre pays.

C’est la seule chance de survie pour la France. 

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