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Réveil Communiste

Danielle Bleitrach aux communistes : privilégier les contenus plutôt qu'une opposition interne stérile

21 Mars 2010 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Congrès du PCF depuis 2008

Débat autour des élections et du peuple français malheureux (lien à son blog)

la contribution de Marie Christine [Le peuple a besoin d'un parti communiste, par MC Burricand] est importante et mérite reflexion, je partage ce qu’elle dit sur le fait que le Front de gauche n’est qu’une petite combinaison efficace pour recruter des voix au second tour pour le PS et quelques places pour ceux qui ont monté l’opération.

Et pourtant pour des tas de gens, y compris pour moi cela n’a pas été que ça mais dans un échiquier politique absolument nul de pouvoir dire qu’on voulait autre chose, c’est pourquoi Joel personnellement je ne voterai pas au second tour, comme les votes nuls et blancs ne sont pas pris en compte si j’allais voter je renforcerai en pourcentage l’un ou l’autre. Pourtant je n’éprouve pas le mépris coléreux pour quelqu’un comme Coppola, ce n’est pas un méchant homme, simplement c’est un paresseux, qui est incapable de prendre les décisions qui s’imposent et qui suivra toujours la ligne de plus grande pente. Il aime son confort et quand je parle de lui c’est de la plupart des dirigeants actuels dont il est question. Le vide intellectuel et communiste qu’ils créent au point d’asphyxier ce parti est une manière consciente ou inconsciente de se maintenir en flotaison…

Et pourtant je sais aussi que le parti demeure un lieu où il est possible à condition d’agir comme s’ils n’existaient pas, de développer une ligne, et c’est pour cela que je maintiens mon conseil de rester au parti. Mais ce que je tente par ailleurs et que je conseille à d’autres de faire c’est de se réunir pour discuter, non pour pleurer et se contenter de les dénoncer eux et surtout notre impuissance mais pour tenter d’avoir là des discussions, des formations qui nous sont refusées dans le parti. Il ne s’agit pas de préparer le prochain congrès, je n’y crois pas, ils ne savent plus faire qu’une chose c’est écrémer à chaque niveau, ils partirent à 50% à la base et ils se retrouvèrent 10% au Congrès, on connaît, il n’y a plus que ça qu’ils sachent faire avec la complicité de la masse des militants. Non créer des lieux où l’on parle d’autre chose que de ces ressentiments, un peu comme dans ce blog ou j’ai tenté de vous apporter des reflexions sur le monde, sur les résistances, les méfaits de l’impérialisme mais surtout pas en tentant d’organiser une opposition interne stérile.

Il faut comme j’ai tenté de le dire analyser l’adversaire, comprendre ses évolutions, réfléchir à la nature des batailles qu’il faudrait et que l’on pourrait mener. Cela suppose une discipline de fer, ne jamais parler des dirigeants du parti, de leur stratégie, quand on a compris celle du capital on voit bien le rôle qu’ils jouent ce n’est pas la peine d’épiloguer et cela blesse des militants communistes sincères et qui ne sont pas éloignés de ce que nous pensons mais qui détestent les tendances et les luttes internes. Donc je voudrais mais n’est ce pas une utopie? Que l’on se réunisse pour créer un sorte de think tank, ce que les anglo-saxons appellent des comités d’experts, en fait des lieux où il est question de la politique que nous voudrions construire, voir se réaliser, ou nous échangeons analyse et informations. Cela peut trés bien exister en dehors et avec des membres du parti, pas de clivage, pas de but de dégommer la direction, non remplir une fonction que le parti ne remplit plus, la formation et la discussion à la base. Le rêve serait que ces think tank se démultiplient en petits groupes sur les lieux de travail, dans les cités, les quartiers. Ils ne survivront que s’ils sont utiles, et ils ne le seront que s’ils se gardent comme la peste de ce type d’impuissance qui consiste à rêver de faire la peau du dirigeant du coin. Il faut provilégier les contenus, le « que faire? » c’est ce que j’ai tenté ici en particulier dans mon texte sur le peuple français malheureux et écoeuré, avec l’idée qu’il a besoin des communistes. Commençons par réfléchir à cela et laissons tomber le cas du dirigeant carriériste, paresseux,qui nous mène dans le mur, agissons en pensant à notre peuple.
Danielle Bleitrach
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E
<br /> Pour continuer le débat, je suis d'accord avec toi  Marie-Christine sur le fait qu'il n'y aura plus de groupe communiste aux Régions après ces élections : c'est quelque part une suite logique,<br /> prévisible, du fait de présenter une liste de Front et non pas une liste d'Union.<br /> <br /> Sur la finalité du Front de Gauche, je crois que la résistance des communistes à toute idée de disparition de leur parti lors de plusieurs consultations internes oblige les liquidatueurs a procédé<br /> par contournement, je dirai même par encerclement : puisque les cocos ne veulent pas s'autodissoudre, "on" crée une enveloppe plus grande dans laquelle on met le PCF et on essaie de le faire se<br /> dissoudre progressivement.<br /> <br /> Ceci étant, le fait de créer une alliance / un front électoral n'aboutit pas forcément à la mort du PC qui l'intègre. L'exemple portugais est là pour le montrer.<br /> <br /> C'est pourquoi je pense qu'il ne faut pas s'opposer à la notion de Front mais à son contenu, à son utilisation espérée par certains.<br /> <br /> En continuant d'apparaître comme PCF au sein et en dehors du FdG, on oriente le Fdg vers le modèle de la CDU portugaise ce qui correspond, je crois, à une conception d'alliance qu'attendent les<br /> militants communistes.<br /> Et comme ce n'est pas ce que veulent en faire les liquidatueurs, il faudra bien, à un moment qu'ils abattent leurs cartes.<br /> <br /> A nous de faire attention de ne pas subir un étranglement progressif, un peu comme fait la droite depuis trente ans en sapant services publics et socle social pour remettre en cause l'ensemble des<br /> acquis sociaux.<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Le commentaire d'Eric Ruiz me fait préciser ma pensée.<br /> Tout d'abord, je n'ai pas écrit un appel mais une première réaction aux résultats où je ne prétends pas livrer una analyse aboutie mais où je prends ma part dans le débat qu'a lancée Danielle sur<br /> une question: le peuple a vraiment besoin du PCF.<br /> Localement, il y a heureusement encore pas mal de lieux où les communistes agissent en permanence, élections ou pas. C'est évidemment le cas à Vénissieux où entre janvier et mars, la section du PCF<br /> a réuni 250 personnes dans 5 rencontres sur la réforme des collectivités locales dont une rencontre en entreprise et où nous avons pris l'initiative de tenir le 24 mars une manifestation contre les<br /> expulsions locatives et la misère...<br /> Mais l'appareil et la direction nationale du PCF n'agissent et ne vivent que pour assurer leur place dans les institutions et ont abandonné toute bataille communiste. Or, malgré les efforts des<br /> militants dans des situations diverses, cela pèse de plus en plus fortement sur la perception qu'ont les gens, particuliérement les plus exploités  et les plus en difficultés du le PCF.<br /> <br /> Je n'ai pas cherché à passer en revue toutes les questions.<br /> <br /> Je pointe deux choses:<br /> Première question: dans quel sens pèse le front de gauche?<br /> L'offre Front de gauche comme l'a si bien nommée la direction, se révèle au final une combinaison qui ramène les électeurs vers le PS. Il est difficile d'en douter quand on voit Martine Aubry et<br /> Marie-Georgres Buffet côte à côte comme deux vielles potes ministres de la gauche plurielle, sous l'oeil de Duflot qui rêve de le devenir.<br /> J'ai bien conscience que des camarades se sont engagés pour en faire autre chose et leur travail a été utile car ils laisse des points d'appui pour une bataille communiste et il  a empêché<br /> pour une part la dilution du PCF.<br /> Pour autant le sens général de l'offre Front de gauche à l'arrivée va dans le sens d'une dilution accrue du PCF et d'un retour au bercail PS. Le retour au bercail PS s'illustre dans le fait qu'à<br /> part dans le Nord Pas de calais, le limousin, peut-être la Corse et l'Auvergne mais pour ces deux régions je n'ai pas siffisamment d'éléments précis, nous nous préparons à participer aux exécutifs<br /> sans état d'âme, sans compter ce que nous acceptons comme positions sur les listes...<br />  La phrase de Marie-Georges publiée dans l'huma de ce matin est très révélatrice quant à la volonté de fondre le pCF dans un nouveau cadre politique puisqu'elle dit . "Les élus du Front de<br /> gauche continueront à porter les programmes de notre campagne", donc elle ne fait plus référence à des élus communistes. Je prends le pari que dans pas mal de régions, les groupes communistes<br /> disparaitront au prifit des groupes Front de gauche.<br /> Deuxième point: je partage l'avis de Danielle, la question de l'existence d'un parti communiste est essentielle. Il n'y a pas de transformation révolutionnaire possible sans cela.<br /> Les communistes l'avaient affirmé au Congrés. Or aujourd'hui l'existence réelle de ce parti est mise à mal par sa propre direction. Il me semble incontournable que ceux qui veulent qu'un parti<br /> communiste existe et influe dans ce pays, qu'ils soient dedans ou dehors du PCF travaille en priorité cette question qui ne se résoudra ni par des alliances, bonnes ou mauvaises ni par les seules<br /> élections.<br /> <br /> <br />
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J
<br /> http://www.lemonde.fr/elections-regionales/article/2010/03/19/comment-la-direction-du-pcf-a-place-ses-proteges-sur-les-listes-de-second-tour_1321499_1293905.html<br /> <br /> <br /> Comment la direction du PCF a placé ses protégés sur les listes de second tour<br /> <br /> <br /> LEMONDE.FR | 19.03.10 | 12h52  •  Mis à jour le 19.03.10 | 13h30<br /> <br /> <br /> <br /> es négociations de second tour pour les élections régionales sont à peine terminées entre le Parti socialiste et le Front de gauche (alliance entre le Parti communiste et le Parti de gauche) que<br /> les candidats découvrent de drôles de pratiques de la part de la direction du PCF.<br /> <br /> La Place du Colonel-Fabien a placé ses protégés sur les places éligibles qui lui étaient imparties. Quitte à les faire changer de département et à évincer ainsi des élus locaux reconnus. C'est<br /> le cas notamment en Seine-Saint-Denis et dans le Val-d'Oise.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Dans une lettre adressée, le 18 mars, à Marie-George Buffet, leur secrétaire nationale, François Asensi et Patrick Braouezec, députés PCF de Seine-Saint-Denis, ainsi que Didier Paillard, maire<br /> de Saint-Denis, dénoncent la composition de la liste réunissant la gauche et les écologistes au second tour.<br /> <br /> <br /> Intitulée "Que fait le secrétaire de la fédération de Paris en Seine-Saint-Denis", la missive des élus rénovateurs interroge Mme Buffet sur l'absence du maire<br /> d'Aubervilliers, Pascal Beaudet, "rétrogradé en position non éligible" pour faire de la place à Patrice Bessac, secrétaire de la fédération PCF de Paris.<br /> <br /> <br /> "PARACHUTAGE"<br /> <br /> <br /> "La direction du Parti communiste impose le parachutage de ce responsable parisien aux militants de Seine-Saint-Denis pour permettre à ce dernier d'envisager une carrière politique à<br /> Montreuil" et "sacrifie la représentation des communistes de Seine-Saint-Denis au sein du conseil régional pour la seule promotion de dirigeants de ce parti", écrivent-ils.<br /> <br /> <br /> Le même sort a été réservé à la tête de liste du Val-d'Oise. Jean-Michel Ruiz a dû laisser sa place – éligible – au conseiller régional sortant Francis Parny, pour atterrir à la 17e<br /> place.<br /> <br /> <br /> M. Parny est un proche de Mme Buffet. M. Ruiz, candidat choisi par les militants du département, avait soutenu la candidature de M. Braouezec comme tête de liste régionale à la place<br /> de Pierre Laurent, numéro deux du parti. "On me le fait payer", lâche-t-il, amer.<br /> <br /> <br /> La direction nie toute chasse aux sorcières et justifie ces changements par la nécessité de reconduire ses sortants.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Sylvia Zappi<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> De toute manière quand on fait 6% sur le plan purement électoral on ne peut pas faire grand chose d'autre qu'appeler à faire barrage à la droite, sans illusions sur le PS. On sait bien qu'il n'y<br /> pas de "vote révolutionnaire" et pas davantage d'abstention révolutionnaire.<br /> <br /> <br />
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E
<br /> Je rejoins Danielle dans son analyse :<br /> - Un peu trop simple de qualifier le Front de Gauche de rabatteur à gauche pour le PS et de jeter, du coup, tout le travail militant aux orties ;<br /> - Oui, il nous faut travailler DANS le Parti sur nos idées, nos analyses en faisant fi de l'opinion des cadres parisiens ou apparatchiks locaux ;<br /> - enfin, dans son appel, MC Burricand prend justement le travers qu'elle dénonce en regardant la période électorale comme s'il s'agissait de l'unique moment d'apparition du Parti.<br /> <br /> Sur le terrain, pendant la campagne (comme avant et comme après), ce sont les militants communistes dûment étiquetés que voient les salariés. Si le Front de Gauche ne permet pas, et pour<br /> cause, une expression purement communiste, l'activité communiste se poursuit y compris durant la campagne.<br /> <br /> En tout cas, c'est comme cela que nous le concevons en Haute-Normandie. <br /> <br /> <br />
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