Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Réveil Communiste

Conseil National du 7 janvier 2011 : intervention non prononcée de Floriane Benoit

11 Janvier 2011 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #CN du PCF

 

(Non prononcée vu le temps limité consacré au débat)


Dans le prolongement d’un certain nombre d’interventions prônant la candidature de Jean-Luc Mélenchon au nom notamment du déclin électoral irrémédiable du PCF, j’aimerais poser une question simple : le Parti communiste a-t-il ou non des raisons essentielles d’exister, de continuer à exister ?


Pour moi, comme pour les innombrables militants communistes qui ne rechignent pas à être présents sur le terrain malgré les difficultés, comme pour ceux -notamment les jeunes- qui rejoignent le PCF, un parti communiste porteur de valeurs révolutionnaire est indispensable pour peser dans le sens d’un changement radical de société. Affirmer cela n’a rien à voir avec un "repli identitaire", pour reprendre une formule caricaturale fréquemment utilisée, faute d’arguments sérieux, pour jeter le discrédit sur ceux qui se réclament de l’actualité du projet et de l’engagement communiste.


Je ne crois non plus pas qu’aujourd’hui nous soyons menacés par un quelconque tentation de céder à l’autosatisfaction. C’est plutôt, à l’inverse, dans les marais de l’auto flagellation permanente qu’il y a risque de s’embourber. Il est urgent de cesser de nous rabaisser en permanence, comme le font certains ici et ailleurs, à nos propres yeux, aux yeux des communistes et de l’ensemble de la population. C’est une attitude mortifère.


Si l’idée communiste était si peu crédible, comment expliquer par exemple la renaissance du Mouvement de la jeunesse communiste aux quatre coins de la France, actuellement une centaine d’adhérents dans l’Isère ? Et comment expliquer l’acharnement de certains à vouloir nous rayer de la carte politique par n’importe quel moyen ?


Pourquoi si nos idées sont moribondes certains de nos partenaires exigent-ils de faire disparaître la référence au PCF lors des élections alors qu’eux-mêmes ne cessent de se projeter sur le devant de la scène, comme c’est le cas de Jean-Luc Mélenchon dans le cadre de la présidentielle ?


J’entends aussi des membres du Conseil national évoquer des peurs et des craintes irrationnelles face aux attitudes du Parti de gauche, alors qu’il s’agit d’être lucides et de ne pas renouveler les erreurs du passé, lorsque notre naïveté face à Mitterrand lui a permis de réussir dans son entreprise pour réduire singulièrement l’influence du PCF. J’entends aussi suggérer que les communistes devraient se méfier de la tentation hégémonique dans leurs relations avec les partenaires du Front de gauche. Dans la pratique, ce ne sont pas les communistes qui mettent le rassemblement en danger, lorsque par exemple à Saint-Martin d’Hères (Isère) le Parti de gauche présente un candidat PG contre le conseiller général sortant, le maire communiste René Proby. Il ne s’agit pas de diaboliser qui que ce soit, y compris nos partenaires. Mais cessons de nous diaboliser nous-mêmes.

Au lieu de promouvoir à tout va, comme l’ont fait un certain nombre d’intervenants, la candidature de Jean-Luc Mélenchon qui serait à leur yeux incontournable parce qu’elle n’est pas issue du Parti communiste, donnons, comme le prévoient les statuts, la parole à ceux qui font la réalité du PCF : les adhérents.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article