Comager commente la mort d'Alfonso Cano en Colombie
27 Novembre 2011 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #L'Internationale
A l’issue d’une longue chasse à l’homme orchestrée directement par le Président colombien avec le soutien politique, militaire et financier des Etats-Unis et l’appui technique d’Israël, le dirigeant des Forces armées révolutionnaires colombiennes – Armée du peuple (FARC-EP) est mort au combat
Plan de la chasse à l’homme organisée depuis des mois
Cet assassinat confirme la stratégie de la narcoligarchie au pouvoir : décapiter la guérilla en assassinant l’un après l’autre les dirigeants. Mais les conditions sociales, économiques et politiques de la lutte armée pour le renversement du régime demeurent.
Avec l’assassinat d’Alfonso Cano s’impose la solution du sang et des morts !
2011-11-06-ABP NOTICIAS (agence de presse bolivarienne) -Fortune Modeste- (Fortune Modeste Valerio est un chroniqueur vénézuélien) (traduction Comaguer)
Dans mon dernier article : ’l’ETA et les FARC-EP : le dilemme de la guerre’, je soutenais que dans la République sœur de Colombie, la direction militaire, l’oligarchie et les politiciens corrompus n’avaient ni la capacité ni la volonté de mettre fin à la guerre. L’assassinat au combat du commandant et chef des FARC-EP, Guillermo Sáenz de León, « Alfonso Cano », confirme ainsi ma thèse.
Il était nécessaire d’éliminer physiquement le principal idéologue (sic) (ndt : Alfonso Cano était anthropologue de formation et les médias dominants le présentent volontiers comme un « idéologue » faisant abstraction du fait que la vie de guérillero n’est pas précisément celle d’un « intellectuel en chambre ». Lénine aussi aurait pu être qualifié d’ « idéologue », voir ci-après la hutte du guérillero) pour en finir avec le conflit social et armé colombien sur la base du dialogue et d’une discussion sincère (solution politique). Nombreuses furent les vidéos et les messages envoyés par le chef des FARC-EP visant à la recherche d’une solution négociée du conflit.
La hutte du guérillero
Récemment lors des élections municipales, la guérilla fariana (ndt : des FARC) a appelé la population à boycotter seulement celles où les représentants paramilitaires-uribistes et du gouvernement avaient quelques possibilités d’imposer leur volonté. Cela reflétait un changement politique correct face à une réalité qui est constamment en changement et en évolution.
Les résultats ont été là : une abstention majoritaire de la population colombienne, le triomphe de dirigeants non compromis dans les massacres et les vols et une cuisante défaite des représentants du gouvernement-uribistes et paramilitaires. Dans les zones rurales, l’abstention a atteint près de 80 %. Ce qui signifie une prise de conscience importante pour réfléchir à un nouveau scénario dans la société colombienne.
L’élimination physique du dirigeant de la guérilla la plus ancienne du monde, prétend à tort détruire le mouvement insurrectionnel. Dans quelques jours il y aura un nouveau commandant en chef et les combats s’intensifieront dans toute la jungle colombienne. Une direction collégiale et un remplacement automatique sont la garantie d’avoir un organe de direction à l’épreuve de toutes les sortes de difficultés.
Les bouchers qui occupent la Casa de Nariño (ndt : palais présidentiel à Bogota) sont heureux et bruyants, ce n’est pas une surprise ; avec la mort des commandants Raul Reyes et Ivan Rios, l’ancien ministre de la défense, aujourd’hui président de la Colombie, Juan Manuel Santos, a profité sans retenue de l’exposition du cadavre du premier et des explications sur comment ils ont assassiné le second.
L’État colombien se consolide sur le sang, la mort et la drogue. Ingrédients nécessaires pour installer une société de terreur qui engendre la mort, les larmes et le deuil comme des exemples à suivre. Un président comme Juan Manuel Santos devrait être déclaré comme personnage d’outre-tombe, « bienfaiteur » de la mort, protecteur des morts et ennemi de la vie.
L’histoire de l’humanité ne connait pas semblable comportement, les criminels internationaux condamnés pour des crimes abominables, jamais ne se sont vantés ni ne se sont réjouis de leurs méfaits. La plupart niaient leurs crimes ou se repentaient
Celui-ci est un criminel dans toute sa puissance, affamé de sang et insatiable de morts
Le président colombien, Juan Manuel Santos incite à la guerre et la stimule, il est très éloigné d’une solution pacifique au conflit social et armé qui baigne la société colombienne de sang, de larmes et de morts. « La guérilla se rend ou bien c’est la prison ou la tombe ’, telle est l’exhortation du président colombien.
La réalité colombienne est celle-ci : des présidents criminels, bellicistes mafieux, dépendants et corrompus. Les révolutionnaires doivent agir en comprenant la réalité du moment et ses développements futurs. Les glorieuses FARC - EP ne sont pas détruites, la lutte continue, aujourd’hui avec plus de troupes, d’expériences et le soutien du peuple colombien.
Alfonso Cano : « Mourir pour le peuple c’est vivre pour toujours ».
Réveil Communiste :
Réveil Communiste est animé depuis 2010 par Gilles Questiaux (GQ), né en 1958 à Neuilly sur Seine, professeur d'histoire de l'enseignement secondaire en Seine Saint-Denis de 1990 à 2020, membre du PCF et du SNES. Les opinions exprimées dans le blog n'engagent pas ces deux organisations.
Le blog reproduit des documents pertinents, cela ne signifie pas forcément une approbation de leur contenu.
Le blog est communiste, non-repenti, et orthodoxe (comme ils disent). Il défend l'honneur du mouvement ouvrier et communiste issu de la Révolution d'Octobre, historiquement lié à l'URSS quand elle était gouvernée par Lénine et par Staline, mais sans fétichisme ni sectarisme. Sa ligne politique est de travailler à la création et à l'unité du parti du prolétariat moderne, et de lutter contre l'impérialisme (contre le seul qui importe, l'impérialisme occidental, dirigé par les États-Unis).
Les textes originaux, écrits par l'animateur seul ou en collaboration et dont il endosse pleine et entière responsabilité sont publiés dans la catégorie GQ, accessible directement dans la barre de menu. Ils sont reproductibles, sans modification, à condition d'en mentionner l'origine.
Les commentaires sont publiés après validation, mais ne sont pas censurés, sauf abus (insultes, diffamation, mythomanie, publicité, non-pertinence, ou bêtise manifeste).
Newsletter
Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés.
Catégories
- 5230 Impérialisme
- 3638 Ce que dit la presse
- 3334 Economie
- 2509 Répression
- 2387 Journal des luttes
- 2282 Front historique
- 2179 lutte contre l'impérialisme
- 2109 l'Europe impérialiste et capitaliste
- 1894 États-Unis
- 1810 Qu'est-ce que la "gauche"
- 1738 Cuba
- 1640 A gerber !
- 1474 Initatives et rendez-vous
- 1420 L'Internationale
- 1392 classe ouvrière
- 1376 Syndicalisme en débat
- 1356 Russie
- 1300 Positions
- 1292 Théorie immédiate
- 1280 Ukraine
- 1239 Chine
- 1101 loi travail
- 1021 Venezuela
- 1017 Élections
- 960 Réseaux communistes
- 930 Amérique latine
- 856 élection 17
- 840 la bonne nouvelle du jour
- 834 Asie
- 626 Publications
- 620 Afrique
- 575 Congrès du PCF depuis 2008
- 570 Europe de l'Est
- 513 Art et culture révolutionnaires
- 499 Syrie
- 486 Articles les plus lus archivés chaque semaine
- 425 Royaume-Uni
- 407 Euroboycott
- 385 Corée
- 372 Colombie
- 360 GQ
- 355 Grèce
- 350 Luttes 2008-2011
- 277 Brésil
- 267 Bolivie
- 266 Communistes en Italie
- 243 Mille raisons de regretter l'URSS
- 242 Ce qui ne peut plus durer au PCF
- 221 Mexique
- 212 Pérou